Sangatte
Sangatte | |||||
Vue de Sangatte depuis le cap Blanc-Nez. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Calais | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers | ||||
Maire Mandat |
Guy Allemand 2020-2026 |
||||
Code postal | 62231 | ||||
Code commune | 62774 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sangattois | ||||
Population municipale |
4 842 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 339 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 56′ 51″ nord, 1° 45′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 151 m |
||||
Superficie | 14,28 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Calais (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Calais-1 | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | ville-sangatte.fr | ||||
modifier |
Sangatte est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
La commune fait partie de la communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers et du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
De 1999 à 2002, la commune a fait l'objet d'une importante exposition médiatique pour avoir hébergé un centre d'accueil pour des migrants cherchant à passer au Royaume-Uni. Elle a également accueilli plusieurs campements de fortune de réfugiés.
Sangatte est néanmoins une station balnéaire relativement attractive de la Côte d'Opale, à l'entrée nord du grand site des Deux Caps.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Sangatte est située sur la Côte d'Opale, au bord de la Manche, au nord du département du Pas-de-Calais et à l'extrémité nord du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale. Elle est limitrophe de l'ouest de la ville de Calais et se trouve à 26 km au nord-est de Boulogne-sur-Mer, à environ 100 km au nord-ouest de Lille et à 235 km au nord de Paris.
Sangatte est une petite station balnéaire, qui comprend également le hameau de Blériot-Plage. Elle abrite une plage de 8 km de sable fin[1]. Elle est située près du site naturel du cap Blanc-Nez.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes et de la Manche :
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Sangatte est une commune littorale. Sa faible altitude et la faible largeur du cordon dunaire font qu'elle est une des communes susceptibles d'être dans cette région parmi les premières inondées par la mer en cas de submersion marine induite par un aléa météorologique inhabituel ou à la suite d'un petit tsunami (risque faible dans cette région). Les sols sont limoneux à limoneux-argileux et reposent sur une craie fissurée.
Le niveau marin a beaucoup fluctué depuis 100 000 ans[2]. Le territoire communal surplombait la vallée qui séparait la France de l'Angleterre durant la dernière glaciation, était littoral à l'époque gallo-romaine et sous la mer à l'époque de Charlemagne.
En cas de sécheresse ou de déficit d'alimentation de la nappe d'eau douce, le biseau salé peut avancer et remonter sous les terres agricoles. Il empêche les grands arbres de pousser et s'il remonte trop peut nuire à l'agriculture par salinisation des terres. Le cordon dunaire fragilisé par les chemins et divers aménagements a fait l'objet dans les années 1990 d'un important programme de consolidation.
La commune abrite une curiosité géomorphologique : la « falaise de Sangatte »[3], non parallèle au littoral (angle moyen de 30°[4]), et qui comporte une sorte de relique de plage suspendue, signalées vers 1850 par Prestwich et rapidement considérée comme une falaise fossile du « Pléistocène moyen marin » voir de l'interglaciaire précédent (hypothèse abandonnée à la fin du XIXe siècle), bordant les zones envahies par la mer durant la transgression flandrienne[5],[3] (pendant de la formation d'Herzeele, autre gisement représentatif de cette époque[3]. Quelques indices de traces d'occupation préhistorique du paléolithique ont été trouvés en 1864, au pied de la falaise[6], sur un ancien niveau marin correspondant probablement à la « phase récente du complexe interglaciaire holsteinien (320 000 ans) »[6]. Cette falaise fossile étant presque située dans l'axe de la « flexure de Sangatte » (faille immergée dans le Pas de Calais, bordée de structures sous-marines dites « Rouge Riden » et « Quénocs »), on pourrait penser, comme le fait Sommé[4] qu'elle est peut-être aussi la résultante d'une tectonique active[7], et un indice d'activité sismique régionale récente[4]. Et en effet, la partie du littoral située entre le cap Gris-Nez et Sangatte montre une géométrie de détail qui se superpose globalement avec les trois directions tectoniques principales qui affectent la couverture sédimentaire régionale :
- des directions N020-N040
- des directions N100-N110 reconnues à grande échelle par l’analyse du système de joints dans la craie (Vandycke & Bergerat, 1992 ; Colbeaux et al., 1993),
- la direction N090 (orientation de petites failles et plis surtout visibles dans le Jurassique (Lamarche et al., 1998).
L'analyse gravimétrique de cette partie de la région montre une anomalie devant Calais, mais pas de décalage altitudinal dans le socle paléozoïque sous-jacent à Sangatte[8], et la coupe NW-SE passant par le cap Blanc-Nez ne recoupe pas de faille de couverture[9].
À la falaise fossile de Sangatte (qui n'est pas du tout parallèle à la falaise actuelle) correspond une plage fossile située entre la plaine maritime et les collines du Boulonnais. Cette "plage" intrigue depuis longtemps les géologues et géomorphologues, mais aussi des préhistoriens. La géologie de Sangatte pose un problème depuis le XIXe siècle en raison principalement du caractère inhabituel de ses horizons repères, beaucoup moins nets qu'ailleurs dans les séquences du nord du pays où l'on distingue habituellement mieux les paléosols de rang interglaciaire, horizons périglaciaires et grandes fentes de gel. À proximité deux buttes reliques de l'époque tertaires dites Les Noires-Mottes ont pu par leur érosion compliquer la morphologie du site en épaississant les dépôts de pente périglaciaire qui ont formé l'essentiel du sédiment continental observé à Sangatte[10].
La stratigraphie géologique et pédologique (micromorphologique des horizons repères pédostratigraphiques) de cette ancienne plage a été précisée à l'occasion de la préparation des travaux du tunnel sous la Manche (formations pléistocènes)[10]. Un « troisième cycle glaciaire-interglaciaire » a été mis en évidence « dans la partie terminale de la couverture continentale qui fossilise l'ancien niveau marin » ce qui a conduit à remettre en question la datation de cette plage fossile (elle pourrait en réalité dater de la même époque que celle de la zone supérieure de la « Formation d'Herzeele, attribuée à l'Holsteinien et au stade isotopique 9 des sondages océaniques »)[10].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[11].
C'est dans la commune que le watergang de Sangatte, d'une longueur de 6,72 km, prend sa source et se jette dans le canal des Pierrettes au niveau de la commune de Calais[12].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Marck à 14 km à vol d'oiseau[15], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 737,1 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Paysages
[modifier | modifier le code]La commune est située à la jonction de deux paysages tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 2],[19] :
- les « paysages des falaises d’Opale », qui concernent 30 communes, s’étendent le long de la côte, d’Équihen-Plage à Sangatte, sur une bande d’environ 50 kilomètres de long et d’un maximum de 5 kilomètres de large, l'autoroute A 16 étant la frontière à l'est. Ils sont constitués, d’une part, par les falaises d’Opale où se trouve le grand site des Deux Caps qui, avec le cap Blanc-Nez, culmine à 150 mètres, ces falaises offrent un belvédère sur le détroit du Pas de Calais avec la possibilité de voir les côtes d’Angleterre, et d’autre part, vers l’intérieur des terres, avec les paysages littoraux qui jouxtent ceux des coteaux calaisiens et du pays de Licques, d'un paysage alternant collines, vallons et bocages.
- L’occupation des sols se répartit en 43 % de cultures pour les paysages arrière-littoraux, 20 % de sols artificialisés, 20 % de prairies et forêts et 10 % de plage.
- Les crans constituent une des particularités de ces côtes à falaises. Les crans sont des vallées suspendues qui se sont retrouvées le « nez en l’air », soit du fait de l’affaissement du détroit du Pas de Calais[Note 3], soit par la baisse du niveau de la mer[Note 4] comme le cran d’Escalles, le cran Mademoiselle, le cran Poulet, le cran Barbier, le cran des Sillers, le cran de Quette et le cran aux Œufs, situés, eux, sur la commune d’Audinghen[20].
- Ces paysages sont traversés par trois fleuves côtiers, la Liane (Boulogne-sur-Mer), le Wimereux (Wimereux) et la Slack (Ambleteuse), et par le sentier de grande randonnée GR 120 ou GR littoral, appelé aussi sentier des douaniers, qui chemine le long de ces paysages et offre un magnifique panorama ;
- les « paysages des dunes de la mer du Nord » concernent 23 communes du Nord et du Pas-de-Calais avec trois pôles d’attraction que sont Calais à l'ouest et Dunkerque à l’est et, dans une moindre mesure, Gravelines au centre où se trouve le delta du fleuve côtier l’Aa. On y distingue trois parallèles : la frange côtière avec son cordon dunaire ; l'ancienne route nationale 1 et l'Autoroute A16.
- Ces paysages sont composés d’un cordon dunaire de 60 km typique des paysages nordiques et que l’on retrouve aux Pays-Bas et en Belgique. Ce cordon littoral datant du VIIIe siècle s’est constitué durant la dernière transgression marine et joue un rôle de digue en protégeant la plaine maritime de l’invasion de la mer. Sa taille n’excède pas, en largeur, quelques centaines de mètres et, en hauteur, une dizaine de mètres.
- Une particularité de ces paysages est la présence de moëre (marais en flamand), point le plus bas du territoire français, avec une altitude de −4 m. leur assèchement est entrepris dès 1619 par 23 moulins à vent qui vont pomper l’eau et l’acheminer vers la mer par des watringues. Ces polders, terres gagnées sur la mer, ainsi constitués sont les plus anciens de l’Europe du Nord.
- Les cultures ne représentent que 35 % de ces paysages des dunes de la mer du Nord.
- Concernant l'activité humaine, à l’ouest de ces paysages se trouve : la région de Calais, avec le tunnel sous la Manche et l'activité portuaire de Calais tournée vers l’Angleterre ; à l’est, la zone urbaine de Dunkerque et ses installations portuaires et, au centre, la zone de Gravelines avec son port de plaisance et sa centrale nucléaire.
- Sur le plan de la biodiversité, on y observe de nombreux déplacements d’oiseaux marins, côtiers ou terrestres ainsi que des phoques veau-marin installés sur les bancs de sable[21].
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]Espaces protégés et gérés
[modifier | modifier le code]La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[22].
Dans ce cadre, la commune est située sur cinq espaces protégés :
- le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de 132 499 ha réparties sur 154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[23] ;
- le cap Blanc-Nez, terrain acquis par le Conservatoire du littoral, d'une superficie de 343 ha[24] ;
- le cap Blanc Nez, protégé par un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 129,36 ha[25] ;
- la dune de Fort-Mahon, d'une superficie de 53,811 ha, site naturel protégé et géré par le conservatoire du littoral avec la participation du conseil général Eden 62[26] ;
- la plaine de Sangatte, site protégé par un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 17,83 ha[27].
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
[modifier | modifier le code]L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 5] :
- le site du Cap Blanc-Nez, mont d’Hubert, mont Vasseur et fond de la Forge. Ce site marque la fin de la partie nord des collines de l'Artois sur laquelle se trouve l'unique falaise crétacique culminant à plus de 150 mètres[28] ;
- les dunes de Blériot-PLage, d’une superficie de 368 ha et d'une altitude variant de 0 à 15 mètres[29].
Patrimoine géologique
[modifier | modifier le code]Sur le territoire communal se trouve le site des formations crétacées dans les falaises du Cap Blanc-Nez. Il est inscrit à l'inventaire national du patrimoine géologique et on y trouve des roches sédimentaires déposées entre l’Albien et le Turonien supérieur[30].
Site Natura 2000
[modifier | modifier le code]Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[31].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les falaises et pelouses du cap Blanc-Nez, du mont d'Hubert, des Noires Mottes, du fond de la Forge et du mont de Couple, d'une superficie de 728 ha dont 40 % de superficie marine, avec une altitude maximum de 162 mètres[32].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Sangatte est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[33]. Elle appartient à l'unité urbaine de Calais[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 7],[34],[35]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[35]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[36],[37].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[38]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[39].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51 %), zones urbanisées (16,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,5 %), prairies (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), eaux continentales[Note 9] (3,7 %), zones humides côtières (2,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[40]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Sangatte était située sur la voie romaine reliant Boulogne-sur-Mer à Cassel, par Saint-Omer, passant par Saint-Martin-Boulogne, Balinghem, Sangatte, Etrehem (Leulinghem), Saint-Omer, Arques[41].
La commune se trouve à proximité de l'autoroute A16 qui la dessert par le biais des sorties 41 et 43. Elle permet de rejoindre Boulogne-sur-Mer, Amiens, Rouen et Paris vers le sud, et Dunkerque vers le nord.
La commune se trouve également près de l'entrée française du tunnel sous la Manche, qui relie le territoire à l'Angleterre.
La gare de Calais-Fréthun, située à quelques kilomètres de Sangatte, est desservie par des Eurostar en direction de l'Angleterre, des TGV et TERGV vers Lille et Paris, ainsi que des TER Nord-Pas-de-Calais.
La commune est desservie par les lignes 3, 5 et Div'in du réseau Imag'in de Calais.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Sangata en 1118[42]; Samgatha en 1137; Sangata en 1210; Saines Clayte en 1245; Sanghette en 1292; Zantgate en 1331; Sangathe en 1436; Sandgate en 1546; Sandegates en 1556; Sangate en 1617; Sangatte en 1681; Santgate en 1739; Sangatte en 1810[43],[44].
Du germanique sant « sable »[42] ou sanda « sable »[44] (comprendre de l'ancien néerlandais *sant « sable » qui poursuit le vieux saxon, vieux frison sand) et du néerlandais gat « passage »[42] ou germanique gata « ouverture, voie d'accès »[44] (comprendre ancien néerlandais *gata « passage », qui poursuit le vieux saxon, vieux frison *gata issu du germanique occidental *gata postulé par l'existence du vieux haut allemand gazza, apparenté au germanique occidental gat > vieux saxon, vieux frison gat « accès, ouverture »), d'où le sens global de « passage / voie d'accès ensablé(e) / sableux (-euse) ».
Homonymie avec Sandgate (Angleterre, kent, Sandgate 1256[46]), toponyme d'origine [anglo-]saxonne signifiant « trouée, ouverture menant sur le littoral sablonneux »[46].
Remarque : il n'est pas possible de dire si ce toponyme est une formation plus ancienne, de type anglo-frisonne ou [anglo-]saxonne qui se perpétue en ancien néerlandais, car les formes les plus anciennes du toponyme ne remontent qu'au début du XIIe siècle.
Histoire
[modifier | modifier le code]Premières occupations
[modifier | modifier le code]Sangatte a été considérée par des historiens et chercheurs comme un ancien port naturel. Des pièces gauloises en or ont été retrouvées ainsi que des monnaies romaines datant des premiers siècles de notre ère[47].
Des fouilles effectuées en 1863-1864 ont révélé que des mottes, d'une hauteur allant jusqu'à environ un mètre, situées sur Sangatte (de même que sur la commune voisine d'Escalles) étaient des tumulus, où ont été retrouvés des ossements, d'abord considérés comme pouvant dater des Gaulois[48]. Hypothèse non confirmée par la suite, en revanche ont été mis au jour dans une des mottes, des instruments, tels que des haches de silex évoquant l'âge de la pierre[49].
Moyen Âge et époque moderne
[modifier | modifier le code]Vers 1175, le comte de Guînes Baudouin II de Guînes, a fait construire dans les marais de Sangatte un solide château fort avec une haute tour, des fossés, malgré la résistance et l'opposition des cités de Boulogne, Wissant, Calais, Mercq (Marck), détenues par le comte de Boulogne. Le comte de Boulogne, Renaud de Dammartin, y voit une volonté d'entraver la libre possession des biens évoqués et va vouloir riposter en construisant un château à Ostrowic (devenu Ostruy, sur la commune actuelle de Réty) pour abolir le nom et la force de celui de Sangatte mais les gens de Guînes et de Sangatte vont empêcher sa construction[50].
Manassès de Guînes, fils de Baudouin II de Guînes, détient Rorichove, sur la commune actuelle de Sangatte, du fait de son mariage avec Aélis de Thiembronne, héritière de Guillaume de Thiembronne. Manassès et Aélis vont donner des terres dépendant de leur possession de Rorichove dont certaines possessions se situaient à Andres et d'autres à Éperlecques à l'abbaye Saint-Médard d'Andres[51].
Baudouin de Guînes (°v.1240 †?), fils de Baudouin III de Guînes, et frère d'Arnould III, comte de Guînes, est seigneur de Sangatte. En 1280, Baudouin et son frère Arnould III, comte de Guînes, concluent un accord pour déterminer la part de Baudouin dans l'héritage paternel : Baudouin reçoit d'Arnould sept cents livrées de terre (une livrée de terre est une superficie qui rapporte une livre de rente par an)[52].
En 1308, une enquête a été faite par P. d'Hangest, bailli de Gisors puis de Rouen, au sujet d'un débat existant entre le comte d'Eu et de Guînes, décédé, et sa femme, d'une part, et Robert de Guînes, seigneur de Sangatte, d'autre part; cette requête, sans doute liée à l'héritage des comtes de Guînes, a été mise en garde de loi, parce que l'héritier de ce dernier était encore mineur[53], (Jean III de Brienne, comte d'Eu et de Guînes, avait récupéré le comte de Guînes vendu par Arnould III au roi, Robert de Guînes, fils probable de Baudouin et neveu ou petit-neveu d'Arnould III avait élevé des prétentions sur l'héritage des comtes de Guînes).
En 1347, l'armée de Philippe de Valois a stationné sur Sangatte, trop longtemps selon Jean Froissart, en tout état de cause elle n'a pu empêcher le roi d'Angleterre Édouard III qui assiège alors Calais de prendre Calais[54].
En 1360, le roi de France cède le territoire aux mains des Anglais (traité de Brétigny).
En 1436, dans le cadre du projet du siège de Calais, les troupes du duc de Bourgogne Philippe le Bon, prennent la forteresse de Balinghem de même que celles d'Oye-Plage, Marck, Sangatte et assiègent Guînes, sans réussir à prendre le château[55].
Le , le duc de Guise arrive à Calais avec son armée et conquiert dès son arrivée le fort Nieulay et Sangatte[56].
L'année 1614 est marquée par une invasion marine : la mer endommage la digue de Sangatte et submerge toute la basse ville dite de St Pierre. Elle se répand jusqu’à Guînes, « malgré le soin qu’on eut de fermer les brèches aussi vite que possible »[56].
Le , la mer poussée par un violent orage menace à nouveau la digue et le cordon dunaire. Elle fait ce jour-là à Calais aux digues et glacis du fort Nieulay « trois brèches par lesquelles elle entre dans le pays sur la largeur de 28 toises et sur une de hauteur pendant douze marées consécutives »[56]. Le , la mer crève à nouveau la digue (construite en 1599 par Dominique de Vic alors gouverneur de Calais) et s'engouffre dans une brèche large de dix toises.
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]L'église de Sangatte, reconstruite en 1868, a connu de nombreux dommages, causés par des tempêtes ou orages et des obus reçus notamment lors de la Libération en 1944[57]. Des fouilles réalisées en 1868, puis en 2015, ont mis en évidence à l'emplacement d'un ancien cimetière des tombes datant des époques médiévale et moderne[58],[59].
Blériot-Plage (ancien hameau Les Baraques)
[modifier | modifier le code]Localisation du monument Louis Blériot : 50° 57′ 26″ N, 1° 49′ 05″ E
Le , Louis Blériot est le premier à traverser la Manche, en décollant au lever du soleil, condition exigée par le Daily Mail qui est à l'origine du défi et lui remettra la somme de 25 000 francs-or mise en jeu. La traversée s'effectuera en 37 minutes, reliant le hameau Les Baraques, près de Calais, et Douvres, aux commandes du Blériot XI. Un monument en hommage à Louis Blériot est inauguré le aux Baraques, hameau qui prendra conformément à la délibération du conseil municipal de Sangatte du , le nom de l'aviateur et s’appelle désormais Sangatte-Blériot-Plage[60].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Pendant la Première Guerre mondiale, Sangatte fait partie en 1917-1918 d'un commandement d'étapes basé à Fréthun, puis à Coulogne c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Sangatte a donc accueilli des troupes de passage[61]. La commune dépend également du commandement d'étapes de Guînes[61]. Le , une bombe incendiaire est retrouvée sur la plage, Calais est prévenu pour faire le nécessaire[incompréhensible],[62]. À cette date, parmi les troupes accueillies sur le bourg, figure un bataillon de tirailleurs sénégalais, soit plus de1000 soldats[63].
Batterie Lindemann et premier camp de Sangatte
[modifier | modifier le code]Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis érigent sur les hauteurs de Sangatte au lieu-dit les Noires Mottes, la batterie Lindemann (en hommage au commandant du cuirassé Bismarck coulé en 1941). Un camp de l'organisation Todt est installé à Sangatte le temps des travaux, à partir de , avec des déportés belges dont une partie étaient juifs[64].
Les trois canons de 406 mm « Anton », « Bruno » et « Cesar » sont mis hors d'état de nuire par les troupes canadiennes en 1944.
Fortunes de mer
[modifier | modifier le code]La plage de Sangatte a été le théâtre de nombreuses fortunes de mer : en 1962 le liberty-ship Costas Michalos s'échoue et se brise en deux : l'épave est toujours visible à marée basse. En 1995 c'est le ferry Stena Challenger qui s'échoue et qui est renfloué le lendemain.
Le tunnel sous la Manche
[modifier | modifier le code]Sangatte est particulièrement connue pour être à l'une des extrémités du tunnel sous la Manche. Elle est aussi un lieu de passage de migrants voulant se rendre au Royaume-Uni.
Le centre de Sangatte
[modifier | modifier le code]En 1999, sous le gouvernement Jospin et en accord avec les autorités préfectorales, est créé un centre d'hébergement et d'accueil d'urgence humanitaire administré par la Croix-Rouge. Ce centre, connu sous le nom de centre de Sangatte est installé dans une ancienne usine d'Eurotunnel et possède un équipement limité prévu pour accueillir environ 200 personnes. Or les besoins de la population de migrants (principalement Afghans, Iraniens, Irakiens, Kurdes et Kosovars) sont tels qu'on a compté jusqu'à environ 1 600 personnes hébergées dans des conditions, par conséquent, précaires et sources de tensions y compris avec la population locale. En , le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, sous la pression du ministère britannique de David Blunkett, ordonne sa fermeture et son démantèlement[65], mais le problème reste entier pour le Calaisis : de nouveaux immigrés illégaux continuent d'affluer malgré la fermeture définitive du centre le [66]. Les migrants sont dispersés depuis à divers endroits du littoral dans des abris de fortune.
Traversée de la Manche en flyboard
[modifier | modifier le code]Le , 110 ans après l'exploit de Louis Blériot et après une tentative infructueuse la semaine précédente, l'inventeur marseillais Franky Zapata réussit à rallier l'Angleterre depuis la France grâce à son Flyboard Air. Il a rejoint St Margaret's Bay en 21 minutes après un vol de 35 km[67].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune se trouve dans l'arrondissement de Calais du département du Pas-de-Calais.
Commune et intercommunalités
[modifier | modifier le code]La commune est membre de la communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers.
Circonscriptions administratives
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée au canton de Calais-1.
Circonscriptions électorales
[modifier | modifier le code]Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la septième circonscription du Pas-de-Calais.
Élections municipales et communautaires
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Instances de démocratie participative
[modifier | modifier le code]La commune est dotée d'un conseil municipal des enfants[75].
Jumelages
[modifier | modifier le code]Sangatte est jumelée avec :
Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Espaces publics
[modifier | modifier le code]La commune est labellisée « 2 fleurs » au concours des villes et villages fleuris[76].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[77]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[78].
En 2021, la commune comptait 4 842 habitants[Note 10], en évolution de +1,59 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 355 hommes pour 2 497 femmes, soit un taux de 51,46 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]Il y a un centre social et culturel, qui a été nommé d'après Marie-Jeanne Bassot[83],[84].
Sports et loisirs
[modifier | modifier le code]La commune est équipée de salles et terrains de sport, d'un club nautique, de courts de tennis (intérieur et extérieur) ouverts qu'aux licenciés, d'un boulodrome.
Sports nautiques
[modifier | modifier le code]La commune dispose d'une base nautique, avec un plan d'eau de 25 ha. La base nautique Tom Souville, du nom du corsaire et sauveteur calaisien, permet de s'initier à différents sports nautiques comme le catamaran, la planche à voile, le paddle, le kayak, le wing foil…[85].
Pistes cyclables
[modifier | modifier le code]La piste cyclable « La Vélomaritime », partie côtière française de la « Véloroute de l’Europe - EuroVelo 4 », qui relie Roscoff en France à Kiev en Ukraine sur 5 100 km, traverse la commune, en venant de Peuplingues pour desservir Calais[86],[87].
Sentier pédestre
[modifier | modifier le code]Le sentier de grande randonnée GR 120 ou GR littoral (partie du sentier européen E9 allant du Portugal à l'Estonie), appelé aussi sentier des douaniers, traverse la commune en longeant la côte[88].
Économie
[modifier | modifier le code]Le tourisme est un secteur d'activité important à travers la présence d'un Village-Vacances et une base de loisirs nautiques.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Dans la région, on peut voir des tronçons de la Leulène, ancienne voie romaine.
- Le mémorial de la « Dover Patrol » en haut du cap Blanc-Nez qui offre un point de vue unique sur le pas de Calais.
- L'ancien puits du tunnel sous la Manche commencé au XIXe siècle au bord de la falaise.
- La galerie (dite « descenderie ») inachevée, commencée en 1974 près de l’actuel puits d'aération d'Eurotunnel.
- Les vestiges du Fort Lapin à la sortie de Blériot-Plage.
- Le mémorial de Louis Blériot à Blériot-Plage.
- Les 213 cabanons de Blériot-Plage, érigés selon une tradition commencée au XIXe siècle par des vacanciers et menacés de destruction en 2020 pour non respect de la loi littoral, alors que ses propriétaires évoquent un « patrimoine culturel » à défendre[89].
- Le mémorial d'Hubert Latham sur la route du cap Blanc-Nez.
- L'épave du Costas Michalos au lieu-dit le Dos d'Ane.
- Le cimetière communal, où reposent des travailleurs chinois employés par l'armée britannique durant la Première Guerre mondiale.
Sangatte et le cinéma
[modifier | modifier le code]Films tournés à Sangatte :
- Welcome ;
- « Sangatte, ville ouverte », documentaire ;
- « Voyage à Sangatte » ;
- Séquence finale de La vie est un long fleuve tranquille.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Les aviateurs Hubert Latham et Louis Blériot.
- Fabrice Bourré (né en 1962), footballeur français, est né à Blériot-Plage.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'azur au lion d'or, armé et lampassé de gueules.
|
|
---|---|---|
Détails | Adopté par la municipalité. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Ce détroit cénozoïque s'est ouvert au Paléogène puis refermé à l'Éocène et se serait à nouveau ouvert au Quaternaire
- Depuis la dernière glaciation, la mer a remonté de plus de 100 m de hauteur dans cette région. Lors de la dernière déglaciation, le détroit a été rouvert il y a 9 000 ans environ
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Calais comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Sangatte - Blériot-Plage - Lieux à visiter sur www.ville-sangatte.fr, consulté le 13 juillet 2013
- Cotton C.A (1963) Levels of planation of marine benches. Zeitschrift für Geomorphologie, 7, 91-111.
- Sommé Jean, Antoine Pierre, Cunat-Bogé Nicole, Lefèvre David, Munaut André Valentin. Le Pléistocène moyen marin de la mer du Nord en France : falaise de Sangatte et formation d'Herzeele [The marine middle pleistocene of the north ssa in France : Sangatte cliff and Herzeele formation]. In: Quaternaire - Volume 10 - Numéro 2-3 - 1999. pp. 151-160. (Résumé)
- Guillaume Pierre ; Durée de l'évolution marine et recul holocène d'un littoral à falaise. L'exemple du Nord Boulonnais (France) ; Quaternaire, 18, (3), 2007, p. 219-231
- BRIQUET A., 1930 - Le littoral du Nord de la France et son évolution morphologique. Armand Colin, Paris, 349 p.
- Les premiers chasseurs du Pas de Calais (Page d'information du Conseil général 62)
- COLBEAUX J.P., DUPUIS C., ROBASZYNSKI F., AUFFRET J.P., HAESAERTS P., & SOMME J., 1980 - Le détroit du Pas de Calais : un élément dans la tectonique de blocs de l'Europe nord-occidentale. Bulletin d’Information des Géologues du Bassin de Paris, 17, 41-54.
- EVERAERTS M.,& MANSY J.L., 2001 - Le filtrage des anomalies gravimétriques ; une clé pour la compréhension des structures tectoniques du Boulonnais et de l’Artois (France). Bulletin de la Société Géologique de France, 3, 267-274.
- Antoine P., 1989 - Stratigraphie des formations pléistocènes de Sangatte (Pas-de-Calais), d’après les premiers travaux du tunnel sous la Manche. Bulletin de l’Association Française pour l’Étude du Quaternaire, 37, 5-17.
- Antoine P (1989. Stratigraphie des formations pléistocènes de Sangatte (Pas-de-Calais), d'après les premiers travaux du tunnel sous la Manche. Bulletin de l'Association Française pour l'Étude du Quaternaire, 26(1), 5-17.
- « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - watergang de Sangatte ( E4190960) » (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Sangatte et Marck », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Calais-Marck » (commune de Marck) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Calais-Marck » (commune de Marck) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des falaises d’Opale », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des dunes de la mer du Nord », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Les espaces protégés. », sur le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « espace protégé FR8000007 - Caps et Marais d'Opale », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « espace protégé FR1100137 - Cap Blanc-Nez », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Espace protégé FR3801058 - Cap Blanc Nez », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « espace protégé FR1100138 - dune de Fort-Mahon », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Espace protégé FR3801085 - Plaine de Sangatte », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « 310007018 - Cap Blanc Nez, Mont d’Hubert, Mont Vasseur et Fond de la Forge », sur Le site de l'INPN (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013773 - Dunes de Blériot-PLage », sur Le site de l'INPN (consulté le ).
- « Patrimoine géologique NPC0005 - Formations crétacées dans les falaises du Cap Blanc-Nez », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- (en) « The Natura 2000 protected areas network », sur European Environment Agency (consulté le ).
- « Natura 2000 FR3100477 - Falaises et pelouses du Cap Blanc Nez, du Mont d'Hubert, des Noires Mottes, du Fond de la Forge et du Mont de Couple », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Calais », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sangatte ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Calais », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1858, p. 81, lire en ligne
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 642a.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 136.
- Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960, p. 330 (lire en ligne) [1]
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- A. D. Mills, A Dictionary of British Place Names, Publisher: Oxford University Press, Print Publication Date: 2011, Print (ISBN 9780199609086), Published online: 2011, Current Online Version: 2011e, (ISBN 9780191739446) [2]
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1865-1866, onzième volume, p. 285-286, lire en ligne.
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1865-1866, onzième volume, p. 288-293, lire en ligne.
- Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, « Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts », 1868-1869 (consulté le ), p. 174.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 70, lire en ligne.
- A. Duchesne, op. cit., p. 75.
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VI, Année 1280.
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VIII, Année 1308.
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1865-1866, onzième volume, p. 286, lire en ligne.
- Georges Dupas, Histoire de Gravelines, porte de Flandre et de ses hameaux, des origines à la Libération, Westhoeck éditions, 1981, avec Patrick Oddone comme collaborateur, p. 34.
- J. Goutier, Éphémérides sur l'histoire de Calais et de ses environs.
- « Site officiel de la mairie de Sangatte Blériot-Plage - Les églises ont une histoire... », sur www.ville-sangatte.fr (consulté le )
- Tristan Moriceau, « Sangatte – Saint-Martin de Sclives », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia, (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le )
- Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, « Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts », 1868-1869 (consulté le ), p. 174-177.
- Sangatte Blériot-Plage (site de la mairie)
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Journal du commandement d'étapes de Guînes, juillet-décembre 1917, p. 63, lire en ligne.
- Journal du commandement d'étapes de Guînes, juillet-décembre 1917, p. 70, lire en ligne.
- Bulletin d'information de MEMOR (Mémoire de l'Occupation et de la Résistance en zone interdite), no 10, octobre 1989, Les "camps de Juifs" dans le Boulonnais (1942-1944), Actes de la table ronde de Boulogne sur Mer, 24 septembre 1988, p. 10 à 13.
- « Sarkozy à Sangatte - Factuel » [vidéo], sur Ina.fr (consulté le ).
- Association SALAM
- Eric de la Chesnais, « Franky Zapata a réussi la traversée de la Manche sur sa machine volante », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- Roland Delattre, « Disparition d’André Ségard, maire de Blériot-Sangatte », Actualités laïques, Libre Pensée du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- Bruno Mallet, « Sangatte : Moulières, digue, plaine de loisirs... Un mandat marqué par les gros dossiers : Suite de notre série sur les bilans des maires, avec aujourd’hui Guy Allemand. Arrivé au fauteuil de maire en 2006 à la suite du décès d’André Ségard, il achève son premier mandat complet. Qui pourrait être suivi d’un autre, puisqu’il a décidé de se représenter lors des municipales de mars », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- M. L. (CLP), « Réélu maire à Sangatte, Guy Allemand fait une virulente mise au point au premier conseil : Après avoir, comme le veut la loi, fait lecture du procès-verbal des élections, Guy Allemand a laissé la présidence de ce premier conseil municipal de la nouvelle mandature à Francine Thorel, doyenne de l'assemblée et opposante de la liste d'Henrique Ramos. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926576/21599233
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- H.P. (CLP), « Sangatte : Guillaume Pondesserre, 10 ans, élu maire du conseil municipal des enfants : Âgé de 10 ans, Guillaume Pondesserre, vient d’être élu à la tête du conseil municipal des jeunes à la mairie de Blériot-plage. Campagne électorale, urne, carte d’électeur, bulletins de vote, isoloir... Les élections se passent comme pour les adultes. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « label de la commune », sur concours des villes et villages fleuris (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Sangatte (62774) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- « Centre social et culturel - Centre Social et Culturel Marie-Jeanne BASSOT - Ville Sangatte website »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ville-sangatte.fr (consulté le ).
- « Centre Social et Culturel Marie-Jeanne BASSOT », sur mariejeannebassotsangatte.centres-sociaux.fr (consulté le ).
- Darianna Myszka, « La base Tom-Souville à Sangatte, paradis des sports nautiques sur la Côte d’Opale », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Boulogne-sur-Mer / Calais - La Vélomaritime / EuroVélo 4 », sur francevelotourisme.com (consulté le ).
- « EuroVelo 4 - Véloroute de l'Europe Centrale », sur eurovelo.com (consulté le ).
- Fédération française de randonnée, GR 120 : De la Flandre à la baie de Somme, Hauts-de-France, imprimerie Corlet, coll. « Topoguides », 2022 pages totales=96 (ISBN 978-2-7514-1221-9)
- Stéphane Kovacs, « À Blériot-Plage, les chalets menacés de destruction », Le Figaro, 27-28 février 2021, p. 9 (lire en ligne).