Aller au contenu

15e division d'infanterie (Empire allemand)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est la version actuelle de cette page, en date du 7 décembre 2024 à 05:15 et modifiée en dernier par OrlodrimBot (discuter | contributions). L'URL présente est un lien permanent vers cette version.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

15e division d'infanterie
Création 1818
Dissolution septembre 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Cologne (1818 - 1919)[1]
Guerres Guerre austro-prussienne
Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre austro-prussienne
Bataille de Sadowa
Guerre franco-allemande de 1870
Bataille de Saint-Privat
Siège de Metz
Bataille de Villers-Bretonneux
Bataille de l'Hallue
Bataille de Bapaume
Bataille de Saint-Quentin
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille des Ardennes
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Vitry)
1915 - Bataille du Hartmannswillerkopf
1915 - 1re Bataille de Champagne
1915 - Bataille de printemps d'Artois
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1917 - Bataille de Passchendaele
1918 - Offensive Michael
1918 - Bataille de Picardie

La 15e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe aux guerres austro-prussienne, franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au début de ce conflit, la 15e division d'infanterie forme avec la 16e division d'infanterie le 8e corps d'armée au sein de la 4e armée allemande. Elle combat à la bataille des Ardennes et à la bataille de la Marne. La division participe au cours de l'année 1915 à la bataille de l'Artois, puis occupe un secteur sur l'Aisne. En 1916, elle est engagée durant les mois de juillet et de septembre dans la bataille de la Somme, puis transférée sur le front de l'est jusqu'en . De retour sur le front de l'ouest, la division combat aux batailles du Chemin des Dames et de Passchendaele. Au cours de l'année 1918, la division est engagée en Picardie dans l'offensive Michaël, puis durant l'été dans la bataille de Picardie. Elle est ensuite transférée sur le front de Verdun jusqu'à la fin du conflit. Après l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute durant l'année 1919.

Guerre austro-prussienne de 1866 et Guerre franco-allemande de 1870

[modifier | modifier le code]

Composition en 1866

[modifier | modifier le code]
39e régiment de fusiliers, colonel Wilhelm von Woyna
65e régiment d'infanterie colonel Albert von Trossel (de)
28e régiment d'infanterie, colonel Friedrich von Gerstein-Hohenstein
68e régiment d'infanterie (de), colonel Wilhelm von Gayl

Composition en 1870

[modifier | modifier le code]
  • 29e brigade d'infanterie
33e régiment de fusiliers
65e régiment d'infanterie
  • 30e brigade d'infanterie
28e régiment d'infanterie
67e régiment d'infanterie
  • 8e bataillon de jägers
  • 7e régiment de hussards royaux

La 15e division d'infanterie combat lors de la guerre austro-prussienne de 1866 à la bataille de Sadowa. Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, la division est engagée dans la première partie de la guerre dans la bataille de Saint-Privat puis au siège de Metz. Ensuite elle combat en Picardie les troupes françaises lors des batailles de Villers-Bretonneux, de l'Hallue, de Bapaume et de Saint-Quentin.

Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Composition

[modifier | modifier le code]

La 15e division d'infanterie est essentiellement recrutée dans les districts des provinces du Rhin, certaines des recrues peuvent parfois venir de la Hesse rhénane et du grand-duché de Bade.

Temps de paix, début 1914

[modifier | modifier le code]
25e régiment d'infanterie (de) (Aix-la-Chapelle)
161e régiment d'infanterie (de) (Düren), (Eschweiler), (Juliers)
28e régiment d'infanterie (Coblence)
68e régiment d'infanterie (de) (Coblence)
  • 15e brigade de cavalerie (Cologne)
8e régiment de cuirassiers (de) (Deutz)
7e régiment de hussards (Bonn)
  • 15e brigade d'artillerie (Cologne)
59e régiment d'artillerie de campagne (Riehl)
83e régiment d'artillerie de campagne

Composition à la mobilisation et en 1915

[modifier | modifier le code]
  • 29e brigade d'infanterie
25e régiment d'infanterie
161e régiment d'infanterie
  • 80e brigade d'infanterie
65e régiment d'infanterie
160e régiment d'infanterie
  • 15e brigade d'artillerie (Cologne)
59e régiment d'artillerie de campagne
83e régiment d'artillerie de campagne
  • 1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers

En , la division est organisée sur un modèle triangulaire composée d'une brigade d'infanterie à trois régiments d'infanterie.

  • 80e brigade d'infanterie
186e régiment d'infanterie (du mois d'août au mois d')
69e régiment d'infanterie
160e régiment d'infanterie, (à partir du mois d')
389e régiment d'infanterie
  • 15e brigade d'artillerie (Cologne)
59e régiment d'artillerie de campagne
83e régiment d'artillerie de campagne
  • 1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers
  • 80e brigade d'infanterie
69e régiment d'infanterie
160e régiment d'infanterie
389e régiment d'infanterie
  • 15e commandement d'artillerie divisionnaire
59e régiment d'artillerie de campagne
  • 1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers
  • 80e brigade d'infanterie
69e régiment d'infanterie
137e régiment d'infanterie
160e régiment d'infanterie
  • 15e commandement d'artillerie divisionnaire
59e régiment d'artillerie de campagne
135e bataillon d'artillerie à pied
  • 1re et 5e compagnies du 8e bataillon de pionniers

Au début de la Première Guerre mondiale, la 15e division d'infanterie forme avec la 16e division d'infanterie le VIIIe corps d'armée de la IVe armée allemande.

  • 6 -  : concentration de la division. Le 25e régiment d'infanterie est détaché de la division, il est intégré au corps d'attaque chargé de la prise de Liège. La 15e division pénètre au Luxembourg le , puis en Belgique le .
  • 22 -  : engagée dans la bataille des Ardennes (bataille de Neufchâteau) et combat à Porcheresse, Graide et Bievre.
  • -  : poursuite des troupes françaises, la division pénètre en France le et franchit la Meuse à Sedan pour la 29e brigade d'infanterie et à Mézières pour la 80e brigade d'infanterie[2]. Elle progresse vers le sud par Sommepy et Suippes.
  • 6 -  : engagée dans la bataille de la Marne, (Bataille de Vitry) ; à partir du début du repli par Souain et Perthes.
  • -  : occupation d'un secteur en Champagne dans la région de Perthes, ferme de Beauséjour.
  • -  : la division est scindée en ces deux brigades, la 29e brigade est transférée sur le front des Flandres et combat à Ypres jusqu'en décembre, puis envoyée en Alsace pour former la division combinée de Fuchs ; combats violents et fortes pertes durant ce séjour (Bataille du Hartmannswillerkopf).
La 15e division d'infanterie est temporairement renforcée par la 1re brigade de Landwehr bavaroise et occupe un secteur du front en Champagne[2].
  • -  : actions locales dans le secteur de Perthes-lès-Hurlus.
  • -  : engagée dans la première bataille de Champagne.
  • -  : organisation du nouveau secteur du front.
  • -  : retrait du front, en réserve de l'OHL ; transférée en Woëvre pour renforcer le IIIe corps d'armée bavarois dans le saillant de Saint-Mihiel dans la forêt d'Ailly.
  • -  : la division est reconstituée avec ses brigades d'origines ; mouvement vers l'Artois. Engagée à partir du dans la Bataille d'Artois du printemps[n 1].
  • -  : retrait du front ; repos puis occupation de plusieurs secteurs sur le front de l'Aisne, vers Vailly-sur-Aisne et Pommiers en juillet, Nouvron en septembre, Sainte-Marguerite et Bucy-le-Long en octobre.
25 septembre - 6 octobre : seconde bataille de Champagne
  • juillet - fin août : mouvement sur la Somme, engagée dans la bataille de la Somme, la division attaque sur Biaches et déplore de fortes pertes.
  • septembre : retrait du front, puis mouvement et occupation d'un secteur dans la région de Bucy-le-Long. Au cours de cette période, la division est remaniée, les 65e et 161e régiments d'infanterie sont transférés à la 185e division d'infanterie et le 25e régiment d'infanterie à la 208e division d'infanterie. Le 160e régiment d'infanterie est temporairement placée au sein de la division Dumrath durant le mois de septembre. La 15e division est renforcée par l'arrivée temporaire du 186e régiment d'infanterie et l'arrivée définitive du 389e régiment d'infanterie[2].
  • -  : à nouveau engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Sailly-Saillisel, la division souffre de nombreuses pertes.
  • -  : retrait du front, mouvement vers l'Aisne et occupation d'un secteur vers Nouvron et Moulin-sous-Touvent.
  • 6 -  : retrait du front et mouvement par V.F. vers le front de l'est.
  • -  : occupation d'une partie du front dans la région de la Styr et du Stochid
  • -  : départ de Kovel transfert par V.F. vers le front de l'ouest fin avril à Vigneulles. La division occupe ensuite un secteur dans la région de Vaux-lès-Palameix.
  • 18 -  : retrait du front ; repos, la division est mise en réserve du groupe d'armée du Kronprinz.
  • -  : mouvement vers l'Aisne. À partir du , la division est engagée dans la bataille du Chemin des Dames dans le secteur du plateau de Vauclerc et du plateau de Californie.
-  : attaques allemandes pour récupérer les plateaux début juin, puis nombreuses attaques allemandes locales pour profiter des mutineries au sein de l'armée française. Au cours de ces différentes actions, la division déplore de nombreuses pertes.
  • 8 -  : retrait du front et stationnement dans la région de Richecourt, puis d'Avricourt.
  • -  : occupation d'un secteur du front dans la région de Blâmont.
  • -  : retrait du front ; repos et stationnement dans la région de Verdun.
  • -  : mouvement vers les Flandres, engagée à partir du dans la bataille de Passchendaele au nord de la route entre Ypres et Menin, la division souffre de fortes pertes[3].
  • -  : retrait du front ; repos dans la région de Bruges et de Knocke.
  • -  : en ligne sur le front d'Ypres à l'est de Passendale.
12 -  : engagée dans l'offensive Michael dans le bois de Senecat au nord-ouest de Moreuil. Le contre-attaque française, la division a 700 hommes faits prisonniers[4].
  • -  : retrait du front ; repos dans la région de Busigny.
  • 18 -  : engagée à nouveau dans la région de Castel.
  • -  : retrait du front ; repos dans la région de Rosières-en-Santerre le 1er juin et dans la région de Péronne vers le .
  • 17 -  : en ligne devant Moreuil, la division subit de fortes pertes lors de l'attaque française du .
  • -  : retrait du front ; repos dans la région à l'est de Roye, puis dans la région sud de Blérancourt.
  • -  : en ligne dans le secteur de Nampcel et d'Autrêches ; à partir du engagée dans la bataille de Picardie[n 2] ; la division est repoussée sur Caisnes.
  • -  : retrait du front ; au début de mois de septembre la division est déplacée par V.F. vers Damvillers près de Verdun, puis mouvement vers Fablas.
  • -  : en ligne dans le secteur du bois des Caures ; la division est identifiée au nord-ouest d'Ornes le .

Chefs de corps

[modifier | modifier le code]
Grade Nom Date
Generalleutnant Constantin von Lossau -
Generalleutnant Karl Friedrich Bernhard Helmuth von Hobe -
Generalmajor/Generalleutnant August Friedrich Ludwig von Wrangel (de) -
Generalleutnant Ernst von Pfuel -
Generalmajor/Generalleutnant Peter von Colomb -
Generalleutnant August von Kanitz -
Generalleutnant Ludwig Roth von Schreckenstein -
Generalleutnant Moritz von Hirschfeld -
Generalleutnant Hans Wilhelm von Schack -
Generalleutnant Ferdinand von Kleist -
Generalleutnant Wilhelm Hiller von Gaertringen -
Generalleutnant Philipp Carl von Canstein -
Generalleutnant Ludwig von Weltzien -
Generalleutnant Ferdinand von Kummer -
Generalleutnant Franz von Zychlinski -
Generalleutnant Karl von Einem (de) -
Generalleutnant Paul von Leszczynski (de) -
Generalleutnant Sigismund von Schlichting -
Generalleutnant Richard von Hilgers (de) -
Generalleutnant Paul von Kropff (de) -
Generalleutnant Eduard von Münnich (de) -
Generalleutnant Ludwig Hartwig genannt von Naso -
Generalleutnant Hermann von Graberg (de) -
Generalleutnant Karl von Stohrer -
Generalleutnant Paul von Ploetz (de) -
Generalleutnant Max von Gallwitz -
Generalleutnant Hermann von Wartenberg (de) -
Generalleutnant Julius Riemann -
Generalmajor Karl Wilhelm Vollbrecht -
Generalleutnant Emmerich ? Freiherr Raitz von Frentz -
Generalmajor Arthur von Goetzen -
Generalleutnant Gerhard Tappen -
Generalmajor Walter Heym -

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. au cours de la bataille d'Artois du printemps, le 161e régiment d'infanterie déplore la perte de 1 653 hommes et de 31 officiers[2].
  2. au cours des combats en Picardie, la division déplore la perte de 1 880 hommes faits prisonniers[4].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Wegner 1990, p. 111-112
  2. a b c et d US Army 1920, p. 251
  3. US Army 1920, p. 252
  4. a b c et d US Army 1920, p. 253

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]