Château de Pardaillan (Beaucaire)
Type |
château gascon |
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Style |
médiéval |
Propriétaire |
propriété privée |
Département | |
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Commune |
Coordonnées |
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Le château de Pardailhan, Pardailhan ou Pardeilhan, situé dans la commune de Beaucaire dans le département du Gers, est un château de « type gascon ».
Situation
[modifier | modifier le code]Le château est situé au sud-ouest du village de Beaucaire, à 700 m au sud-est du hameau de Pardailhan, sur le plateau de Betbésé, au-dessus de la confluence des ruisseaux du Merlat, de Mardan et la rivière de la Bèze qui se jette dans la Baïse à Beaucaire.
Historique
[modifier | modifier le code]Les châteaux gascons ont été construits de part et d'autre d'une nouvelle frontière entre les domaines dépendant du roi de France et de ceux du roi d'Angleterre après la mort sans héritier de Jeanne de Toulouse définie par le traité d'Amiens de 1279 qui rendait l'Agenais et le Condomois au roi d'Angleterre Édouard Ier, duc d'Aquitaine alors que le comté de Fezensac restait sous la suzeraineté française.
Le château appartenait à la famille de Pardailhan ou Pardaillan qui est connue depuis le XIe siècle en la personne de Pons de Pardaillan, seigneur de Gondrin, qui teste en 1074. La terre de Pardaillan est restée dans la branche aînée de la famille. La terre de Gondrin est passée à une branche d'où sont issus les marquis de Montespan et les ducs d'Antin[1]. La baronnie de Pardaillan était, avec Montaut, Montesquiou et L'Isle-Arbéchan (L'Isle-de-Noé), une des quatre baronnies du Fezensac[2].
Le berceau de la famille était probablement situé au nord de Beaucaire, sur le bord de la Baïse, sur le site de la Tourraque appelé dans les anciens actes Pardaillan-Vieil. Les seigneurs ont voulu construire une bastide sur le site du hameau de Pardailhan dont il subsiste une copie des coutumes datée de 1475. C'est probablement dans son église que se trouvait le centre de l'archidiaconé de Pardaillan qui comprenait les archiprêtrés de Valence et de La Sauvetat. Bertrand de Pardaillan, né en 1348/1349, fils d'Esclarmonde de Pardaillan, seigneur de Pardaillan et vicomte de Juillac, est fait prisonnier à la bataille de Launac, le , par Gaston Fébus. Il est délivré après le paiement d'une rançon estimée à 100 000 livres. En 1378, il reconnaît tenir en fief noble du comte d'Armagnac le lieu de Pardaillan (fief de Pardaillan-Betbézé)[3]. Il meurt en 1413 après le mariage de sa fille Jacquette de Pardaillan.
Peu de documents permettent de préciser l'histoire du château. Jacques Gardelles remarque qu'on ne sait pas si le nom du château actuel vient du site de Pardaillon-Vieil, dans la vallée de la Baïse, s'il succède à un château de Betbézé cité en 1286 par le baron Odon de Pardaillan[4] ou s'il remplace un « castrum Pardillani » mentionné en 1163 dans une bulle du pape Alexandre III[5].
Le château date au plus tard du début du XIVe siècle. Le mur d'enceinte est entre le donjon et la tour circulaire a été reconstruit du XVIe siècle.
Le château est ruiné depuis la Révolution.
Architecture
[modifier | modifier le code]Le château se compose d'une grande enceinte presque rectangulaire flanquée d'un donjon carré à l'angle nord-est, d'une tour cylindrique à l'angle au sud-est de l'enceinte avec une tour-porte au milieu du petit côté au sud donnant accès à une grande cour de 30 m par 50 m. Le grand mur ouest est percé de douze archères cruciformes ouvertes dans niches en plein cintre placées de 4 m en 4 m. Le mur d'enceinte est reconstruit au XVIe siècle n'a pas d'archères. Au fond de la cour, accolé au donjon se trouvait le logis auquel on accédait par une tour-porte.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sophie Jugie, « Grandeur et décadence d'une famille ducale au XVIIIe siècle : la fortune du duc d'Antin », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, t. 37, no 3, , p. 452-477 (lire en ligne)
- Guy Sénac de Monsembernard, « Pardilhan ou Pardaillan (Maison de) », dans Le Gers : Dictionnaire biographique de l'Antiquité à nos jours, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 366 p. (ISBN 2-9505900-1-2), p. 276
- Philippe Lauzun, « Le château de Pardaillan », Revue de Gascogne, t. 38, , p. 14-15 (lire en ligne)
- Les actes du mariage de Jacquette de Pardaillan avec Béraud III de Faudoas, le , sont passés au château de Betbézé de Pardaillan, au diocèse d'Auch (Lauzun 1897, p. 16)
- Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. VI (lire en ligne), p. 394-395
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Philippe Lauzun (préf. Georges Tholin), « Le château de Pardaillan », dans Châteaux gascons de la fin du XIIIe siècle, Auch, Imprimerie et lithographie G. Foix, (lire en ligne), p. 275-280
- Jacques Gardelles, « Pardaillan », dans Les châteaux du Moyen Âge dans la France du sud-ouest : la Gascogne anglaise de 1216 à 1327, Genève, Droz, coll. « Bibliothèque de la Société française d'archéologie » (no 3), , 285 p., p. 191, compte-rendu par Pierre Héliot, « Jacques Gardelles. Les châteaux du Moyen Age dans la France du sud-ouest : la Gascogne anglaise de 1216 à 1327. Genève, Droz, et Paris, Arts et métiers graphiques, 1972. In-4°, 288 pages, 185 figures réparties sur 68 planches, 12 cartes », Bibliothèque de l'École des chartes, t. 132, no 1, , p. 192-196 (lire en ligne)
- Charles-Laurent Salch (préf. Philippe Contamine), « Beaucaire : Pardaillan », dans Dictionnaire des Châteaux et des Fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 1287 p., p. 118
- Gilles Séraphin, « Salles et châteaux gascons, un modèle de maisons fortes », Bulletin Monumental, t. 157, no 1, , p. 11-42 (lire en ligne)