Aller au contenu

Case-Pilote

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Case-Pilote
Case-Pilote
Hôtel de ville.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Martinique
Département Martinique
Arrondissement Saint-Pierre
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique
Maire
Mandat
Jean-Marc Bocquet[1]
2024-2026
Code postal 97222
Code commune 97205
Démographie
Gentilé Pilotins du nord
Population
municipale
4 499 hab. (2021 en évolution de +0,92 % par rapport à 2015)
Densité 244 hab./km2
Géographie
Coordonnées 14° 38′ 34″ nord, 61° 08′ 19″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 915 m
Superficie 18,44 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Fort-de-France
(banlieue)
Aire d'attraction Fort-de-France
(commune de la couronne)
Élections
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Voir sur la carte topographique de Martinique
Case-Pilote
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Voir sur la carte administrative de Martinique
Case-Pilote
Liens
Site web mairiecasepilote.fr

Case-Pilote est une commune française, située dans le département de la Martinique. Ses habitants sont appelés les pilotins du nord (ou Case-Pilotins).

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Ville de la côte caraïbe de la Martinique, Case-Pilote se situe environ 12 km au nord de Fort-de-France.

Case-Pilote est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fort-de-France, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[5] et 114 896 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

La commune, bordée par la mer des Caraïbes au sud-ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].

Le nom de la commune se compose du mot case, qui renvoie aux habitations rudimentaires dans les anciennes colonies, et du mot Pilote, surnom donné par les Français à un chef caraïbe qui avait, par le passé, établi sa résidence sur ce territoire.

Cette commune est l'une des plus anciennes de l'île. Lors de la distribution des concessions, à l'arrivée des Français à la Martinique, Case-Pilote fut attribuée à l'un des lieutenants de Pierre Belain d'Esnambuc répondant au nom de Lestiboudois de la Vallée. C'est à lui que Jean Dupont, premier gouverneur de l'île avait confié l'administration provisoire de la colonie. Lestiboudois de la Vallée donna le terrain nécessaire pour la construction des édifices religieux et entre 1640 et 1645 la paroisse fut créée. Il y fut édifié une modeste chapelle puis une église. Cette église qui a plusieurs fois été reconstruite vit R. P. Robillard y installer un baptistère qui aujourd'hui fait l'admiration des visiteurs.

C'est à Case-Pilote qu'eut lieu l'incident qui fut la cause indirecte de la mort de Jacques Dyel du Parquet. Comme l'entretien d'une flottille de garde-côtes, dont le maintien était indispensable pour tenir en respect les Caraïbes, lui coûtait beaucoup d'argent, le gouverneur avait demandé aux habitants de l'île de cotiser pour faire face à pas moins de la moitié des dépenses. Certains colons avaient trouvé cette mesure inopportune. Ainsi, un jour où du Parquet s'était rendu à Case-Pilote avec sa femme, invité à un baptême par Lestiboudois de la Vallée, capitaine de milice de la ville, un colon du nom de Bourlet, qui donna son nom à une propriété environnante (Fond Bourlet), vint à sa rencontre avec deux cents hommes armés et, s'étant approché du gouverneur, il lui déclara, sur un ton très irrespectueux, que ni lui ni ses amis ne paieraient la contribution en cause. Outré de tant d'audace, du Parquet porta la main à son épée, mais relevant d'une récente crise de goutte, il n'eut même pas la force d'ôter l'arme de son fourreau. Deux jours plus tard, il s'alita pour ne plus se relever.

Le 16 janvier 1762, les Anglais débarquent à Case-Pilote et l'incendient. Les colons se réfugient dans le fort.

En 1778, la batterie de tir de Case Pilote se voit dotée de trois canons. Plus tard, ce lieu deviendra le quartier appelé La Batterie.

En 1792, le curé de Case-Pilote, l'abbé Cairety annonce que des soldats du Fort Royal viennent en direction de Case-Pilote ; les Anglais sont repoussés hors de Case-Pilote.

En 1837, Case-Pilote devient officiellement une commune par décret.

Le 11 janvier 1839, aux environs de 6 h, un grand tremblement de terre détruit en partie l'église de la commune ainsi qu'une grande partie du bourg.

En 1890, le frère de Victor Sévère, Jules Sévère devient le maire de Case-Pilote.

En 1922, la distillerie Maniba se change en sucrerie pour faire face à la loi contingent qui limitait le nombre de litres de rhum qui devait être exporté.

C'est en 1925 que Saint-Just Orville devient maire de Case-Pilote. Trois ans plus tard, il fait réparer l'église de Case-Pilote.

En 1980, l'usine à sucre de Maniba ferme ses portes.

En 1990, le clocher de l'église est restauré.

Aujourd'hui Case-Pilote est une petite commune dont les revenus sont tirés essentiellement de la pêche et de sa taxe d'habitation (l'une des plus élevées de l'île).

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux

[modifier | modifier le code]

Case-Pilote appartient à l'arrondissement de Saint-Pierre et vote pour les représentants de l'Assemblée de Martinique. Avant 2015, elle élisait son représentant au conseil général dans le canton de Case-Pilote-Bellefontaine, entité dont elle était le chef-lieu.

Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la deuxième circonscription de la Martinique.

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

La commune appartient à la communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique.

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs[13]
Période Identité Étiquette Qualité
Simon Charles-François (1900-1957)   Maire de Bellefontaine (1950 → 1957)
Roger Sarotte (1908-2007)   Comptable, ancien adjoint au maire
Roger Lise DVD puis UDF Capitaine au long cours
Sénateur de la Martinique (1977 → 1995)
Conseiller général de Case-Pilote-Bellefontaine (1970 → 1994)
Frantz Bérose (1941-2002) DVD  
Aristide Varsier (1924-2014) DVG Retraité
[14] Auguste Armet DVG Inspecteur des affaires sanitaires et sociales
Augustin Bonbois FMP  
4 juin 2024 Ralph Monplaisir DVD puis PCD[15]
puis LREM[16]-RE
Chef d'entreprise
Démissionnaire
En cours Jean-Marc Bocquet[1] SE Cadre territorial

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 4 499 habitants[Note 3], en évolution de +0,92 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 7121 7091 7752 0163 6504 0484 4084 4474 453
2021 - - - - - - - -
4 499--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[19] puis à partir de 2006[20])
Histogramme de l'évolution démographique

Équipement sportif :

Clubs sportifs :

Le CS Case-Pilote a remporté la Coupe de la Martinique de football en 1977, 2006, 2010 et la Coupe de France - Zone Martinique en 2001 et 2010. Les joueurs connus du CS Case-Pilote sont Gérard Janvion, ancien joueur professionnel de l'AS Saint-Etienne et de l'Équipe de France de football[21], Éric Boniface, ancien joueur professionnel du FC Sochaux, Frédéric Boniface, ancien joueur professionnel du Stade de Reims, Jean-François Go, ancien gardien de but professionnel du CS Sedan, Jacky Berdix, ancien joueur professionnel du Sporting Toulon Var, Jean-Victor Lavril, José Goron et Loïc Chauvet, anciens joueurs du Club franciscain. La plupart de ces joueurs ont évolué aussi en Équipe de Martinique de football.

  • MJC de Case-Pilote, basket-ball ;
  • Club Subaquatique de Case-Pilote (CSCP), plongée sous-marine.

Le taux de chômage, en 2019, pour la commune, était de 16,6 %[22].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
L'église.
  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption-et-Saint-Joseph, du XVIIe siècle, plus vieille église de l'île, et classée Monument Historique depuis le 2 mai 1979[23]. L'église est dédiée à l'Assomption de Marie et à saint Joseph.
  • Fontaine de la place Gaston-Monerville.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/jean-marc-bocquet-est-le-nouveau-maire-de-case-pilote-parraine-par-son-predecesseur-1497104.html
  2. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Unité urbaine 2020 de Fort-de-France », sur insee.fr (consulté le ).
  6. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fort-de-France », sur insee.fr (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  11. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. Les maires de Case-Pilote, sur mairiecasepilote.fr
  14. Les élections municipales des 11 et 18 mars 2001 sont annulées par décision du Conseil d'État (CE 25 mars 2002, El. mun. de Case-Pilote, req. n° 235942) : un nouveau scrutin est convoqué et le maire sortant est battu à l'issue de l'élection partielle de mai 2002. [1]
  15. « Un maire reconnaissant », France-Antilles Martinique,‎ (lire en ligne) « Samedi dernier, le maire Ralph Monplaisir a présenté le Parti chrétien démocrate (PCD) à la population. »
  16. Jean-Marc Party, « En Marche recrute des prises de poids en Martinique », Martinique La Première,‎ (lire en ligne).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  20. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  21. a et b « Gérard Janvion ».
  22. « Dossier complet - Commune de Case-Pilote (97205). », sur Insee, (consulté le ).
  23. « Église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption et Saint-Joseph », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  24. https://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/fil-info/un-buste-en-hommage-a-gaston-monnerville-en-martinique-961933.php
  25. https://rci.fm/martinique/infos/Politique/Un-buste-de-Gaston-Monnerville-installe-Case-Pilote
  26. Martinique la 1ère, « Le Martiniquais Max Orville devient député européen - Martinique la 1ère », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Auguste Joyau, La Martinique Carrefour du Monde Carïbe

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]