Seine-Saint-Denis
Seine-Saint-Denis | |
Drapeau de Seine-Saint-Denis | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Création du département | [1] |
Chef-lieu (Préfecture) |
Bobigny |
Sous-préfectures | Le Raincy Saint-Denis |
Président du conseil départemental |
Stéphane Troussel |
Préfet | Philippe Galli |
Code Insee | 93 |
Code ISO 3166-2 | FR-93 |
Démographie | |
Gentilé | Séquano-Dionysiens |
Population | 1 571 028 hab. (2014) |
Densité | 6 657 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ nord, 2° 29′ est |
Superficie | 236 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 3 |
Circonscriptions législatives | 12 |
Cantons | 21 |
Intercommunalités | Métropole du Grand Paris : 4 EPT |
Communes | 40 |
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Le département de la Seine-Saint-Denis[1] (prononcé [sɛn sɛ̃ də.ni]) est un département français situé au nord-est de l'agglomération parisienne, appartenant à la petite couronne de la région Île-de-France. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 93.
Les habitants de la Seine-Saint-Denis sont les Séquano-Dionysiens.
Géographie
La Seine-Saint-Denis est située au nord-est de Paris. Sa superficie est de 236 km2, ce qui en fait l'un des plus petits départements français. La Seine-Saint-Denis forme avec les deux autres petits départements limitrophes de Paris (les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne) la petite couronne de la région parisienne.
Hauts-de-Seine | Val-d'Oise | Seine-et-Marne | ||
Paris | N | Seine-et-Marne | ||
O Seine-Saint-Denis E | ||||
S | ||||
Paris | Val-de-Marne | Seine-et-Marne |
Elle est située dans le Bassin parisien et comprend une part importante du Pays de France. Le département est essentiellement constitué par un bas plateau, la Plaine de France, structuré par les larges vallées de la Seine et de la Marne et surmonté par un relief de buttes-témoins, avec le plateau de Vaujours, culminant à 130 m de hauteur, la colline de Belleville - Ménilmontant (128 m) et le plateau d'Avron (115 m), qui matérialisent l'extrémité du massif de l'Aulnoye ou celle du plateau de la Brie. Ces derniers sont séparés par les dépressions de Gagny et de Rosny-sous-Bois, qui correspondent à un ancien lit de la Marne. Au Nord du département se trouve la Butte-Pinson, qui annonce les premiers contreforts du plateau de Montmorency[2],[3].
Géologie
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Vue panoramique de Tremblay-en-France illustre le contraste présenté par la Plaine de France, juxtaposition de vieux villages ruraux et de villes très urbanisées.
La géologie du département est celle, sédimentaire, du Bassin parisien. Une succession d'horizons argilo-marneux s'intercalent dans des formations marno-calcaires, ou calcaires (comme les calcaires de Saint-Ouen ou ceux de Brie), souvent gypseuses, qui ont longtemps été exploitées dans des carrières de pierre à plâtre à ciel ouvert ou en galerie (à Romainville, Rosny-sous-Bois ou Gagny, par exemple)[2]. Aujourd'hui, seuls les gypses du massif de l'Aulnoye, sur le plateau dominant Vaujours et Coubron, font encore l'objet d'une exploitation destinée aux usines Placoplatre de Vaujours.
Hydrographie
Le département est limité au nord-ouest par la Seine, à la hauteur de la boucle de Gennevilliers. Deux canaux construits au début du XIXe siècle par la Ville de Paris, le canal de l'Ourcq et le canal Saint-Denis, et le canal de Chelles inauguré en 1865 pour faciliter la navigation de Vaires-sur-Marne à Neuilly-sur-Marne, l'irriguent également.
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Une barge franchit le pont de Flandre vers l'écluse no 1 du canal Saint-Denis.
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La Marne à Gournay-sur-Marne.
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Canal de l'Ourcq à Aulnay-sous-Bois.
Climat
Le climat de la Seine-Saint-Denis est semblable au climat de Paris. Le département possède donc un climat de type océanique dégradé, l'influence océanique est prépondérante à celle continentale. De manière générale, les étés sont plutôt frais (18 °C en moyenne), et les hivers sont plutôt doux (6 °C en moyenne) avec des pluies de même importance en toute saison (en hauteur de précipitations) et des pluies plus faibles (647 millimètres) que sur les côtes.
Le département comme toute l'Île-de-France est soumis à un climat océanique dégradé. Sa localisation au sein de l'urbanisation très dense de l'agglomération parisienne provoque une très légère élévation de la température d'un ou deux degrés en fonction des conditions climatiques par rapport aux zones rurales d'Île-de-France, en particulier par temps calme et anticyclonique. Cet écart est particulièrement notable au lever du jour, et a tendance à s'accentuer au fil des années. La température moyenne annuelle est de 11 °C, le mois le plus le froid est janvier avec +4,7 °C ; les mois les plus chauds sont juillet et août avec +20 °C (moyenne journalière). Le nombre moyen de jours où la température dépasse 25 °C est de 43, dont 9 au-delà de 30 °C.
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures minimales moyennes (°C) | 0,9 | 1,3 | 2,9 | 5 | 8,3 | 11,2 | 12,9 | 12,7 | 10,6 | 7,7 | 3,8 | 1,7 | 6,6 |
Températures moyennes (°C) | 4 | 4,5 | 7,3 | 9,7 | 13,7 | 16,5 | 18,9 | 18,8 | 15,5 | 11,5 | 7 | 5 | 11,9 |
Températures maximales moyennes (°C) | 6 | 7,6 | 10,8 | 14,4 | 18,2 | 21,5 | 24 | 23,8 | 20,9 | 16 | 10,1 | 6,8 | 15 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 54.3 | 46.1 | 53.5 | 46.5 | 63.3 | 57.8 | 53.6 | 51.6 | 53.8 | 55.5 | 55.8 | 55.6 | 647.3 |
Moyennes mensuelles d'ensoleillement (h) | 55.6 | 87.5 | 129.4 | 172.8 | 201.4 | 218.8 | 239.1 | 221.1 | 173.3 | 125.8 | 75.2 | 50.6 | 1749.5 |
Histoire
Le département de la Seine-Saint-Denis a été créé le , en application de la loi du , par le décret d'application du , à partir de la partie nord-est de l'ancien département de la Seine (24 communes formant les actuels arrondissements de Bobigny et de Saint-Denis) et d'une petite portion de celui de Seine-et-Oise (16 communes formant l'arrondissement du Raincy).
Il hérite du code postal « 93 », autrefois dévolu au département de Constantine[6]. Sa préfecture est Bobigny. La Seine-Saint-Denis possède un riche patrimoine archéologique.
Archéologie
Des découvertes archéologiques témoignent d’une occupation de la Seine-Saint-Denis depuis le paléolithique inférieur (outils en silex datés d’environ 300 000 ans avant notre ère). Campement préhistorique, installation d’agriculteurs, village gaulois, agglomération gallo-romaine ou hameau du Moyen Âge…, ainsi, les preuves d’un territoire bien vivant nous sont progressivement révélées[7].
Le département de la Seine-Saint-Denis a donc beau être récent, le territoire a de tous temps été occupé par l'humain, notamment à l'époque gallo-romaine et à l'époque médiévale.
Création du département
La création du département, qui répondait à l'origine à la disparition des anciens départements de la Seine et de la Seine-et-Oise, et à la dissolution du District de Paris, a été motivée par le souhait plus ou moins implicite du pouvoir politique de l'époque de cantonner dans un espace déterminé ce qui pouvait constituer un obstacle majeur à la mise en œuvre de la politique gaulliste, c'est-à-dire la présence du Parti communiste français. En effet, celui-ci, grâce à son influence dans les communes de la ceinture rouge de la petite couronne de Paris où il s'était implanté dès les élections municipales de 1935, avait réussi à plusieurs reprises à exercer la présidence du conseil général de la Seine.
-
Bobigny Pablo-Picasso, gare routière, au fond la préfecture.
La Seine-Saint-Denis était, quelque part, comme la concession tacite d'un territoire donné à la principale force politique d'opposition de l'époque.
Par voie de conséquence, elle permettait d'envisager que les deux autres départements constitués dans la proche banlieue (Hauts-de-Seine et Val-de-Marne) échapperaient à l'influence de cette même force d'opposition, tout en bénéficiant des programmes les plus déterminants d'aménagement urbain (La Défense pour les Hauts-de-Seine notamment, ou encore le secteur de la « nouvelle ville » de Créteil)[8]. Cependant, comme pour les deux autres départements de la petite couronne, le subtil découpage territorial était organisé de telle sorte que ce qui avait constitué pour l'essentiel la ceinture rouge depuis l'époque du Front populaire (les anciennes communes du département de la Seine) soit « tempéré » par adjonction de communes issues de la Seine-et-Oise, réputées a priori moins portées à choisir des élus de gauche, et surtout communistes, pour les représenter[9].
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L'inspection académique de Bobigny.
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L'hôtel de police de Bobigny.
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La sous-préfecture de Saint-Denis.
Transports
La voirie
Le département fait partie de l'agglomération parisienne et bénéficie de son important réseau national d'infrastructures de transport routier, avec notamment les autoroutes A1 et A4, ainsi que le boulevard périphérique de Paris. S'y rajoutent les autoroutes urbaines maillant le territoire que sont les A3, A86, A103 et A104.
Le département est également desservi par les anciennes routes nationales RN 1, RN 2, RN 3.
Transport ferroviaire
Le département de la Seine-Saint-Denis est traversé par d'importants faisceaux ferroviaires, avec notamment les lignes Paris - Lille, La Plaine - Hirson, Paris - Strasbourg et Paris - Mulhouse, ainsi que par la Ligne de Grande Ceinture. Sauf cette dernière, dévolue au trafic de marchandises, les autres lignes accueillent des services TGV, grandes lignes, Transilien et RER. Le département accueille la première ligne de tramway moderne en Île-de-France, le , ouvert en 1992, et plusieurs projets sont actuellement en cours d'étude. Certaines extrémités du Métro de Paris desservent également des communes de la Seine-Saint-Denis. En tout, il y a :
- 7 lignes et 18 stations de métro
La ligne à la station Gallieni.
La ligne aux stations Hoche, Église de Pantin, Bobigny - Pantin - Raymond Queneau et Bobigny - Pablo Picasso.
La ligne aux stations Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins, Fort d'Aubervilliers et La Courneuve - 8 Mai 1945.
La ligne aux stations Robespierre, Croix de Chavaux et Mairie de Montreuil.
La ligne à la station Mairie des Lilas.
La ligne à la station Front Populaire.
La ligne aux stations Garibaldi, Mairie de Saint-Ouen, Carrefour Pleyel, Saint-Denis - Porte de Paris, Basilique de Saint-Denis et Saint-Denis - Université.
- 5 lignes RER :
→ à Gare de Neuilly-Plaisance, Gare de Noisy-le-Grand - Mont d'Est et Gare de Noisy - Champs.
→ à Gare de La Plaine - Stade de France, Gare de La Courneuve - Aubervilliers, Gare du Bourget, Gare de Drancy, Gare du Blanc-Mesnil, Gare d'Aulnay-sous-Bois, Gare de Sevran - Livry, Gare du Vert-Galant, Gare de Sevran - Beaudottes, Gare de Villepinte, Gare du Parc des Expositions, Gare Aéroport Charles-de-Gaulle 1 et Gare Aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV.
→ à Gare de Saint-Ouen et Gare d'Épinay-sur-Seine.
→ à Gare du Stade de France - Saint-Denis, Gare de Saint-Denis et Gare de Pierrefitte - Stains.
→ à Gare de Pantin, Gare de Noisy-le-Sec, Gare de Bondy, Gare du Raincy - Villemomble - Montfermeil, Gare de Gagny, Gare du Chénay-Gagny, Gare de Rosny-Bois-Perrier, Gare de Rosny-sous-Bois et Gare des Yvris-Noisy-le-Grand.
Plusieurs lignes concernent la Seine-Saint-Denis dans le cadre du projet du « Grand Paris Express », alors que les travaux préparatoires au prolongement de la ligne 11 du métro ont débuté le 1er juin 2015. En outre, le T11 express (ex-« Tangentielle Nord »), nouvelle ligne de tram-train dont l'exploitation sera confiée à la SNCF, est en cours de construction sur le tronçon allant d'Épinay-sur-Seine au Bourget (soit 11 km), desservant 7 gares[10]. À terme, la ligne devrait être prolongée, en Seine-Saint-Denis, jusqu'à Noisy-le-Sec et, à l'ouest, jusqu'à Sartrouville.
Transport fluvial
Le département est traversé par cinq voies d'eau : le canal de l'Ourcq, le canal Saint-Denis, le canal de Chelles, la Seine et la Marne. Il n'existe toutefois pas de port important en Seine-Saint-Denis, le port de Gennevilliers étant situé dans les Hauts-de-Seine, sur la rive opposée d'Épinay-sur-Seine.
Transport aérien
Le département dispose du système aéroportuaire parisien géré par aéroports de Paris, et accueille l'aéroport du Bourget, réservé à l'aviation d'affaire, ainsi qu'une partie de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Ces deux aéroports internationaux génèrent 93 000 emplois directs[11].
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L'échangeur du périphérique, porte de Bagnolet.
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Rampe d'accès à la station pont de Bondy à Noisy-le-Sec.
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Fret sur le Canal de l'Ourcq, à Pantin.
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L'aérogare 1 de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.
Économie
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Vue aérienne de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.
Ancienne terre agricole
Du milieu du XIXe siècle jusqu'au début des années 1960 et avant de céder la place à l'urbanisation, la Plaine des Vertus (de Saint-Denis à Bobigny) est la plus vaste plaine légumière de France, qui alimente notamment les commerces des Halles de Paris. La technique de culture sur les « marais », intensive, permet de récolter une trentaine de variétés de légumes (pommes de terre, choux, oignons, salades...). Selon l'exploitant René Kersanté, « En 1951, il y avait encore 60 exploitations maraîchères à Saint-Denis, Stains et Pierrefitte. À Bobigny, il y avait même 180 familles qui cultivaient des légumes ! C'est en 1956 que les expropriations ont commencé, pour construire des logements[12]. ». Avant l'accélération de l'urbanisation des années 1960, d'importantes zones maraîchères existaient aussi dans le sud-est de la Seine-Saint-Denis, notamment à Rosny-sous-Bois (une partie du musée municipal de la ville est consacrée à la vie des maraîchers), Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand, cependant que les plus vastes terres agricoles du département, zones de grande culture (céréales, pomme de terre, betterave à sucre), recouvraient sa partie nord-est, dans la Plaine de France (parties septentrionales du Blanc-Mesnil, d'Aulnay-sous-Bois, de Sevran, de Villepinte et de Tremblay-en-France), où des corps de ferme subsistent encore au cœur des « vieux-pays » de ces communes[13].
Les dynamiques
Malgré un taux de chômage élevé (10,7 % en août 2007[14]), dû en partie à un niveau d'éducation plus faible que dans les départements voisins, à la crise industrielle des années 1970, le « 93 » est un département dynamique, bien que ses domaines d'excellence soient parfois méconnus. Chaque année, plus de 8 000 entreprises sont créées dans le département (source: APCE 2006).
Le département est l'un de ceux qui ont, ces dernières années, vu s'accroître de manière plus sensible qu'ailleurs le nombre des entreprises implantées ou créées et celui des emplois du secteur marchand.
De ce fait, le département, qui reste sensiblement plus marqué par le chômage (9,8 % au 4e trimestre 2007 - 64 385 demandeurs d'emploi recensés par l'ANPE en mai 2008) que les autres départements franciliens (6,9 % au 4e trimestre 2007), voit celui-ci baisser de 10,6 % en un an[15].
Le PIB de la Seine-Saint-Denis s'élève en 2005 à 40,676 milliards d'euros[16], ce qui fait du Département le 7e département français pour la richesse produite ; mais le PIB par habitant (27 420 € par tête) situe le département à la 14e place de ce point de vue, un niveau très légèrement inférieur à la moyenne nationale (27 723 €). En revanche, en rapportant ce PIB à chaque emploi, on constate que le département se situe au 4e rang national, avec une productivité moyenne supérieure à la moyenne nationale.
Plusieurs villes sont confrontées à un important phénomène d'économie souterraine autour du trafic de stupéfiants pour un chiffre d'affaires annuel estimé à un milliard d'euros[17].
Les pôles économiques
Le département dispose de six grands pôles économiques :
- la zone aéroportuaire de Paris-Charles-de-Gaulle, située à Tremblay-en-France, et les zones d'activités induites (Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte, parc d'activités Paris-Nord 2).
- la zone de la Plaine Saint-Denis, dans la communauté d'agglomération de Plaine Commune, prolongée par Saint-Ouen à l'ouest, principal pôle d'activités de Seine-Saint-Denis (tertiaire de bureaux, recherche, universités, activités industrielles et logistiques).
- le secteur central de la Seine-Saint-Denis, autour de Pantin, Bobigny, Romainville et Noisy-le-Sec (recherche-développement, tertiaire de bureaux, administrations, activités industrielles).
- le secteur de l'aéroport du Bourget - Le Blanc-Mesnil - Aulnay-sous-Bois, avec la plate-forme logistique de Garonor, de nombreuses zones d'activités, le centre commercial régional O'Parinor, le Parc des Expositions du Bourget.
- le secteur de Montreuil - Rosny-sous-Bois - Bagnolet, pourvu d'activités tertiaires dans de grands complexes de bureaux (Montreuil et Bagnolet), de grands centres commerciaux (Bagnolet, Montreuil, Rosny-sous-Bois avec Rosny 2 et Domus) et d'activités industrielles.
- le secteur de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée sur Noisy-le-Grand, en constante progression économique et démographique( tertiaire de bureaux, université, administrations, zones d'activités, le centre commercial régional Arcades).
Les implantations
La Seine-Saint-Denis a longtemps gardé l'image d'un département voué à l'activité industrielle, ce qu'elle fut effectivement. La Plaine Saint-Denis, par exemple, située sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers, demeura jusqu'au début des années 1970 la plus grande zone industrielle de France, voire d'Europe. La présence de terrains plans disponibles à bon marché à proximité de Paris et d'infrastructures de transport permettant l'acheminement de produits pondéreux (voies navigables comme la Seine et les canaux de l'Ourcq et Saint-Denis, voies ferrées en partance des gares de l'Est et du Nord, lignes de desserte plus locale comme celles de la Grande Ceinture ou des Grésillons) ont favorisé l'implantation d'industries lourdes (usines à gaz, centrales thermiques produisant de l'électricité, métallurgie lourde, chimie…) ou plus diversifiées (parachimie, constructions mécaniques et électriques, fabrication de matériels de transports, équipementiers de l'automobile, industries du tabac, industries agro-alimentaires, imprimeries, etc.), ainsi que des activités de stockage (docks de Saint-Ouen, Magasins Généraux de la Plaine-Saint-Denis). Durant les années 1960 et au début des années 1970, l'implantation de nouvelles zones industrielles en relation avec le développement aéroportuaire (Le Bourget, puis Paris-Charles-de-Gaulle) donne une impulsion au secteur de la logistique (Garonor), tandis que la croissance urbaine au centre et à l'est du département est accompagnée par l'essor de nouvelles activités qui ne sont plus seulement industrielles (comme le transfert à Aulnay-sous-Bois des usines Citroën du quai de Javel), mais aussi tertiaires : centres commerciaux d'envergure à Bobigny, Rosny-sous-Bois, Aulnay-sous-Bois et Sevran notamment, services aux entreprises, services administratifs (Bobigny).
Cependant, la construction des premières tours de bureaux à Saint-Denis (Tour Pleyel), Bagnolet (Tours Mercuriales) ou à Montreuil et le développement des services administratifs à Bobigny ne suffisent pas à enrayer la crise de l'emploi qui affecte le département du milieu des années 1970 au milieu des années 1990 en raison de sa profonde désindustrialisation. La succession des fermetures d'usines entraîne alors le développement des friches industrielles. Toutefois, la Seine-Saint-Denis connaît depuis lors une profonde mutation économique, favorisée par la conjonction des efforts publics locaux (municipalités, conseil général, entrepreneurs locaux), régionaux (SDRIF) et nationaux (État), ainsi que par un contexte de moindre cherté relative du foncier et de l'immobilier par rapport à Paris ou à certains espaces de la proche banlieue ouest. L'essor économique est manifeste dans les communes limitrophes de Paris, ainsi qu'à Rosny-sous-Bois, à Noisy-le-Grand (secteur de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée) et dans le nord-est du département, dans l'orbite de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Ainsi, si le principal établissement productif du département en termes d'emplois était l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois avec un effectif de 3 600 personnes en 2009[18], l'usine a définitivement fermé en 2014. Aussi, désormais, le premier établissement appartient au secteur tertiaire – c'est le campus SFR à Saint-Denis, avec environ 4 000 employés (il était prévu qu'en 2015, à la suite de l'achèvement de la deuxième tranche, 4 000 autres employés soient accueillis)[19] –, devant la compagnie d'assurances Generali, installée depuis 2003 sur le site du Landy à Saint-Denis (3 500 emplois), les trois établissement du groupe Generali employant au total 5 650 personnes à Saint-Denis en 2011[20] –, le troisième établissement étant BNP-Paribas Securities Services, installé depuis octobre 2009 dans les anciens Grands Moulins de Pantin (3 200 employés), et signe de l'évolution du territoire. D'ailleurs, la BNP est désormais le premier employeur privé du département (8 000 emplois au total, y compris les agences de proximité)[21].
La Seine-Saint-Denis est aussi en position de force dans le domaine du commerce textile, des services à l'industrie aéronautique et aéroportuaire, des biotechnologies, des matériels de transport, des éco-industries et des industries de l'image, du cinéma et la télévision. C'est également un territoire qui concentre beaucoup d'entreprises du secteur du multimédia : Ubisoft, HEOPS atelier, Moviken, Neko Entertainment... La Seine-Saint-Denis est implantée sur Second Life. Cet essor de la filière est accompagné depuis juillet 2005 par la mise en place du pôle de compétitivité Cap Digital qui comprend les domaines de l’Image, du Multimédia et Vie Numérique. Il associe les pouvoirs publics, les laboratoires de recherche et les entreprises afin de développer des zones d’excellence. Actuellement, 30 entreprises internationales (EADS, Thales, Siemens, Thomson, UbiSoft, Alcatel, INA, Fujitsu…), 200 PME, 30 universités et écoles d’ingénieurs, 50 laboratoires de recherche sont impliqués dans ce projet.
Pour autant, les évolutions les plus récentes affectent d'autres champs d'activité que les activités industrielles historiques du département. Ainsi en est-il de l'implantation du groupe d'assurances Generali, comptant plus de 5 600 salariés sur son nouveau site de la Plaine Saint-Denis, de celle des services d'EDF dans le quartier Pleyel ou encore la Cité du Cinéma de Luc Besson. Malgré la crise financière de 2008, plusieurs programmes immobiliers ont continué de trouver preneur vers Saint-Denis, Villepinte et à proximité du Bourget, le territoire proposant des immeubles neufs et de qualité à un coût moindre que l'ouest parisien[22]. Dans un autre ordre d'idées, le Ministère de l'Économie et des Finances entend implanter des services plus importants sur le site de Noisy-le-Grand, tandis que le groupe Air France a choisi de s'implanter à Tremblay-en-France.
En 2008, le département se dote d'une unique agence pour le développement économique et fusionne ses deux sociétés d'économie mixte pour renforcer et rationaliser son action dans le développement économique, alors que le département, déjà au 7e rang des départements par le PIB, a l'avantage d'une population jeune et propose un immobilier d'entreprise abordable et moderne[23]. Il reste toutefois à améliorer les qualifications et à mettre en adéquation les formations supérieures et professionnelles des populations séquano-dionysiennes avec l'offre nouvelle d'emplois, car cette dernière ne bénéficie que partiellement aux habitants du département, d'où un accroissement des migrations pendulaires de travail et le maintien sur place d'un taux de chômage plus élevé que les moyennes régionale et nationale.
En 2016, le Conseil régional d'Île-de-France annonce l'implantation de siège à Saint-Ouen en 2018 suivant un mouvement d'arrivée d'administration initié par le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET), dépendant du Premier ministre chargée de la politique de la ville, qui a regroupé ses 330 fonctionnaires à Saint-Denis-Pleyel en 2014. Des agences d'Etat s'étaient déjà pré"cédéemment installées à Saint-Denis : Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM, 1993), l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes, depuis 2005), la Haute Autorité de santé (HAS, 2005), ou l'Établissement français du sang (EFS, 2006) et l'Association française de normalisation (AFNOR, depuis 2001). Par ailleurs, l'agence régionale de santé d'île-de-France (ARS), la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi d'île-de-France (Direccte, 2011) et 1 500 fonctionnaires du ministère de la Justice sont, eux, installés à la porte d'Aubervilliers, alors que les Archives nationales se trouvent à Pierrefitte depuis 2013 et celles du Quai d'Orsay à La Courneuve depuis 2009[24]
Commune | Nombre d'emplois |
---|---|
Saint-Denis | 81 157 |
Montreuil | 52 865 |
Saint-Ouen | 35 689 |
Aubervilliers | 29 498 |
Bobigny | 28 750 |
Noisy-le-Grand | 28 564 |
Aulnay-sous-Bois | 28 302 |
Pantin | 27 919 |
Tremblay-en-France | 16 844 |
Villepinte | 15 206 |
Bagnolet | 15 142 |
Emploi au lieu de travail au 1er janvier 2013[25]. |
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Le département dispose de deux aéroports internationaux, Paris-Charles-de-Gaulle (qui se trouve à cheval sur le Val-d'Oise et la Seine-Saint-Denis) et Le Bourget (réservé à l'aviation d'affaire).
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L'entreprise Delgobe à Pierrefitte-sur-Seine au début du XXe siècle, dans la zone d'activité toujours existante située entre la ligne de Grande Ceinture et la ligne Paris - Lille.
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L'usine des chemins de fer nogentais, chemins de fer de l'est parisien, à Neuilly-Plaisance- La Maltournée.
-
Usine Babcock et Wilcox à la Courneuve au début du XXe siècle
Démographie, population et logement
Au recensement millésimé 2013, la population légale municipale est de 1 552 482 habitants[26] (contre 1 382 861 en 1999) et la densité est de 6 578 habitants au km². 28,7 % de la population ont moins de 20 ans en 2012[27]. Parmi les 40 communes, les plus peuplées sont Saint-Denis (109 343 habitants), Montreuil (104 139 habitants), Aulnay-sous-Bois (82 634 habitants), Aubervilliers (77 452 habitants), Drancy (68 241 habitants) et Noisy-le-Grand (62 834 habitants)[28],[26].
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2013 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 249 606 | 1 322 127 | 1 324 301 | 1 381 197 | 1 382 861 | 1 491 972 | 1 529 928 | 1 552 482 | ||||
Sources : 1968-2013 recensements Source : Insee. |
La mortalité infantile y est l'une des plus élevées de France métropolitaine (4,8 ‰ en 2011-2013[29], alors qu'elle est en moyenne de 3,3 ‰ en France métropolitaine et de 3,8 ‰ en Île-de-France). Cette mortalité infantile continue néanmoins de baisser (elle était de 5,9 ‰ en 2008). Par ailleurs, la Seine-Saint-Denis possède le taux de fécondité le plus élevé de France métropolitaine avec 2,50 enfants par femme[30]. Ceci est notamment dû à la forte proportion d'immigrés (28,4 % en 2012), notamment en provenance de pays en développement dont la fécondité est relativement plus élevée.
La part importante de population immigrée est par ailleurs particulièrement ancienne, constituant un des aspects de l'identité départementale. En effet, dès le développement industriel de la seconde moitié du XIXe siècle, les communes de l'actuelle Seine-Saint-Denis accueillent des populations de travailleurs immigrés.
L'ensemble des grandes vagues d'immigration, notamment après chacune des guerres mondiales, s'est manifesté en Seine-Saint-Denis : Espagnols et Italiens entre 1920 et 1940 ; Nord-Africains après la Seconde Guerre mondiale, Portugais et encore plus récemment Chinois, Turcs ou Africains des pays situés au Sud du Sahara. Ce mouvement a accompagné, faut-il le souligner, l'arrivée massive d'immigrés intérieurs au pays (Bretons, Basques, Limousins, Auvergnats, Flamands, Lorrains, Hainuyers ou Alsaciens) venus travailler dans les industries parisiennes jusqu'au début des années 1970.
Cette diversité d'origine est aujourd'hui entrée dans une nouvelle phase, faisant notamment de la population séquano-dionysienne l'une des plus métissées du pays.
Les données du recensement général de la population 1999 étaient les suivantes : le département comptait un peu moins de 1 383 000 habitants, dont près de 260 000 (18,8 %) étaient de nationalité étrangère (dont plus de 40 000 nés en France) et plus de 126 000 des Français par acquisition, c'est-à-dire ayant été naturalisés.
Par ailleurs, le département comptait en 2008, entre autres spécificités, près de 39 000 personnes nées dans les départements d'outre-mer, soit 257,2 pour 10 000 habitants, chiffre sans équivalent en France métropolitaine[31]. Le Val-de-Marne venait en deuxième position, avec 221,8 « Domiens » pour 10 000 habitants, soit 29 000 personnes, alors que Paris ne comptait par exemple qu'un peu plus de 24 000 Domiens et les Hauts-de-Seine, département de population comparable, un peu plus de 23 000.
Les données du recensement de 2012 indiquent un accroissement du nombre et de la proportion d'étrangers (334 050 personnes, soit 21,71 % de la population du département)[32] et du nombre de Français par acquisition (197 881). Les immigrés sont au nombre de 436 564 et représentent 28,37 % de la population de la Seine-Saint-Denis en 2012, proportion la plus élevée de tous les départements de France métropolitaine[33]. Les populations en provenance du Maghreb forment le principal groupe d'immigrés (148 706 en 2012), dont 77 263 originaires d'Algérie, 47 307 du Maroc et 24 136 de Tunisie, devant les immigrés venus du reste de l'Afrique (98 928), dont le nombre est en forte augmentation, et ceux venus du reste de l'Europe (88 447). Les personnes originaires du Portugal forment le principal groupe d'immigrés européens en Seine-Saint-Denis (32 197 en 2012), devant celles en provenance de Roumanie (12 825). Les immigrés en provenance d'Asie étaient au nombre de 82 927 en 2012, dont 18 788 en provenance de Turquie, 15 126 du Sri Lanka et 13 474 de Chine. 10 748 immigrés sont originaires d'Haïti[34]. En 2011, les services de la Préfecture évaluent que ce département compterait quelque 450 000 étrangers en situation régulière (un chiffre à comparer avec ceux issus des recensements) et 150 000 clandestins[35]. Mais cette évaluation ne peut, en raison même du caractère clandestin des personnes concernées, être vérifiée.
Il existe de fortes disparités dans la répartition géographique des immigrés dans le département. Globalement, c'est au nord-ouest de la Seine-Saint-Denis que les plus grandes concentrations sont observées, alors que les proportions d'immigrés sont plus faibles dans l'est. Les communes où, selon les chiffres du recensement de 2012, la part des immigrés dans la population est la plus élevée (égale ou supérieure à 30 %) sont La Courneuve (43,12 %), Aubervilliers (42,17 %), Clichy-sous-Bois (39,45 %), Pierrefitte-sur-Seine (36,99 %), Saint-Denis (36,65 %), Bobigny (36,27 %), Villetaneuse (35,07 %), Saint-Ouen (32,08 %), Pantin (31,82 %), Stains (30,43 %) et Sevran (30,29 %). Les communes où la proportion d'immigrés est la plus faible sont Coubron (7,50 %), Gournay-sur-Marne (10,74 %), Le Raincy (12,71 %) et Vaujours (13,71 %), la moyenne étant de 8,84 % en France métropolitaine en 2012.
D'après une étude de Michèle Tribalat à partir du fichier SAPHIR (base historique de données harmonisées de l'Insee, issue des exploitations complémentaires des recensements de population) et retraçant l'évolution des concentrations ethniques en France entre 1968 et 2011, 60,5 % des jeunes de moins de 18 ans en Seine-Saint-Denis en 2011 sont d'origine étrangère (au moins un parent immigré dont 53,6 % au moins un parent né hors d'Europe) contre 19,7 % en France métropolitaine et 42 % à Paris[36]. Parmi les vingt communes françaises où la concentration dépasserait 60 % en 2005, toutes sauf une, Vaulx-en-Velin, sont situées en Île-de-France avec, en tête, Clichy-sous-Bois, Aubervilliers et La Courneuve, toutes les trois en Seine-Saint-Denis, où environ trois quarts de la jeunesse seraient d’origine étrangère[37],[38]. Dans son audition devant la commission des Affaires sociales du Sénat en février 2011, Michèle Tribalat affirmait par ailleurs que dans, de nombreuses villes du département, moins de 5 % des jeunes de moins de 18 ans étaient d'origine européenne[39].
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1998 | 2005 | 2011 | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
19 % | 27 % | 34 % | 42 % | 50 % | 57 % | 60,5 % | |||||
Sources : Audition de Mme Tribalat devant la commission du Sénat (janvier 2011) Source : Senat.fr. |
Origine (en %) | Seine-Saint-Denis (2011) | Paris (2005) | Val-de-Marne (2005) | Val-d'Oise (2005) | France (2005) |
---|---|---|---|---|---|
Toutes origines | 60,5 | 41,30 | 39,90 | 37,90 | 18,10 |
Europe du Sud | 4,2 | 4,0 | 5,5 | 4,8 | 2,6 |
Maghreb | 23,7 | 12,1 | 13,2 | 13,0 | 6,9 |
Afrique subsaharienne | 16,7 | 9,9 | 10,8 | 9,1 | 3,0 |
Turquie | -- | 0,6 | 1,2 | 3,1 | 1,4 |
Selon l'INSEE, 64,9 % des enfants nés en 2011 en Seine-Saint-Denis, soit 18 411 sur 28 362, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité). Les parents nés en France comprennent les parents nés dans les collectivités d'outre-mer (COM)[40].
Niveau de vie
Le revenu annuel moyen des ménages s'élève selon l'Insee en 2004 à 15 175 euros, alors que la moyenne nationale s'élève à 15 027 euros. Cependant il existe des disparités criantes de niveaux de vie en Seine-Saint-Denis selon les villes habitées. Ainsi l'arrondissement de Saint-Denis est le plus défavorisé, la quasi-totalité des villes s'y trouvant cumulant des obstacles en matière sociale (chômage, taux de logements sociaux très élevés, revenus des ménages faibles...). Ainsi, en 2006, alors que le taux de chômage était de 11,1 % en moyenne pour les communes françaises[41], l'arrondissement de Saint-Denis affichait 20,3 %[42], l'arrondissement de Bobigny 16,7 % et celui du Raincy 13,7 %. Le revenu moyen annuel des ménages variait alors entre les arrondissements de Saint-Denis et du Raincy, en 2004, respectivement de 11 500 € à 17 820 €.
Les inégalités sont également visibles entre les villes. De fait, la ville de Clichy-sous-Bois, où le revenu moyen net imposable des ménages était de 15 090 € en 2007[43], est limitrophe de la ville du Raincy alors que ces communes sont particulièrement opposées ; les ménages du Raincy avaient, avec 38 156 € en moyenne en 2007[44], des revenus compris entre ceux de Levallois-Perret et de Saint-Maur-des-Fossés.
D'une manière générale, le département reste légèrement moins favorisé que la moyenne française mais tend à s'en rapprocher.
Logement et urbanisme
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Panorama d'Aulnay-sous-Bois, zone pavillonnaire au premier plan, au fond de grands ensembles.
Selon le recensement de 2006, le département compte 604 065 logements[45], soit 11,4 % du parc francilien sur 2 % du territoire régional. Le logement social, dont les premières HBM datent de la fin du XIXe siècle est fortement représenté dans le département, avec 200 000 HLM, soit 18 % du parc régional. Ce parc est principalement regroupé dans les communes limitrophes de Paris[2].
Le patrimoine de logement social appartient à une centaine d'organismes, dont une soixantaine d'entreprises sociales pour l'habitat (ESH, ex SA HLM) et 18 offices publics de l'habitat (OPH, ex OP HLM)[2]. Les principaux sont l'OPH départemental (20000 logements) et l'OPH Plaine commune habitat
Malgré ce parc important, et compte tenu de l'insuffisance de l'offre dans d'autres départements franciliens, 57 000 demandes de logement social sont enregistrées dans le département, ce qui implique de grandes difficultés d'attribution. D'autre part, le logement privé ancien est parfois fort dégradé: 140 arrêtés d'insalubrité ont pris en 2007; pour les seules six villes de Romainville, Saint-Denis, Aubervilliers, Saint-Ouen, Pantin et Montreuil, 1 255 logements sont considérés comme à démolir et 2 921 à réhabiliter[46]. En 2005, le nombre d'immeubles insalubres était estimé à 1 500 et le nombre de logements concernés entre 4 000 et 10 000. En 1999, la seule Plaine commune recensait 6 700 logements indécents dont 2 500 insalubres. Malgré les efforts entrepris, en particulier par les six villes citées qui ont passé un contrat en ce sens avec l'État, leur éradication est relativement lente en raison de la complexité juridique des opérations et du nombre important (54 000) de demandeurs de logement social qui complique parfois le relogement des occupants[47].
Le parc HLM, pourtant relativement récent[48], est assez dégradé[précision nécessaire]. La Seine-Saint-Denis est le département français où l'ANRU finance le plus d'opération de « renouvellement urbain ». Une part importante du département est concerné par la géographie prioritaire de la politique de la ville[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux bidonvilles parsemaient le département. À la suite de l'appel de l'Abbé Pierre en 1954 et de la relance du logement, ceux-ci ont été globalement éradiqués vers 1974[49]. 64 opérations ANRU sont programmées dans le département, ce qui se traduit par d’importantes opérations. 74 % des logements reconstruits le sont en zone urbaine sensible (la part est de 55 % au niveau national), d'où[style à revoir] un faible brassage de population[50]. Le département connaît une persistance de bidonvilles où habitent environ 3 000 Roms près de Montreuil et à l'ouest du département[51].
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Exemple de commune dont une partie a conservé un aspect assez rural : la ferme du Vieux-Pays à Tremblay-en-France.
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Logements avec vue sur le parc de Ladoucette à Drancy, présentant un habitat intermédiaire entre grands ensembles et logement individuel.
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Le centre-ville de Noisy-le-Grand transformé par ces nouveaux immeubles.
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Immeubles récents au Raincy.
Le SDRIF
Le SDRIF, révisé pour la dernière fois en 2013 par la région en association avec l'État, est le schéma directeur de la Région d'Île-de-France. Ce document planifie l'évolution de l'organisation urbaine dans les vingt prochaines années, et prévoit les équipements publics nécessaires pendant cette durée.
C'est dans le cadre du SDRIF que le nord et l'est de la région ont été développés : l'édification du Stade de France, le renouveau de la Plaine Saint-Denis, le développement de la zone de Roissy et de Marne-la-Vallée.
L'environnement
La gestion des déchets
En 2008, 683 740 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été collectées en Seine-Saint-Denis, soit 481 kg/hab[52].
Les espaces verts
La Seine-Saint-Denis constitue le seul site[53] Natura 2000 français en milieu urbain.
- Parc Georges-Valbon, (ex-parc départemental de La Courneuve),
- Parc départemental de l'Île-Saint-Denis,
- Parc départemental du Sausset à Aulnay-sous-Bois et à Villepinte,
- Bois de la Tussion à Villepinte,
- Parc départemental de la Fosse Maussoin à Clichy-sous-Bois,
- Parc départemental Jean Moulin les Guilands à Bagnolet,
- Parc départemental de la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne,
- Promenade de la Dhuis, coulée verte en Seine-Saint-Denis,
- Plateau d'Avron avec coulée verte "Voie Lamarque" à Neuilly-Plaisance,
- Parc communal du Croissant Vert à Neuilly-sur-Marne,
- Parc départemental de la Bergère à Bobigny,
- Parc départemental de Romainville,
- Parc des Beaumonts à Montreuil,
- Parc Montreau-Daniel Renoult à Montreuil,
- Murs à pêches à Montreuil,
- Bois de Bernouille à Coubron,
- Parc paysager communal Robert Ballanger à Aulnay-sous-Bois,
- Forêt régionale de Bondy à Clichy-sous-Bois, Montfermeil et Coubron,
- Parc forestier de la Poudrerie nationale de Sevran-Livry,
- Bois des Ormes à Montfermeil,
- Parc Jean Valjean à Montfermeil,
- Parc communal Jacques Duclos au Blanc-Mesnil,
- Parc de Ladoucette à Drancy,
- Parc de la Légion d'Honneur à Saint-Denis,
- Parc départemental de Villetaneuse,
- Parcs communaux de la Butte Verte , des Mares Dimanches, des Yvris, Louis-Antoine de Bougainville à Noisy-le-Grand.
- Bois régional Saint-Martin de Noisy-le-Grand( pas encore ouvert au public).
- Les bords de Marne à Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand et Gournay-sur-Marne.
- Les bords de Seine à Epinay-sur-Seine, Saint-Denis et Saint-Ouen.
- Les rives du canal de l'Ourcq, du canal Saint-Denis et du canal de Chelles en Seine-Saint-Denis.
- Et puis tous les jardins, squares, promenades, coulées vertes, arboretums municipaux des 40 communes du département.
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Le parc des Beaumonts à Montreuil.
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Le canal de l'Ourcq au début du parc forestier de Sevran, vu de l'ouest.
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Le parc départemental de Villetaneuse.
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Étang du Moulin à Coubron, forêt de Bondy.
Enseignement
La Seine-Saint-Denis fait partie, avec le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne de l'Académie de Créteil[54].
Établissements
Le département dispose de[55] :
- deux universités – l'université de Saint-Denis et l'université Paris-Nord à Villetaneuse et à Bobigny–, deux CHU (à Bondy et à Bobigny), et cinq IUT ;
- plusieurs grandes écoles (Institut supérieur de mécanique de Paris à Saint-Ouen, ESIEE Paris et École nationale des finances publiques à Noisy-le-Grand, École nationale supérieure Louis-Lumière à Saint-Denis…) ;
- deux sites de l'ESPE de Créteil, situés à Livry-Gargan et à Saint-Denis ;
- une trentaine de classes préparatoires aux grandes écoles, réparties dans huit établissements : lycées Albert-Schweitzer au Raincy, André-Boulloche à Livry-Gargan, Auguste-Blanqui à Saint-Ouen, Blanche-de-Castille à Villemomble, Jean-Jaurès à Montreuil, Olympe-de-Gouges à Noisy-le-Sec, Paul-Éluard et Maison d'éducation de la Légion d'honneur à Saint-Denis.
L'offre d'enseignement supérieur et de recherche publique s'est considérablement étoffée au cours des dernières années. Ce mouvement trouve par ailleurs une illustration nouvelle dans le cadre du développement de l'agglomération de Plaine Commune avec l'installation du CNAM et de la Maison des sciences de l'homme, et celle à venir de l'École pratique des hautes études, de l'École des hautes études en sciences sociales et de l'Institut national d'études démographiques dans le Campus Condorcet à Aubervilliers.
Par ailleurs, par restructuration de l'établissement public qui les gère, les Archives Nationales se sont installées en février 2013 dans de nouveaux locaux situés à Pierrefitte-sur-Seine, à proximité de l'Université Paris VIII. Le développement des formations supérieures touche également les établissements secondaires où croissent le nombre des classes préparatoires aux grandes écoles et le nombre des étudiants les fréquentant.
On notera aussi que l'IEP de Paris a signé une convention de formation avec plusieurs lycées du département en vue de permettre l'inscription dans cet établissement des élèves issus de ces lycées.
Toutefois, compte tenu de la situation sociale de nombre de familles, une part importante de ses écoles, collèges et lycées sont classés en Zone d'éducation prioritaire.
Niveau d'études
La population de la Seine-Saint-Denis est de plus en plus formée[56], prolongeant de plus en plus ses études, ce qui constitue l'un des potentiels de développement futur du département, et du pays en général, même si la proportion de diplômés demeure inférieure à la moyenne nationale et, plus encore, régionale. En effet, 22,8 % de la population âgée de 15 ans et plus avait un diplôme de l'enseignement supérieur (12,2 % pour l'enseignement supérieur long), contre 19,7 % en 2007 (10,1 % pour l'enseignement supérieur long)[57]. La proportion de diplômés de l'enseignement supérieur parmi la population âgée de 15 ans et plus en France métropolitaine était de 26,4 % en 2012 (13,8 % pour l'enseignement supérieur long)[58] et de 23,1 % en 2007 (12 % pour l'enseignement supérieur long)[59]. Sur les 205 491 jeunes âgés de 15 à 24 ans résidant en 2012 dans le département, 132 336 étaient encore scolarisés, et 32 304 avaient achevé leur scolarité muni d'un baccalauréat ou d'un diplôme de l'enseignement supérieur (12 538 pour ces derniers)[60].
A contrario, le département comptait également, en 2012, 3 902 jeunes de 6 à 14 ans non scolarisés et 29 % de personnes âgées de 15 ans ou plus dépourvues de tout diplôme. 19 054 jeunes de 15 à 24 ans non scolarisés n'ont aucun diplôme et 7 160 ont au plus un brevet des collèges : au total, cela équivaut à 12,8 % de cette classe d'âge à n'être pas scolarisée et à ne pas disposer d'une qualification. Ces jeunes sans qualification sont particulièrement soumis aux aléas de la vie professionnelle et rencontrent des difficultés grandissantes d'insertion sociale et professionnelle.
Principaux équipements
Santé
D'un point de vue sanitaire, neuf centres hospitaliers publics sont implantés en Seine-Saint-Denis[61] :
- Le centre hospitalier de Saint-Denis ;
- Le centre hospitalier Robert-Ballanger d'Aulnay-sous-Bois (situé sur la commune de Villepinte) ;
- Le centre hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil ;
- Le centre hospitalier Maison-Blanche à Neuilly-sur-Marne (hôpital psychiatrique) ;
- Le centre hospitalier André Grégoire à Montreuil ;
- L’hôpital de Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne (hôpital psychiatrique) ;
- L'Hôpital Avicenne à Bobigny (AP-HP) ;
- L'Hôpital Jean-Verdier à Bondy (AP-HP) ;
- L'Hôpital René-Muret / Bigottini à Sevran et à Aulnay-sous-Bois (AP-HP, hôpital de gérontologie).
À ces établissements de soins publics, il faut rajouter les cliniques privées, telles que le Centre cardiologique du Nord, à Saint-Denis, l'hôpital privé du Vert-Galant à Tremblay-en-France, l'hôpital privé du Blanc-Mesnil au Blanc-Mesnil et à Drancy la clinique des Presles, à Épinay-sur-Seine, la clinique Hoffmann à Rosny-sous-Bois, ou la clinique de l'Estrée, à Stains et l'hôpital européen de la Roseraie à Aubervilliers.
De même, le pôle de santé publique de la Plaine Saint-Denis regroupe des agences majeures du ministère de la Santé.
Néanmoins, il faut remarquer un sous-équipement global du département en termes d'offre de soins, notamment libérale : un nombre de médecins spécialistes ou généralistes, de professionnels paramédicaux sensiblement inférieur à la moyenne régionale, sans doute lié à la forte précarité d'une part importante de la population séquano-dionysienne, et à son faible pouvoir d'achat.
De ce fait, un nombre significatif de communes ont fait le choix ancien de proposer une offre publique de soins de proximité, avec des dispensaires et des centres de santé fortement fréquentés par les habitants.
La Croix-Rouge française a décidé en 2006 de fermer trois de ses équipements, les dispensaires de Drancy, du Blanc-Mesnil et du centre Blumenthal d'Épinay-sur-Seine[62]. Dans le cas du Blanc-Mesnil, cette annonce a été fortement critiquée, car le dispensaire se situait au nord de la ville, au cœur du grand ensemble des Tilleuls, qui fait partie des 100 zones franches du pays. De plus, selon une étude de la DRESS, le Nord du Blanc-Mesnil, qui comporte un bassin de près de 20 000 habitants, essentiellement locataires de HLM, est la zone la moins médicalisée, et la moins bien lotie en spécialistes de la région.
Sports
Le département accueille depuis 1998 le Stade de France à la Plaine Saint-Denis à Saint-Denis.
La Seine-Saint-Denis compte également plusieurs clubs sportifs de haut-niveau comme Tremblay en France Handball qui évolue en première division de handball mais également le Hockey Club Neuilly-sur-Marne, qui a évolué en Ligue Magnus, l'élite française en 2008-2009 et 2009-2010, avant d'être rétrogradé en Division 1 pour la saison 2010-2011.
Elle abrite également plusieurs clubs de football au niveau amateur (CFA et National) comme le Red Star, la Jeanne d'Arc de Drancy,L' Olympique Noisy-le-Sec Banlieue 93 et le Villemomble Sports . Le premier club séquano-dionysien vainqueur de la Coupe de France est l'Olympique de Pantin en 1918. La Seine-Saint-Denis a également des équipes échiquéennes dans le haut-niveau National comme le Cavalier Bleu de Drancy ou Noisy-le-Grand qui évoluent respectivement dans le Top 16 et la Nationale I. Le club de Villepinte évolue en deuxième division jeunes.
Muriel Hortis, Jean-Marc Mormeck et Gaël Monfils ont vécu en Seine-Saint-Denis.
Médias
Le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, dont le siège est d'ailleurs situé à Saint-Ouen, a parmi ses éditions départementales une édition de 8 pages consacrée à la Seine-Saint-Denis qui est le principal média consacré à la vie du département. En l'absence d'un média comparable à la presse de province, les 8 pages de l'édition départementale du Parisien ne permettent pas de donner écho à l'information de proximité. Aussi certaines villes comme Saint-Denis ont promu des médias locaux comme Le Journal de Saint-Denis qui se veut un média pluraliste et non une presse municipale.
L'actualité départementale a également droit de cité dans les journaux « Île-de-France » de France 3, dont l'édition régionale du 19/20 à 19h05 du lundi ou vendredi, qui a inauguré en décembre 2010 une bureau permanent d'information à Bobigny[63]. Les journaux locaux de France Bleu 107.1, la station de radio francilienne du groupe Radio France sont également alimentés par une équipe locale.
En 2005, le Bondy Blog a été lancé par le magazine suisse L'Hebdo pour suivre les émeutes dans les banlieues françaises. Depuis mars 2006, la direction a été confiée à une équipe locale et le blog constitue désormais un média très lu, représentant la diversité ethnique et sociologique de la Seine-Saint-Denis, couvrant l'actualité du département.
Le quotidien national L'Humanité a son siège à Saint-Denis.
Le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis édite un magazine bimestriel, Seine-Saint-Denis Le Magazine[64], et les collectivités locales disposent toutes d'un journal de plus en plus souvent couplé à un site web.
Culture
Opéras, théâtres et cinémas
La Seine-Saint-Denis dispose d'un important réseau de salles de spectacles accueillant notamment des représentations théâtrales. Elle est aussi, plus particulièrement, un département où existent plusieurs lieux de création reconnus. On retiendra :
- le Théâtre Gérard-Philipe à Saint-Denis, créé en 1960, centre dramatique national depuis 1983, qui abrita le Centre lyrique populaire de France de 1966 à 1976 et qui eut notamment Daniel Mesguich (1986-1989) et Stanislas Nordey (1997-2001) parmi ses directeurs ;
- le Théâtre de la Commune à Aubervilliers, créé en 1960 avec le soutien de Jack Ralite, centre dramatique national depuis 1971, qui fut dirigé par Alfredo Arias de 1985 à 1990 et par Didier Bezace de 1997 à 2013 ;
- la Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny, créée en 1972 dans le cadre des grands projets décentralisés de Maisons de la culture (l' « unité enfance », située à Aulnay-sous-Bois, n'en fait plus partie et constitue l'actuel « Espace Jacques Prévert » de cette commune), et ouverte dans les bâtiments actuels en 1980, scène nationale gérée par le Ministère de la Culture ; elle a notamment été dirigée par Patrick Sommier de 2000 à 2015 ;
- le Nouveau théâtre de Montreuil, dont le bâtiment actuel a ouvert en 2007, centre dramatique national depuis 2000, dirigé jusqu'en 2011 par Gilberte Tsaï ; il a succédé à l'ancien Théâtre des Jeunes Spectateurs, qui fut centre dramatique national pour l'enfance et la jeunesse de 1989 à 2000 ;
- le Centre national de la danse à Pantin depuis 2004, lieu de formation qui met aussi plusieurs salles à disposition de compagnies pour leurs créations..
Par ailleurs, en dehors de ces lieux de création, le département dispose de différents espaces culturels municipaux à rayonnement local, voire régional, comme l'Espace Michel-Simon de Noisy-le-Grand, l'Espace Jacques-Prévert d'Aulnay-sous-Bois, le Centre Culturel Yves-Montand de Livry-Gargan, l'Espace Culturel Jean-Houdremont de la Courneuve, l'Espace Culturel du Parc de Drancy, le Théâtre Georges-Brassens de Villemomble, le Centre Théâtral du Bourget, le Théâtre des Bergeries de Noisy-le-Sec, le Théâtre Louis-Aragon et le Centre Culturel L'Odeon du Tremblay-en-France, l'Espace François-Mauriac de Sevran, l'Espace Paul-Eluard de Stains, l'Espace Lumière d'Epinay-sur-Seine, l'Espace 93 Victor-Hugo de Clichy-sous-Bois, le Centre Culturel Joseph-Kessel de Villepinte ou encore le Théâtre André-Malraux de Gagny, entre autres.
Depuis septembre 2007, la Maîtrise de Radio France a ouvert un second site à l'École Olympe de Gouges de Bondy. Le très haut niveau musical de cette chorale permet aux jeunes enfants de pouvoir acquérir une formation musicale complète.
Le département comporte également un réseau de salles municipales de cinéma d'art et essai qui, à leur création, ont pallié la quasi disparition des salles commerciales banales. Plusieurs multiplexes se sont installés en Seine-Saint-Denis, notamment à Aulnay-sous-Bois, Épinay-sur-Seine, Noisy-le-Grand, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis et Tremblay-en-France.
La moitié des studios de cinéma français est implantée dans le département, souvent de longue date. Il s'agit des Studios d'Aubervilliers, de Transpaset à Saint-Ouen, de BUF Compagnie et d'Avalanche production à Pantin, des Studios Sets à Stains, des studios et laboratoires Éclair à Épinay-sur-Seine, des studios Pathé-Albatros à Montreuil et de la Cité du cinéma à Saint-Denis, inaugurée en septembre 2012, laquelle est, en outre un lieu de formation, d'exposition et de diffusion. S'y ajoutent des activités de doublage et d'animation, avec Média Dub et Attitude Studio à Aubervilliers, Titra film et Auditorium Jackson à Saint-Ouen, Dubbing Brothers à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Réseaux de bibliothèques et de médiathèques
Toutes les communes du département disposent d'au moins un bibliothèque ou médiathèque municipale. Les compétences de gestion et de création de ces bibliothèques et médiathèques avaient été transférées dans le cadre de certaines des intercommunalités qui existaient jusqu'au 31 décembre 2015.
- Réseau de bibliothèques de Plaine Commune : l'ex-communauté d'agglomération gère depuis le janvier 2005 les vingt-deux bibliothèques et les trois bibliobus qu'avaient créés les communes membres et a construit la médiathèque Ulysse, ouverte en 2011 dans le quartier Franc Moisin/Bel-Air de Saint-Denis[65].
- Réseau de médiathèques de la communauté d'agglomération de l'aéroport du Bourget[66] : la communauté dispose d'une grande médiathèque centrale et de six médiathèques de proximité.
- Réseau de bibliothèques de la communauté d'agglomération Est Ensemble[67], qui gère les bibliothèques Denis-Diderot de Bondy, André-Malraux des Lilas, François-Mitterrand au Pré Saint-Gervais, Robert-Desnos et ses 4 annexes à Montreuil et Elsa-Triolet et ses deux annexes à Pantin.
- Chaque commune possède son réseau de bibliothèques-médiathèques.
Festivals, manifestations et vie associative
Plusieurs festivals artistiques et manifestations sportives importants sont organisés chaque année dans le département et le spectacle vivant est aussi présent par les arts du cirque notamment.
Les plus reconnus sont :
- Banlieues Bleues (jazz) ;
- le festival de Saint-Denis (musique classique et contemporaine) ;
- les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis (danse classique et contemporaine) ;
- le Salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil ;
- la Fête de l'Humanité dans le parc Georges-Valbon à La Courneuve ;
- le Meeting de Paris au Stade de France à Saint-Denis (meeting international d'athlétisme).
D'autres festivals sont organisés dans le département, qui est riche d'une vie festive, culturelle, sociale et associative importante : associations artistiques, culturelles, cultuelles, sportives, humanitaires, collectifs citoyens, mais aussi réseaux de solidarités du secteur de l'économie sociale, systèmes d'échanges locaux (SEL), associations de consommateurs, associations et maisons de quartier, fêtes et manifestations municipales, etc.
Cultures urbaines
Carrefour de nombreuses influences, la Seine-Saint-Denis est reconnu comme le berceau des cultures urbaines en France. C'est au Fort d'Aubervilliers qu'a lieu en juillet 1984 le premier festival hip-hop (seconde édition en 1986), qui voit notamment s'affronter 16 équipes de breakdance venues des villes environnantes et favorise l'éclosion d'artistes comme Dee Nasty[68].
Tourisme et patrimoine
Archives Départementales
La consultation des documents d'Etat-civil est autorisée sur place mais n'est pas disponible en ligne.
Musées et monuments
Le patrimoine muséal et monumental du département est loin d'être négligeable et est particulièrement varié[69].
- Aulnay-sous-Bois : Conservatoire Citroën.
- Le Bourget : musée de l'Air et de l'Espace.
- La Courneuve : musée des Cultures Légumières.
- Drancy : Le Conservatoire Historique du camp de Drancy, avec le monument de Shelomo Selinger et le wagon-témoin commémoratif, dans le quartier de la Muette, derrière le monument de Shelomo Selinger, qui sont symboliques de l'occupation nazie.
- Gournay-sur-Marne : musée associatif Eugène-Carrière.
- Les Lilas : musée privé des Vampires.
- Livry-Gargan/Vaujours/Sevran/Villepinte : la parc de la Poudrerie, avec son musée et son parc historique, ancien lieu de la première poudrerie en Europe.
- Montfermeil : moulin du Sempin, musée du Travail Charles-Peyre.
- Montreuil : musée de l'Histoire vivante, musée Horticole.
- Neuilly-sur-Marne : musée de la SERHEP à Ville-Evrard.
- Noisy-le-Grand : musée municipal d'histoire locale et du patrimoine, fort de Villiers (en cours de restauration).
- Rosny-sous-Bois : Rosny-Rail, musée municipal d'Histoire.
- Saint-Denis : basilique de Saint-Denis, musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis, musée de l'Orfèvrerie Bouilhet-Christofle (fermé), Maison d'éducation de la Légion d'honneur, la Fabrique de la Ville, la Cité du Cinéma, le Stade de France, le plus grand stade français (80 000 places).
-
Chapelle du Carmel, au musée d'Art et d'Histoire (Saint-Denis) à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
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Le Rosny-Rail à Rosny-sous-Bois.
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Moulin du Sempim de Montfermeil.
Architecture
Châteaux
Liste des châteaux de la Seine-Saint-Denis[70] :
- Bagnolet : maison dite du cardinal Perron. Cette maison est l’une des plus anciennes de Bagnolet. Selon la tradition, elle aurait eu pour premier propriétaire le célèbre cardinal Du Perron (1556-1618).
- Clichy-sous-Bois : le château du vicomte de Puységur, a été édifié au XVIe siècle par le vicomte de Puységur, les murs de l’ancien château de Clichy-sous-Bois ont vu passer Gabrielle d’Estrées et Madame de Sévigné. En 1930, la municipalité devient propriétaire du château, et est depuis, l’hôtel de ville de la commune. Il a été classé monument historique en 1972.
- Drancy : le château de Ladoucette[71] fut détruit lors de la guerre de 1870 et reconstruit ensuite par la baronne. Il sera centre de convalescence durant la Première Guerre mondiale pour les militaires blessés au Front. Le nouvel édifice sera lui-même victime de destructions durant les deux guerres mondiales.
- Gournay-sur-Marne : le château, construit en 1680 par le seigneur Ancelin, frère de lait de Louis XIV, est de style classique, avec façade de pierres blanches et de briques rouges. Il accueille la mairie depuis 1925.
- Montfermeil : château des Cèdres. Denis Néret, procureur à la Chambre de Paris a fait construire ce château vers 1640.
- Romainville : château de Romainville. Ses premiers seigneurs apparaissent au XIIIe siècle. En fait, la seigneurie ne se constitue véritablement qu’avec l’arrivée de Nicolas Le Quelen. En 1630, celui-ci fait construire derrière l’église, au cœur du village, un château entouré d’un grand parc.
- Saint-Ouen : depuis le Moyen Âge, l'ancienne villa Clippiacum de Saint-Ouen est un lieu de résidence royale. Au XIIIe siècle, Guillaume de Crépy y fait construire un manoir qu’il cède ensuite à Philippe de Valois. Dans le château construit au XVIIe siècle par l'architecte Antoine Le Pautre, Louis XVIII signe le 2 mai 1814 la Déclaration qui restaure le trône et institue certaines libertés constitutionnelles. Il fait bâtir à son emplacement le château actuel en 1821.
- Tremblay-en-France : le « château bleu » ou château des Tournelles est une ancienne propriété des abbés de Saint-Denis. Vendu par le cardinal de Retz, dernier abbé de Saint-Denis, à la fin du XIVe siècle, il devient la demeure des seigneurs du fief des Tournelles jusqu’à la Révolution française de 1789.
- Villemomble : château seigneurial de Villemomble devenu l’Hôtel-de-Ville, puis utilisé à des fins culturelles, l’ancien château du fief des Bretonvilliers abrita les amours du duc Louis Philippe d'Orléans et de sa maîtresse Etiennette Le Marquis, une danseuse de l’Opéra devenue Madame de Villemomble.
- Villepinte : la famille Bignon fait construire le « château rouge » au début du XVIIe siècle. À l’origine, il est composé de trois corps de bâtiments dont il ne reste aujourd’hui que la partie centrale amputée de ses deux tourelles d’angle. L’enduit de sa façade constitué d’un mélange de pierre de taille et de fausse brique, caractéristique du style Louis XIII, lui vaut son surnom de « château rouge »[72].
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Le Château de Saint-Ouen.
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Château seigneurial de Villemomble.
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Château de Ladoucette à Drancy.
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Le château de Romainville.
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L'ancien château de Clichy-sous-Bois, aujourd'hui Hôtel de ville.
Édifices religieux
Liste des principaux édifices religieux[73] :
- Aubervilliers
Église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers, façade de style baroque de type jésuite, XVIIe siècle. - Le Raincy
Église Notre-Dame du Raincy, style moderne, première église de France construite en béton armé, par les frères Gustave et Auguste Perret[74]. - Romainville
Église Saint-Germain-l’Auxerrois, style néoclassique. - Saint-Denis
- Basilique de Saint-Denis, chef-d'œuvre de style gothique, XIIIe siècle, nécropole des rois de France, cathédrale depuis 1966.
- Église Saint-Denis-de-l'Estrée, style néo-gothique, œuvre de Viollet-le-Duc[75].
- Le cardinal Verdier décide au début des années 1930 de lancer ses grands chantiers de construction d’édifices religieux dans la « banlieue rouge », certains d’entre eux sont construits dans l’actuelle Seine-Saint-Denis[76] :
- église Sainte-Louise-de-Marillac à Drancy (Charles-Henri Besnard et Bernadac, architectes) ;
- Église Saint-Jean-l’Evangéliste à Drancy ;
- Église Saint-Louis-du-Progrès à Drancy ;
- Église du Sacré-Cœur au Blanc-Mesnil. ;
- Église Saint-Charles au Blanc-Mesnil ;
- église Saint-Yves-des-Quatre-Routes à La Courneuve ;
- Église Notre-Dame de l'Assomption à Neuilly-Plaisance ;
- Église Notre-Dame-des-Missions d'Épinay-sur-Seine[77].
- Montreuil
- Neuilly-sur-Marne
- Noisy-le-Grand
- Église Saint-Sulpice
- Tremblay-en-France
- Eglise Saint-Médard
- Villemomble
- Eglise Saint-Louis
La Seine-Saint-Denis abrite plusieurs lieux des différents cultes protestants dans presque chaque commune, des synagogues (à Aulnay-sous-Bois, La Courneuve, Le Raincy, Noisy-le-Grand,…), plusieurs mosquées à Bondy, Drancy, Noisy-le-Grand et Gagny, ..., ainsi qu'un mandir à La Courneuve, et un Gurdwārā à Bobigny, et des centres bouddhiques à Aulnay-sous-Bois, Le Bourget, Montreuil et Noisy-le-Grand.
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Vue générale de la basilique Saint-Denis à Saint-Denis.
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Église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers.
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L'Église Saint-Baudile à Neuilly-sur-Marne.
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L'Église Saint-Germain l'Auxerrois à Romainville.
Architecture moderne et formes urbaines
L'architecture dans le département est très diversifiée[78] :
- Les meulières sont des constructions typiques de la banlieue de Paris et de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Les plus belles, de style Art nouveau sont des villas construites pour les riches parisiens qui souhaitaient se détendre dans la campagne autour de Paris. Certaines de ces maisons se distinguent par des décorations en fer forgé (verrières, portes, fenêtres…) en briques et en céramiques et constituent de véritables curiosités architecturales qui se découvrent au cours de promenades notamment dans les rues des anciennes communes de Seine-Saint-Denis.
- Villas anciennes du début du XXe siècle de style régionaliste : néonormand, néogothique, néorenaissance, néo-Louis XIII, néomauresque. Elles inaugurent l'Art nouveau.
- Les cités-jardins[79], qui sont elles aussi des constructions typiques de la banlieue parisienne réalisées dans les années 1920, à Drancy, Stains, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais.
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De nombreux bâtiments construits en pierre de meulière, ici à Pantin
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Maison en meulière sur l'avenue Marceau à Drancy
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Entrée de la cité-jardins à Drancy
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La cité-jardins de Stains
Architecture contemporaine
L'architecture contemporaine est bien représentée par certains quartiers de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée à Noisy-le-Grand (« Les espaces d'Abraxas » construit de 1978 à 1983 par Ricardo Bofill, « Les Arènes de Picasso » construit en 1985 par Manolo Nuñez-Yanowsky), l'ancien siège de l'Humanité, construit par l'architecte Oscar Niemeyer de 1987 à 1989, acquis par l'État en janvier 2010 pour en faire, entre autres destinations, la sous-préfecture de l'arrondissement de Saint-Denis[80], ou la Bourse du travail de Saint-Denis, également conçue et réalisée par Oscar Niemeyer.
Architecture industrielle
De l'architecture industrielle[81], il reste de nombreux vestiges, souvent transformés après que l'activité industrielle est partie, comme les anciens Grands Moulins de Pantin, restructurés par le cabinet d'architectes Reichen et Robert pour accueillir BNP-Paribas Securities Services, les anciennes usines Ideal Standard à Aulnay-sous-Bois, qui accueillent la zone d'activités Chanteloup, ou les anciens ateliers Bouilhet-Christofle à Saint-Denis, qui ont accueilli un musée de l'orfèvrerie jusqu'en 2008, la Cité du cinéma, sur le site d'une ancienne centrale d'EDF à Saint-Denis, ou encore l'IUT de Bobigny, dans les bâtiments de l'ancienne imprimerie du journal L'Illustration, qui datent des années 1930.
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La tour de L’Illustration à Bobigny, aujourd'hui IUT dépendant de l'Université Paris 13 Nord.
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Les grands Moulins de Pantin, qui accueillent BNP Paribas Securities Services depuis 2009.
Administration et politique
Évolution politique
La Seine-Saint-Denis est l'un des départements qui constituaient la « ceinture rouge » historique de Paris. C'était un fief historique de la gauche, et en particulier du parti communiste, qui contrôle encore, avec ses alliés du Front de gauche, plusieurs grandes mairies du département (Saint-Denis, Montreuil, Tremblay-en-France, La Courneuve…). Mais, alors qu'il avait atteint son zénith après les élections municipales de 1977 (28 communes sur 40) et législatives de 1978 (9 députés sur 9), il a subi, depuis lors, une érosion continue de son audience électorale (7 communes contrôlées par le Front de gauche en 2014, dont 6 pour le seul PCF, 2 députés du Front de gauche sur 12 en 2012, dont 1 pour le seul PCF). Après y avoir disposé de la majorité absolue de 1967 à 2001, le PCF a détenu la présidence du conseil général de la Seine-Saint-Denis jusqu'en mars 2008, avec des personnalités comme Georges Valbon[82].
Aux élections municipales de 2001, le centre a conquis Épinay-sur-Seine et Drancy, respectivement sur le Parti socialiste et le PCF, alors que le PS gagnait Pantin sur le PCF et Les Lilas sur l'UDF, les Verts L'Île-Saint-Denis sur le PCF[83].
La situation au sein de la gauche a également évolué, avec un renforcement de l'influence du Parti socialiste, prenant notamment appui sur les divisions et divergences d'approche des élus et organisations communistes dans le département, comme sur son évolution sociologique et l'aggravation de la situation sociale de nombreuses cités. Ce processus s'est concrétisé avec le gain de la présidence du conseil général par le socialiste Claude Bartolone en mars 2008[84],[85], et par la domination du PS en termes de représentation parlementaire aux élections sénatoriales de 2011 et législatives de 2012.
Les élections municipales et cantonales de 2008 ont confirmé cet ancrage à gauche, principalement au profit du PS et des Verts, les premiers faisant basculer Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois, Noisy-le-Sec et Pierrefitte-sur-Seine et les seconds Montreuil[86].
À l'issue des élections municipales de 2014, la droite et le centre détiennent pour la première fois la majorité des communes (21 sur 40) depuis la création du département, ce qui apparaît comme un bouleversement politique majeur. Si le PCF reprend Aubervilliers au PS et Montreuil aux écologistes, il perd ses fiefs du Blanc-Mesnil, de Bobigny et de Saint-Ouen au profit de la droite et du centre, de Bagnolet au profit du PS. Les socialistes et divers gauche perdent, quant à eux, Aulnay-sous-Bois, Livry-Gargan et Villepinte au profit de l'UMP. La droite élargit son implantation en emportant, de peu, la municipalité de Noisy-le-Grand aux dépens du PS lors d'élections municipales partielles en septembre 2015.
Sur le plan de la représentation parlementaire, le département compte, depuis 2012, 2 députés communistes et apparentés, 9 députés socialistes et 1 député de l'UDI[87] ; il compte également, depuis 2011, 1 sénatrice communiste, 2 sénateurs socialistes, 1 sénatrice Europe Écologie - Les Verts, 1 sénateur UDI-UC et 1 sénateur UMP[88].
Lors des élections départementales de 2015, la gauche garde la majorité au conseil départemental de la Seine-Saint-Denis en remportant 12 cantons (7 pour l'alliance PS-EELV-PRG-MGC et 5 pour le Front de gauche) contre 9 pour la droite et le centre, le FN étant battu dans le seul canton où il avait pu se qualifier au second tour[89].
Politique locale
Voir également:
- Liste des préfets de la Seine-Saint-Denis
- Liste des députés de la Seine-Saint-Denis
- Liste des sénateurs de la Seine-Saint-Denis
- Conseillers départementaux de la Seine-Saint-Denis
- Liste des maires de la Seine-Saint-Denis
Un grand nombre d'hommes politiques d'envergure nationale sont ou furent des élus de Seine-Saint-Denis.
Parmi ceux-ci, on peut ainsi citer, dans la liste des élus séquano-dionysiens ayant exercé des responsabilités ministérielles :
- les communistes :
- Jack Ralite, ancien ministre de la Santé de 1981 à 1983, puis ministre de l'Emploi de 1983 à 1984 ;
- Marie-George Buffet ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports de 1997 à 2002 ;
- les socialistes :
- Alain Calmat, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports de 1984 à 1986 ;
- Claude Bartolone ancien ministre de la Ville de 1998 à 2002 ;
- Élisabeth Guigou ancienne garde des Sceaux de 1997 à 2000, puis ministre de l'Emploi et de la Solidarité de 2000 à 2002 ;
- La Verte
- Dominique Voynet, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement de 1997 à 2001 ;
- les UMP :
- Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité de 1986 à 1988 ;
- Éric Raoult, ministre de la Ville de 1995 à 1997.
(Alain Calmat, comme Élisabeth Guigou et Dominique Voynet ont exercé des responsabilités ministérielles avant d'être élus en Seine-Saint-Denis.)
Liste des présidents du conseil général, puis du conseil départemental
Nom | Dates du mandat | Parti | Qualité | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Georges Valbon | 1967 | 1982 | Maire de Bobigny | |||
Jean-Louis Mons | 1982 | 1985 | Maire de Noisy-le-Sec | |||
Georges Valbon | 1985 | 1993 | Maire de Bobigny | |||
Robert Clément | 1993 | 2004 | Maire de Romainville | |||
Hervé Bramy | 2004 | 2008 | Adjoint au maire du Blanc-Mesnil | |||
Claude Bartolone | 2008 | 4 septembre 2012[90] | Ancien ministre, député de la Seine-Saint-Denis, | |||
Stéphane Troussel[91] | 4 septembre 2012 | En cours | Adjoint au maire de La Courneuve |
Découpage administratif
La préfecture de la Seine-Saint-Denis se situe à Bobigny, chef-lieu du département. Le département comprend deux sous-préfectures, l'une à Saint-Denis, l'autre au Raincy.
Le département est composé de 3 arrondissements (Bobigny, Saint-Denis et Le Raincy), 21 cantons et 40 communes.
Sur le plan électoral, le département est divisé en 12 circonscriptions législatives.
Communes et intercommunalités
Intercommunalités
Le département de la Seine-Saint-Denis comprend, au début de l'année 2014, 5 communautés d'agglomération regroupant 26 communes sur les 40 du département. Ces communautés d'agglomération sont dissoutes le 31 décembre 2015, en raison de la mise en place de la métropole du Grand Paris, le 1er janvier 2016.
- Communauté d'agglomération de Clichy-sous-Bois Montfermeil
- communauté de communes créée par arrêté préfectoral du , transformée en communauté d’agglomération par arrêté préfectoral du , 56 771 habitants, 2 communes membres (Clichy-sous-Bois, Montfermeil).
- Communauté d'agglomération Plaine Commune
- communauté de communes créée par arrêté préfectoral du , transformée en communauté d’agglomération par arrêté préfectoral du , 411 367 habitants, 9 communes membres (Aubervilliers, La Courneuve, Épinay-sur-Seine, Île-Saint-Denis, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains, Villetaneuse). Saint-Ouen a rejoint la communauté d'agglomération le 1er janvier 2013.
- Communauté d'agglomération de l'aéroport du Bourget
- La Communauté de communes de l'aéroport du Bourget créée fin 2006 sous le nom de « Communauté de communes Drancy-Le Bourget », qui regroupait alors ces deux villes, et qui s'est étendue, au , à la ville de Dugny[92], a été transformée en communauté d'agglomération (92 813 habitants) à partir du [93].
- Communauté d'agglomération Terres de France
- créée par arrêté préfectoral du et effective au , 119 343 habitants, 3 communes membres (Sevran, Villepinte, Tremblay-en-France). Elle s'est appelée « Communauté d'agglomération Plaine de France » jusqu'en .
- Communauté d'agglomération Est Ensemble
- créée par arrêté préfectoral du 17 décembre 2009 et effective au 1er janvier 2010, 399 300 habitants, 9 communes membres (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville).
Dans le cadre de la métropole du Grand Paris, toutes les communes de la Seine-Saint-Denis sont insérées dans l'un des quatre établissements publics territoriaux (EPT) suivants :
- T6 : établissement public territorial Plaine Commune, qui regroupe les neuf communes de l'ancienne communauté d'agglomération, et dont le siège est fixé par décret n° 2015-1659 du 11 décembre 2015 à Saint-Denis ; il est peuplé de 414 121 habitants en 2013.
- T7 : établissement public territorial Paris Terres d'Envol, qui regroupe huit communes du nord-est du département (celles des anciennes communautés d'agglomération de l'aéroport du Bourget et Terres de France, ainsi qu'Aulnay-sous-Bois et Le Blanc-Mesnil), situées dans l'orbite des aéroports, et dont le siège est fixé par décret n° 2015-1660 du 11 décembre 2015 à Aulnay-sous-Bois ; il est peuplé de 349 004 habitants en 2013.
- T8 : établissement public territorial Est Ensemble, qui regroupe les neuf communes de l'ancienne communauté d'agglomération, et dont le siège est fixé par décret n° 2015-1661 à Romainville ; il est peuplé de 403 770 habitants en 2013.
- T9 : établissement public territorial Grand Paris - Grand Est regroupant quatorze communes de l'est et du sud-est du département (Clichy-sous-Bois, Coubron, Gagny, Gournay-sur-Marne, Livry-Gargan, Montfermeil, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Les Pavillons-sous-Bois, Le Raincy, Rosny-sous-Bois, Vaujours, Villemomble), dont le siège est fixé par décret n° 2015-1662 du 11 décembre 2015 à Noisy-le-Grand ; il est peuplé de 385 587 habitants en 2013.
Communes
Le tableau suivant donne la liste des communes de la Seine-Saint-Denis, en précisant leur code Insee, leur code postal principal, leur appartenance aux Établissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris en 2016, leur superficie et leur population.
Commune | Code Insee | Code Postal | Intercommunalité | Superficie (km2) | Population (2013) | Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|---|
Aubervilliers | 93001 | 93300 | Plaine Commune | 5,76 | 77 452 | 13 446,53 |
Aulnay-sous-Bois | 93005 | 93600 | Paris Terres d'Envol | 16,2 | 82 634 | 5 100,86 |
Bagnolet | 93006 | 93170 | Est Ensemble | 2,57 | 35 984 | 14 001,56 |
Le Blanc-Mesnil | 93007 | 93150 | Paris Terres d'Envol | 8,05 | 52 797 | 6 558,63 |
Bobigny | 93008 | 93000 | Est Ensemble | 6,77 | 49 802 | 7 356,28 |
Bondy | 93010 | 93140 | Est Ensemble | 5,47 | 52 865 | 9 664,53 |
Le Bourget | 93013 | 93350 | Paris Terres d'Envol | 2,08 | 15 708 | 7 551,92 |
Clichy-sous-Bois | 93014 | 93390 | Grand Paris - Grand Est | 3,95 | 30 725 | 7 778,48 |
Coubron | 93015 | 93470 | Grand Paris - Grand Est | 4,14 | 4 713 | 1 138,41 |
La Courneuve | 93027 | 93120 | Plaine Commune | 7,52 | 40 678 | 5 409,31 |
Drancy | 93029 | 93700 | Paris Terres d'Envol | 7,76 | 68 241 | 8 793,94 |
Dugny | 93030 | 93440 | Paris Terres d'Envol | 3,89 | 10 216 | 2 626,22 |
Épinay-sur-Seine | 93031 | 93800 | Plaine Commune | 4,57 | 54 857 | 12 003,72 |
Gagny | 93032 | 93220 | Grand Paris - Grand Est | 6,83 | 39 276 | 5 750,51 |
Gournay-sur-Marne | 93033 | 93460 | Grand Paris - Grand Est | 1,68 | 6 663 | 3 966,07 |
L'Île-Saint-Denis | 93039 | 93450 | Plaine Commune | 1,77 | 6 982 | 3 944,63 |
Les Lilas | 93045 | 93260 | Est Ensemble | 1,26 | 22 819 | 18 110,32 |
Livry-Gargan | 93046 | 93190 | Grand Paris - Grand Est | 7,38 | 43 099 | 5 839,97 |
Montfermeil | 93047 | 93370 | Grand Paris - Grand Est | 5,45 | 25 946 | 4 760,73 |
Montreuil | 93048 | 93100 | Est Ensemble | 8,92 | 104 139 | 11 674,78 |
Neuilly-Plaisance | 93049 | 93360 | Grand Paris - Grand Est | 3,42 | 20 840 | 6 093,57 |
Neuilly-sur-Marne | 93050 | 93330 | Grand Paris - Grand Est | 6,86 | 34 756 | 5 066,47 |
Noisy-le-Grand | 93051 | 93160 | Grand Paris - Grand Est | 12,95 | 62 834 | 4 852,05 |
Noisy-le-Sec | 93053 | 93130 | Est Ensemble | 5,04 | 41 125 | 8 159,72 |
Pantin | 93055 | 93500 | Est Ensemble | 5,01 | 53 471 | 10 672,85 |
Les Pavillons-sous-Bois | 93057 | 93320 | Grand Paris - Grand Est | 2,92 | 22 680 | 7 767,12 |
Pierrefitte-sur-Seine | 93059 | 93380 | Plaine Commune | 3,41 | 28 459 | 8 345,75 |
Le Pré-Saint-Gervais | 93061 | 93310 | Est Ensemble | 0,7 | 17 908 | 25 582,86 |
Le Raincy | 93062 | 93340 | Grand Paris - Grand Est | 2,24 | 14 261 | 6 366,52 |
Romainville | 93063 | 93230 | Est Ensemble | 3,44 | 25 657 | 7 458,43 |
Rosny-sous-Bois | 93064 | 93110 | Grand Paris - Grand Est | 5,91 | 43 802 | 7 412,69 |
Saint-Denis | 93066 | 93200 | Plaine Commune | 12,36 | 109 343 | 8 846,52 |
Saint-Ouen | 93070 | 93400 | Plaine Commune | 4,31 | 47 534 | 11 051,97 |
Sevran | 93071 | 93270 | Paris Terres d'Envol | 7,28 | 49 465 | 6 794,64 |
Stains | 93072 | 93240 | Plaine Commune | 5,39 | 36 365 | 6 746,75 |
Tremblay-en-France | 93073 | 93290 | Paris Terres d'Envol | 22,44 | 34 614 | 1 542,51 |
Vaujours | 93074 | 93410 | Grand Paris - Grand Est | 3,78 | 6 828 | 1 806,35 |
Villemomble | 93077 | 93250 | Grand Paris - Grand Est | 4,04 | 29 165 | 7 219,06 |
Villepinte | 93078 | 93420 | Paris Terres d'Envol | 10,37 | 35 329 | 3 406,85 |
Villetaneuse | 93079 | 93430 | Plaine Commune | 2,31 | 12 451 | 5 390,04 |
Sécurité et police
Tout comme pour Paris, mais aussi pour les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne, la sécurité et la police ne dépendent pas en Seine-Saint-Denis des maires ou du préfet, mais de la préfecture de police de Paris.
Sécurité et délinquance
Le département de la Seine-Saint-Denis a un taux de criminalité certes élevé, 91,1 crimes et délits pour 1 000 habitants en 2012[94],[95]. La moyenne nationale est de 62,17 pour 1 000, taux toutefois à nuancer puisque la criminalité est généralement plus élevée dans les grandes villes et leur banlieue. Cependant, les taux pour les départements voisins tels que les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise sont respectivement de 60,5 ‰[96], de 66 ‰[97] et de 74,1 ‰[97].
Dans les statistiques du palmarès de la violence en France, les sept premières villes sont issues de Seine-Saint-Denis (Saint-Denis, Saint-Ouen, Montfermeil, Stains, La Courneuve, Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois,) et on trouve Bobigny au 8e rang national ; soit huit villes séquano-dyonisiennes présentes dans les dix circonscriptions de police ayant le taux de violence le plus élevé.
Saint-Denis tient d'ailleurs le record du plus haut taux de violence en France et en Europe (31,27[Quoi ?] pour 1000 habitants alors que la moyenne nationale est de 6 pour 1000) avec notamment 1 899 vols violents et 1 031 agressions par an depuis en 1993 jusqu'aujourd'hui. - (ce qui équivaut à 5 larcins et à un peu moins de 3 agressions par jour)[98].
Au sein même du département il y a de nombreuses disparités, alors que le taux de criminalité de la circonscription de Saint-Ouen est de 153,39 pour 1 000, celui de la circonscription de Gagny est de 62,53 pour 1 000[99]. En passant par celle de Bobigny et celle d'Aulnay-sous-Bois ayant un taux d'environ 105 pour 1 000, puis celles de Drancy et de Livry-Gargan avec un taux moyen de 84,5 ‰.
À Paris, les cas de violences sexuelles sont au nombre de 1 413 en 2008 soit 0,6 ‰, la ville se place en 2de position du plus fort taux. En Seine-Saint-Denis, les cas sont de 730 soit 0,5 ‰ et se place en 16e position[100]. Quant aux violences physiques crapuleuses ou non, on dénote 23 128 cas en Seine-Saint-Denis contre 27 857 à Paris[101].,[102] Et pour les menaces de violences en 2008, 3 839 cas sont constatés en Seine-Saint-Denis, contre 5 165 à Paris[103]. De la même manière, en 2008, pour les atteintes aux biens (vols sans violence, dégradations et destructions) la Seine-Saint-Denis est le troisième département le plus touché, après les Bouches-du-Rhône et Paris[104]. Cependant Paris étant l'une si ce n'est la ville la plus touristique du monde, ses taux sont à nuancer. On peut en dire de même de Saint-Ouen qui voit sa population multiplier par quatre lors du marché aux puces.
Entre 2007 et 2008, on distingue en Seine-Saint-Denis une diminution des cas de violences physiques et des menaces, alors qu'à Paris sur la même période on aperçoit une hausse des cas[105]. Les atteintes aux biens sont aussi en baisse[106].
L'insécurité s'est aggravée sur certaines lignes de bus, nécessitant leur escorte ou leur déviation de certains quartiers (ligne 148 au quartier des Tilleuls au Blanc-Mesnil[107], incendie d'un bus à Tremblay-en-France[108] en 2010).
Pour faire face à l'insécurité, à la délinquance, au terrorisme et à l'incivilité, plusieurs municipalités ont créé ou renforcé des polices municipales armées ou non, ou (et) soutenu des réseaux officiels de vigilance citoyenne. Parfois et même souvent, en liaison avec les forces de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale.
Sécurité routière
Malgré une légère augmentation du nombre des accidents corporels et des blessés, on constate une diminution significative des tués[109].
2004 | 2005 | 2006 | |
---|---|---|---|
Accidents corporels | 2700 | 2736 | 2787 |
Blessés | 3193 | 3177 | 3297 |
Tués | 48 | 46 | 39 |
Maison d'arrêt
- Maison d'arrêt de Villepinte
- d'une capacité de 588 places, avec un quartier pour hommes majeurs et un quartier pour mineurs, la maison d'arrêt de la Seine-Saint-Denis a été mise en service au lieu-dit "Les Fossettes" à Villepinte en 1991[110]. Elle a été construite, au même titre que les maisons d'arrêt d'Osny-Pontoise (Val-d'Oise) en 1990 et de Nanterre (Hauts-de-Seine) en 1991, pour répondre aux besoins liés à l'augmentation de la population carcérale en Île-de-France, dans le cadre du programme d'équipement en prisons décidé par Albin Chalandon, alors garde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement de Jacques Chirac (1986-1988).
- Centre de semi-liberté de Gagny[111]
- d'une capacité de 48 places, ouvert en 1986 : c'est un établissement pénitentiaire qui reçoit les personnes condamnées admises au régime de semi-liberté ou de placement à l'extérieur.
Notes et références
Notes
- Les valeurs d'insolation sur la période 1961/1990 (héliographes Jordan puis Campbell-Stokes) présentent des écarts de mesure avec celles relevées depuis l'implantation des héliographes à fibre optique Cimel.
Références
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- Ministère de la Justice - Maison d'arrêt de Villepinte
- Ministère de la Justice - Centre de semi-liberté de Gagny
Annexes
Bibliographie
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- Sous la direction de Laurence Jankowski de Niewmierzycki, Le patrimoine des communes de la Seine-Saint-Denis, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, (ISBN 978-2-908958-77-5)
- Emmanuel Bellanger, Naissance d'un département et d'une préfecture dans le 9-3, De la Seine et de la Seine-et-Oise à la Seine-Saint-Denis : une histoire de l'État au XXe siècle, Paris, La documentation française, , 194 p. (ISBN 978-2-11-095215-8, présentation en ligne)
- Cahiers de doléances des paroisses de l'actuelle Seine-Saint-Denis à la veille des états généraux de 1789, éditions du Conseil général, Bobigny, 1989.
- La grande histoire d'une banlieue-symbole, article parue dans le magazine Géo le 3 novembre 2006.
Articles connexes
- Circonscriptions législatives de la Seine-Saint-Denis
- Cantons de la Seine-Saint-Denis
- Communes de la Seine-Saint-Denis
- Anciennes communes de la Seine-Saint-Denis
- Liste de films tournés en Seine-Saint-Denis
Liens externes
- (fr) Département de Seine-Saint-Denis : Les Comptes des Communes et des groupements à fiscalité propre : Données Individuelles Budget principal seul - Données consolidées "Budget principal et budgets annexes"
- Conseil général de la Seine-Saint-Denis
- Comité départemental du tourisme de la Seine-Saint-Denis
- Chambre de commerce et d'industrie de Paris Seine-Saint-Denis