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Attraction touristique

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Las Vegas, l'une des destinations touristiques les plus fréquentées avec plus de 30 millions de visiteurs[1],[2].
La Cathédrale Notre-Dame de Paris accueille jusqu'en 2019 entre 13 et 14 millions de touristes annuellement[3],[4].
Le Colisée bat son record en 2018 avec 7,6 millions de touristes[5].
Le Musée national centre d'art Reina Sofía accueille 3,897 millions de visiteurs en 2017[6].

Une attraction touristique est un lieu de destination (de) constitué d’un ensemble d’activités et de services intégrés clairement identifiables, exploité de façon régulière comme pôle d'intérêt naturel, culturel ou récréatif et aménagé dans le but d’accueillir touristes, excursionnistes et visiteurs locaux sans réservation, à l’exclusion des activités foraines. Il s'agit également de sites d'intérêt visités par des touristes. Ne constituent pas une attraction touristique les lieux offrant une simple location de matériel, les paysages, les villes, les sites librement accessibles et les lieux destinés à la pratique sportive pure, à l’organisation de spectacles, d’événements culturels, sportifs ou festifs.

Destinations touristiques

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Une destination touristique est une ville ou une région qui dépend dans une large mesure des revenus du tourisme, ou « d'un pays, d'un État, d'une région ou d'une ville qui est commercialisé ou qui se présente comme un lieu de visite touristique[trad 1]. »

La France, les États-Unis et l'Espagne sont les trois destinations internationales les plus populaires en 2017. Le nombre total de voyageurs internationaux arrivant dans ces pays s'élevait à environ 234 millions[8], ce qui représente 8,9%, 7,7% et 14,9% du produit intérieur brut total de ces pays[9].

Du point de vue de l'industrie touristique, une destination touristique est généralement définie par une frontière géopolitique et sa communication est le plus souvent financée par les gouvernements. Du point de vue du voyageur, une destination peut être perçue très différemment[10],[11],[12].

Impacts économiques

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L'industrie du tourisme génère des bénéfices économiques substantiels pour les pays d'accueil et les pays d'origine des touristes. Dans les pays en développement en particulier, l'avantage économique escompté est l'une des principales motivations d'une région pour se promouvoir en tant que destination touristique. Selon l'organisation mondiale du tourisme, 698 millions de personnes se sont rendues dans un pays étranger en 2000, dépensant plus de 478 milliards de dollars américains. Les recettes du tourisme international combinées au transport de passagers s'élèvent en 2012 à plus de 575 milliards de dollars américains, faisant du tourisme la première source de recettes d'exportation du monde, devant les produits de l'automobile, les produits chimiques, le pétrole et les aliments[13].

Impacts environnementaux et socio-culturels

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Le développement des attractions touristiques entraîne une surfréquentation voire une hyperfréquentation[14] qui provoquent des nuisances sociales (trafics, bruit, incivisme) et environnementales, sont dommageables au paysage, aux visiteurs (effets de banalisation liés à une « mise en marque » généralisée de ces territoires ou au contraire de folklorisation du patrimoine et des cultures locales présentées comme traditionnelles pour répondre aux besoins des touristes et de marchandisation), ainsi qu'aux habitants (muséification ou transformation du site en « musée à ciel ouvert » alors que les populations locales ne désirent pas continuer à vivre dans des mondes révolus, dépossession et gentrification commerciale et résidentielle des lieux visités, tertiarisation des activités…)[15],[16].

Attractions d'un nouveau genre

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Aux États-Unis, les attractions d'un nouveau genre sont des curiosités telles que biggest ball of twine, la plus grosse pelote de ficelle à Cawker City, Corn Palace à Mitchell ou Carhenge à Alliance, où de vieilles voitures sont installées à la manière des pierres de Stonehenge. Ces attractions d'un nouveau genre ne se limitent pas au Midwest américain, mais font partie de la culture du Midwest[17].

Notion étendue

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Quelques exemples incluent des lieux historiques, des monuments, des zoos, aquariums, des musées, des galeries d'arts, des jardins botaniques s, des bâtiments, des constructions et des structures (châteaux, bibliothèques, des anciennes prisons, des gratte-ciels, des ponts), des parcs nationaux et des forêts, parcs d'attractions et des carnavals, des communautés d'enclave ethnique[réf. nécessaire], des trains historiques et des évènements culturels. Beaucoup d'attraction touristique sont aussi des sites touristiques.

Une attraction touristique peut aussi être créée pour capitaliser un phénomène inexpliqué tel que le suppose un site de crash d'un OVNI près de Roswell et le présumé monstre du Loch Ness observé en Écosse. L'observation de fantômes fait partie aussi des attractions touristiques.

Les communautés ethniques peuvent devenir aussi des attractions touristiques, comme Chinatown aux États-Unis et le quartier noir britannique de Brixton à Londres.

Aux États-Unis, les propriétaires et marchands d'attractions conseillent les attractions touristiques sur les panneaux d'affichages le long des routes et autoroutes, plus particulièrement dans les endroits isolés. Les attractions touristiques fournissent souvent des brochures promotionnelles dans les centres d'informations touristiques, les lieux de restauration rapide, les chambres et les halls d'hôtels et motels, et les aires de repos et de service autoroutière.

Pendant que quelques attractions touristiques fournissent aux visiteurs une expérience mémorable pour un tarif d'entrée raisonnable ou à titre gratuit, d'autres attractions touristiques ont tendance à être de qualité moindre et pratiquant des tarifs prohibitifs sur l'ensemble de leurs biens et services (tel que les entrées, la nourriture et les souvenirs) afin de profiter des touristes de manière excessive. De tels endroits sont communément appelés « attrape-touristes ».

Notes et références

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Références

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  1. J.-M. Dewailly, E. Flament, Le Tourisme, Paris, SEDES, 2000, p. 118.
  2. Gaëlle Dupont, « Las Vegas, la pécheresse assoiffée » dans Le Monde du 09-04-2008, [lire en ligne].
  3. Chiffres Mairie de Paris.
  4. La cathédrale Notre-Dame de Paris, site le plus fréquenté de Paris, tourmag.com, 16 juillet 2014, consulté le 30 janvier 2019.
  5. 2018 Mibac, La Stampa, 2018, consulté le 2 mai 2020.
  6. 2017 Theme Museum Index, Aecom, 2018, consulté le 30 janvier 2019.
  7. David Beirman, Restoring Tourism Destinations in Crisis : A Strategic Marketing Approach, CABI Publishing, , 288 p. (ISBN 978-1-86508-911-9, lire en ligne)
  8. (en) « 10 Most Visited Countries In The World », WorldAtlas,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en-US) « Contribution totale du tourisme et voyage au PIB - % proportion », Knoema,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Steven Pike et Stephen Page, « Destination marketing organizations and destination marketing: A narrative analysis of the literature », Tourism Management, vol. 41,‎ , p. 202–207 (DOI 10.1016/j.tourman.2013.09.009, hdl 2299/20103, lire en ligne)
  11. S Saraniemi et M Kylanen, « Problemizing the concept of tourist destination: An analysis of different theoretical approaches. », Journal of Travel Research, vol. 50, no 2,‎ , p. 133
  12. Steven Pike, Destination Marketing : Essentials, Oxford, Routledge, , Second éd., 374 p. (ISBN 978-1-138-91290-8)
  13. « Economic impact of tourism », slideshare.net,‎ (lire en ligne)
  14. « L'hyper fréquentation correspond à une période de fréquentation lors de laquelle un certain seuil de densité est dépassé, ne permettant plus, de ce fait, de bonnes conditions de visite pour un nombre significatif de visiteurs, et nécessitant une prise en compte accrue de la sécurité de tous les visiteurs ». Cf Christine Petr, Anne Krebs, Cyril Surbled, « La gestion de l'hyper fréquentation du patrimoine : d'une problématique grandissante à ses réponses indifférenciées et segmentées », 9th International Conference on Arts and Culture Management,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  15. (en) Bob McKercher, « Some Fundamental Truths About Tourism: Understanding Tourism's Social and Environmental Impacts », Journal of Sustainable Tourism, vol. 1, no 1,‎ , p. 6-16 (DOI 10.1080/09669589309450697).
  16. (en) Alastair M. Morrison, J. Andres Coca-Stefaniak, Routledge Handbook of Tourism Cities, Taylor & Francis, , 630 p. (lire en ligne).
  17. "A Golden Gate Fantasy on the Kansas Prairie", A.G. Suleberger in The New York Times, 15 septembre 2010, consulté le 30 janvier 2018

Traductions

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  1. (en) « a country, state, region, city, or town which is marketed or markets itself as a place for tourists to visit[7]. »

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Jean-Didier Urbain, « Lieux, liens, légendes. Espaces, tropismes et attractions touristiques », Communications, no 87,‎ , p. 99-107 (DOI 10.3917/commu.087.0099)
  • Jean-Louis Caccomo et Bernardin Solonandrasana, « Réflexions autour du concept de l’attraction touristique. Analyse et taxonomie », Téoros. Revue de recherche en tourisme, vol. 21, no 3,‎ , p. 68-71 (DOI 10.7202/1072506ar)

Articles connexes

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