Antimoine
L'antimoine est l'élément chimique de numéro atomique 51, de symbole Sb (Stibium). L'adjectif « antimonié » qualifie un corps ou une matière qui contient de l'antimoine.
L'antimoine est un membre du groupe des pnictogènes. De propriétés intermédiaires entre celles des métaux et des non-métaux, l'antimoine est, avec l'arsenic, un métalloïde du cinquième groupe principal du tableau périodique. Il s'agit d'un élément faiblement électropositif. L'électronégativité selon Pauling est de l'ordre de 1,9, alors que celle de l'arsenic avoisine 2.
Le corps simple antimoine est un métalloïde polymorphe, toxique et cancérigène, tout comme l'arsenic[8] (auquel il est souvent associé, par exemple dans les munitions à base de plomb). L'antimoine est aussi un polluant routier et urbain nanoparticulaire[9] émergent, notamment comme contaminant de la fin de vie de produit en contenant[10], du fait de son utilisation dans le monde entier pour remplacer l'amiante dans les patins de freins[11],[12],[13].
La littérature mentionne des formes (bio)méthylées (à faibles concentrations), qui pourraient être plus bioassimilables[14].
Sa cinétique environnementale est mal connue, mais il semble peu mobile dans les sols, et assez peu bioassimilable pour les plantes. Il ne semble pas être bioaccumulé ni faire l'objet de bioamplification dans les réseaux trophiques[14].
Dans les organismes, sa toxicité semble liée à son affinité pour les groupements thiols (liaison irréversible à des enzymes importants). Son éventuelle écotoxicité est mal connue. Selon l'IRSN, « les potentialités de transfert trophique n’ont jamais été étudiées »[14].
Histoire et étymologie
[modifier | modifier le code]Le symbole Sb, choisi pour l'élément par Berzélius, fait référence au latin stibium, issu du grec στίμμι / stímmi, désignant les corps minéraux antimoniés en général, et la stibine en particulier. Le nom « antimoine » serait une altération de l'arabe الإثمد al-ʾiṯmid[15], un emprunt à l’ancien égyptien stim ou smdt par l'intermédiaire du copte ou du grec στίμμι / stímmi[16].
La stibine est un trisulfure d'antimoine dont la poudre noire intense était connue dans l'Antiquité pour souligner le contour des yeux ou comme fard à cils[17], ou encore comme médicament pour soigner/prévenir les infections oculaires, et le terme est resté pour cet usage, bien que la première description d'une préparation n'apparaisse que dans un manuscrit de 1604.
Le stibium qui peut déjà désigner le corps simple gris métallique et stable des chimistes, ou l'antimoine natif des minéralogistes, est sûrement connu depuis le IVe millénaire av. J.-C., notamment des Babyloniens. Un vase chaldéen en antimoine pur datant d'environ quatre mille ans avant notre ère a été retrouvé. Les Égyptiens des Ve et VIe dynasties égyptiennes se servaient de récipients en cuivre recouverts d'antimoine pour le transport de l'eau[18].
Dans l'Antiquité, les Égyptiens appelaient l'antimoine mśdmt. Les hiéroglyphes ne permettent que de supposer les voyelles mais la tradition arabe laisse supposer que la prononciation est mesdemet[19][source insuffisante].
Au Ier siècle apr. J.-C., Celse et Pline l'Ancien utilisent le terme latin stibium, signifiant dans la pratique « signe, marquage (par exemple du pourtour des yeux) », que le chercheur Jöns Jakob Berzelius a abrégé au XVIIIe siècle en Sb, devenu ainsi le symbole chimique de l'antimoine. Pline aurait baptisé ainsi son minerai mais avec une distinction entre formes mâle et femelle : le mâle désigne probablement la stibine (donc le sulfure d'antimoine), la femelle, décrite comme supérieure, plus lourde, plus brillante et moins friable, est probablement l'antimoine métallique trouvé à l'état naturel[20]. Pline utilise également les mots stimi, larbaris, alabastre, ainsi que platyophthalmos i.e. « grands yeux » en grec, d'après l'effet cosmétique du khôl.
Bien plus tard, il était bien connu des alchimistes du Moyen Âge sous le nom antimonium. Cette forme latine médiévale, attestée vers 1050, a une origine incertaine :
- selon l'étymologie populaire, une légende[21] explique l'origine de ce nom par une succession de décès survenus au Moyen Âge parmi des moines. Ils auraient effectué des travaux de recherche sur ce corps ou auraient été victimes de l'alchimiste Basile Valentin, élève de Paracelse. Celui-ci avait l'habitude de jeter les résidus de ses expériences dans la mangeoire de ses cochons pour les engraisser. Ce faisant, il aurait administré de l'antimoine aux porcs qui seraient ainsi devenus toxiques ;
- une autre étymologie pseudo-savante propose un terme grec hypothétique, antimonos, du grec anti, « à l'opposé de » et monos, « seul », parce qu'on croyait que ce métal ne se présentait jamais seul[22]. En effet, l'antimoine ne se trouve à l'état naturel que combiné à d'autres métaux comme le plomb[23]. Cependant le préfixe grec anti-, qui présente des valeurs diverses (« en face, en échange, à son tour, équivalant à, contre… »), n'a jamais celle d'une simple négation ;
- Lippman[24] a conjecturé un terme grec, anthemonion (mascara, littéralement « fleurette ») et cite de nombreux termes apparentés en grec ancien décrivant des éléments chimiques ou biologiques ;
- les utilisations précoces du terme antimonium remontent à 1050-1100, par Constantin l'Africain dans des traités de médecine arabe[24] et plusieurs spécialistes pensent qu'il s'agit d'une altération scripturale de l'arabe الإثمد al-ʾiṯmid, un emprunt à l’ancien égyptien stim ou smdt par l'intermédiaire du copte ou du grec στίμμι / stímmi[16]. L'élément antimoine (et non le cosmétique, son sulfure) pouvait être nommé ithmid, athmoud, othmod, ou uthmod, ou encore athimar. Littré suggère que la première forme dérive de stimmida, forme accusative de stimmi[25]. Sarton le dérive lui aussi de ithmid[26]. D'autres possibilités incluent un hypothétique *as-stimmi, dérivé du grec ancien[27]. En effet le mot grec stimmi, utilisé par les poètes tragiques dès le Ve siècle av. J.-C., désignait dans l'Antiquité la stibine.
Il existe dès l'Antiquité une petite métallurgie extractive de l'antimoine ; elle se poursuit à l'époque médiévale. Elle est mieux connue dès l'époque moderne.
Plus récemment, les chimistes du XVIIIe siècle nommaient Mercure de vie, ou Poudre d'Algaroth, le « beurre d'antimoine précipité par l'eau »[28]. De nos jours, il n'est plus utilisé en médecine que contre la leishmaniose (viscérale ou cutanées)[29]. Voir la querelle de l'antimoine dans :
Isotopes
[modifier | modifier le code]L'isotope antimoine 121 représente 57 % de la masse estimée d'antimoine, il est le seul isotope stable avec l'antimoine 123.
Il existe une vingtaine d'isotopes radioactifs, dont les masses atomiques s'échelonnent de 113 à 134. Parmi ces isotopes assez mal connus, l'antimoine 125, radionucléide artificiel employé comme indicateur radioactif, sporadiquement présent dans l’environnement, très peu étudié, hormis sur quelques sites industriels pollués[14].
L'antimoine 124 est une source de rayons gamma. Associé au béryllium, il a été utilisé pour faire diverger certains réacteurs nucléaires[30].
Corps simple
[modifier | modifier le code]Le rayon atomique de l'antimoine avoisine 1,41 Å, il est situé entre celui de l'arsenic 1,21 Å et celui du bismuth 1,62 Å. L'énergie d'ionisation est également respectivement intermédiaire, 199 kcal/mol entre 226 kcal/mol et 168 kcal/mol. Les principaux critères physico-chimiques, des ponts thermodynamiques à l'enthalpie de formation atomique, confirment l'évolution du métalloïde As vers le métal véritable au sens chimique que représente le bismuth. Toutefois, du fait sa polarisabilité médiocre, l'antimoine se rapproche souvent bien plus de l'arsenic.
Propriétés physiques
[modifier | modifier le code]En dehors de l'antimoine gris ou semi-métallique, assez analogue à l'arsenic gris, le corps simple antimoine existe sous trois formes solides, dont deux instables notamment à la chaleur (jaune Sb4 et noire) qui redonne la forme stable grise et une explosive.
La condensation rapide des vapeurs d'antimoine donne une forme jaune non métallique de structure tétraédrique, soit Sb4
D'aspect blanc argenté et cassant, le corps simple Sbgris métal de densité 6,7 est un semi-métal brillant. Il ne ternit pas à l'air à température ambiante. Il conduit très mal la chaleur et assez mal l'électricité. Sa conductivité électrique n'atteint que 4 % de celle du corps simple métal cuivre.
Très cassant du fait de l'énergie de cohésion abaissée aux joints de grain, il peut être facilement réduit en poudres fines.
Cette forme stable, constituée de macromolécules dont les atomes sont agencés en un réseau cristallin trigonal, fond au-dessus de 630 °C et bout vers 1 380 °C. Il se vaporise très lentement au rouge blanc. Sur la base de mesures faites en 1928, il est parfois annoncé que l'antimoine liquide diminue de volume en se solidifiant, ce qui a été contredit par la suite[31].
Propriétés chimiques
[modifier | modifier le code]L'antimoine est soluble dans les acides sulfurique, nitrique et phosphorique concentrés et à chaud. Il engendre alors lentement ce que l'on croyait de l'acide antimonique, mais qui se trouve sous la forme d'ions antimoniates Sb(OH)6−.
L'antimoine impur peut être purifié par fusion avec du carbonate de soude ou Na2CO3 (et éventuellement du charbon actif).
La valence de l'antimoine dans ses composés peut être II, III, V et accessoirement −III. L'antimoine perd des électrons et forme des ions Sb3+, hydrolysé en SbO+ ou même précipité en Sb(O{H)2+ en milieu acide. L'antimoine Sb de valence V, ou Sb(V) se situe à un niveau d'énergie supérieur de 0,58 e.V à Sb(III). L'oxyde Sb2O5 est insoluble virtuellement en solution acide. Il s'agit d'un oxydant modérément fort.
L'antimoine corps simple ou Sb0 (Sb au degré d'oxydation zéro ou élémentaire) n'est qu'à un niveau d'énergie inférieur de 0,21 e.V par rapport à Sb(III). Sb(-III) représenté par l'hydrogène antimonié SbH3 plonge à −0,51 e.V par rapport à Sb0.
L'antimoine corps simple réagit au rouge avec le gaz oxygène. L'oxyde amphotère formé Sb2O3 est volatile. Il s'agit d'une poudre blanche et cristalline, insoluble dans l'eau. Chauffé, elle devient jaune, mais refroidie, redevient blanche. La sénarmontite octédrique, en réalité de maille cubique, se transforme en fleur d'antimoine, sous forme de rhomboèdres (empilement de plans de symétrie C3) homologues de la valentinite.
- Sb2O3 sénarmontite ou cristal de maille cubique → Sb2O3 fleur d'antimoine structure valentinite instable avec = −11,7 kJ/mol
L'antimoine s'enflamme spontanément dans le gaz chlore. Le chlorure normalement formé est un pentachlorure SbCl5, et il faut réchauffer ce corps lentement vers 200 °C pour former le trichlorure SbCl3. Néanmoins, le trichlorure d'antimoine peut être obtenu avec les corps simples si la température est maintenue à 200 °C. Il est facilement obtenu par réaction de l'antimoine avec l'eau régale, avec un excès d'acide chlorhydrique. Il s'agit d'une masse incolore, molle et hygroscopique, appelée « beurre d'antimoine ». Au contact de l'eau, une réaction exothermique dangereuse se produit avec dégagement de chlorure d'hydrogène (HCl) gazeux[32].
Le trifluorure d'antimoine peut être également facilement obtenu, ainsi que le pentafluorure d'antimoine.
L'antimoine réagit à chaud avec les autres corps simples halogènes brome et l'iode. avec le fluor, il donne un corps incolore et volatile, le trifluorure d'antimoine SbF3.
L'hydrure d'antimoine SbH3 est le « gaz d'hydrogène stibié » ou « hydrogène antimonié » des anciens, encore appelée stibine en chimie analytique. Ce gaz toxique, très instable, est un produit de réduction en milieu acide, obtenu par exemple en versant de l'antimoine dans une solution d'acide où barbote des copeaux de zinc, provoquant une ébullition d'hydrogène réactif. Il est comparativement obtenu en moindre quantité que l'arsine, mais beaucoup plus que la bismuthine plus instable, si l'opération concerne respectivement les corps simples arsenic et bismuth. Ce gaz n'existe pas en solution alcaline, il se décompose en Sb et en hydrogène. Mais sa décomposition exothermique peut survenir à la moindre excitation à l'état gazeux :
- 2 SbH3 gaz instable → 2 Sb poudre cristal + 3 H2 gaz avec = −290,6 kJ/mol.
Alliages et composés chimiques
[modifier | modifier le code]Alliages
[modifier | modifier le code]L'antimoine forme facilement des alliages avec les principaux métaux usuels, dont le plomb, le cuivre ou les métaux précieux. Il est souvent considéré comme un élément durcissant dans les alliages, comme ceux à base de plomb (Pb) et d'étain (Sn). Avec le bismuth, il forme des alliages dits antimoniure de bismuth de proportions variées qui présentent de multiples propriétés électriques.
Il forme aussi des associations avec l'arsenic.
Corps composés antimoniés
[modifier | modifier le code]L'antimoine est présent dans de nombreux composés minéraux, souvent associé avec le plomb, sous forme d'oxydes, de sulfures, de sulfoxydes, d'oxychlorures, etc.
L'acide antimonique HSb(OH)6 est inconnu en pratique : il n'existe que l'ion antimoniate, par exemple dans le pyroantimoniate de sodium NaSb(OH)6, encore écrit par convention Na2Sb2O5(OH)2. 5 H2O, le pyroantimoniate de potassium.
Le trisulfure d'antimoine Sb2S3 apparaît communément sous la forme de cristaux allongés, gris noir, à éclat métallique net. Il s'agit de la stibine de maille orthorhombique des minéralogistes. Mentionnons la forme allotropique amorphe rouge (rouge orangée) du trisulfure d'antimoine Sb2S3, celle-ci est relativement instable et un faible apport d'énergie, pas seulement thermique, la retransforme en la première forme cristalline gris noir.
Ainsi
- Sb2S3 rouge orangé, amorphe, chauffé et secoué → Sb2S3 cristaux allongés gris-noir type stibine avec = 27,7 kJ/mol.
L'antimoine est présent dans de nombreux composés organométalliques. Ainsi, il existe des acétates, des tartrates, des gluconates, etc.
Analyse qualitative et dosage quantitatif
[modifier | modifier le code]Lors du test de Marsh, le miroir d'antimoine obtenu par décomposition de l'hydrogène stibié (stibine) ou hydrure d'antimoine sur la surface du verre, n'est pas dissous par la solution d'hypochlorite, contrairement au miroir d'arsenic. L'antimoine en milieu acide réagit avec un hydrogénosulfure ou avec l'ion hydrogénosulfure pour former un sulfure orangé insoluble. C'est ce précipité coloré qui permettait autrefois d'attester la présence d'antimoine.
Il est possible de séparer As et Sb à l'état de sulfures en dissolvant sélectivement Sb2S3 plus basique dans l'acide chlorhydrique et As2S3 plus acide dans le carbonate d'ammonium.
La quantité d’antimoine dans différents milieux est quantifiable par différentes méthodes analytiques. Pour dissocier l’antimoine de la matrice de son milieu, il faut, la plupart du temps, effectuer une digestion à l’aide d’un acide. Vu la grande toxicité de l’antimoine, l’INRS offre deux services de détection pour les composés d’antimoine dans le sang et l’urine, soit l’ICP-MS ou la SAA-four de graphite[33].
Les raies d'absorption sont intenses dans l'ultraviolet proche.
Occurrence dans les milieux naturels, minéralogie et géologie
[modifier | modifier le code]Le clarke s'élève entre 0,7 et 0,2 ppm ou en moyenne 0,5 g par tonne[34]. L'antimoine est un élément rare, dix fois moins fréquent que l'arsenic. Il est toutefois présent dans plus de cent minéraux.
L'antimoine se trouve encore plus rarement dans la nature sous forme d'un élément natif, le Sb métallique dénommé antimoine natif souvent avec des traces d'arsenic, de fer et d'argent. Ce minéral est parfois en alliage avec l'arsenic natif, ainsi le stibarsen ou l'arite. La breithauptite est un antimoniure de nickel naturel.
Pour les analyses de cycle de vie et l'appréhension de l'épuisement des ressources dites abiotiques, l'antimoine est l'unité utilisée depuis 2004 pour quantifier une consommation de matière première[35]. La conversion des quantités brutes vers leur équivalent antimoine ou kg d'antimoine fait intervenir la quantité totale de matière première disponible sur terre. Ainsi il existe des estimations en milligrammes d'antimoine par kilogramme, en milligrammes d'antimoine par litre…, pour estimer la rareté d'une entité décrite.
Formes, spéciation, minéraux les plus communs
[modifier | modifier le code]L’antimoine se trouve le plus facilement sous forme de sulfures, combiné, associé ou non avec d’autres métaux (plomb, cuivre, argent) sa spéciation influe grandement sur sa toxicité[36].
Sulfures
[modifier | modifier le code]- La stibine ou antimonite (Sb2S3) est la forme la plus fréquente, largement majoritaire. Son nom provient du grec stibi qui signifie noir d’antimoine. Elle est de couleur gris acier, d’une densité de 4,6.
- La berthiérite (FeSb2S4). Son nom lui a été donné en hommage à Pierre Berthier qui en fut le découvreur en 1827 à Chazelles dans le Puy-de-Dôme en France. Sa densité est également de 4,6.
La berthiérite se confond assez facilement avec la stibine. Pour les distinguer, il faut faire une attaque à l'hydroxyde de potassium (KOH). La stibine réagit plus facilement que la berthiérite en produisant un enduit jaune.
La gudmundite est un sulfure de fer et d'antimoine FeSbS du groupe des arsénopyrites. La wakabayashilite [(As,Sb)6S9][As4S5] est un sulfure complexe d'As et Sb.
Il existe une nombreuse famille de sulfosels d’antimoine contenant divers éléments métalliques comme le plomb, l’argent, le zinc, le cuivre. C’est le plomb qui est le plus fréquemment représenté. On peut citer par exemple :
- avec des cations plomb :
- ardaïte Pb19Sb13S35Cl7
- bénavidésite Pb4(Mn,Fe)Sb6S14
- franckéite (Pb,Sn)6Fe2+Sn2Sb2S14
- jamesonite Pb4FeSb6S14
- semseyite Pb9Sb8S14
- boulangérite Pb5Sb4S11
- plagionite Pb5Sb8S11
- madocite Pb17Sb16S41
- ménéghinite Pb13CuSb7S24
- guettardite Pb(Sb,As)2S4
- twinnite Pb(Sb,As)2S4
- zinkénite Pb6Sb14S27
- avec des cations cuivre :
- bournonite CuPbSbS3
- tétraédrite (Cu, Fe, Ag, Zn)12Sb4S13
- chalcostibite CuSbS2
- freibergite (Ag,Cu,Fe)12(Sb,As)4S13
- galkhaïte (Cs, Ti)(Hg, Cu, Zn)6(As, Sb)4S12
- autres cations :
- ullmannite NiSbS
- allemontite ou stibarsen AsSb
- dyscrasite Ag3Sb
- pyrargyrite Ag3SbS3
- stéphanite Ag5SbS4
- miargyrite AgSbS2
- nagyagite AuPb(Sb,Bi)Te2-3S6
- routhiérite Tl(Cu,Ag)(Hg,Zn)2(As,Sb)2S6
- vrbaïte Tl4Hg3Sb2As8S20
Oxydes
[modifier | modifier le code]Les oxydes sont généralement colorés :
- de couleur blanche ou grise :
- la sénarmontite (Sb2O3 cubique),
- la valentinite (Sb2O3 orthorhombique) ;
- de couleur jaune :
- la stibiconite (en) (Sb3O6(OH)) ;
- de couleur rouge :
- la kermésite (Sb2S2O) ou antimoine rouge. Ce nom minéral provient du persan « qurmizq » qui signifie rouge foncé,
- la livingstonite (en) HgSb4O8.
On connaît aussi des minéraux dont la composition est celle d'un oxyde mixte d'antimoine et d'un autre élément, notamment le fer :
- la schafarzikite (FeSb2O4) ;
- la tripuhyite (FeSbO4).
Ces deux minéraux ont aussi pu être synthétisés[37].
Hydroxydes et oxohydroxydes
[modifier | modifier le code]- shakhovite Hg4SbO3(OH)3
Toxicité et environnement
[modifier | modifier le code]Toxicologie
[modifier | modifier le code]L'antimoine et la plupart de ses composés sont très toxiques ou toxiques, et souvent vomitifs et/ou irritants pour les muqueuses et la peau, voire l'estomac et l'intestin (après ingestion).
Le gaz antimoniure d'hydrogène ou hydrure d'antimoine présente une toxicité comparable à l'arsine. La limite de tolérance dans l'atmosphère de travail est 0,5 mg/m3 d'air. Il est parfois retrouvé dans l'eau en bouteille (à partir du PET qui en relargue)[38] et dans l'eau potable[39], à des concentrations « généralement inférieures aux valeurs réglementées »[40] ; vu sa toxicité, Santé Canada a émis une norme provisoire de concentration maximale acceptable pour l’eau potable qui est de 6 µg/L[41].
En France, il existe deux fiches toxicologiques sur le site de l'INRS[42]:
- sur le trioxyde d'antimoine[43] (synonymes : anhydride antimonieux, antimoine trioxyde, diantimoine trioxyde, oxyde antimonieux, oxyde d’antimoine(III), sesquioxyde d’antimoine ; numéro CAS : 1309-64-4) ;
- sur l’hydrure d'antimoine[44] (synonymes : antimoine trihydrure, hydrogène antimonié, hydrure d’antimoine, stibine ; numéro CAS : 7803-52-3).
L'antimoine semble être sous certaines formes toxique pour le spermatozoïde, génotoxique (clastogène[45],[46]) et reprotoxique[47],[48],[49]. Puis l'embryon, le fœtus et la femme enceinte et l'enfant y sont a priori beaucoup plus vulnérables que l'adulte en termes de risques. Aussi le « Volet périnatal » du programme national de biosurveillance a-t-il notamment porté sur l’imprégnation des femmes enceintes par l’antimoine. À l'occasion du suivi d'une cohorte de 4 145 femmes enceintes de la « Cohorte Elfe » ; femmes ayant accouché en France en 2011, hors Corse et TOM)[50], le dosage urinaire de 990 femmes enceintes a révélé la présence d'antimoine au-delà des seuils de détection dans 70 % des échantillons d’urine analysées (moyenne géométrique : 0,04 μg/L ; avec 0,06 μg/g de créatinine, soit un niveau proche des moyennes trouvées chez la femme (enceinte ou non, en France et à l’étranger) lors d'études précédentes[50]. Ce travail a montré que l'imprégnation des femmes enceintes par ce métalloïde croît avec la consommation de tabac et avec la consommation d’eau embouteillée)[50]. En zone industrielle et urbaine, l'air devient aussi une nouvelle source de contamination environnementale[51], à des doses éventuellement problématique pour l'embryon ou la femme enceinte[52].
Les seuils toxicologiques ont été choisis de manière à ne pas gêner l'industrie (ne pas empêcher la commercialisation des bouteilles PET en particulier), mais devraient selon les toxicologues André Picot et Jean-François Narbonne (2011) être revue à la baisse en Europe : « La VTR doit être mieux précisée, certaines valeurs limites comme celle retenue pour l’eau devraient être ramenées de 5 à 2 μg/L. Par ailleurs, la valeur limite de l’antimoine dans l’eau de consommation devrait être revue à la baisse au niveau européen, comme l’a déjà fait le Japon. De même en ce qui concerne le risque lié à l’exposition à l’antimoine et à ses composés en milieu de travail, une réévaluation de la norme, qui est actuellement de 0,5 mg/m3, devrait certainement aller vers son abaissement »[53]. La littérature scientifique suggère « que, bien que des concentrations de Sb allant jusqu'à 30 μg/g soient bioaccessibles dans les peintures extérieures et que des concentrations allant jusqu'à 20 mg/L soient migrantes dans certains articles en céramique, aucune réglementation pertinente n'est actuellement en place. Étant donné notre manque de compréhension des effets du Sb sur la santé, davantage d'études sur sa toxicité et sa mobilité à partir de produits couramment rencontrés sont nécessaires »[54].
Polluant émergent
[modifier | modifier le code]L'antimoine, rare dans la croûte terrestre était naturellement très peu présent dans l'eau et encore moins dans l'air (Reimann et al. 2010)[55]. Ayrault et al. (2010) notent qu'il a soudainement fortement augmenté (depuis le début des années 2000) dans l’air[56], ainsi que dans l’eau[57] au point d'être devenu l’un des éléments métalliques en traces (ETM) les plus enrichis dans les environnements urbains par rapport au fond géochimique[58].
Face à l'accroissement rapide de ce polluant dans l'environnement, des chercheurs tentent de trouver des techniques de dépollution efficace pour ce polluant retrouvé dans l'eau, l'air et les sols et sédiments. Une piste récente (publication 2021) est celle d'un adsorbant à base d'oxyde de graphène et d'alginate de sodium (GAD) doté d'une bonne capacité à adsorber l'antimoine présent dans l'eau (capacité d'adsorption de Langmuir est de 7,67 mg/g, mais en sachant que son efficacité diminue avec la température[59].
Cinétique environnementale et écotoxicologie
[modifier | modifier le code]L'antimoine est un métalloïde toxique, puissant vomitif, et a priori écologiquement non-essentiel et non-bénéfique[60]. Il est donc considéré comme indésirable dans les sols cultivés, les eaux de boisson et dans la chaine alimentaire.
Son comportement biogéochimique dans le système Sol-Rhizosphère-plante est longtemps resté méconnu ; comme pour de nombreux métaux, il est modulé par la nature du sol et le degré d'acidité de l'eau du sol, notamment ; il peut être bioaccumulé dans les parties comestibles de nombreuses plantes (céréales, légumes, légumineuses, notamment)[60]. Des études récentes ont porté sur la spéciation solide de l'antimoine dans les échantillons des bassins routiers et de bord de route ; elles ont montré que différentes formes chimiques de ce métalloïde existent dans son cycle biogéochimique, et lors de son parcours depuis la chaussée routière jusqu'aux bassins récepteurs, très influencées par les conditions rédox du milieu[61], et donc par les conditions microbiologiques du milieu ; en particulier, comme pour l'arsenic ou le mercure, certains micro-organismes du sol (champignons et bactéries) peuvent biométhyler les composés trivalents de l'antimoine et former des composés encore plus toxiques et bioassimilables[53]. Comme pour d'autres métaux et métalloïdes, les champignons semblent pouvoir être utilisés pour un biomonitoring de l'environnement[62] ; dans le cas d'une analyse des métaux et métalloïdes de neuf espèces de champignons comestibles venant de cinq régions de la Chine, les taux de Sb étaient compris entre une valeur indétectable par la méthode (ICP-MS) utilisée et 0,11 µg/g de champignon sec.
De manière générale, l'antimoine se montre toxique pour de nombreux animaux (produit notamment génotoxique et cancérogène, interagissant avec divers antioxydants enzymatiques (peroxydase, catalase, ascorbate peroxydase, superoxyde dismutase, glutathion peroxydase) et non enzymatiques (glutathion, phytochélatines, proline et acide ascorbique) en produisant des radicelles réactifs et en induisant un stress oxydatif). Certains de ses composés sont en outre de puissants perturbateurs endocriniens[53].
Les plantes ont développé une tolérance à l'antimoine, qui leur fait jouer un rôle important dans les phénomènes de bioaccumulation, d'écotoxicité et de contamination du réseau trophique et de la chaîne alimentaire par le Sb[60].
Usages
[modifier | modifier le code]Corps simple et alliages
[modifier | modifier le code]L'antimoine en tant que corps simple est cassant ou à propriétés mécaniques fragiles. Il est presque toujours employé comme additif ou catalyseur pour divers emplois industriels et médicaux[63]. Il était présent dans le « métal d'Alger », le « métal de la Reine ».
L'antimoine est présent dans certains pigments ; il ne semble pas utilisé pour les peintures artistiques, mais les anciennes peintures contenaient très fréquemment du Sb comme agent anti-farinage, et les peintures plus récentes aux couleurs vives peuvent encore contenir du Sb comme fixateur de couleur, y compris sur du mobilier urbain et les équipements de jeux pour enfants, à des concentrations parfois très élevées (jusqu'à plusieurs centaines à environ 25 000 μg/g) selon Turner et Filella (2020)[54].
Dans le verre et la céramique, Sb est présent sous forme de pigment, d'agent de collage, d'opacifiant ou de fixation ; il est largement présent dans les peintures-émaux jusqu'à des concentrations de 6 % ; jusqu'à plusieurs milliers de μg/g selon Turner et Filella (2020).
C'est ainsi un composant fréquent d'alliages notamment de métaux comme le plomb (dont il augmente la dureté) servant à la fabrication :
- des batteries au plomb[64] (qu'il durcit) ;
- de plaques d'accumulateurs plomb-acide (5 %) ;
- des alliages complexes pour caractères ou poinçons d'imprimerie ;
- des alliages pour brasure plomb-antimoine-étain (environ 80 %, 15 % et 5 %) ;
- des « plombs » des balles et grenailles de cartouches de guerre et de chasse ou de tir sportif, ce qui explique que des quantités significatives d'arsenic et d'antimoine (en plus du plomb) puissent être retrouvées comme polluant du sol d'anciens stands de tir ou champs de tir[65], y compris sous des formes lixiviables contaminantes des eaux superficielles et/ou des nappes phréatiques[66]. Des taux d'antimoine de 19 à 349 μg/L ont été relevés pour des taux de plomb variant de 7 à 1 495 μg Pb/L dans l'eau interstitielle sur un site étudié par Okkenhaug et al. (2016) ;
- des alliages de revêtement de métaux ou à propriété antifriction, notamment pour palier, ou parfois à base de plomb ou d'étain notamment pour fondre dans des moules (voir Matériaux utilisables pour le frottement) ;
- le cuivre antimonié servait de monnaie autrefois en Chine et au Japon ; il fait partie des premiers alliages de cuivre utilisés au début de l'Âge du bronze car l'antimoine en augmentait la résistance ;
- la poudre de Sb (ou de divers composés purifiés) donne un effet de scintillement aux feux d'artifice ;
- il sert à la fabrication de semi-conducteurs.
Par exemple, InSb, GaSb sont utilisés :- pour la détection dans l'infrarouge,
- pour les sondes à effet Hall (détection de champ magnétique) ;
- il est très présent dans les matières plastiques[67].
Corps composés
[modifier | modifier le code]Sous forme d'oxyde Sb2O3 : il diminue la propagation des flammes dans les matières plastiques[68].
Il entre aussi dans la composition du PET comme résidu de catalyseur de la réaction de polymérisation[69], devenant contaminant de l'eau pour sa part qui est désorbée du plastique des bouteilles (alors qu'il pourrait être remplacé par le dioxyde de titane (TiO2), comme les Japonais ont commencé à le faire)[53].
Les oxydes d'antimoine permettent de produire un verre blanc opaque.
Les composés d'antimoine entrent dans la composition de nombreuses glaçures. Le trifluorure d'antimoine SbF3 est un agent décapant ou un agent fluorant, aussi utilisé en poterie/céramique.
Le beurre d'antimoine ou SbCl3 est un produit intermédiaire de la chimie de l'antimoine. Cette base de Lewis sert pour élaborer des catalyseurs, des réactifs pour la synthèse de la vitamine A.
Le trisulfure Sb2S3 peut servir à former des pâtes pour allumage des allumettes. Il sert en pyrotechnie, ainsi que dans l'élaboration des verres rouges.
Utilisation médicale
[modifier | modifier le code]L'un de ses composés avait un usage cosmétique : stibine broyée pour élaborer le khôl.
Dans l'Antiquité, l'antimoine était utilisé comme vomitif ; des coupes ou récipients en alliages à base d'antimoine servaient à conserver du vin, dont certains composants réagissent avec l'antimoine pour former des corps toxiques à effet vomitif puissant. Ainsi, les riches fêtards romains pouvaient, après s'être fait vomir, continuer à engloutir des mets raffinés, servis par leurs esclaves. Cet usage abusif est passé dans la médecine gréco-romaine.
En 1566, le Parlement de Paris en interdit l'usage en médecine[70], une mesure que la faculté de Montpellier refuse de respecter.
Le , Louis XIV est victime d'une grave intoxication alimentaire lors de la prise de Bergues dans le Nord. Le lundi , il reçoit les derniers sacrements et on commence à préparer sa succession. Mais François Guénault (1586-1667), le médecin d'Anne d'Autriche[réf. souhaitée], lui donne un émétique à base d'antimoine et de vin, qui le guérit « miraculeusement ». Le Parlement de Paris finit alors, en 1666, par ré-autoriser l'usage de l'antimoine à des fins médicales[70].
En 1701, le médecin espagnole Diego Mateo Zapata publie Crisis Médica sobre el antimonio[72], un ouvrage pamphlétaire qui crée la polémique, sur l'utilisation notamment de l'antimoine en médecine[73].
Des composés de l'antimoine sont utilisés pour guérir des maladies parasitaires, comme l'antimoniate de méglumine pour la leishmaniose humaine et canine[74].
En pharmacie, il existe des pommades stibiées censées atténuer la douleur.
Production et commerce
[modifier | modifier le code]Minerais d'antimoine et traitements directs
[modifier | modifier le code]Les principaux minerais d'antimoine sont par ordre la stibine Sb2S3 présents en filons massifs (peut-être plus de 71 % de la production directe), la valentinite Sb2O3 autrefois en Algérie), l'(oxy)hydroxyde d'antimoine Sb2O4. H2O. L'exploitation des autres oxydes d'antimoine ou hydroxydes d'antimoine est encore plus rare.
En 1990, les principaux pays extracteurs de minerais d'antimoine sont la Chine, la Russie, l'Afrique du Sud, la Bolivie, le Mexique, le Canada et l'Australie.
Les minerais principalement à base de stibine, mais aussi de quartz ou d'autres reliquats rocheux sont concassés, enrichis par flottation, puis fondus vers 550-600 °C. Une masse grise s'écoule au fond du creuset car la stibine ou trisulfure d'antimoine est facilement fusible. Elle cristallise ensuite en aiguilles cristallines, cette masse est dénommée « antimoine cru ».
Le métal est ensuite obtenu par grillage des sulfures et/ou par réduction via le monoxyde de carbone, opérations perfectionnées par les fondeurs français à la Belle Époque.
Donnons d'abord la réaction exothermique de grillage au four tournant :
- 2 Sb2S3 solide cristal en aiguilles + 9 O2 gaz (de l'air) → 2 Sb2O3 poudre solide + 6 SO2 gaz anhydride sulfureux avec = −2 876 kJ/mol.
Elle est suivie par la réduction par le charbon de bois (charbon actif) qui s'opère dans un four de fusion, c'est-à-dire un four à montée de chauffe rapide. Voilà la réaction globale :
- 2Sb2O3 solide cristal pulvérulent + 3 C charbon de bois → 4 Sb dépôt en rhomboèdres + 3 CO2 gaz anhydride carbonique.
Donnons enfin la réaction de grillage dans un four à fosse.
- 2 Sb2O3 solide cristal pulvérulent + Sb2S3 solide cristal en aiguilles → 6 Sb dépôt en rhomboèdres + 3 SO2 gaz anhydride sulfureux.
Le raffinage de l'antimoine est typique de celui des semi-métaux. Il peut s'effectuer par sublimation ou par fusion de zone.
Production industrielle actuelle
[modifier | modifier le code]C'est le plus souvent un sous-produit du raffinage ou de la métallurgie du plomb, du cuivre et de l'argent. Mais une partie non négligeable de l'antimoine peut également être récupérée au cours du traitement des ordures.
L'antimoine est une ressource non renouvelable, produite dans les pays suivants :
Pays | Tonnes | % du total |
---|---|---|
République populaire de Chine | 126 000 | 81,5 |
Russie | 12 000 | 7,8 |
Afrique du Sud | 5 023 | 3,3 |
Tadjikistan | 3 480 | 2,3 |
Bolivie | 2 430 | 1,6 |
Total cinq pays | 148 933 | 96,4 |
Total monde | 154 538 | 100,0 |
Chiffres de 2003, métal contenu dans les minerais et concentrés, source : L'état du monde, 2005.
La Chine produisait en 2006 87 % de l'approvisionnement mondial[75].
La production globale, incluant la récupération des ordures, en 1990 atteignait déjà 90 000 t.
Histoire de la production
[modifier | modifier le code]À la Belle Époque, la France figurait parmi les tout premiers producteurs mondiaux d'antimoine avec les sites mayennais de Laval, corses d'Ersa, de Luri ou de Meria, auvergnats de Massiac, d'Ouche ou de la vallée de la Sianne, où le fondeur Emmanuel Chatillon améliore le procédé de grillage, l'industriel métallurgiste Emmanuel Basse Vitalis rationalise son extraction et sa production… sans oublier les mines notamment algériennes de la compagnie des mines de la Lucette.
La France fut ainsi le premier producteur mondial d’antimoine entre 1890 et 1910 grâce à la production de la Compagnie des mines de La Lucette, propriétaire de gisements en Mayenne, près de Laval, et des mines d'antimoine d'Auvergne.
Commerce en France
[modifier | modifier le code]En 2016, la France est importatrice nette d’antimoine, d'après les douanes françaises. Le prix moyen à la tonne à l'import est de 5 500 €[76].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions, , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
- (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, , 89e éd., p. 10-203
- (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)
- (en) Thomas R. Dulski, A manual for the chemical analysis of metals, vol. 25, ASTM International, , 251 p. (ISBN 0803120664, lire en ligne), p. 71
- Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
- Entrée « Antimony » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 22 août 2018 (JavaScript nécessaire)
- « Antimoine » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
- (en) Gabriela Ungureanu, Sílvia Santos, Rui Boaventura et Cidália Botelho, « Arsenic and antimony in water and wastewater: Overview of removal techniques with special reference to latest advances in adsorption », Journal of Environmental Management, vol. 151, 15 mars 2015, p. 326–342
- Silvia Canepari, Elisabetta Marconi, Maria Luisa Astolfi et Cinzia Perrino, « Relevance of Sb(III), Sb(V), and Sb-containing nano-particles in urban atmospheric particulate matter », Analytical and Bioanalytical Chemistry, vol. 397, no 6, , p. 2533–2542 (ISSN 1618-2642 et 1618-2650, DOI 10.1007/s00216-010-3818-1).
- David Dupont, Sander Arnout, Peter Tom Jones et Koen Binnemans, « Antimony Recovery from End-of-Life Products and Industrial Process Residues: A Critical Review », Journal of Sustainable Metallurgy, vol. 2, no 1, , p. 79–103 (ISSN 2199-3823 et 2199-3831, DOI 10.1007/s40831-016-0043-y).
- Sameer Amereih, Thomas Meisel, Robert Scholger et Wolfhard Wegscheider, « Antimony speciation in soil samples along two Austrian motorways by HPLC-ID-ICP-MS », Journal of Environmental Monitoring, vol. 7, no 12, , p. 1200 (ISSN 1464-0325 et 1464-0333, DOI 10.1039/b510321e).
- M. Philippe, P. Le Pape, L. Bordier, G. Landrot, L. Delbes et S. Ayrault (2020) L'antimoine, un polluant émergent dans les sols et rivières urbaines : les bassins de rétention autoroutiers comme modèles de milieux récepteurs réactifs. (version PDF)
- (en) Sophie Ayrault, Cindy Rianti Priadi, Pierre Le Pape et Philippe Bonté, Occurrence, Sources and Pathways of Antimony and Silver in an Urban Catchment, Springer Netherlands, , 425–435 p. (ISBN 978-94-007-7755-2, DOI 10.1007/978-94-007-7756-9_37).
- IRSN, Fiche radionucléide - Antimoine 125 et environnement [PDF], 25 p.
- Dictionnaire étymologique des mots français venant de l'arabe, du turc et du persan, Georges A. Bertrand
- (de) Karl Lokotsch, Etymologisches Wörterbuch der Europäischen (Germanischen, Romanischen und Slavischen) Wörter Orientalischen Ursprungs, Carl Winter's Universitätsbuchhandlung C. F. Wintersche Buchdruckerei, (lire en ligne)
- Jean-Pierre Tricot, CURRUS TRIOMPHAL!S ANTIMONII ou LE TRIOMPHE DE LA IATROGENESE.
- Antimoine sur universalis.fr
- Cité par W. F. Albright, Notes on Egypto-Semitic Etymology. II, The American Journal of Semitic Languages and Literatures, vol. 34, no 4, juillet 1918, p. 215–255 (p. 230).
- Pline l'Ancien, L'Histoire Naturelle, XXIII, 23.
- Voir par exemple Diana Fernando, Alchemy : an illustrated A to Z (1998)
- Paul Depovere, La classification périodique des éléments. La merveille fondamentale de l'Univers, De Boeck Supérieur, , p. 98.
- (de) Edmund von Lippmann (1919) Entstehung und Ausbreitung der Alchemie, teil 1. Berlin: Julius Springer, p. 643-5
- Lippmann, p. 642
- Greek-Englis Lexicon de Liddel-Scott-Jones : la déclinaison et la vocalisation varient ; Endlich, F.M. On Some Interesting Derivations of Mineral Names, The American Naturalist, vol. 22, no 253, janvier 1888, p. 21–32 (p. 28) ; Celse, 6.6.6 ff ; Pline, L'Histoire Naturelle 33.33 ; Lewis and Short : Latin Dictionary.
- Sarton, George. (1935) Review of Al-morchid fi'l-kohhl, ou Le guide d'oculistique, traduit par Max Meyerhof. Isis (1935), 22(2):539-542
- Endlich, p. 28, l'avantage de as-stimmi serait qu'il partage une syllabe entière avec antimonium.
- Source Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
- Mascherpa G. (1982), La querelle de l’antimoine et la victoire de la chimie. Parties I et II, L’Act. Chim., avril et mai 1982, p. 45.
- Lire en ligne [PDF], Sciences et Avenir, no 360, février 1977.
- (en) A. F. Crawley et D. R. Kiff, « The density and viscosity of liquid antimony », Metallurgical and Materials Transactions B, vol. 3, no 1, , p. 157–159 (ISSN 1543-1916, DOI 10.1007/BF02680594).
- ARIA (2005) Fuite d’un catalyseur à base de trichlorure d’antimoine ; N° 29974 - 07/06/2005 - France - 69 - Pierre-bénite
- Dosage de l'antimoine sanguin - Biotox - INRS (Institut national de recherche et de sécurité)
- Alain Foucault, opus cité.
- Référence manquante
- Picot A. et Proust N., Toxicochimie des produits minéraux : importance de la spéciation, Encyclopédie Médico-Chirurgicale (EMC), Toxicologie Pathologie professionnelle, Elsevier, à paraître[Quand ?].
- (en) Juraj Majzlan, Marek Tuhý, Edgar Dachs et Artur Benisek, « Thermodynamics of schafarzikite (FeSb2O4) and tripuhyite (FeSbO4) », Physics and Chemistry of Minerals, vol. 50, , article no 24 (DOI 10.1007/s00269-023-01249-2 ).
- Shotyk W, Krachler M, Chen B. Contamination of Canadian and European bottled waters with antimony from PET containers. J Environ Monit. 2006;8(2):288- 92
- OMS/WHO (2003) Antimony in Drinking-water ;14
- (en) Montserrat Filella, « Antimony and PET bottles: Checking facts », Chemosphere, vol. 261, , p. 127732 (ISSN 0045-6535, DOI 10.1016/j.chemosphere.2020.127732, lire en ligne, consulté le ).
- Page 2 - Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada : documentation à l'appui : Antimoine.
- Sécurité et santé au travail : INRS
- Trioxyde de diantimoine, FT 198
- Trihydrure d'antimoine, FT 202
- Gurnani, N., Sharma, A. et Talukder, G. (1992). Comparison of the clastogenic effects of antimony trioxide on micein vivo following acute and chronic exposure. Biometals, 5(1), 47-50|résumé.
- Gurnani, N., Sharma, A. et Talukder, G. (1993), Comparison of clastogenic effects of antimony and bismuth as trioxides on mice in vivo. Biological trace element research, 37(2-3), 281-292|résumé
- Elliott, B. M., Mackay, J. M., Clay, P. et Ashby, J. (1998), An assessment of the genetic toxicology of antimony trioxide. Mutation Research/Genetic Toxicology and Environmental Mutagenesis, 415(1), 109-117|résumé.
- Beliaeva AP. The effect of antimony on the generative function.(0016 -9919
- Jelnes J.E. (1988), Semen quality in workers producing reinforced plastic | Reproductive Toxicology, 2(3-4), 209-212.|résumé
- : métaux et métalloïde des recherches de la cohorte Elfe ; Décembre 2016 ; SANTÉ PUBLIQUE France / Imprégnation des femmes enceintes par les polluants de l’environnement en France en 2011. Volet périnatal du programme national de biosurveillance|PDF, 224p|Aussi disponible à partir de l’URL : www.santepubliquefrance.fr
- (en) Sophie Ayrault, Abderrahmane Senhou, Mélanie Moskura et André Gaudry, « Atmospheric trace element concentrations in total suspended particles near Paris, France », Atmospheric Environment, vol. 44, no 30, , p. 3700–3707 (DOI 10.1016/j.atmosenv.2010.06.035, lire en ligne, consulté le ).
- Fort M, Grimalt JO, Querol X, Casas M, Sunyer J. Evaluation of atmospheric inputs as possible sources of antimony in pregnant women from urban areas, Science of The Total Environment, 2016, 544:391-9.
- A. Picot et J.F. Narbonne (2011), L'antimoine, un toxique mythique toujours méconnu, L'actualité chimique, (351), 53.
- (en) Andrew Turner et Montserrat Filella, « Antimony in paints and enamels of everyday items », Science of The Total Environment, vol. 713, , p. 136588 (DOI 10.1016/j.scitotenv.2020.136588, lire en ligne, consulté le )
- (en) Clemens Reimann, Jörg Matschullat, Manfred Birke et Reijo Salminen, « Antimony in the environment: Lessons from geochemical mapping », Applied Geochemistry, vol. 25, no 2, , p. 175–198 (ISSN 0883-2927, DOI 10.1016/j.apgeochem.2009.11.011).
- (en) Sophie Ayrault, Abderrahmane Senhou, Mélanie Moskura et André Gaudry, « Atmospheric trace element concentrations in total suspended particles near Paris, France », Atmospheric Environment, vol. 44, no 30, , p. 3700–3707 (DOI 10.1016/j.atmosenv.2010.06.035, lire en ligne, consulté le ).
- (en) L. Tessier et P. Bonté, « Suspended sediment transfer in Seine river watershed, France: a strategy using fingerprinting from trace elements », Science for Water Policy, p. 79-99, 2002.
- (en) Sophie Ayrault, Cindy Rianti Priadi, Pierre Le Pape et Philippe Bonté, « Occurrence, Sources and Pathways of Antimony and Silver in an Urban Catchment », dans Urban Environment, Springer Netherlands, , 425–435 p. (ISBN 978-94-007-7755-2, DOI 10.1007/978-94-007-7756-9_37).
- (en) Xiuzhen Yang, Tengzhi Zhou, Renjian Deng et Zhenya Zhu, « Removal of Sb(III) by 3D-reduced graphene oxide/sodium alginate double-network composites from an aqueous batch and fixed-bed system », Scientific Reports, vol. 11, no 1, , p. 22374 (ISSN 2045-2322, PMID 34789761, PMCID PMC8599853, DOI 10.1038/s41598-021-01788-0, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Natasha et Muhammad Shahid, « Biogeochemistry of antimony in soil-plant system: Ecotoxicology and human health », sur Applied Geochemistry, (DOI 10.1016/j.apgeochem.2019.04.006, consulté le ), p. 45–59.
- Maja Arsic, Peter R. Teasdale, David T. Welsh et Scott G. Johnston, « Diffusive Gradients in Thin Films Reveals Differences in Antimony and Arsenic Mobility in a Contaminated Wetland Sediment during an Oxic-Anoxic Transition », Environmental Science & Technology, vol. 52, no 3, , p. 1118–1127 (ISSN 0013-936X et 1520-5851, DOI 10.1021/acs.est.7b03882).
- (en) G. Ingrao, P. Belloni et G. P. Santaroni, « Mushrooms as biological monitors of trace elements in the environment », Journal of Radioanalytical and Nuclear Chemistry, vol. 161, no 1, , p. 113–120 (ISSN 1588-2780, DOI 10.1007/BF02034885).
- « L'antimoine, ce catalyseur oublié », sur rts.ch, (consulté le )
- BRGM (2012), Panorama 2011 du marché de l'antimoine – Rapport public. Orléans, BRGM, Contract No.: RP -61342- FR.
- Kerstin Hockmann, Susan Tandy, Markus Lenz, René Reiser, Héctor M. Conesa, Martin Keller, Björn Studer, Rainer Schulin (2015), Antimony retention and release from drained and waterlogged shooting range soil under field conditions, Chemosphere, vol. 134, septembre 2015, p. 536–543.
- Okkenhaug G, Gebhardt KAG, Amstaetter K, Bue HL, Herxel H, Almås ÅR, Cornelissen G, Breedveld GD, Rasmussen G et Mulder J (2016), Antimony (Sb) and lead (Pb) in contaminated shooting range soils: Sb and Pb mobility and immobilization by iron based sorbents, a field study, Journal of Hazardous Materials, 307:336-343.
- Gudny Okkenhaug, Yong-Guan Zhu, Lei Luo et Ming Lei, « Distribution, speciation and availability of antimony (Sb) in soils and terrestrial plants from an active Sb mining area », Environmental Pollution, vol. 159, no 10, , p. 2427–2434 (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2011.06.028).
- NRC (2000) Toxicological Risks of Selected Flame -Retardant Chemicals | Washington, DC: National Research Council.
- admin.ch, Antimoine dans les denrées alimentaires et repas de commodité conditionnés en barquettes de PET, 23.08.2007. Consulté le 10 juin 2013.
- Jean-Dominique Bourzat, « La saga de l’antimoine », L’actualité chimique, no 293, , p. 40 (lire en ligne [PDF])
- https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Crisis_médica_sobre_el_antimonio_(1701).pdf
- http://www.biblioteca.org.ar/libros/71098.pdf
- (es) Fernández, Tomás y Tamaro, Elena, « Biografia de Diego Mateo Zapata, Biografías y Vidas. La enciclopedia biográfica en línea », sur www.biografiasyvidas.com, Barcelone (Espagne), (consulté le )
- « Med'Vet - Médicament GLUCANTIME® », sur med-vet.fr (consulté le ).
- Arnaud de la Grange, « Pékin joue de l'arme des « terres rares » », Le Figaro, 25 octobre 2010.
- « Indicateur des échanges import/export », sur Direction générale des douanes. Indiquer NC8=81101000 (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Hubert Brill et Jean-Jacques Perichaud, « Les gisements d'antimoine » dans Les richesses du sous-sol en Auvergne et Limousin, 1986, édité par la ville d'Aurillac, p. 165-178.
- Couto, H., Roger, G., Moëlo, Y. et Bril, H. (1990), Le district à antimoine-or Dúrico-Beirão (Portugal) : évolution paragénétique et géochimique ; implications métallogéniques, Mineralium Deposita, 25(1), S69-S81 (https://link.springer.com/article/10.1007/BF00205252#page-1 Lien vers p. 1 et 2 (extrait)]).
- Pierre-Christian Guiollard, La mine d'or et d'antimoine de la Lucette, auteur-éditeur, 1996.
- Pierre-Christian Guiollard, L'Industrie minière de l'antimoine et du tungstène, Éditions Atlantica, 2010.
- Nicolas Lemery, Traité de l'antimoine, contenant l'analyse chymique de ce mineral [et] un recueil d'un grand nombre d'opérations rapportées à l'Académie Royale des Sciences…, Chez Jean Boudot, 1707, 670 p. en ligne.
- IRSN, Fiche pédagogique [PDF] sur l'antimoine-125 (125Sb) et l'environnement, 25 p.
- Lauwers L.F., Roelants A., Rosseel P.M., Heyndrickx B. et Baute L. (1990), Oral antimony intoxications in man, Critical care medicine, 18(3):324-6.
- (en) Sepide Abbasi et Dane T. Lamb, « Antimony speciation, phytochelatin stimulation and toxicity in plants », sur Environmental Pollution, (ISSN 0269-7491, DOI 10.1016/j.envpol.2022.119305, consulté le ), p. 119305.
- (en) Qun Rong et Xinyu Nong, « Immobilization mechanism of antimony by applying zirconium‐manganese oxide in soil », sur Science of The Total Environment, (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2022.153435, consulté le ), p. 153435.
- (en) Xiuli Chen et Ji Wang, « Metagenomic analysis reveals the response of microbial community in river sediment to accidental antimony contamination », sur Science of The Total Environment, (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2021.152484, consulté le ), p. 152484.
- (en) Lin Xi et YaQin Shen, « Effects of arbuscular mycorrhizal fungi on frond antimony enrichment, morphology, and proteomics in Pteris cretica var. nervosa during antimony phytoremediation », sur Science of The Total Environment, (ISSN 0048-9697, DOI 10.1016/j.scitotenv.2021.149904, consulté le ), p. 149904.
- Filella M., Williams P.A. et Belzile N. (2009), Antimony in the environment: knowns and unknowns, Environmental Chemistry, 6 (2):95-105.
- Multani R.S., Feldmann T., Demopoulos G.P. (2016), Antimony in the metallurgical industry: A review of its chemistry and environmental stabilization options, Hydrometallurgy, 164:141-153.
- Tian H., Zhou J., Zhu C., Zhao D., Gao J., Hao J., He M., Liu K., Wang K. et Hua S. (2014), A comprehensive global inventory of atmospheric antimony emissions from anthropogenic activities, 1995–2010, Environ. Sci. Technol., 48 (17):10235-10241.
- Turner A. et Filella M. (2017), Field-portable-XRF reveals the ubiquity of antimony in plastic consumer products, Sci. Total Environ., 584:982-989.
- Turner A. et Filella M. (2020), Antimony in paints and enamels of everyday items, Sci. Total Environ., 713:136588.
- Varrica D., Bardelli F., Dongarra G. et Tamburo E. (2013), Speciation of Sb in airborne particulate matter, vehicle brake linings, and brake pad wear residues, Atmos. Environ., 64:18-24.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Acide fluoroantimonique
- Acide magique, un superacide
- Antimoine (maladie professionnelle)
- Antimoine natif
- Antimoniate de méglumine
- Antimonite
- Antimoniure d'aluminium semi-conducteur
- Antimoniure de gallium semi-conducteur
- Antimoniure d'indium semi-conducteur
- Balle (projectile)
- Barbe (cristallographie)
- Cervantite ou ocre d'antimoine
- Compagnie des mines de La Lucette
- Éléments de la période 5
- Éléments du bloc p
- Grenaille ou Grenaille de plomb
- Hydrure d'antimoine
- Isotopes de l'antimoine
- Jaune de Naples ou antimoniate de Pb
- Mascara originel
- Pentafluorure d'antimoine
- Plomb typographique, Poinçon (imprimerie)
- Régule
- Semi-conducteur III-V
- Pnictogène et Pnicture
- Stibarsen
- Stibine (minéral) ou antimonite, stibnite
- Stibiose
- Stibogluconate de sodium
- Sulfure d'antimoine(III)
- TAGS
- Tartrate d'antimoine et de potassium ou tartre émétique
- Tellurure d'antimoine
- Trichlorure d'antimoine ou beurre d'antimoine des Anciens
- Trifluorure d'antimoine
- Trioxyde d'antimoine
- Vermillon d'antimoine
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la santé :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Métallurgie de l'antimoine, traduction du texte écrit en 1894 par Carl Schnabel (de)
- Fiche antimoine de la SCF
- BRGM, Panorama 2011 du marché de l'antimoine, juillet 2012
- Claire König, Tout savoir sur l'antimoine, futura-sciences, 2 février 2009 ou en version PDF complète
- Sb sur le site de l'Union des PPC
- (en) Images d'antimoine sous différentes formes
- (en) « Technical data for Antimony » (consulté le ), avec en sous-pages les données connues pour chaque isotope
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | ||||||||||||||||
1 | H | He | |||||||||||||||||||||||||||||||
2 | Li | Be | B | C | N | O | F | Ne | |||||||||||||||||||||||||
3 | Na | Mg | Al | Si | P | S | Cl | Ar | |||||||||||||||||||||||||
4 | K | Ca | Sc | Ti | V | Cr | Mn | Fe | Co | Ni | Cu | Zn | Ga | Ge | As | Se | Br | Kr | |||||||||||||||
5 | Rb | Sr | Y | Zr | Nb | Mo | Tc | Ru | Rh | Pd | Ag | Cd | In | Sn | Sb | Te | I | Xe | |||||||||||||||
6 | Cs | Ba | La | Ce | Pr | Nd | Pm | Sm | Eu | Gd | Tb | Dy | Ho | Er | Tm | Yb | Lu | Hf | Ta | W | Re | Os | Ir | Pt | Au | Hg | Tl | Pb | Bi | Po | At | Rn | |
7 | Fr | Ra | Ac | Th | Pa | U | Np | Pu | Am | Cm | Bk | Cf | Es | Fm | Md | No | Lr | Rf | Db | Sg | Bh | Hs | Mt | Ds | Rg | Cn | Nh | Fl | Mc | Lv | Ts | Og | |
8 | 119 | 120 | * | ||||||||||||||||||||||||||||||
* | 121 | 122 | 123 | 124 | 125 | 126 | 127 | 128 | 129 | 130 | 131 | 132 | 133 | 134 | 135 | 136 | 137 | 138 | 139 | 140 | 141 | 142 |
Métaux alcalins | Métaux alcalino-terreux | Lanthanides | Métaux de transition | Métaux pauvres | Métalloïdes | Non-métaux | Halogènes | Gaz nobles | Éléments non classés |
Actinides | |||||||||
Superactinides |