Alyssum murale
Alysson des murs
Règne | Plantae |
---|---|
Classe | Magnoliopsida |
Ordre | Brassicales |
Famille | Brassicaceae |
Genre | Alyssum |
Alyssum murale, l'Alysson des murs, est une espèce de plante à fleurs du genre Alyssum et de la famille des Brassicacées.
Elle peut accumuler 1 – 2 % de nickel[1].
Plante hyperaccumulatrice
[modifier | modifier le code]L'Alyssum murale est une plante hyperaccumulatrice, c'est-à-dire une plante capable de se développer dans des sols contenant de très fortes concentrations de nickel, de l’absorber par ses racines et de concentrer des niveaux extrêmement élevés de ce métal dans ses tissus.
Cette plante a pour intérêt de pouvoir extraire le nickel des sols de sites contaminés (phytoremédiation) afin de ramener l'écosystème à un état moins toxique. En France, les études menées visent à valoriser les terrains contaminés par les activités industrielles (voir : Détoxification chez les plantes).
Cette plante a également le potentiel d’être utilisée pour extraire le nickel de sols qui en contiennent naturellement (sols ultramafiques), avec des concentrations très élevées (environ 100 fois plus que dans des sols normaux). La plante est cultivée puis récoltée pour extraire le nickel de ses tissus (phytominage). Cette culture permet de valoriser les terrains peu fertiles pour d'autres cultures, en accumulant jusqu'à 120 kg de nickel par hectare[2].
En Albanie, où la plante pousse naturellement sur des sols ultramafiques, un partenariat a été créé entre l'Université de Tirana, l'Université de Lorraine et l'INRA, qui a permis de créer une installation pilote en Lorraine, pour la récupération de sel de nickel à haute valeur économique, à partir de la plante biosourcée, récoltée en Albanie. Pour les agriculteurs qui produisent l'Alysson des murs, c'est une plante dépolluante qui leur permet ensuite de cultiver leurs céréales sur un sol assaini[3]. Ce procédé de récupération (phytoextraction) a fait l'objet d'un brevet international[4],[Note 1]. La startup Econick a été créée à Nancy pour le développement du procédé[5].
Notes
[modifier | modifier le code]- Mercier G., Barbaroux R., Plasari E., Blais J.F., Simonnot M.O., Morel J.L. Procédé de production d’un sel de sulfate double de nickel et d’ammonium à partir de plantes hyperaccumulatrices. Brevet Canadien n°2.731.457, 4 Février 2011, international PCT/CA2012/050059, 3 Février 2012
Références
[modifier | modifier le code]- Lucas Heitz, AlsaGarden, « Des plantes capables d’extraire des métaux du sol ! », sur alsagarden.com, (consulté le ).
- INRA Science & Impact, « Les plantes : des « micro-mines » pour l'extraction des métaux », sur nancy.inra.fr (consulté le ).
- « Des plantes qui nettoient les sols pollués - Radio », sur Play RTS (consulté le )
- École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires, « Des plantes pour extraire le nickel » [PDF], sur ensaia.univ-lorraine.fr (consulté le ).
- Econick, « Des plantes pour extraire des métaux ... c'est possible », sur econick.fr (consulté le ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives au vivant :
- BioLib
- Calflora
- California Invasive Plant Council
- Dyntaxa
- EPPO Global Database
- European Nature Information System
- Flora of Israel Online
- Flora of North America
- Germplasm Resources Information Network
- Global Biodiversity Information Facility
- Herbarium Steere
- iNaturalist
- Info Flora
- Interim Register of Marine and Nonmarine Genera
- International Plant Names Index
- Invasive Plant Atlas of the United States
- Jardin botanique du Missouri
- Map of Life
- Michigan Flora
- Nálezová databáze ochrany přírody
- NBN Atlas
- Nederlands Soortenregister
- The Plant List
- PLANTS Database
- Système d'information taxonomique intégré
- TAXREF (INPN)
- Tela Botanica
- VASCAN
- Wildflowers of Israel