Bernard Jeu
Naissance |
Roubaix (Nord) |
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Décès |
(à 62 ans) Roubaix (Nord) |
Nationalité | Français |
Pays de résidence | France |
Diplôme | |
Profession |
Enseignant-chercheur |
Activité principale |
Professeur à l’université de Lille III Directeur de l'IUT de 1972 à 1975 et de 1979 à 1988. |
Autres activités |
Conseiller culturel de l'ambassade de France à Moscou (1963-1966). Président de la Fédération française de tennis de table de 1982 à 1991. Membre du bureau directeur du Comité national olympique et sportif français de 1982 à 1991. |
Formation |
Universitaire |
Bernard Jeu, né le à Roubaix et mort le dans cette même ville, est un philosophe et un universitaire fortement engagé au service du mouvement sportif. Il a été notamment président de la Fédération française de tennis de table dans les années 1980.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il fait ses études à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l'université Charles de Gaulle-Lille III. Il enseigne ensuite comme professeur certifié, puis agrégé de philosophie[1] à Saint-Amand. Il est assistant, maître-assistant et maitre de conférences, puis est nommé professeur à Lille III où il est directeur de l'IUT de 1972 à 1975 et de 1979 à 1988; Il est également président de l'U.E.R.E.P.S. de l'Université de Paris V[1].
Bernard Jeu consacre sa thèse et ses premières recherches à la philosophie soviétique ; il publie en 1965 : La philosophie soviétique en Occident.
Il fonde le Centre lillois de recherche en analyse du sport en 1975, qu'il a dirigé jusqu'à son décès, il a produit, outre un grand nombre d'articles, plusieurs ouvrages de recherche fondamentale qui lui ont valu une notoriété internationale dans le domaine de la philosophie du sport[2].
Engagements associatifs
[modifier | modifier le code]Bernard Jeu pratique le football, puis le tennis de table[1]. Après un séjour à l'Ambassade de France à Moscou en qualité de conseiller culturel il revient en 1966 en tant que professeur à l'Université de Lille III et fonde alors un club de tennis de table à Roubaix. Il occupe ensuite successivement la présidence du comité Nord puis celle de la fédération de 1982 à 1991. Il est membre de la Fédération internationale de tennis de table et siège au conseil d'administration et au bureau du Comité national olympique et sportif français de 1982 à 1991 où il fonde et dirige un groupe de recherche qui publiera Pour un humanisme du sport à l’occasion du centenaire du Comité international olympique.
Ses activités dans les plus hautes sphères du pouvoir sportif lui permettent d'y promouvoir l'idée que "le sport est culture". Maître à penser et précurseur en de nombreux domaines, Bernard Jeu est reconnu comme un philosophe et théoricien notoire du sport[3].
Principales publications
[modifier | modifier le code]Auteur
[modifier | modifier le code]- La philosophie soviétique et l'Occident (essai sur les tendances et sur la signification de la philosophie soviétique contemporaine - 1959-1969), Paris, Collection Essais, Mercure de France, 1969, 557p.
- Le sport, la mort et la violence, Paris, Presses Universitaires du Septentrion, 1972, 204 p.[4]
- Le Sport, l'émotion, l'espace (essai sur la classification des sports et ses rapports avec la pensée mythique), Paris, Vigot, 1977, 259 p.
- Analyse du sport, Paris, Presses universitaires de France, Paris, 1987, 190 p.
Ouvrages collectifs
[modifier | modifier le code]- De la vraie nature du sport (Essai de déduction générale des catégories sportives), Centre lillois de recherche en analyse du sport, Paris, Vigot, 1985, 84 p.
- Pour un humanisme du sport, Groupe de recherche du C.N.O.S.F. (réuni de 1990 à 1991 sous sa présidence puis celle de Pierre-Yves Boulongne), Paris, coédition CNOSF-Revue E.P.S, 1994.
- L'Histoire en mouvements : Le sport dans la société française (XIXe - XXe siècle), coll. Ronald Hubscher et Jean Durry, Paris, Armand Colin, 1992, 559 p.
Hommages et distinctions
[modifier | modifier le code]- Dès son décès en 1992 la fédération française de tennis de table lui dédie le challenge national Bernard Jeu[5] devenu depuis 2014 la coupe de France des clubs Bernard Jeu[6],
- En 1993 l'université de Lille III lui consacre un ouvrage[7],
- En 1994 le CNOSF lui décerne son Coubertin d'or[8],
- L'université Paris-V a donné son nom à l'un des bâtiments de son UFR STAPS[9]
- Sa ville natale de Roubaix[10] et celle de Mèze[11] ont donné son nom à un complexe sportif,
- Le cercle Bernard Jeu entretient sa mémoire et son message[12],[13]
- Publication en 2002 de Regards Sur Le Sport. Hommage A Bernard Jeu, Université Charles-de-Gaulle, collection Travaux & recherches UL3 (ISBN 9782844670458)
Références
[modifier | modifier le code]- Bernard Jeu, Dictionnaire biographique Maitron
- Bernard Alluin, in Le sportif, le philosophe, le dirigeant : in honorem Bernard Jeu, Presses universitaires de Lille, coll. UL 3, 1993
- Pierre Lambin, in Jeu et enjeu culturel du sport, Biarritz, Atlantica, 2011, PP. 15-16
- Le sport, la mort et la violence, Presses Universitaires du Septentrion
- Compétitions Bernard Jeu
- Challenge Bernard Jeu
- Le sportif, le philosophe, le dirigeant : in honorem Bernard Jeu, Presses universitaires de Lille, coll. UL 3, 1993
- Coubertin d'Or
- Les installations de l'UFRSTAPS
- Salle Bernard Jeu
- Centre Bernard Jeu
- Le cercle Bernard Jeu, sur le site du Comité français Pierre de Coubertin
- Archives du cercle Bernard Jeu