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Berceau du chat

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"Cat's eye to fish in a dish" illustration de Jayne en 1906.

Le berceau du chat est un de jeu de ficelle qui se joue à deux personnes (ou plus) afin de créer des figures. Le nom du jeu, ses spécificités ainsi que le nom et l'ordre des figures peuvent varier. On a retrouvé des variantes de ce jeu dans toutes les cultures du monde, des pôles à l'équateur.

Les amoureux, Okiku and Yosuke, jouent au berceau du chat, par Eishōsai Chōki en 1804

Dans ce jeu, deux joueurs (ou plus) créent à tour de rôle des figures avec la ficelle, chacun modifiant la figure faite par le joueur précédent. Le jeu commence avec un des joueurs créant la figure de départ du même nom. Après chaque figure, le joueur suivant manipule la figure et récupère la ficelle des mains du joueur précédent en un mouvement formant une nouvelle figure, par exemple le diamant. Le diamant peut donner ensuite la bougie, et ainsi de suite. La plupart des configurations permet de choisir entre plusieurs figures. Le jeu se termine quand un des joueurs fait une erreur ou bien crée une figure en impasse, comme les deux couronnes, qui ne peut donner aucune nouvelle figure[1].

Le jeu peut aussi se jouer seul, comme cela se fait au Japon ou à Hawaï[2].

« Deux jeunes femmes assises sur un kotatsu jouant au berceau du chat », Suzuki Harunobu, ca. 1765

L’origine du nom « berceau du chat », en anglais cat's cradle, peut venir d'une déformation de cratch-cradle ou berceau-mangeoire [n 1],[n 2] (bien que cela soit mis en doute par le Oxford English Dictionary). Dans un dessin du magazine Punch de 1858[3], le jeu est nommé  scratch cradle, une dénomination reprise par le dictionnaire de Brewer de 1898[4]. Le nom Cat's cradle étant souvent utilisé pour désigner le jeu et les figures de façon générale, Jayne précise Real Cat's-Cradle pour désigner une version spécifique du jeu[5].

Différentes cultures ont différents noms pour ce jeu ainsi que pour les figures. Le lien entre les deux mots, cratches et cradle, vient peut-être de la crèche de la nativité de Jésus, où une mangeoire est utilisée comme berceau[6],[7]. En Russie, le jeu est simplement désigné comme jeu de ficelle, et la figure du diamant est appelé le tapis — on ne retrouve pas la mention d'un chat[8]. Le jeu vient peut-être à l'origine de Chine ou de Corée[9]. En Chine, le jeu se nomme kang sok (en français : bonne corde)[5], ou catch cradle[8]. Dans certaines régions des États-Unis, le jeu est connu sous le nom de Jack in the Pulpit[10].

  1. Nares, under Cratche, an archaic word for manger, deems it to be the origin of the name of this game, which, however, he calls scratch-cradle. But it clearly, he says, meant originally cratch-cradle, the manger which held the Holy Infant as a cradle…
  2. This opens to us the meaning of a childish game, corruptly called scratch-cradle, which consists in winding a packthread double round the hands, into a rude representation of a manger, which is taken off by the other player on his hands, so as to assume a new form, and thus alternately for several times, always changing the appearance. The art consists in making the right changes. But it clearly meant originally the cratch-cradle; the manger that held the Holy Infant as a cradle.

Références

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  1. Gryski, Camilla (1984).
  2. Gryski, Camilla (1985).
  3. "Snowed Up", John-Leech-Archive.org.
  4. "Scratch Cradle", Bartleby.com.
  5. a et b Jayne, C. F., String Figures and How to Make Them, New York, Charles Scribner's Sons, (ISBN 978-0-486-20152-8, lire en ligne), p. 324
  6. Taylor, E.S. "Cats-Cradle", pp. 412–422 of Notes and Queries: A Medium of Inter-communication for Literary Men, Artists, Antiquaries, Genealogists, Etc., p. 421–422, Vol. 11 (January—June, 1855).
  7. Nares, Robert.
  8. a et b Buchanan, Andrea J. and Peskowitz, Miriam (2007).
  9. (1989).
  10. Anderson, John P. (2010).

Liens externes

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