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Roger Corman

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Roger Corman
Description de cette image, également commentée ci-après
Roger Corman en 2006.
Nom de naissance Roger William Corman
Naissance
Détroit, (Michigan, États-Unis)
Nationalité Américaine
Décès (à 98 ans)
Santa Monica, (Californie)
Profession Réalisateur
Producteur
Films notables La Petite Boutique des horreurs
La Chute de la maison Usher
La Chambre des tortures
Le Corbeau
Le Masque de la mort rouge

Roger Corman, né le à Détroit (Michigan) et mort le à Santa Monica (Californie)[1], est un cinéaste américain.

Il a à son actif une cinquantaine de films au titre de réalisateur, et 400 au titre de producteur, souvent des films à petit budget.

Formidable dénicheur de talents, il a lancé bon nombre de réalisateurs aujourd'hui reconnus comme Martin Scorsese, Ron Howard, Francis Ford Coppola, Joe Dante, James Cameron, le critique Peter Bogdanovich ou encore Jonathan Demme. Il a également fait de Vincent Price son acteur fétiche en faisant de lui, un monument du cinéma d'épouvante. Il lança également Jack Nicholson en lui offrant ses premiers grands rôles au cinéma et en lui apprenant les ficelles du métier. Il diffusa par ailleurs aux États-Unis des films de réalisateurs étrangers comme Truffaut, Fellini et Bergman.

Scène de La Créature de la mer hantée (1961).
Le Corbeau (1963).

Les réalisations de Roger Corman sont majoritairement à classer dans la série B. Il a un principe simple : un budget très faible, un salaire de misère, un sujet avec de l'action et une assez grande liberté pourvu que le budget ne soit pas dépassé. Finalement, ses films sont plus ou moins bâclés (fautes de raccords, micros dans le champ...), réalisés en moins de cinq jours, voire deux. Parmi ses réussites les plus relevées par la critique, on retrouve La Petite Boutique des horreurs, comédie horrifique avec une plante carnivore parlante. Il s'essaye à de nombreux genres tel que le film de gangster Mitraillette Kelly, avec Charles Bronson en tueur, ou The Intruder[2].

Roger Corman rachète les droits du film soviétique La Planète des tempêtes réalisé par Pavel Klouchantsev, sorti en 1962, dont les séquences sont utilisées dans Voyage sur la planète préhistorique (1965) et pour le tournage du Voyage to the Planet of Prehistoric Women en 1968[3],[4].

Son cycle Edgar Poe, dans une veine fantastique, donne à Corman ses lettres de noblesse, et contribue à sa réputation en Europe. Pour la circonstance, il s'entoure d'une équipe de fidèles : l'écrivain Richard Matheson ainsi que Charles Beaumont et Charles Griffith travaillent aux scénarios. Floyd Crosby, ancien opérateur de Friedrich Murnau, est de la partie. Pour les acteurs, Vincent Price est la star de ce cycle, Peter Lorre, Leo Gordon, Boris Karloff et Basil Rathbone sont sollicités. Les histoires se déroulent dans de superbes décors de studio très colorés : manoirs hantés, paysages fantastiques, marécages envahis de brouillard, etc. La mise en scène est plus soignée que d'habitude, et Roger Corman, qui a œuvré pour un certain cinéma psychédélique (The Trip), affectionne les effets oniriques. La Chute de la maison Usher inaugure le cycle, suivi par Le Masque de la mort rouge, L'Empire de la terreur et La Chambre des tortures qui rendent parfaitement l'atmosphère de Poe. Le Corbeau transforme le poème original en une comédie burlesque, avec Price, Karloff, Lorre et le jeune Jack Nicholson, et s'achève par un duel de sorcellerie. La Malédiction d'Arkham est inspiré par Lovecraft. Ces films possèdent une certaine analogie avec les productions Hammer (Terence Fisher), mais avec un goût prononcé pour le théâtral et une mise en scène presque expressionniste[2].

Le cycle Edgar Poe a une influence notable sur Tim Burton, notamment sur Sleepy Hollow et ses décors fantastiques. Tim Burton est d'ailleurs un grand fan de l'acteur Vincent Price.

En 2010, il reçoit un Oscar d'honneur.

À 97 ans, lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes 2023, il fait une rare apparition publique pour remettre le Grand Prix à Jonathan Glazer pour son film The Zone of Interest. Il reçoit une standing ovation, précédée d'un discours en son hommage prononcé par Quentin Tarantino[5].

Filmographie

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Réalisateur

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Producteur (liste partielle)

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Producteur délégué

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Scénariste

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Publications

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  • (en) How I Made a Hundred Movies in Hollywood and Never Lost a Dime, Da Capo Press, 1990
  • Comment j’ai fait 100 films sans jamais perdre un centime, Capricci, 2018

Notes et références

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  1. https://variety.com/2024/film/news/roger-corman-dead-producer-independent-b-movie-1235999591/
  2. a et b Léo Soesanto, « Mort de Roger Corman, maître adulé de la série B », sur Libération (consulté le )
  3. (en) Chris Barsanti, The Sci-Fi Movie Guide : The Universe of Film from Alien to Zardoz, Visible Ink Press, , 528 p. (ISBN 978-1-57859-533-4, lire en ligne), p. 419.
  4. Éric Dufour, Le cinéma de science-fiction, Armand Colin, , 272 p. (ISBN 978-2-200-25413-1, lire en ligne).
  5. https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000026351.html

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Bibliographie

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  • Daniel Bastié, Edgar Allan Poe revisité par le cinéma de Roger Corman, Bruxelles, Éditions Ménadès, 2020, 283 p.
  • Guillaume Foresti, Corman, Lovecraft, la rencontre fantastique, éditions Dreamland, 2002, préface de John Carpenter.
  • Nathan Lagadec, « Les adaptations cinématographiques des récits littéraires d'Edgar Poe par Roger Corman : vers une définition de la fidélité latente à travers La Chute de la maison Usher, L'Enterré vivant, La Malédiction d'Arkham et Le Masque de la mort rouge », Sciences de l'Homme et Société, 2019 lire en ligne

Liens externes

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