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Concerto grosso no 1 (Ichmouratov)

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Concerto grosso no 1
Opus 28
Image illustrative de l’article Concerto grosso no 1 (Ichmouratov)
Concerto grosso no 1 Op.28 d'Airat Ichmouratov (la première page).

Genre Concerto Grosso
Nb. de mouvements 3
Musique Airat Ichmouratov
Durée approximative 21 minutes
Dates de composition 2011
Dédicataire Yuli Turovsky
Création
Centre d'arts Orford, Orford, Drapeau du Canada Canada

Le Concerto grosso no 1, op. 28, le premier des trois concerti grossi du compositeur canadien-russe Airat Ichmouratov, a été composé en 2011. Il a été commandé et créé le par le chef d'orchestre canadien-français Jean-François Rivest et Orford Camerata au Centre d'art Orford, à Orford au Canada[1]. Ichmouratov lui-même jouait également une partie de clarinette solo sur l'enregistrement du Concerto Grosso N1, sorti sur Chandos en 2019[2].

Concerto Grosso N1 est dédié au violoncelliste, chef d'orchestre d'origine soviétique[3],[4],[5] Yuli Turovsky, qu'Ichmouratov considérait comme un mentor[6] et avec qui a collaboré à plusieurs reprises. En 2004, Turovsky a invité le groupe klezmer d'Ichmouratov, Kleztory, à enregistrer un CD avec l'orchestre de chambre I Musici de Montréal ( Chandos Records )[7]. Les « Danses fantastiques » d'Ichmouratov pour clarinette, violoncelle et piano avec cordes et percussions ont été commandées et enregistrées par Yuli Turovsky & I Musici de Montréal[8],[9]. L'œuvre a été créée au Salle Pollack le 20 décembre 2007[9]. En 2011, remplaçant Yuli Turovsky, Ichmouratov a dirigé l'Orchestre de chambre I Musici de Montréal en tournée aux États-Unis, au Brésil[10] et au Pérou[11].

Le Concerto grosso no 1 comprend trois mouvements exécutés sans pause :

  1. Allegro - Poco meno mosso - Tempo I - Poco meno mosso
  2. Adagio - Con molta espressione, doloroso - Poco meno mosso
  3. Allegro con brio - Poco a poco crescendo - Poco più mosso, frenetico.

Une représentation typique de l’œuvre dure environ 21 minutes[8].

Airat Ichmouratov et Elvira Misbakhova lors de la représentation de Kleztory à Shanghai, Chine, août 2013.

Influence klezmer

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Ichmouratov, qui possède une vaste expérience dans la musique klezmer[6] (après avoir été pendant plus de 20 ans clarinettiste du groupe klezmer primé Kleztory) intègre souvent la musique folklorique klezmer dans ses compositions classiques[12],[6]. Il a également composé et enregistré avec Kleztory plusieurs œuvres pour groupe klezmer dans le style klezmer traditionnel[13],[14].

On retrouve également la présence d'influences klezmer dans le Concerto Grosso N1. Dans la dernière partie du premier mouvement, nous pouvons entendre une doina de clarinette mélismatique émerger comme élément musical notable. La phrase d’ouverture joue un rôle central dans la composition, servant de cellule musicale fondamentale à partir de laquelle Ichmouratov élabore l’intégralité du concerto. Les origines de la doïna remontent aux traditions musicales folkloriques roumaines, mais elle est désormais fermement ancrée dans le style musical klezmer[15]. Dans le mouvement central Adagio, une transformation se produit lorsque le violoncelle solo s’empare du motif ascendant. Ce motif, bien que portant une modalité juive, est la création du compositeur. Il résonne trois fois tout au long du mouvement, chaque itération approfondissant la résonance émotionnelle. La clarinette occupe ensuite le devant de la scène, imprégnant le motif d’une plainte à gorge déployée, marquée par la direction expressive « doloroso », portant une profonde tristesse. Le thème central du mouvement final, découlant directement du largo, deuxième thème rencontré dans le mouvement d’ouverture, est introduit par le violon solo. Ce thème est ensuite répété par l’alto et rapidement repris par l’ensemble de l’orchestre. Sur fond de marche résolue des contrebasses, des motifs anguleux de triolets accompagnent une mélodie aux violons, rappelant le style freylekh, et partiellement dérivée des triolets précédents. Ce récit musical s’intensifie jusqu’à un point culminant frénétique, caractérisé par les sonorités intenses de la clarinette klezmer, qui subit bientôt un développement plus poussé, conduisant finalement au retour triomphal du thème central exubérant[16].

Instrumentation

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Le Concerto Grosso N1 est composé pour violon solo, alto solo, violoncelle solo, clarinette solo, piano solo, cordes avec timbales et percussions (interprétées par 1 joueur), qui comprennent : triangle, glockenspiel, tam-tam, guiro, cloches tubulaires et cymbale suspendue[17].

Le compositeur Airat Ichmouratov avec le violoncelliste et chef d'orchestre canadien Yuli Turovsky (à qui le Concerto grosso N1 est dédié) et son épouse, la violoniste Eleonora Turovsky, été 2001

Réception critique

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L’enregistrement du Concerto Grosso no 1 a reçu des critiques moyennes à positives. Jeremy Pound, du BBC Music Magazine, a écrit : « Cinématographique, fougueuse, flamboyante et, certes, parfois un peu futile, la musique orchestrale d’Ichmouratov est rarement ennuyeuse »[18]. Carlos Maria Solare de The Strad a écrit : « Le premier mouvement du Concerto grosso no 1 d’Ichmouratov pourrait être une réécriture de son homologue dans la Symphonie « Classique » de Prokofiev, bien qu’avec un sujet lyrique plus direct que celui du compositeur plus âgé »[19]. Ateş Orga de ClassicalSource.com a écrit : « Une confiance enviable, une facilité et une tension rythmique éclairent le Premier Concerto Grosso »[20]. David Guttman de Gramophone a écrit : « Le Concerto grosso no 1, Op 28, est vaguement néo-baroque, fusionnant des éléments russes et juifs »[21].

Notes et références

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  1. « Regional Calendar », La Scene Musicale, vol. 16,‎ , p. 31 (lire en ligne, consulté le )
  2. « Ichmouratov: Orchestral Works », www.chandos.net (consulté le )
  3. Arthur Kaptainis, « Turovsky founded I Musici de Montréal », The Gazette (Montreal),‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Montreal cellist Yuli Turovsky dies at 73 », CBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Nadia Turbide, « Yuli Turovsky » [archive du ], The Canadian Encyclopedia (consulté le )
  6. a b et c Heather Solomon, « Klezmer band enlivens McGill Chamber Orchestra concert », The Canadian Jewish News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Klezmer: Jewish Music - CHSA 5027 », www.chandos.net, (consulté le )
  8. a et b « Shostakovich, Weinberg, Ichmouratov », outhere-music.com (consulté le )
  9. a et b Foley, « Shostakovich; Weinberg; Ichmouratov I Musici de Montreal; Yuli Turovsky Analekta AN 2 9899 », www.thewholenote.com (consulté le )
  10. Clarissa Coli, « Musical exchange (in Portuguese) », Diário do Vale, Rio de Janeiro,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  11. « The Philharmonic Society of Lima: 104 AUGUST MONTH ANNIVERSARY (in Spanish) », sociedadfilarmonica.com.pe, Lima , Peru,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  12. Stephen Barber, « Klezmer dreams », www.musicweb-international.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Philip Thomas, « Kleztory: Momentum », folkradio.co.uk,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Blackburn, « Klezmer – Première Recordings », www.musicweb-international.com (consulté le )
  15. « Doina - Genre », musicbrainz.org,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Steve Arloff, « Premiere recordings CHAN20141 », www.musicweb-international.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Ichmouratov, Airat : Concerto grosso No.1, op.28 », daniels-orchestral.com (consulté le )
  18. « PressReader.com - Digital Newspaper & Magazine Subscriptions », sur www.pressreader.com (consulté le )
  19. (en) Carlos Maria Solare2019-09-25T14:39:00+01:00, « Elvira Misbakhova: Ichmouratov », sur The Strad (consulté le )
  20. (en) Ateş Orga, « Airat Ichmouratov – Letter from an Unknown Woman [Chandos] », sur www.classicalsource.com, (consulté le )
  21. (en) « ICHMOURATOV Letter From an Unknown Woman », sur Gramophone (consulté le )

Liens externes

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