Alfred Gérente
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Collégiale Notre-Dame-du-Fort d'Étampes.
Alfred Gérente né le à Paris, où il est mort le , est un sculpteur et peintre verrier français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et formation
[modifier | modifier le code]Alfred Gérente — frère d’Henri Gérente (1814-1849) — est né le à Paris. Il apprend la sculpture avec Jean-Jacques Feuchère et Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume, tout en pratiquant occasionnellement la peinture sur verre avec son frère.
Carrière artistique
[modifier | modifier le code]De son activité de sculpteur, on connaît notamment sa statuette en plâtre du Portrait en pied de François d’Orléans, prince de Joinville (1818-1900) en officier de la marine (1844), dont un exemplaire est conservé au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon[1], et un autre au musée Louis-Philippe du château d'Eu[2].
À la mort de son frère, en 1849, il reprend son atelier et élabore, en 1854, sur commande de l’impératrice Eugénie, une verrière pour la chapelle Sainte-Theudosie à la cathédrale Notre-Dame d'Amiens. Ce vitrail illustre, en 74 médaillons, la vie de la sainte et montre aussi les donateurs, à savoir l’empereur Napoléon III et son épouse[3].
En 1855, il expose à Paris, dans le cadre de l’Exposition universelle, des projets dans le style du XIIIe siècle. Poursuivant les tâches de feu son frère Henri, il restaure des verrières à la basilique Saint-Denis, ainsi que celles de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
En 1860, il réalise la restauration de 18 panneaux de la basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse à Carcassonne[4].
Alfred Gérente réalise en 1867-1868 pour la cathédrale de Lausanne, dans le bas-côté sud, cinq grands vitraux à médaillons héraldiques évoquant les grandes familles associées à l'histoire du Pays de Vaud[3].
Il est notamment l'auteur du vitrail de la Résurrection de l’église Saint-Louis-en-l'Île, de toutes les verrières de l’église Notre-Dame de Bergerac, de 23 verrières pour le transept la cathédrale Saint-Front de Périgueux, et des verrières hautes de la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême.
Alfred Gérente a aussi beaucoup travaillé en Angleterre (Londres, Oxford, Canterbury, Scarborough, Preston, Stafford, Birmingham, Ely, Filby, Bury, Wellington), ainsi qu'en Allemagne (église Saint-Nicolas de Hambourg)[5]. On trouve de ses œuvres également en Espagne et aux États-Unis (Baltimore, Philadelphie) et en Russie[3].
Il meurt à son domicile, no 19 quai d'Anjou dans le 4e arrondissement de Paris le [6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Portrait en pied de François d’Orléans, prince de Joinville (1818-1900) en officier de la marine » sur lanouvelleathenes.fr.
- « François d'Orléans, prince de Joinville », notice no 07140001895, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- (de) Ulrich Thieme et Felix Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler : Von der Antike bis zur Gegenwart, t. 13, Leipzig, W. Engelmann : puis E. A. Seemann, 1907-1950 (ISBN 978-3-86502-177-9), p. 290.
- « France, Aude, Carcassonne, basilique Saint-Nazaire », sur medieval.mrugala.net (consulté le ).
- Notice nécrologique par Adolphe Lance, Chronique des arts de la curiosité, no 47, , p. 1 (en ligne sur digi.ub.uni-heidelberg.de).
- Archives de Paris, acte de décès no 3381 dressé le , vue 10 / 31.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Suau, « Alfred Gérente et le « vitrail archéologique » à Carcassonne au milieu du XIXe siècle », dans Congrès archéologique de France. 131e session. Aude. 1973, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 629-645
- Yves Gerhard, "Les vitraux historiques de la Cathédrale de Lausanne", Archives héraldiques suisses, 138, 2024, pp. 91-105
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :