Chaulieu (Manche)
Chaulieu | |
Le bourg de Saint-Martin, point culminant de la Manche. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Loïc Desdoits 2020-2026 |
Code postal | 50150 |
Code commune | 50514 |
Démographie | |
Gentilé | Chaulieusiens |
Population municipale |
287 hab. (2022 ) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 08″ nord, 0° 51′ 43″ ouest |
Altitude | Min. 243 m Max. 368 m |
Superficie | 10,64 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Vire Normandie (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Mortainais |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Chaulieu est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 287 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Inclus dans la Manche, la commune est à la croisée des trois départements bas-normands. Elle est aussi aux confins du Mortainais, du Bocage virois et du Bocage flérien. Le bourg de Saint-Martin est à 5,5 km à l'est de Sourdeval, à 12 km à l'ouest de Tinchebray, à 13 km au sud de Vire et à 16 km au nord-est de Mortain[1].
Le territoire est également partagé entre les bassins de trois fleuves : la Vire qui prend sa source en limite au nord, la Sée par l'un de ses premiers affluents à l'ouest et la Loire par un sous-affluent de 3e ordre, l'Égrenne qui prend également sa source en limite, mais à l'est. La moitié ouest est drainée par deux affluents de la Sée dont l'Yeurseul qui fait fonction de limite, tandis qu'un des premiers affluents de la Vire, le ruisseau de Maisoncelles, collecte les eaux du nord.
Le point culminant de la Manche (368 m) est situé à proximité du bourg de l'ancienne commune de Saint-Martin-de-Chaulieu. Le point communal le plus bas (243 m) correspond à la sortie de l'Égrenne du territoire, au sud-est. La commune est bocagère.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 174 mm, avec 15,3 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 24 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Chaulieu est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vire Normandie, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (64,1 %), zones agricoles hétérogènes (29,2 %), terres arables (4,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %), forêts (0,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Commune constituée en 1972 par la réunion de Saint-Martin-de-Chaulieu et de Saint-Sauveur-de-Chaulieu.
Les deux paroisses réunies étaient dédiées à Martin de Tours (Saint-Martin) et à Jésus de Nazareth (Saint-Sauveur).
Le nom de la localité est attesté sous les formes Chauleu en 1144, de Calvo Loco vers 1169, Calido Loco vers 1185, Chautleu en 1230[15].
L'origine du toponyme Chaulieu est incertaine. François de Beaurepaire exprime sa préférence pour la solution, « lieu chauve », sans doute conforté (implicitement) par la topographie du lieu (point culminant de la Manche)[15]. Cette explication est adoptée par Ernest Nègre[16]. Si lieu semble bien issu du latin locus, « lieu », René Lepelley évoque deux possibilités pour chau : calvus, « chauve », ou calidus, « chaud »[17] (évoquant une terre dont la topographie ou l'orientation l'expose au soleil).
Le gentilé est Chaulieusien[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1973, Saint-Martin-de-Chaulieu (324 habitants en 1968) et Saint-Sauveur-de-Chaulieu (70 habitants) fusionnent. La commune ainsi créée prend le nom de Chaulieu[19],[20].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[23].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2022, la commune comptait 287 habitants[Note 3], en évolution de −4,01 % par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Chacune des deux commune avait atteint son maximum démographique en 1836 : Saint-Martin avec 700 habitants habitants et Saint-Sauveur avec 248 habitants habitants.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château de Chaulieu (XVIIe – XVIIIe siècles), possession historique de la famille des Rotours, de style Renaissance au plan massé , il est inscrit au titre des monuments historiques en 1973[27], et a conservé des douves.
- Église Saint-Martin (XVIIe – XIXe siècles) de style roman. Elle abrite un autel du XVIIIe siècle.
- Église de Saint-Sauveur-de-Chaulieu (XVIIe siècle).
- Belvédère sur le point culminant du département, dans le bourg de Saint-Martin.
- Croix de chemin (1944) mémorial de la Seconde Guerre mondiale.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]- Fête Saint-Louis en août[28].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jacques des Rotours de Chaulieu (1742-1796), chevalier, maître ès arts de la faculté de Paris, et présentateur de la chapelle Saint-Maur[21].
- Louis-Jules-Auguste de Rotours de Chaulieu, capitaine, sous-préfet de Cherbourg, préfet du Finistère en 1820, et en 1823 de la Loire[21].
- Gabriel des Rotours de Chaulieu (1782-1863), sous-préfet de Dreux de 1818 à 1830, qui fut nommé président d'enquête sur le projet de chemin de fer de Falaise à Granville[21].
- Guillaume et Robert des Rotours qui, en 1928, rachètent le château à leur parent Camille de Caix de Chaulieu, propriétaire de 1894 à 1916, descendant de Hugues Antoine des Rotours de Chaulieu.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 56.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 151.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Chaulieu sur le site de l'Insee
- Chaulieu sur le site de l'ancienne communauté de communes
- Notes E. Roynel
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2022.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Chaulieu et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Chaulieu ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vire Normandie », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Pages 99 et 100.
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 1118, § 20979.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 93.
- Daniel Delattre, La Manche, les 602 communes, Granvilliers, Éditions Delattre, (ISBN 2-915907-09-9), p. 56.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Sauveur-de-Chaulieu », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- Gautier 2014, p. 151.
- Réélection 2014 : « Chaulieu (50150) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Loïc Desdoits élu maire de Chaulieu », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- « Château », notice no PA00110362, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ouest-france.fr - La 33e fête Saint-Louis se prépare déjà - Chaulieu » (consulté le ).