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Kirk Douglas

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Kirk Douglas
Fonction
Président du jury du festival de Cannes
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Noms de naissance
איסר דניאלאָוויטש, Issur Danielovitch Demsky, Iszur Danyielovics GyemszkijVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Période d'activité
Famille
Famille Douglas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Harry Danielovitch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Bertha Sanglel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Diana Douglas (de à )
Anne Buydens (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Propriétaire de
Parti politique
Arme
Grade militaire
Conflit
Tessiture
Genres artistiques
Western (en), neo soulVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Films notables
Filmographie de Kirk Douglas (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Kirk Douglas
Signature
Vue de la sépulture.

Kirk Douglas[a] (/kɝk ˈdʌɡləs/[b]), né Issur Danielovitch Demsky le à Amsterdam dans l'État de New York et mort le à Beverly Hills en Californie, est un acteur, producteur, réalisateur et écrivain américain.

Figure majeure du cinéma américain, Kirk Douglas est un des acteurs les plus populaires au monde dans les années 1950 et 1960. Nombre de ses films deviennent des classiques, et il excelle dans tous les genres : le film noir (La Griffe du passé en 1947), la comédie (Au fil de l'épée en 1959), l'aventure (Vingt Mille Lieues sous les mers en 1954, Les Vikings en 1958), le western (Règlement de comptes à O.K. Corral en 1957), le péplum (Spartacus en 1960), les films de guerre (Les Sentiers de la gloire en 1957, Sept jours en mai en 1964, Les Héros de Télémark en 1965) et le drame (La Vie passionnée de Vincent van Gogh en 1956, Seuls sont les indomptés en 1962). Sur le plan physique, l'acteur est notamment reconnaissable à sa fossette très visible au menton[1].

Douglas tourne avec de nombreux réalisateurs réputés comme King Vidor, Howard Hawks, Vincente Minnelli, Otto Preminger, Billy Wilder, John Huston, Joseph L. Mankiewicz, Elia Kazan, Stanley Kubrick ou Brian De Palma.

Plusieurs films dans lesquels il joue abordent des thèmes sensibles, comme celui des cours martiales lors de la Première Guerre mondiale avec Les Sentiers de la gloire, qui est interdit à sa sortie dans beaucoup de pays européens. Dans le genre du western avec La Captive aux yeux clairs (1952), La Rivière de nos amours (1955) et Le Dernier Train de Gun Hill (1959), il tourne des films qui réhabilitent la figure de l'Amérindien et dénoncent le racisme. Connu pour son engagement démocrate, il est un producteur courageux à une époque où le cinéma américain est en proie au maccarthysme, notamment en engageant Dalton Trumbo, le scénariste figurant sur la « liste noire de Hollywood ».

Ambitieux, séducteur[c], mégalomane[d], il est l'un des acteurs américains qui ont le plus marqué la mémoire du public. Sa grande popularité ne s'est jamais démentie et il a fait partie des dernières légendes vivantes de l'Âge d'or de Hollywood avec Olivia de Havilland. En 1999, l'American Film Institute le classe 17e plus grande star masculine du cinéma américain de tous les temps. En France, les films dans lesquels il est apparu au cours de sa carrière ont réalisé plus de soixante millions d'entrées au box-office[2].

Retiré du cinéma en 2008, il s'occupa de sa fondation pour les enfants défavorisés, la « Douglas Foundation » et poursuivit son travail d'écriture, après avoir publié ses mémoires de 1988 à 2006[3].

Il est le père de l'acteur et producteur Michael Douglas.

Famille et jeunesse

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Vue du village avec en arrière-plan l'église orthodoxe Saint-Nicolas de Zaretcha à Tchavoussy, ville d'origine des Danielovitch (1905).

Issur Danielovitch (en yiddish : איסר דניאלאָוויטש ; biélorusse : Іссур Даніелавіч ; russe : Иссур Даниелович) est le quatrième enfant d'une famille qui en compte sept (il a six sœurs). Il est le fils de Bryna (« Bertha », née Sanglel) et de Herschel (« Harry ») Danielovitch (« Demsky »)[4]. Ses parents, immigrants juifs[5] de Tchavoussy, en actuelle Biélorussie, ont fui le pays pour échapper à la pauvreté et à l'antisémitisme d’État de l'Empire russe[6].

Son oncle paternel, qui avait émigré auparavant, avait utilisé le nom de famille « Demsky », que la famille Danielovitch adopte ensuite aux États-Unis[7]. En plus de leur nom de famille, ses parents changèrent leurs prénoms en Harry et Bertha. Issur adopte quant à lui le surnom d'« Izzy » : né sous le nom d'Issur Danielovitch, il grandit donc sous celui d'Izzy Demsky et ne changera son nom en Kirk Douglas qu'avant d'entrer dans l'armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale[8],[9].

Son père, alcoolique et violent[10], est chiffonnier, et la famille vit pauvrement au 46 Eagle Street à Amsterdam, dans l'État de New York. Tout le monde parle yiddish à la maison[11],[12]. Comme le jeune Izzy travaille bien au heder (école élémentaire traditionnelle juive), les Juifs de la communauté d'Amsterdam veulent qu'il devienne rabbin et collectent assez d'argent pour l'envoyer dans une yeshiva (école religieuse juive), ce qui est loin d'être le souhait du jeune garçon qui en fait des cauchemars[13].

C'est après avoir récité (en anglais) un poème à l'école et reçu des applaudissements que le jeune Issur décide de devenir acteur, une ambition non partagée par sa famille[14].

À l'Université St. Lawrence, il est victime d'ostracisme en raison de ses origines mais le jeune homme trouve une façon d'imposer le respect : la lutte.

Débuts au cinéma

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Kirk Douglas en 1939.

En , il décide de partir à New York pour se former au métier de comédien. Au théâtre Tamarak, un ami lui suggère de changer son nom. On lui propose « Kirk » et un nom commençant par un D, « Douglas ». Il entre ensuite à l'académie américaine d'art dramatique et suit les cours de Charles Jehlinger (de). Il y rencontre aussi Diana Dill, sa future première femme, et la jeune Betty Bacall, future Lauren Bacall. Après quelques rôles mineurs dans les pièces Spring Again () et Les Trois Sœurs (), il s'engage dans la marine. Peu avant de s'enrôler, il effectue une démarche de changement de nom : « Kirk Douglas », initialement son nom de scène, devient alors son nom d'état civil[8],[9].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il épouse Diana Dill[15].

Réformé à la suite d'une dysenterie chronique au printemps 1943, il retourne à New York, puis, de à , il remplace sur scène Richard Widmark dans Kiss and Tell et en il joue dans Woman bites dog. Lauren Bacall, en intervenant auprès de Hal B. Wallis, lui permet d'obtenir le troisième rôle dans L'Emprise du crime où il joue le mari de Barbara Stanwyck[e]. Il donne la réplique à Robert Mitchum dans La Griffe du passé et rencontre Burt Lancaster dans L'Homme aux abois. Alors qu'il est père de deux enfants et qu'il se sépare de sa femme, il prend le choix audacieux de tourner Le Champion (alors qu'on lui proposait une superproduction produite par la MGM). Sorti en , le film est un succès inespéré.

Gloire internationale

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Kirk Douglas et Lauren Bacall dans La Femme aux chimères (1950).

Kirk Douglas signe alors un contrat avec la Warner et enchaîne plusieurs films (La Femme aux chimères, Le Gouffre aux chimères...) qui lui permettent de rencontrer et de séduire un grand nombre de stars féminines, dont Rita Hayworth ou Gene Tierney. Las de l'emprise du studio, il décide de ne pas renouveler son contrat après le film La Vallée des géants. Libre, il tourne un western de Howard Hawks, La Captive aux yeux clairs, puis Les Ensorcelés de Vincente Minnelli, film pour lequel il manque de remporter l'Oscar du meilleur acteur.

Pour les beaux yeux de l'actrice italienne Pier Angeli, il accepte un contrat de trois films qui l'amène en Europe. Le Jongleur, Un acte d'amour et enfin Ulysse des jeunes producteurs Dino De Laurentiis et Carlo Ponti. À cette époque, il rencontre Anne Buydens, une assistante dont il tombe amoureux et qu'il épouse le , la même année que la superproduction Disney Vingt mille lieues sous les mers. Après L'Homme qui n'a pas d'étoile, l'acteur à succès devient producteur et crée la Bryna, du nom de sa mère, et produit La Rivière de nos amours, un succès.

En 1955, il achète les droits du roman Lust for life et confie la réalisation à Vincente Minnelli. La Vie passionnée de Vincent van Gogh entraîne Kirk Douglas aux limites de la schizophrénie, l'acteur ayant du mal à entrer sans conséquences dans l'âme tourmentée du peintre. Là encore, il est nommé pour l'Oscar du meilleur acteur sans toutefois l'obtenir. Il tourne alors avec son ami Burt Lancaster un western de légende, Règlement de comptes à O.K. Corral. Sa composition du personnage de Doc Holliday reste dans toutes les mémoires. La même année, il s'investit dans la production et l'écriture d'un autre film de légende, Les Sentiers de la gloire qui permet à Stanley Kubrick de faire ses preuves. Le film ne rapporta pas beaucoup d'argent puisqu'interdit dans un grand nombre de pays européens. Avec la Bryna, il produit Les Vikings, fresque épique qui l'emmène tourner un peu partout dans le monde (dont en France). Le film avec Tony Curtis et Janet Leigh est un gros succès. L'année suivante, après le film Au fil de l'épée, sa mère meurt le jour de son anniversaire.

Kirk Douglas en 1969.

Vexé de ne pas avoir été choisi pour interpréter Ben-Hur, il choisit de faire son propre film épique en adaptant au cinéma l'histoire de Spartacus, l'esclave qui fit trembler Rome. Une préparation longue et compliquée, un tournage long et difficile (le réalisateur Anthony Mann est remplacé par Stanley Kubrick), mais un immense succès et un rôle qui place définitivement Kirk Douglas au panthéon des stars de Hollywood. En 1962, toujours sur un scénario de Dalton Trumbo, il interprète un cow-boy perdu dans le monde moderne dans Seuls sont les indomptés, son film préféré de toute sa carrière cinématographique[16]. Il triomphe aussi au théâtre dans la pièce Vol au-dessus d'un nid de coucou, qu'il comptait jouer au cinéma. Après quelques échecs commerciaux, dont un ambitieux, Le Dernier de la liste, il revient aux films engagés avec Sept jours en mai. Dans Les Héros de Télémark il est un scientifique qui tente de stopper la progression industrielle allemande pendant la guerre. Sur la même période, il enchaîne avec Première Victoire et L'Ombre d'un géant. Après un petit rôle dans Paris brûle-t-il ? de René Clément, il retrouve John Wayne pour un western à succès La Caravane de feu.

En 1969, il tourne L'Arrangement sous la direction de Elia Kazan puis sous celle de Joseph L. Mankiewicz pour un western original et déroutant, Le Reptile aux côtés de Henry Fonda. Après une autre adaptation d'un roman de Jules Verne (assez sombre), Le Phare du bout du monde, Kirk Douglas décide de passer à la réalisation.

Déclin progressif et retrait du cinéma

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Kirk Douglas en 1975.

En 1973, Kirk Douglas réalise Scalawag, adapté de L'Île au trésor sur un sujet qu'il pense rentable avec un budget correct. Le tournage est catastrophique, comme en témoigne le journal de bord. Le film est un échec total. Deux ans plus tard, il réitère l'opération avec La Brigade du Texas (1975), western qui ne trouve pas son public. Ce dernier film l'incite à abandonner la réalisation.

Ne voulant plus tourner que des films qui l'intéressent, il produit Holocauste 2000 (1977), et Saturn 3 (1980), ce dernier étant nommé aux Razzie Awards. En 1978, Furie lui permet de se frotter au Nouvel Hollywood avec Brian De Palma, et Nimitz, retour vers l'enfer (1980) de retrouver le film de guerre, mâtiné cette fois de science-fiction.

En 1986, il retrouve son ami Burt Lancaster pour Coup double. Victime d'un grave accident d'hélicoptère en Californie[17],[18] dont il réchappe miraculeusement, il réduit son activité cinématographique, freinée par une attaque cérébrale en 1996[18].

En 1999, Diamonds est l'occasion pour l'acteur de retrouver Lauren Bacall et de recevoir au festival de Deauville un hommage pour l'ensemble de sa carrière. Une attaque cardiaque en 2001 lui enlève tout espoir de retourner au cinéma ; il accepte de tourner dans Une si belle famille aux côtés de son ex-femme Diana, de leur fils Michael et leur petit-fils Cameron. Trois générations de Douglas sont réunies pour un film sorti de façon discrète et qui ne connaîtra pas un grand succès.

Depuis le milieu des années 1990, Kirk Douglas est fréquemment honoré dans le monde entier pour l'ensemble de sa carrière. Écrivain, il avait publié plusieurs ouvrages et se consacrait à sa fondation en faveur des enfants défavorisés. Il fête ses 100 ans le au Beverly Hills Hotel, entouré de sa famille et de deux amis de longue date, l'acteur Don Rickles et le réalisateur Steven Spielberg[19].

Mort et obsèques

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Kirk Douglas meurt dans la nuit du à l'âge de 103 ans à sa résidence de Beverly Hills[20],[21]. Sa mort est annoncée par son fils Michael Douglas via ses pages Facebook et Instagram : « C’est avec une immense tristesse que mes frères et moi vous annonçons que Kirk Douglas nous a quittés aujourd’hui à l’âge de 103 ans[22]. »

À la suite de cette annonce, les hommages se multiplient à Hollywood. Pour le réalisateur Steven Spielberg, « Kirk a gardé son charisme de star de cinéma jusqu’à la fin de sa vie merveilleuse », alors que Danny DeVito se souvient d'un homme avec qui il était « chouette de traîner »[23]. L'acteur Arnold Schwarzenegger, qui avait tourné avec Kirk Douglas dans le film Cactus Jack, salue son impact et le qualifie de « héros »[24]. L'actrice Catherine Zeta-Jones, belle-fille de Kirk Douglas, s'adresse directement à lui dans son hommage : « Je t'aimerai pour le reste de ma vie[25]. » L'acteur Mark Hamill salue quant à lui « l'une des plus grandes stars de tous les temps »[26].

D'autres personnalités et confrères du cinéma ont également honoré la mémoire de Kirk Douglas à la suite de sa mort, parmi lesquelles Sylvester Stallone, William Shatner, Jamie Lee Curtis ou encore Bette Midler[27]. Des fans ont également déposé des bouquets de fleurs sur son étoile du Hollywood Walk of Fame qu'il avait reçue en 1960[28].

Ses obsèques ont lieu le au Westwood Village Memorial Park Cemetery à Los Angeles dans l'intimité familiale[29]. La seule personnalité du cinéma invitée à la cérémonie est le réalisateur Steven Spielberg, ami de la famille[30].

Vie privée

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Anne Buydens et Kirk Douglas en 2003 lors de la cérémonie des Jefferson Awards (en).
Diana Douglas, 1950

Kirk Douglas s'est marié deux fois : la première fois avec Diana Dill (née le , divorcée en 1951 et morte le ) avec qui il a eu deux fils, l'acteur Michael Douglas et Joel Douglas[31] ; la seconde fois, en 1954, avec la Belge francophone Anne Buydens (née Hannelore Marx le et morte le à l'âge de 102 ans) avec qui il a eu également deux fils, le producteur Peter Vincent Douglas, né le , et l'acteur Eric Douglas, né le et mort le d'une surdose[32].

Issu d'une famille juive, en 1999, à l'âge de 83 ans, Kirk célèbre pour la deuxième fois sa Bar Mitzvah : l’acteur explique que, dans la tradition juive, un homme a vécu sa vie à 70 ans. « Par conséquent j’ai de nouveau 13 ans[33]. » Précédemment, Douglas avait renoué avec son héritage juif après un grave accident d'hélicoptère, alors qu'il était âgé de 74 ans[34], en comprenant alors qu'« il n'est pas nécessaire d'être rabbin pour être juif »[13]. Quelques années plus tard, pour également épouser la religion de son mari, Anne Buydens se convertit au judaïsme en 2004, lors du renouvellement de leurs vœux de mariage[6].

Douglas remarque qu'un thème sous-jacent de certains de ses films dont The Juggler (1953), Cast a Giant Shadow (1966) et (en) Remembrance of Love (1982), évoquent « un Juif qui ne se considère pas comme tel puis finit par trouver sa judéité »[35]. The Juggler d'Edward Dmytryk étant le premier long métrage hollywoodien à être tourné dans le nouvel État d'Israël, le producteur du film, Stanley Kramer, tente d'y dépeindre « Israël comme la réponse héroïque des Juifs à la destruction d'Hitler »[36]. Quand Kirk Douglas s'y rend pour y tenir le premier rôle, il voit dans le nouveau pays « l'extrême pauvreté et la nourriture rationnée » mais il trouve « merveilleux, enfin, d'être majoritaire »[35],[36].

Descendance

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De son vivant, Kirk Douglas a sept petits-enfants (trois enfants de Michael Douglas, dont l’aîné Cameron Douglas est également acteur, et quatre enfants de Peter Douglas). Il a une arrière-petite-fille (un enfant de Cameron Douglas, son petit-fils)[37].

Outre le yiddish et l'anglais, Kirk Douglas parlait français, une langue qu'il avait apprise en 1953 pour les besoins de la version française du film Un acte d'amour[38],[39], comme il l'explique dans son autobiographie[40] :

«  Je trouvai un professeur de français. Nous travaillions deux heures par jour, six jours par semaine, sur un Assimil. […] Au bout de deux mois, je parlais le français couramment et pouvais lire les journaux. »

Après son mariage avec Anne Buydens, il a continué à pratiquer le français, jusqu'à le parler très couramment[41],[42]. Toutefois, il a été doublé dans les versions françaises de ses films à cause de son accent.

Filmographie

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Dans Les Ensorcelés (1952).

Années 1940

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Années 1950

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Affiche de Ace in the Hole (1951)
Avec Eve Miller dans La Vallée des géants (1952).
Kirk Douglas en Vincent Van Gogh (1956)

Années 1960

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Affiche de Spartacus (1960).

Années 1970

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Années 1980

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Années 1990 et 2000

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Télévision

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Engagement politique

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Kirk Douglas, son épouse Anne Buydens et le président américain Jimmy Carter le .

L'image de Kirk Douglas est indéniablement liée à la politique, puisqu'il fut un producteur audacieux et très souvent engagé. Démocrate affirmé, il a voyagé dans le monde entier pour le compte des gouvernements successifs sous l'impulsion du président Kennedy. Bien que démocrate, il fut reçu par l'ancien acteur Ronald Reagan à la Maison-Blanche et fut proche de sa femme, Nancy.

Kirk Douglas, son épouse Anne et le président des États-Unis Ronald Reagan le .

Au cinéma, dans le western, il prend la défense des Indiens : La Captive aux yeux clairs d'Howard Hawks en 1952, La Rivière de nos amours d'André de Toth en 1955 et Le Dernier Train de Gun Hill de John Sturges en 1959. Évoquant la Première Guerre mondiale, il fustige l'imbécilité meurtrière des militaires avec Les Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick en 1958. Il produit aussi un thriller politique avec Sept jours en mai en 1964. Le film raconte le coup d'État d'un général d'extrême droite qui tente de renverser le gouvernement démocrate américain, désireux de signer un traité de paix avec l'URSS.

Sa collaboration avec le scénariste Dalton Trumbo (victime de la liste noire et que défend Kirk Douglas pour qu'il soit signé au générique de Spartacus, dans le contexte du maccarthysme[43]) s'étend sur trois films : Spartacus (1960), El Perdido (The Last Sunset) en 1961 et Seuls sont les indomptés (1962). Ce dernier film est le préféré de Kirk Douglas.

En , alors qu'il s'apprête à fêter ses 100 ans, l'ancien acteur publie une tribune intitulée « La route à suivre », dans laquelle il évoque son passé pour souligner les similitudes entre la Grande Dépression, la montée du nazisme et « la stratégie de la peur » mise en œuvre par le candidat Donald Trump, et cherche à alerter l'opinion sur les dangers d'une répétition d'un désastre historique[44],[45].

Kirk Douglas tenant son livre My Stroke of Luck (2002).

Outre quelques romans de fiction (The Gift, Last tango in Brooklyn, Dance with the Devil), Kirk Douglas publie la première partie de son autobiographie, Le Fils du chiffonnier, en 1988.

Douglas se décrit étouffé par une multitude de grandes sœurs et en quête pathétique de reconnaissance vis-à-vis d'un père indifférent. Le ton est souvent critique et caustique envers lui-même. Il y raconte de nombreux tournages, des anecdotes sur les vedettes américaines, ses joies et ses colères. Son cœur abrite toujours Issur Danielovitch Demsky, le fils du chiffonnier. C'est ce que ce livre démontre. Derrière la vedette du cinéma américain se cache le petit garçon peureux. L'ouvrage est un succès mondial lors de sa sortie[réf. souhaitée].

La deuxième partie, Climbing The Mountain: My Search For Meaning, parue en 2000, est un texte sur la découverte par l'acteur de sa propre judéité après un accident aérien.

La troisième partie, My Stroke Of Luck, en 2002, raconte l'accident vasculaire cérébral dont il est victime en 1996. Diminué et incapable d'émettre le moindre mot, il raconte la violente dépression qui suivit et la redécouverte de l'amour, de la vie et des siens. Le livre se clôt par un « Manuel de survie ».

Kirk Douglas et le chef d'orchestre Zubin Mehta en .

En 2006, il publie à quatre-vingt-dix ans le dernier tome de son autobiographie, Let's face it: Ninety years of Living, Loving, and Learning. Il y parle de l'équilibre et de la quiétude avec laquelle il aborde désormais l'existence et parle pour la première fois de la disparition tragique par overdose de son plus jeune fils, Eric.

En , il publie I Am Spartacus ! : Making a Film, Breaking the Blacklist, récit de l'élaboration puis du tournage du film réalisé par Stanley Kubrick, mais qui est en fait, de bout en bout, le projet de Kirk Douglas. Le livre se situe dans le contexte de la fin du maccarthysme, ce qui en fait aussi un témoignage sur le contexte politique de l'époque. La préface du livre a été écrite par l'acteur George Clooney[46].

Distinctions

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Récompenses et nominations

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Golden Globes

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Primetime Emmy Awards

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Festival international du film de Berlin

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Festival international de San Sebastián

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New York Film Critics Circle Award

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Césars du cinéma

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Décoration

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En 1985, Kirk Douglas est fait chevalier de la Légion d'honneur par Jack Lang, ministre de la Culture français[53].

Étoile de Kirk Douglas sur le Hollywood Walk of Fame.
Kirk Douglas apposant ses marques lors de la cérémonie du Grauman's Chinese Theatre, le .
Les marques de Kirk Douglas au Grauman's Chinese Theatre.

Le festival du film américain de Deauville lui rend un hommage en 1978 et 1999.

Il reçoit en 1981 la médaille présidentielle de la Liberté.

Souvent nommé aux Oscars, Kirk Douglas n'a jamais reçu la statuette du meilleur acteur ; en 1996, il est honoré d'un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière[50].

Toujours en 1996, il reçoit le prix Carl Foreman par la fondation du cinéma américain.

Pour l'ensemble de sa carrière, il est récompensé par le National Board Of Review en 1988 et par l'American Film Institute (AFI) en 1991. La Convention ShoWest lui attribue quant à elle un prix honorifique en 1994. En 1997, c'est au tour du festival de cinéma de Hollywood de le récompenser. En 1999, la Guilde des Acteurs de cinéma le récompense d'un Screen Actors Guild Life Achievement Award.

En 2001, il reçoit le prix Milestone au prix PGA L'Orel d'or[réf. nécessaire] ; la même année, il est récompensé par le festival de cinéma de Wine Country et par celui de Berlin.

Voix françaises

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En France, Roger Rudel fut la voix régulière de Kirk Douglas pendant plus de 50 ans. Il y eut aussi d'autres comédiens comme Michel Gatineau, Raymond Loyer ou encore Marc Cassot qui ont doublé l'acteur de manière plus occasionnelle.

Dans la culture populaire

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Théâtre Kirk Douglas à Culver City (Los Angeles).

Dans la série de bande dessinée Astérix, Kirk Douglas a été représenté sous le nom de « Spartakis » (pastiche de son rôle dans Spartacus) dans l'album « La Galère d’Obélix ». Dans une adaptation pour les enfants du Voyage d'Ulysse (d'après Homère), publiée en 2019, l'auteur Patrice Cartier a nommé un des personnages Kirdouklès, en hommage à l'acteur qui incarnait Ulysse dans le film éponyme de Mario Camerini, sorti en 1954. Dans le film biographique Dalton Trumbo sorti en , Kirk Douglas est interprété par l'acteur Dean O'Gorman[54].

Notes et références

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  1. Kirk Douglas, qui était initialement un nom de scène, est devenu son nom d'état civil, à la suite d’une démarche officielle de changement de nom au début des années 1940
  2. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  3. Dans son livre Le Fils du chiffonnier, Douglas raconte un grand nombre de ses conquêtes féminines.
  4. Bertrand Tavernier qui fut son attaché de presse, dans les bonus du DVD Seuls sont les indomptés, décrit la mégalomanie de l'acteur.
  5. Il hésite à accepter le rôle, car son ambition à cette période est de devenir un grand acteur de théâtre.

Références

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  1. « Kirk Douglas, la fossette au poing », L'Express.fr, .
  2. JP Box-office, « Kirk Douglas (Acteur américain) », sur Jpbox-office.com « Cumul des entrées : 61 708 859. ».
  3. Le Parisien, « « Spartacus est parti !» : Hollywood pleure Kirk Douglas, le cinéma français aussi », sur Le Parisien.fr, « Le célèbre acteur [Michael Douglas] fait ici référence à la « Douglas Foundation », une association d'aide aux sans-abri, aux enfants défavorisés ou encore à la recherche contre la maladie d'Alzheimer fondée par son père [Kirk Douglas] après un accident d'hélicoptère mortel. ».
  4. (en) Kirk Douglas, The ragman's son : an autobiography, Simon and Schuster, (ISBN 0-671-63717-7, 978-0-671-63717-0 et 978-1-4516-7242-8, OCLC 17917956, lire en ligne), p. 16
  5. (en) « Kirk Douglas, iconic movie star who reconnected to Judaism later in life, dies at 103 », Tom Tugend, jta.org, 5 février 2020.
  6. a et b (en) Barbra Paskin, « Hollywood gladiator Kirk Douglas has his eyes set on a third Barmitzvah », sur thejc.com, Jewish Chronicle, (consulté le ).
  7. Let's face it : 90 years of living, loving, and learning, Hoboken, N.J. : John Wiley & Sons, (ISBN 978-0-470-08469-4 et 978-0-470-37617-1, lire en ligne)
  8. a et b (en) « How a Poor Jewish Kid From Upstate New York Became Kirk Douglas -- Hollywood's Best-Loved Gladiator », The Hollywood Reporter, 31 mai 2012.
  9. a et b (en) Kirk Douglas, Let's face it : 90 years of living, loving, and learning, John Wiley & Sons, (ISBN 978-0-470-08469-4, 0-470-08469-3 et 978-0-470-37617-1, OCLC 72655637, lire en ligne), p. 3
  10. (en) Frances Kindon, « Inside Michael and Kirk Douglas feuds and 'addiction gene' that destroyed family », sur mirror, (consulté le )
  11. (en-US) Rebecca Spence, « A Legend Looks Back: A Visit With Kirk Douglas », sur The Forward, (consulté le )
  12. (en-GB) Nigel Farndale, « Kirk Douglas interview: 'I don't think about death, I think about life' », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  13. a et b (en) Kirk Douglas, « Climbing the Mountain: Essay and Interview with Kirk Douglas », sur aishcom, (consulté le )
  14. (en) « Why I Felt Like a Failure When I Didn't Make It on Broadway », sur HuffPost, (consulté le )
  15. « Film Was Family Affair For Actress Diana Douglas Dill », sur Bernews, (consulté le )
  16. Kirk Douglas (trad. de l'anglais par Bernard Ferry), Le Fils du chiffonnier : mémoires [« The ragman's son : an autobiography »], Paris, Presses de la Renaissance (1re éd. 1988), 509 p. (ISBN 978-2-85616-489-1 et 2-85616-489-7), p. 341.
  17. L'hélicoptère dans lequel il se trouvait percuta un petit avion de tourisme au-dessus de l'aéroport de Santa Paula, au nord-ouest de Los Angeles. Les deux occupants de l'avion furent tués.
  18. a et b "Kirk Douglas celebrates 99th birthday", 9 décembre 2015.
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Articles connexes

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