Briant (Saône-et-Loire)
Briant | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Charolles | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton de Semur-en-Brionnais | ||||
Maire Mandat |
Charles Vernay 2020-2026 |
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Code postal | 71110 | ||||
Code commune | 71060 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
229 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 18′ 03″ nord, 4° 08′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 280 m Max. 548 m |
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Superficie | 13,31 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Chauffailles | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Briant est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Briant fait partie du Brionnais. La commune comporte plusieurs lieux-dits dont Frontigny, le Cray, la Beluse, les Sertines.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Saint-Didier-en-Brionnais | Varenne-l'Arconce | Oyé | ||
Sarry | N | |||
O Briant E | ||||
S | ||||
Sainte-Foy | Saint-Julien-de-Jonzy | Saint-Christophe-en-Brionnais |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,6 | 0,7 | 3,1 | 5,4 | 9,2 | 12,7 | 14,4 | 14,5 | 11 | 8,4 | 3,9 | 1,1 | 7,1 |
Température moyenne (°C) | 3,7 | 4,3 | 7,7 | 10,7 | 14,6 | 18,4 | 20,2 | 20,3 | 16,4 | 12,6 | 7,3 | 4,2 | 11,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,8 | 8 | 12,2 | 16 | 19,9 | 24,1 | 26 | 26,2 | 21,7 | 16,8 | 10,7 | 7,3 | 16,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,6 12.01.03 |
−14,2 07.02.12 |
−12,4 01.03.05 |
−5,8 03.04.1996 |
0,5 07.05.1997 |
3,3 01.06.06 |
5,9 05.07.02 |
4,7 29.08.1998 |
1,5 25.09.02 |
−5,5 30.10.1997 |
−9,6 23.11.1998 |
−14,7 31.12.1996 |
−14,7 1996 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,4 05.01.1999 |
20 20.02.1998 |
24,4 16.03.12 |
28,5 30.04.05 |
33,2 25.05.09 |
38,9 28.06.19 |
39,8 24.07.19 |
40 12.08.03 |
34,6 14.09.20 |
28,7 04.10.04 |
24,4 08.11.15 |
17,4 20.12.15 |
40 2003 |
Précipitations (mm) | 67,9 | 55,9 | 58,7 | 74,4 | 96,7 | 81 | 82,2 | 80 | 78,8 | 88,2 | 95,3 | 71,6 | 930,7 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
6,8 0,6 67,9 | 8 0,7 55,9 | 12,2 3,1 58,7 | 16 5,4 74,4 | 19,9 9,2 96,7 | 24,1 12,7 81 | 26 14,4 82,2 | 26,2 14,5 80 | 21,7 11 78,8 | 16,8 8,4 88,2 | 10,7 3,9 95,3 | 7,3 1,1 71,6 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Briant est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (95,8 %), forêts (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Du fait de sa situation sur un coteau propice à se défendre aisément, Briant est sans doute peuplé depuis très longtemps. Ce lieu paraît être le berceau des Brannovii, premiers habitants du pays, dont parle Jules César comme clients des Éduens. Cependant rien à ce jour ne nous est parvenu de ce passé.
Le nom du village est à l'origine du pays du Brionnais dont il est la capitale historique.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Branovium, Brianeum, Brienna sont les noms qui, dans les anciennes chartes, désignent Briant.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2021, la commune comptait 229 habitants[Note 2], en évolution de +2,23 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église (XIe-XIXe ) ; en partie romane, placée sous le vocable des saints Nazaire et Celse. Le transept, l'abside et le clocher remontent à la fin du XIe - début du XIIe siècle puisqu'en en 1103, elle fut donnée par le seigneur de Semur à l'abbaye de Cluny, au profit du monastère de Marcigny. Si transept, abside et clocher sont de l'époque romane, la nef, quant à elle, a été rebâtie au XIXe siècle.
- Ruines du château d'Essertines[17]. Présents à Briant depuis XIe siècle les seigneurs d'Essertines, vassaux des seigneurs de Semur, ont fait construire la tour carrée du château. Au XIVe siècle le château passe à la famille Lespinasse, puis à celle de Gevingey et, en 1542, à Pierre de Chaugy. Au XVIe siècle il devient la propriété de François Molière, fermier de la seigneurie de Sancenay, à Oyé. En 1719 le château est au comte de Vauban. Comme bien national il est vendu, lors de la Révolution française, à Pierre Ravier. Des quatre tours dont disposait le château à l'origine, une seule est encore partiellement debout.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- François-Hugues de Molière, sieur d'Essertines (1600-1624), poète et romancier mort assassiné à Paris[18].
- Monseigneur Joseph Robert, né le 12 avril 1898 à Besançon, prêtre formé à Rome (au séminaire pontifical français, où il fut séminariste de 1920 à 1927) qui fut nommé curé de Briant en 1929 et qui le demeura jusqu'en 1935, année de sa nomination en tant que curé-archiprêtre à Lugny. Il y fonda cette même année la « communauté de prêtres de Lugny », communauté qui, créée au cœur du Mâconnais, dans une région particulièrement déchristianisée, fut le premier groupe communautaire de prêtres du diocèse d’Autun (groupe qui devait notamment déboucher, après guerre, sur la création d’une école puis d’un collège, ainsi que sur l'ouverture d'un centre d'organisation de pèlerinages). Auteur d’un catéchisme (« Mon premier catéchisme » publié peu avant la guerre et plusieurs fois réédité), Joseph Robert, qui avait été fait chanoine honoraire de la cathédrale Saint-Lazare d’Autun par monseigneur Lucien-Sidroine Lebrun en 1946, mourut le 16 mars 1987 à l'hôpital de Chambéry, quinze ans après avoir été fait prélat de Sa Sainteté par le pape Paul VI. Il repose au cimetière de Digoin[19].
- Joseph Jolinon, écrivain français mort le 17 février 1971 à Briant, lauréat du grand prix du roman de l'Académie française en 1950.
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Briant » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Briant » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Briant ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p. 2
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Jean-Marie Jal, Les châteaux du brionnais : Xe – XVIIIe siècles, Saint-Christophe-en-Brionnais, Editions du Centre d'Etudes des patrimoines, , 50 p. (ISBN 979-10-91041-01-0).
- « Essertines ou "notre" Molière », article de Claus-Peter Haverkamp paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 187 de septembre 2016, pages 2 à 6.
- Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).