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Barthélemy (apôtre)

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Barthélemy
Saint chrétien
Image illustrative de l’article Barthélemy (apôtre)
Icône de l'apôtre Barthélemy dans l'église
Saint-Michel Archange de Bakou.
Apôtre, martyr
Naissance Ier siècle apr. J.-C.
Cana, Judée, Empire romain
Décès 71 apr. J.-C. 
Artaxata, Grande Arménie
Nom de naissance בר-תולמי (bar-Tôlmay)
Vénéré par Chrétiens
Fête 24 août en Occident
11 juin en Orient et 25 août (transfert des reliques)
Attributs le poignard, la dépouille de sa propre peau, l'évangile
Saint patron Arménie, relieurs, bouchers, etc.

Barthélemy, bar-Tolmay en araméen, « fils du sillon », est un Juif de Galilée et un des douze apôtres de Jésus de Nazareth. Son nom figure dans les listes d'apôtres des trois évangiles synoptiques (en Mt 10:2-3; Mc 3:16-19 et Lc 6:13-16) et du livre des Actes des Apôtres (en Ac 1:13).

La tradition chrétienne antique l'identifie au disciple Nathanaël mentionné dans l'évangile selon Jean, ainsi que dans d'autres sources chrétiennes. Cependant cette identification, qui est de moins en moins reprise à partir du VIe siècle est débattue par une partie de l'exégèse contemporaine[1].

Histoire et tradition

L'apôtre Barthélemy d'Andrea di Bonaiuto (v. 1365), musée des Beaux-Arts de Houston.

On trouve le préfixe bar signifiant « fils » en araméen, dans les Évangiles synoptiques, comme dans Bartimée, fils de Timée[2] ou dans bar Tolmay, un des apôtres d'après les Églises orientales. Dans la tradition chrétienne il est identifié à l'apôtre Nathanaël[3]. Dans les sources en syriaque, il est tantôt appelé Barthélemy, Nathanaël, bar Tolmay ou Nathanaël Barthélemy[4].

Il aurait évangélisé l’Arabie, la Perse et peut-être l'Ouest de l'Inde en collaboration avec l'apôtre Thomas[5]. Trois traditions anciennes indépendantes, la tradition alexandrine (avec Eusèbe de Césarée et saint Jérôme), les martyrologes anciens, et la « Passion » de saint Barthélemy associent l'apostolat de l'apôtre Barthélemy avec l'Inde (India felix). Il est aussi qualifié d'« apôtre des Araméens[4]. »

Selon Eusèbe de Césarée, lorsque Pantène d'Alexandrie se rendit en Inde, « il trouva précédant sa venue, l'Évangile selon Matthieu, chez certains qui là-bas reconnaissaient le Christ (probablement les chrétiens de saint Thomas), auxquels Barthélemy avait prêché et avait laissé l'écrit de Matthieu en caractères hébreux »[6]. Jérôme de Stridon reprend la même information en précisant que Pantène revint à Alexandrie avec un exemplaire de ce livre[7]. Il pourrait s'agir de l'écrit de Matthieu « en langue hébraïque » qui semble n'avoir contenu que des paroles de Jésus et dont parle Papias d'Hiérapolis.

D'après la tradition chrétienne, il est à l'origine, avec Thomas et Jude Thaddée, de la prédication de la Grande Arménie[8]. Barthélemy reçut Albanopolis (en) comme région à évangéliser[8]. Il aurait été mis à mort à Artaxata la capitale, puis son corps transporté à Albanopolis située au sud de la chaîne du Caucase[9]. Selon la Légende dorée, il aurait été écorché vif, crucifié et décapité[10].

Toutes ces traditions sont reprises par l'Église apostolique arménienne qui en fait le « premier illuminateur du pays d'Arménie »[11].

Représentation

Attribut : la dépouille de sa propre peau. Bien que certaines traditions affirment qu’il fut crucifié, noyé ou décapité, Barthélemy porte la dépouille de sa propre peau parce qu’il fut aussi écorché vif. Quelquefois, il tient en main le grand couteau qui servit à ce supplice. Jacques de Voragine dans La Légende dorée rapporte les trois hypothèses : « Sur le genre exact du martyre de saint Barthélemy les avis diffèrent : car saint Dorothée de Tyr affirme expressément qu'il a été crucifié.

Et il ajoute que son supplice eut lieu dans une ville d'Arménie nommée Albane, comme aussi qu'il fut crucifié la tête en bas. D'autre part, saint Théodore Studite assure que l'apôtre a été écorché vif ; et il y a encore d'autres historiens qui prétendent qu'il a eu la tête tranchée. Mais, au fait, cette contradiction n'est qu'apparente : car rien n'empêche de penser que le saint a d'abord été mis en croix, puis, pour plus de souffrances, écorché vif, et enfin décapité. »

Culte des reliques

Relique principale du saint apôtre, maitre-autel de la basilique Saint-Barthélemy-en-l'Île, Rome.

En 580, sa dépouille fut transportée dans l'île de Lipari en Italie, puis mis à l'abri en 809 des invasions arabes sur la Sicile à Bénévent sur le continent, avant de rejoindre Rome où elle repose toujours.

Elle est principalement vénérée à la basilique Saint-Barthélemy-en-l'Île qui est dédiée à l'apôtre, sur l'île Tibérine, à Rome. Elle repose dans une ancienne baignoire en porphyre provenant des thermes de Caracalla installée en 1583 comme maitre-autel reliquaire.

Un morceau du bras de Barthélemy se trouve également dans le trésor de la basilique Saint-Servais à Maastricht dans un reliquaire commun avec deux reliques de saint André.

Célébration

Saint Barthélemy, patron des bouchers, des tanneurs et des relieurs, est fêté le par l'Église catholique romaine, le par les Églises catholiques orientales et l'Église orthodoxe et le 16 octobre par l'Église syriaque orthodoxe.

Quant au transfert de ses reliques, les catholiques orientaux et les orthodoxes le célèbrent le .

Représentation dans les arts

Attributs

Saint Barthélémy, apôtre et martyr, patron des bouchers et des tanneurs?
Par Matteo di Giovanni.
  • le poignard
  • peau écorchée
  • le livre

Exemple : Saint Barthélemy du Pérugin

Modèle:Message galerie

Notes et références

  1. Richard R. Losch, All the People in the Bible: An A-Z Guide to the Saints, Scoundrels, and Other Characters in Scripture, éd. Wm. B. Eerdmans Publishing, 2008, p. 58
  2. Évangile selon Marc, 10, 46-52.
  3. Joel B. Green, Scot McKnight, I. et Howard Marshall, Dictionary of Jesus and the Gospels, InterVarsity Press, (ISBN 0-8308-1777-8), p. 180.
  4. a et b Don Régis Moreau, Thomas en Chine : les sources in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 41.
  5. Ilaria Ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 67-69.
  6. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, V, 10, 3, cité par Ilaria ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 65.
  7. Ilaria ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 66.
  8. a et b Maxime Yevadian, Le catholicos arménien Sahak III Dzoroporetsi et l'Église de Chine in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 129.
  9. Maxime Yevadian, Le catholicos arménien Sahak III Dzoroporetsi et l'Église de Chine in L'Apôtre Thomas et le christianisme en Asie, éd. AED, Paris, 2013, p. 130.
  10. Jacques de Voragine, La Légende dorée de Jacques de Voragine, É. Rouveyre, , p. 487
  11. Jean-Michel Thierry et Patrick Donabedian, Les Arts arméniens, éditions Citadelles, , p. 472

Voir aussi

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Bibliographies

  • Eugène Revillout, Les Apocryphes coptes... I. Les Évangiles des douze apôtres et de saint Barthélemy, (ASIN B001BTJXRA)
  • Mauricette Vial-Andru, Saint Barthélemy, l´Apôtre des Arméniens, Cabestany, Saint Jude, coll. « La bonne nouvelle », , 79 p. (ISBN 978-2-37272-128-8)

Articles connexes

Liens externes