Aller au contenu

« Gaston Thomson » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Céach (discuter | contributions)
Céach (discuter | contributions)
ajout catégorie + compléments (1877)
Ligne 46 : Ligne 46 :
Proche de [[Léon Gambetta|Gambetta]] et de [[Georges Clemenceau|Clemenceau]], il servit de témoin à ce dernier lors de son duel avec [[Paul Déroulède|Déroulède]] à la suite du [[scandale de Panama]]. Thomson prit la défense de [[Alfred Dreyfus|Dreyfus]] lorsqu'éclata la fameuse affaire qui allait couper la France en deux. En 1898, il perd son poste de maire de [[Constantine (Algérie)|Constantine]] au profit de son adversaire, l'avocat [[Émile Morinaud]], qui l'accusait de {{Citation|n'être élu que grâce au vote massif des juifs<ref>Jacques Marseille, ''France et Algérie, journal d'une passion'', Paris, Larousse, 2002, p. 143 </ref>}}.
Proche de [[Léon Gambetta|Gambetta]] et de [[Georges Clemenceau|Clemenceau]], il servit de témoin à ce dernier lors de son duel avec [[Paul Déroulède|Déroulède]] à la suite du [[scandale de Panama]]. Thomson prit la défense de [[Alfred Dreyfus|Dreyfus]] lorsqu'éclata la fameuse affaire qui allait couper la France en deux. En 1898, il perd son poste de maire de [[Constantine (Algérie)|Constantine]] au profit de son adversaire, l'avocat [[Émile Morinaud]], qui l'accusait de {{Citation|n'être élu que grâce au vote massif des juifs<ref>Jacques Marseille, ''France et Algérie, journal d'une passion'', Paris, Larousse, 2002, p. 143 </ref>}}.


[[Député]] de [[Département de Constantine|Constantine]] pendant un temps record de 55 ans (de [[1877]] jusqu'à sa mort) au sein des groupes modérés de l'[[Union progressiste (Troisième République)|Union progressiste]], de l'[[Alliance démocratique (France)|Alliance démocratique]] ou de la [[Radicaux indépendants|Gauche radicale]], il occupa plusieurs postes ministériels sous la [[Troisième République (France)|{{IIIe}} République]]. Il s'illustra notamment en tant que ministre de la Marine dans les cabinets [[Gouvernement Maurice Rouvier (2)|Rouvier]], [[Gouvernement Ferdinand Sarrien|Sarrien]] et [[Gouvernement Georges Clemenceau (1)|Clemenceau]]. Le chef de son cabinet civil au ministère de la Marine était [[Jules Schlisler]] (1852-1933). On lui doit la construction de nombreux navires de [[guerre]], [[croiseur]]s et [[cuirassé]]s qui firent de la Marine militaire française la deuxième du monde, avec les unités les plus rapides.
[[Député]] de [[Département de Constantine|Constantine]] pendant un temps record de 55 ans (d'avril [[1877]] jusqu'à sa mort) au sein des groupes modérés de l'[[Union progressiste (Troisième République)|Union progressiste]], de l'[[Alliance démocratique (France)|Alliance démocratique]] ou de la [[Radicaux indépendants|Gauche radicale]], il occupa plusieurs postes ministériels sous la [[Troisième République (France)|{{IIIe}} République]]. Sitôt élu, lors de la [[crise du 16 mai 1877|crise du 16 mai]], il fit partie des [[Manifeste des 363|363 députés]] opposants à [[Patrice de Mac-Mahon|Mac-Mahon]]<ref>Fiche sycomore</ref>. Il s'illustra notamment en tant que ministre de la Marine dans les cabinets [[Gouvernement Maurice Rouvier (2)|Rouvier]], [[Gouvernement Ferdinand Sarrien|Sarrien]] et [[Gouvernement Georges Clemenceau (1)|Clemenceau]]. Le chef de son cabinet civil au ministère de la Marine était [[Jules Schlisler]] (1852-1933). On lui doit la construction de nombreux navires de [[guerre]], [[croiseur]]s et [[cuirassé]]s qui firent de la Marine militaire française la deuxième du monde, avec les unités les plus rapides.


Défenseur de la politique des rattachements et de la colonie de peuplement, il veilla à préserver les intérêts économiques des colons d'Algérie<ref>Jacques Marseille, idem </ref>.
Défenseur de la politique des rattachements et de la colonie de peuplement, il veilla à préserver les intérêts économiques des colons d'Algérie<ref>Jacques Marseille, idem </ref>.
Ligne 78 : Ligne 78 :
[[Catégorie:Naissance à Oran]]
[[Catégorie:Naissance à Oran]]
[[Catégorie:Ministre de la Troisième République]]
[[Catégorie:Ministre de la Troisième République]]
[[Catégorie:Député de la première législature de la Troisième République]]
[[Catégorie:Député de la deuxième législature de la Troisième République]]
[[Catégorie:Député de la deuxième législature de la Troisième République]]
[[Catégorie:Député de la troisième législature de la Troisième République]]
[[Catégorie:Député de la troisième législature de la Troisième République]]

Version du 15 juin 2019 à 16:41

Gaston Thomson
Fonctions
Ministre de l'Industrie
-
Ministre du Commerce
-
Ministère de la Marine
-
Député de l'Algérie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Arnold Thomson (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant
Autres informations
Partis politiques
signature de Gaston Thomson
Signature

Gaston Thomson est un homme politique français né le à Oran (Algérie) et décédé le à Bône (Algérie). Député sans discontinuer de 1877 à 1932, il détient la palme de la longévité parlementaire en France, avec 54 ans et 320 jours.

Biographie

Proche de Gambetta et de Clemenceau, il servit de témoin à ce dernier lors de son duel avec Déroulède à la suite du scandale de Panama. Thomson prit la défense de Dreyfus lorsqu'éclata la fameuse affaire qui allait couper la France en deux. En 1898, il perd son poste de maire de Constantine au profit de son adversaire, l'avocat Émile Morinaud, qui l'accusait de « n'être élu que grâce au vote massif des juifs[1] ».

Député de Constantine pendant un temps record de 55 ans (d'avril 1877 jusqu'à sa mort) au sein des groupes modérés de l'Union progressiste, de l'Alliance démocratique ou de la Gauche radicale, il occupa plusieurs postes ministériels sous la IIIe République. Sitôt élu, lors de la crise du 16 mai, il fit partie des 363 députés opposants à Mac-Mahon[2]. Il s'illustra notamment en tant que ministre de la Marine dans les cabinets Rouvier, Sarrien et Clemenceau. Le chef de son cabinet civil au ministère de la Marine était Jules Schlisler (1852-1933). On lui doit la construction de nombreux navires de guerre, croiseurs et cuirassés qui firent de la Marine militaire française la deuxième du monde, avec les unités les plus rapides.

Défenseur de la politique des rattachements et de la colonie de peuplement, il veilla à préserver les intérêts économiques des colons d'Algérie[3].

Il dut démissionner après l'accident qui survint au cours d'un exercice de tir aux Salin-d'Hyères sur le Latouche-Tréville le , accident qui fit quatorze morts. Son œuvre sera poursuivie par Georges Leygues[4].

Gaston Thomson avait un frère ainé, Charles, qui fut de 1882 à 1886 gouverneur de Cochinchine.

Sources

Notes et références

  1. Jacques Marseille, France et Algérie, journal d'une passion, Paris, Larousse, 2002, p. 143
  2. Fiche sycomore
  3. Jacques Marseille, idem
  4. http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/latouche-treville-croiseur-sujet_702_1.htm