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Grand Charleroi

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Grand Charleroi

19421944

Démographie
Population env. 340 000 hab.
Superficie
Superficie env. 23 000 ha
Histoire et événements
Création
Dissolution
Bourgmestre
Prosper Teughels
Oswald Englebin

Le Grand Charleroi est, de septembre 1942 à septembre 1944, une entité regroupant 31 communes du Pays Noir créée pour répondre aux visions administratives des autorités allemandes d'occupation en Belgique lors de la Seconde Guerre mondiale.

Suppression des Conseils communaux

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En , dans le but d'introduire au sein de l'administration belge son Führerprinzip, l'occupant allemand supprime les conseils communaux et par là même la démocratie locale. Un arrêté du Secrétaire général Gérard Romsée en date du , transfert les attributions des conseils communaux aux collèges des bourgmestres et échevins. À Charleroi, Prosper Teughels, rexiste, est désigné bourgmestre[1].

Le Grand Charleroi

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Le , un arrêté de Romsée met en place sept grandes communes : Anvers, Bruges, Bruxelles, Charleroi, Gand, La Louvière et Liège. L'objectif est d'écarter des échevins douteux quant à leur loyauté envers l'occupant, de centraliser davantage la police communale et de nommer de nouveaux commissaires de polices plus fiables[a],[2].

Le « Grand Charleroi » est créé officiellement le [3].

Carte du Grand Charleroi avec la subdivision en six districts et l'indication approximative des emprises[4],[5].

Divisé en six districts[b], le Grand Charleroi se décomposait ainsi[6] :

L'ensemble regroupe 31 communes et les parties de territoire de 9 autres, ce qui représente environ 23 000 hectares et 340 000 habitants[7].

Le Collège communal

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Le Collège, constitué par arrêté le , est composé du bourgmestre, Prosper Teughels et de huit échevins, à savoir Désiré Grevesse, Paul Sarlet, Antoine Dujacquier, Edgard Leflot, Oswald Englebin, Denis Georges, Raymond Tournemenne et Charles Desclin. Le secrétaire communal, Alfred Michotte, garde ses fonctions[8].

À l'exception de Teughels, élu sur la liste rexiste lors des élections communales du , aucun membre du Collège n'avait siégé à Charleroi. Cependant, trois d'entre eux avaient été précédemment conseillers communaux dans d'autres communes, à savoir Paul Sarlet à Marchienne-au-Pont, Jean Ligot à Gosselies où il avait été également échevin en 1939 et Raymond Tournemenne à Jamioulx. Oswald Englebin avait occupé le poste de bourgmestre à Trazegnies le [8]. Seul Teughels était inscrit à Rex avant guerre[9].

Après l'assassinat de Prosper Teughels, Oswald Englebin est nommé bourgmestre en et Henri Merlot vient compléter l'équipe le [10]. Jean Jacquemin remplace Alfred Michotte comme secrétaire communal début 1943[11]. En , Edgard Leflot est démis de ses fonctions pour négligence grave[9].

Réformes et gestion au quotidien

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Bourgmestres du Grand Charleroi

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Notes et références

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  1. Un tiers de la population belge et la moitié des agents de police communaux y sont concentrés (Plisnier 2011, p. 75-76).
  2. Un septième district, celui de Mont-sur-Marchienne ne subsiste que trois semaines et les territoires qui le constituaient sont répartis entre le district I et le district VI (Plisnier 2009, p. 210).
  3. Une partie des communes citées était annexée au Grand Charleroi.

Références

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  1. Plisnier 2009, p. 129-130.
  2. Plisnier 2009, p. 130.
  3. Plisnier 2011, p. 70.
  4. Place 1994, p. 81-83.
  5. Plisnier 2009, p. 210.
  6. Place 1994, p. 83.
  7. Plisnier 2009, p. 166.
  8. a et b Place 1994, p. 82-83.
  9. a et b Plisnier 2009, p. 165.
  10. Plisnier 2009, p. 168.
  11. Place 1994, p. 86.

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Jean Place, « Le Grand Charleroi », dans Jean-Louis Delaet, Le Pays de Charleroi de l'Occupation à la Libération 1940-1944 : Cinquantième anniversaire de la Libération, Charleroi, Ville de Charleroi/CGER, , 203 p., partie 9, p. 81-87.
  • Fabrice Maerten et Alain Colignon, La Wallonie sous l'Occupation : 1940-1945, Waterloo, CEGESOMA/La Renaissance du livre, , 179 p. (ISBN 978-2-507-05062-7).
  • Flore Plisnier, « L’ordre nouveau et le rexisme dans la région de Charleroi : Seconde partie : L’ordre nouveau à Charleroi durant la Seconde Guerre mondiale », dans Documents et rapports, t. LXIV, Société royale d’archéologie, d’histoire et de paléontologie de Charleroi, , p. 125-220.
  • Flore Plisnier (préf. Fabrice Maerten), Ils ont pris les armes pour Hitler : la collaboration armée en Belgique francophone, Bruxelles, CEGESOMA/La Renaissance du livre, coll. « Espace temps », , 253 p. (ISBN 978-2-507-00361-6 et 2-507-00361-8).