Adrien Dufrayer
Adrien Dufrayer, né le à Mézières (Ardennes) et mort le [1], est un haut fonctionnaire français. Il a notamment dirigé la Caisse des dépôts et consignations du 27 novembre 1873 au 16 mars 1888.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Adrien Dufrayer naît en 1823. Son père, Jean-Adrien Dufrayer, polytechnicien (X 1808), sert l'État en tant que régisseur de la manufacture d'armes de Charleville[2]. Adrien Dufrayer suit ses études secondaires au lycée Saint-Vincent de Rennes[3]. Il prépare le concours de l'École polytechnique et est admis 154e sur 158 (X 1843)[1]. Son classement l'empêchant d'obtenir une place dans les meilleurs corps proposé par l'école, il démissionne de la fonction publique[2].
Il n'a pas d'enfants[4]. Il est commandeur de l'Ordre national de la Légion d'honneur[4].
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Il intègre le ministère des Finances comme commis en 1845, avant de passer le concours de l'Inspection générale des finances en 1848. Admis, il devient sous-inspecteur en 1850, inspecteur de 3e classe (1853) puis de 2e classe (1858)[2].
En 1863, Defrayer est chef de bureau au ministère, puis sous-directeur au secrétariat général du ministère en 1865. Rallié à la Troisième République, il succède à André Napoléon Haudry de Janvry, qui occupait le poste de secrétaire général du ministère, le 25 janvier 1871. En 1872, il est nommé conseiller d'État (section des Finances)[2].
Le 27 novembre 1873, Adrien Dufrayer succède à Gilbert-Hercule Guillemot, mis à la retraite d'office par le gouvernement du fait de ses accointances avec le précédent régime[5], et qui dirigeait la Caisse des dépôts et consignations depuis 1848[2]. Il renforce considérablement le rôle de la Caisse des dépôts dans la plomberie financière nationale, en l'autorisant à percevoir des dépôts des particuliers (décret du 23 août 1875 puis loi du 9 avil 1881)[2].
En 1881, Dufrayer quitte la Caisse des dépôts pour être à nouveau nommé au secrétariat général du ministère des Finances[2]. Henri Labeyrie lui succède à la tête de la Caisse[6]. Mourrant en fonction, il est inhumé comme son père à Saint-Jouan-des-Guérets[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Chadeau, Les Inspecteurs des finances au XIXe siècle (1850-1914) : Profil social et rôle économique, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-03180-6, lire en ligne)
- Collectif, Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009: Dictionnaire thématique et biographique, Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN 978-2-8218-3703-4, lire en ligne)
- Barthélemy Pocquet et Barthélemy Pocquet du Haut-Jussé, Correspondance politique de Barthélemy Pocquet, rédacteur du Journal de Rennes, 1848-1878, Klincksieck, (ISBN 978-2-252-01890-3, lire en ligne)
- J. Alcide Georgel, Armorial historique et généalogique des familles de Lorraine titrées ou confirmées dans leurs titres au XIXe siècle renfermant les titres impériaux et royaux, les pairs héréditaires, les majorats ainsi que les généraux, les préfets et les évêques qui commandèrent ou administrèrent cette province, Chez l'auteur, (lire en ligne)
- Collectif, Pour une histoire sociale et politique de l’économie, Éditions de la Sorbonne, (ISBN 979-10-351-0696-6, lire en ligne)
- (en) Manfred Pohl, Handbook on the History of European Banks, Edward Elgar Publishing, (ISBN 978-1-78195-421-8, lire en ligne)