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Boutros Ghali

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Boutros Ghali
Fonctions
Premier ministre d'Égypte
-
Muhammad Said Pasha (en)
Premier ministre et ministre de l'Intérieur
-
Ministre égyptien des Affaires étrangères
-
Ministre égyptien des Affaires étrangères
-
Ministre égyptien des Affaires étrangères
-
Ministre des Finances
-
Ministre des Finances
15 -
Titre de noblesse
Pacha
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
Le CaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Boutros Boutros-Ghali (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Condamné pour

Boutros Ghali (en arabe : بطرس غالي ; copte : Ⲡⲉⲧⲣⲟⲥ Ⲅⲁⲗⲓ), parfois appelé Boutros Ghali Pacha, né en 1846 à Kiman-al-‘Arus et mort le 21 février 1910, est une personnalité politique égyptiennePremier ministre du pays de 1908 à 1910.

Boutros Ghali naît dans une famille copte dans Kiman-al-‘Arus, un village de Beni Suef, en 1846, à l'époque de l'Égypte ottomane[1]. Son père, Ghali Nayruz, est l'intendant du prince Mustafa Fadil[1]. Il étudie les langues : l'arabe, le turc, le persan, l'anglais et le français[1].

Diplômé, Ghali devient professeur à l'école patriarcale[1]. En 1875 il est nommé comme greffier de la Cour mixte, nouvellement constituée par Sharif Pacha[2]. Il est ensuite le représentant du gouvernement égyptien à la Commission de la dette publique[2]. Ghali travaille au ministère de la Justice à partir de 1879, où il est nommé secrétaire général avec le titre de Bey. En septembre 1881 il est nommé premier secrétaire du Conseil des ministres[2], mais il revient peu après au ministère de la Justice. À la demande de Mahmoud Sami al-Barudi, Ghali se voit attribuer le rang de Pacha, une première pour un copte en Égypte[2]. En 1886, il est nommé à la tête d'une commission pour la sélection des juges de la charia, un poste inattendu étant donné sa religion, ce qui provoque les protestations de musulmans[2].

Ghali est nommé ministre des Finances en 1893[3], puis ministre des Affaires étrangères en 1894[3].

Il est nommé Premier ministre le 8 novembre 1908, en remplacement de Mustapha Fahmi Pacha[4], tout en conservant ses attributions aux affaires étrangères[3].

Accusé de protéger les Britanniques après l'incident de Denchawai, à la suite duquel plusieurs Égyptiens sont condamnés à mort, Ghali est assassiné le 20 février 1910 par Ibrahim Nassif al-Wardani, un étudiant de vingt-trois ans[5]. Touché par plusieurs coups de feu, Ghali succombe le 21 février[6].

Wardani, dont le père est gouverneur et l'oncle pacha, est exécuté le 28 juin 1910[6].

L'assassinat de Ghali est le premier d'une série de meurtres politiques, qui court jusqu'en 1915[5].

Le buste de Boutros Ghali Pacha à l'église d'el Butrosiya (Le Caire).

Descendance

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Ghali a plusieurs fils[7], dont :

Décorations

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Décorations égyptiennes

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Décorations étrangères

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Il a appartenu dans les années 1880 à la loge "Mahfal al Wattani" à l'Orient du Caire, loge affiliée au Grand Orient de France[12].

Références

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  1. a b c et d « B. Ghali », The Coptic Encyclopedia (consulté le ).
  2. a b c d et e Samir Seikaly, « Prime Minister and Assassin: Buṭrus Ghālī and Wardānī », Middle Eastern Studies, vol. 13, no 1,‎ , p. 112–123 (DOI 10.1080/00263207708700338, lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c Arthur Goldschmidt Jr., Biographical Dictionary of Modern Egypt, Boulder, CO, L. Reinner, (lire en ligne), p. 61.
  4. « Egypt Prime Ministers », World Statesmen (consulté le ).
  5. a et b Donald M. Reid, « Political Assassination in Egypt, 1910-1954 », The International Journal of African Historical Studies, vol. 15, no 4,‎ , p. 625–651 (DOI 10.2307/217848, lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b (en) « Egyptian assassin hanged », The Day, Cairo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a b et c Goldschmidt 1993, p. 187.
  8. (en) Serge Schmeman, « A Separate Peace », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Goldschmidt 1993, p. 183-188.
  10. (en) Ben Quinn, « Anger over appearance of ex-Egyptian finance minister at LSE lecture », The Guardian, London,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Goldschmidt 1993, p. 188.
  12. Jean Marc ARACTINGI, Dictionnaire des Franc maçons arabes et musulmans, Amazon editions, , 473 p. (ISBN 978-1985235090), p. 190

Liens externes

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