Aller au contenu

« Cary Grant » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Julien Loeki (discuter | contributions)
Voix françaises : Ajout de Jean Marchat + mise en page
Balise : Liens d’homonymie
Mariages : ajout de ''...en 1986 '' à ...jusqu'à sa mort... en 1986.
 
(31 versions intermédiaires par 16 utilisateurs non affichées)
Ligne 18 : Ligne 18 :
}}
}}


Archibald Alexander Leach, [[pseudonyme|dit]] '''Cary Grant''', est un [[acteur]] anglo-américain né le {{date de naissance|18|janvier|1904|au cinéma}} à {{Lien|Horfield}} ([[Bristol (Angleterre)|Bristol]]) et mort le {{date de décès|29|novembre|1986|au cinéma}} à [[Davenport (Iowa)|Davenport]] ([[Iowa]]). Il a été naturalisé citoyen des [[États-Unis]] le {{Date-|26|juin|1942}}.
Archibald Alexander Leach, [[pseudonyme|dit]] '''Cary Grant''', est un [[acteur]] anglo-américain né le {{date de naissance-|18|janvier|1904}} à {{Lien|Horfield}} ([[Bristol (Angleterre)|Bristol]]) et mort le {{date de décès-|29|novembre|1986}} à [[Davenport (Iowa)|Davenport]] ([[Iowa]]). Il a été naturalisé citoyen des [[États-Unis]] le {{Date-|26|juin|1942}}.


Après une adolescence troublée, ce bricoleur habile, de grande taille et qui a la particularité d'avoir un menton dit « [[Fossette|en fesses d'ange]] », devient chanteur dans les comédies musicales de Broadway à [[New York]]. Son accent britannique, mi-aristocratique mi-représentant de commerce, fait de lui un spécialiste du genre dit « loufoque » (''[[screwball comedy]]''). Charmant mais peu stable, il se marie cinq fois. Il tourne dans plusieurs films d'[[Alfred Hitchcock]] qui, bien connu pour ne pas aimer les acteurs, dit de lui « qu'il était le seul acteur qu'il ait jamais aimé de toute sa vie ».
Après une adolescence troublée, ce bricoleur habile, de grande taille et qui a la particularité d'avoir un menton dit « [[Fossette|en fesses d'ange]] », devient chanteur dans les comédies musicales de Broadway à [[New York]]. Son accent britannique, mi-aristocratique mi-représentant de commerce, fait de lui un spécialiste du genre dit « loufoque » (''[[screwball comedy]]''). Charmant mais peu stable, il se marie cinq fois. Il tourne dans plusieurs films d'[[Alfred Hitchcock]] qui, bien connu pour ne pas aimer les acteurs, dit de lui « qu'il était le seul acteur qu'il ait jamais aimé de toute sa vie ».{{référence nécessaire}}


[[Ian Fleming]] se serait inspiré de son pouvoir de séduction et de son apparence soignée pour créer le personnage de [[James Bond]]. Grant reçoit cinq nominations pour le [[Golden Globes|Golden Globe]] du meilleur acteur et un [[Oscar d'honneur]] à la {{42e|cérémonie}} des Oscars, en 1970. L'[[American Film Institute]] l'a classé [[AFI's 100 Years...100 Stars|deuxième acteur de légende]] du cinéma américain.
[[Ian Fleming]] se serait inspiré de son pouvoir de séduction et de son apparence soignée pour créer le personnage de [[James Bond]]. Grant reçoit cinq nominations pour le [[Golden Globes|Golden Globe]] du meilleur acteur et un [[Oscar d'honneur]] à la {{42e|cérémonie}} des Oscars, en 1970. L'[[American Film Institute]] l'a classé [[AFI's 100 Years...100 Stars|deuxième acteur de légende]] du cinéma américain.
Ligne 26 : Ligne 26 :
== Biographie ==
== Biographie ==
=== Enfance et débuts ===
=== Enfance et débuts ===

[[Fichier:A38 Gloucester Road Bristol.jpg|gauche|vignette|Une rue à Horfield, faubourg de [[Bristol (Royaume-Uni)|Bristol]].]]
[[Fichier:A38 Gloucester Road Bristol.jpg|gauche|vignette|Une rue à Horfield, faubourg de [[Bristol (Royaume-Uni)|Bristol]].]]
Archibald Alexander Leach naît le {{date de naissance|18|janvier|1904}} au 15 de la rue Hughenden à {{Lien|Horfield}}, faubourg du nord de [[Bristol (Angleterre)|Bristol]], en [[Angleterre]]. Il est le second fils d'un couple d'[[Anglicanisme|anglicans]], Elias James Leach (1873-1935), travaillant comme préposé au repassage dans une usine de confection, et Elsie Maria Leach (née Kingdon, 1877-1973), couturière<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Geoffrey Wansell|titre=Cary Grant, Dark Angel|éditeur=Skyhorse Publishing|année=2013|passage=13}}.</ref>. Des biographes soutiennent qu'il s'est probablement considéré comme d'ascendance [[Juifs|juive]] ; il fait plus tard des dons à la [[Déclaration d'indépendance de l'État d'Israël|création de l'État d'Israël]] « au nom de sa [[mère juive]] » ou à des œuvres juives<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=McCann, Graham, 1961-|titre=Cary Grant : a class apart|passage=14-16|éditeur=Fourth Estate|date=(1997 [printing])|isbn=1-85702-574-1|isbn2=978-1-85702-574-3|oclc=53393863|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/53393863|consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Morecambe, Gary, 1956-|titre=Cary Grant : in name only|passage=144|éditeur=Robson|date=2003|isbn=1-86105-639-7|isbn2=978-1-86105-639-9|oclc=52459195|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/52459195|consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Higham, Charles, 1931-2012.|titre=Cary Grant : the lonely heart|passage=3|éditeur=Avon Books|date=1990, ©1989|isbn=0-380-71009-9|isbn2=978-0-380-71009-6|oclc=21255784|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/21255784|consulté le=2020-12-31}}</ref>.
Archibald Alexander Leach naît le {{date de naissance|18|janvier|1904}} au 15 de la rue Hughenden à {{Lien|Horfield}}, faubourg du nord de [[Bristol (Angleterre)|Bristol]], en [[Angleterre]]. Il est le second fils d'un couple d'[[Anglicanisme|anglicans]], Elias James Leach (1873-1935), travaillant comme préposé au repassage dans une usine de confection, et Elsie Maria Leach (née Kingdon, 1877-1973), couturière{{sfn|Wansell|2013|p=13|loc=|id=}}. Des biographes soutiennent qu'il s'est probablement considéré comme d'ascendance [[Juifs|juive]] ; il fait plus tard des dons à la [[Déclaration d'indépendance de l'État d'Israël|création de l'État d'Israël]] « au nom de sa [[mère juive]] » ou à des œuvres juives{{sfn|McCann|1997|p=14-16|loc=|id=}}{{,}}{{sfn|Morecambe|Sterling|2003|p=144|loc=|id=}}{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Higham, Charles, 1931-2012.|titre=Cary Grant : the lonely heart|passage=3|éditeur=Avon Books|date=1990, ©1989|isbn=0-380-71009-9|isbn2=978-0-380-71009-6|oclc=21255784|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/21255784|consulté le=2020-12-31}}.</ref>.


Le couple Leach a un premier enfant, John William Elias Leach (né le {{Date-|9 février 1899}}, mort le {{Date-|7 février 1900}}) qui souffre d'une [[méningite tuberculeuse]]. Sa mère Elsie le veille régulièrement mais, en {{Date-|janvier 1900}}, une porte se referme sur l'ongle de son fils alors qu'elle le tient dans ses bras, et au bout d'une semaine, une [[gangrène]] se développe<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Geoffrey Wansell|titre=Cary Grant|éditeur=Gremese Editore|année=1998|passage=13}}.</ref>, Le soignant jour et nuit, elle cède au médecin qui lui conseille d'aller se reposer un peu, mais le nourrisson meurt cette nuit-là deux jours avant son premier anniversaire<ref name=":0" />. Convaincue d'être responsable de la mort de son fils, Elsie Leach ne s'en remet pas et reporte toute son attention sur Archibald, né quatre ans après la mort de son frère ; Archibald va grandir avec ce poids du remplaçant venant réparer le préjudice de la perte de son aîné<ref name=":11">{{Lien web |langue=fr |prénom=Claire |nom=Picard |titre=Cary Grant (Elle et lui, Arte): l’assurance et l’élégance faites homme, malgré les souffrances d’une enfance traumatique |url=https://www.programme-tv.net/news/cinema/289937-cary-grant-elle-et-lui-arte-incarnation-de-lassurance-et-de-lelegance-il-cachait-les-souffrances-dune-enfance-dramatique/ |site=www.programme-tv.net |date=2021-12-20 |consulté le=2021-12-21}}</ref>. Rêvant pour lui d'un grand destin et d'en faire un [[gentleman]], sa mère lui apprend le chant et la danse dès l'âge de {{Nobr|4 ans}} et tient à ce qu'il prenne également des cours de piano<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Wansell, Geoffrey.|titre=Cary Grant : Dark Angel.|passage=14|éditeur=Skyhorse Publishing, Inc|date=2011|isbn=978-1-62872-336-6|isbn2=1-62872-336-X|oclc=855969227|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/855969227|consulté le=2020-12-31}}</ref>. Elle l'emmène occasionnellement au cinéma où il peut apprécier très jeune les prestations des vedettes de l'époque comme [[Charlie Chaplin]], [[Chester Conklin]], [[Fatty Arbuckle]], [[Ford Sterling]], [[Mack Swain]] ou [[Broncho Billy Anderson]]<ref>McCann, 1997, ''op. cit.'', p. 20</ref>. Mère surprotectrice, craignant constamment de le perdre comme le premier, elle lui donne une éducation sévère et sans affection, allant jusqu’à le frapper lorsqu'il se tient mal à table<ref>{{Ouvrage|auteur1=Geoffrey Wansell|titre=Cary Grant|éditeur=Gremese Editore|année=1998|passage=14}}.</ref>{{,}}<ref>McCann, 1997, ''op. cit.'', p. 27</ref>.
Le couple Leach a un premier enfant, John William Elias Leach (né le {{Date-|9 février 1899}}, mort le {{Date-|7 février 1900}}) qui souffre d'une [[méningite tuberculeuse]]. Sa mère Elsie le veille régulièrement mais, en {{Date-|janvier 1900}}, une porte se referme sur l'ongle de son fils alors qu'elle le tient dans ses bras, et au bout d'une semaine, une [[gangrène]] se développe{{sfn|Wansell|1998|p=13|loc=|id=}}. Le soignant jour et nuit, elle cède au médecin qui lui conseille d'aller se reposer un peu, mais le nourrisson meurt cette nuit-là deux jours avant son premier anniversaire{{sfn|Wansell|1998|p=13|loc=|id=}}. Convaincue d'être responsable de la mort de son fils, Elsie Leach ne s'en remet pas et reporte toute son attention sur Archibald, né quatre ans après la mort de son frère ; Archibald va grandir avec ce poids du remplaçant venant réparer le préjudice de la perte de son aîné<ref name=":11">{{Lien web |langue=fr |prénom=Claire |nom=Picard |titre=Cary Grant (Elle et lui, Arte): l’assurance et l’élégance faites homme, malgré les souffrances d’une enfance traumatique |url=https://www.programme-tv.net/news/cinema/289937-cary-grant-elle-et-lui-arte-incarnation-de-lassurance-et-de-lelegance-il-cachait-les-souffrances-dune-enfance-dramatique/ |site=www.programme-tv.net |date=2021-12-20 |consulté le=2021-12-21}}.</ref>. Rêvant pour lui d'un grand destin et d'en faire un [[gentleman]], sa mère lui apprend le chant et la danse dès l'âge de {{Nobr|4 ans}} et tient à ce qu'il prenne également des cours de piano{{sfn|Wansell|2013|p=14|loc=|id=}}. Elle l'emmène occasionnellement au cinéma où il peut apprécier très jeune les prestations des vedettes de l'époque comme [[Charlie Chaplin]], [[Chester Conklin]], [[Fatty Arbuckle]], [[Ford Sterling]], [[Mack Swain]] ou [[Broncho Billy Anderson]]{{sfn|McCann|1997|p=20|loc=|id=}}. Mère surprotectrice, craignant constamment de le perdre comme le premier, elle lui donne une éducation sévère et sans affection, allant jusqu’à le frapper lorsqu'il se tient mal à table{{sfn|Wansell|1998|p=14|loc=|id=}}{{,}}{{sfn|McCann|1997|p=27|loc=|id=}}.


À {{Nobr|4 ans}} et demi, Archibald Leach fréquente l'école primaire de Bishop Road puis la Fairfield Grammar School. Il vit une enfance traumatisante, malheureuse et agitée<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |titre=Cary Grant's LSD 'gateway to God' |url=https://www.smh.com.au/entertainment/books/cary-grants-lsd-gateway-to-god-20111018-1lye1.html |site=The Sydney Morning Herald |date=2011-10-18 |consulté le=2020-12-31}}</ref>, avec un père [[Alcoolisme|alcoolique]]<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=en|nom1=Klein, Terrance W., 1958-|titre=Vanity faith : searching for spirituality among the stars|passage=32|éditeur=Liturgical Press|date=2009|isbn=978-0-8146-3220-8|isbn2=0-8146-3220-3|oclc=257555187|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/257555187|consulté le=2020-12-31}}</ref> et une mère souffrant de [[Dysthymie|dépression chronique]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Weiten, Wayne, 1950-|titre=Psychology : themes & variations|passage=291|éditeur=Brooks/Cole|date=1997|isbn=0-534-33926-3|isbn2=978-0-534-33926-5|oclc=34284841|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/34284841|consulté le=2020-12-31}}</ref> depuis le drame de 1900, qui forment un couple ne s’entendant pas et manquant d'argent<ref>Eliot, ''op. cit.'', p. 27</ref>. Elias fait placer son épouse dans un [[hôpital psychiatrique]] lorsqu'Archie a {{Nobr|9 ans}}, mais il explique à son fils qu'elle est partie pour de longues vacances. L'enfant croit alors que sa mère a quitté la famille et l'a abandonné, et en garde une grande méfiance envers les femmes. Plus tard, son père lui annonce qu'elle est morte d'une [[crise cardiaque]]<ref name=":2" />. En 1915, celui-ci, qui a trouvé un meilleur travail à [[Southampton]], part y fonder une nouvelle famille avec sa seconde épouse et abandonne Archibald à sa grand-mère paternelle chez laquelle père et fils s'étaient installés à [[Bristol (Royaume-Uni)|Bristol]] après le « départ » d'Elsie<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Maureen|nom1=Donaldson|prénom2=William|nom2=Royce|titre=An affair to remember : my life with Cary Grant|passage=298|éditeur=New York : Putnam|date=1989|isbn=978-0-399-13450-0|lire en ligne=http://archive.org/details/affairtoremember00dona|consulté le=2020-12-31}}</ref>. Souvent livré à lui-même dans une maison glaciale, le jeune Archibald doit souvent se débrouiller seul<ref>{{Ouvrage|auteur1=Geoffrey Wansell|titre=Cary Grant|éditeur=Gremese Editore|année=1998|passage=15-16}}.</ref>.
À {{Nobr|4 ans}} et demi, Archibald Leach fréquente l'école primaire de Bishop Road puis la Fairfield Grammar School. Il vit une enfance traumatisante, malheureuse et agitée<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |titre=Cary Grant's LSD 'gateway to God' |url=https://www.smh.com.au/entertainment/books/cary-grants-lsd-gateway-to-god-20111018-1lye1.html |site=The Sydney Morning Herald |date=2011-10-18 |consulté le=2020-12-31}}.</ref>, avec un père [[Alcoolisme|alcoolique]]<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=en|nom1=Klein, Terrance W., 1958-|titre=Vanity faith : searching for spirituality among the stars|passage=32|éditeur=Liturgical Press|date=2009|isbn=978-0-8146-3220-8|isbn2=0-8146-3220-3|oclc=257555187|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/257555187|consulté le=2020-12-31}}.</ref> et une mère souffrant de [[Dysthymie|dépression chronique]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Weiten, Wayne, 1950-|titre=Psychology : themes & variations|passage=291|éditeur=Brooks/Cole|date=1997|isbn=0-534-33926-3|isbn2=978-0-534-33926-5|oclc=34284841|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/34284841|consulté le=2020-12-31}}.</ref> depuis le drame de 1900, qui forment un couple ne s’entendant pas et manquant d'argent{{sfn|Eliot|2009|p=27|loc=|id=}}. Elias fait placer son épouse dans un [[hôpital psychiatrique]] lorsqu'Archie a {{Nobr|9 ans}}, mais il explique à son fils qu'elle est partie pour de longues vacances. L'enfant croit alors que sa mère a quitté la famille et l'a abandonné, et en garde une grande méfiance envers les femmes. Plus tard, son père lui annonce qu'elle est morte d'une [[crise cardiaque]]<ref name=":2" />. En 1915, celui-ci, qui a trouvé un meilleur travail à [[Southampton]], part y fonder une nouvelle famille avec sa seconde épouse et abandonne Archibald à sa grand-mère paternelle chez laquelle père et fils s'étaient installés à [[Bristol (Royaume-Uni)|Bristol]] après le « départ » d'Elsie<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Maureen|nom1=Donaldson|prénom2=William|nom2=Royce|titre=An affair to remember : my life with Cary Grant|passage=298|éditeur=New York : Putnam|date=1989|isbn=978-0-399-13450-0|lire en ligne=http://archive.org/details/affairtoremember00dona|consulté le=2020-12-31}}.</ref>. Souvent livré à lui-même dans une maison glaciale, le jeune Archibald doit souvent se débrouiller seul{{sfn|Wansell|1998|p=15-16|loc=|id=}}.


Auparavant, son père l'emmenait aux spectacles de [[pantomime]] à [[Noël]], qu'il aimait<ref>McCann, ''op. cit''., 1997, p. 19</ref>. Son père parti, il se lie d'amitié avec une troupe de danseurs [[Acrobatie|acrobates]] connue sous le nom de « The Penders » ou celui de « Bob Pender Stage Troupe »<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Rood, Karen Lane.|titre=American culture after World War II|passage=140|éditeur=Gale Research|date=1994|isbn=0-8103-8481-7|isbn2=978-0-8103-8481-1|oclc=29703154|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/29703154|consulté le=2020-12-31}}</ref>. Il apprend alors à marcher sur les mains ou avec des [[échasse]]s et commence à participer à leurs [[tournée]]s<ref>{{Ouvrage|langue=EN|nom1=Miniter, Frank.|titre=The ultimate man's survival guide : recovering the lost art of manhood|passage=194|éditeur=Regnery Publishing|date=2013, ©2009|isbn=978-1-59698-804-0|isbn2=1-59698-804-5|oclc=778420286|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/778420286|consulté le=2020-12-31}}</ref>. L'un des pionniers d'[[Hollywood]], [[Jesse Lasky]], est un producteur de [[Broadway]] à l'époque et voit le futur Grant jouer au théâtre Wintergarten à [[Berlin]] vers 1914, alors qu'il est âgé d’environ {{Nobr|10 ans}}<ref>Miniter, ''op. cit.'', p. 194</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Fryer, Paul, 1955-|titre=The opera singer and the silent film|passage=164|éditeur=McFarland & Co. Pub|date=2005|isbn=0-7864-2065-0|isbn2=978-0-7864-2065-0|oclc=61130718|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/61130718|consulté le=2020-12-31}}</ref>. Son père va le rechercher à [[Norwich]] où il devait se produire, pour mettre fin à sa fugue et le ramener à Bristol<ref name=":4">Eliot, op. cit., p. 34</ref>.
Auparavant, son père l'emmenait aux spectacles de [[pantomime]] à [[Noël]], qu'il aimait{{sfn|McCann|1997|p=19|loc=|id=}}. Son père parti, il se lie d'amitié avec une troupe de danseurs [[Acrobatie|acrobates]] connue sous le nom de « The Penders » ou celui de « Bob Pender Stage Troupe »<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Rood, Karen Lane.|titre=American culture after World War II|passage=140|éditeur=Gale Research|date=1994|isbn=0-8103-8481-7|isbn2=978-0-8103-8481-1|oclc=29703154|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/29703154|consulté le=2020-12-31}}.</ref>. Il apprend alors à marcher sur les mains ou avec des [[échasse]]s et commence à participer à leurs [[tournée]]s<ref>{{Ouvrage|langue=EN|nom1=Miniter|prénom= Frank|titre=The ultimate man's survival guide : recovering the lost art of manhood|passage=194|éditeur=Regnery Publishing|date=2013|isbn=978-1-59698-804-0|isbn2=1-59698-804-5|oclc=778420286|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/778420286|consulté le=2020-12-31}}.</ref>. L'un des pionniers d'[[Hollywood]], [[Jesse Lasky]], est un producteur de [[Broadway]] à l'époque et voit le futur Grant jouer au théâtre Wintergarten à [[Berlin]] vers 1914, alors qu'il est âgé d’environ {{Nobr|10 ans}}{{sfn|Miniter|2013|p=194|loc=|id=}}{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Fryer, Paul, 1955-|titre=The opera singer and the silent film|passage=164|éditeur=McFarland & Co. Pub|date=2005|isbn=0-7864-2065-0|isbn2=978-0-7864-2065-0|oclc=61130718|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/61130718|consulté le=2020-12-31}}.</ref>. Son père va le rechercher à [[Norwich]] où il devait se produire, pour mettre fin à sa fugue et le ramener à Bristol{{sfn|Eliot|2009|p=34|loc=|id=}}.


[[Fichier:Fairfield School, Montpelier, Bristol. - geograph.org.uk - 198016.jpg|vignette|La Fairfield Grammar School de Bristol, fréquentée par le futur Cary Grant entre 1915 et 1918.]]
[[Fichier:Fairfield School, Montpelier, Bristol. - geograph.org.uk - 198016.jpg|vignette|La Fairfield Grammar School de Bristol, fréquentée par le futur Cary Grant entre 1915 et 1918.]]


En 1915, Archibald Leach obtient une [[Bourse d'études|bourse]] pour fréquenter la Fairfield Grammar School de Bristol, bien que son père ait à peine les moyens de payer l'uniforme<ref>McCann,1997, ''op. cit.'', p. 29</ref>. L'adolescent y excelle dans les sports et ses diverses qualités le font apprécier de ses camarades<ref>McCann, 1997, ''op. cit.'', p. 33</ref>. Toutefois, il a la réputation d'être dissipé et de ne pas faire ses devoirs. Il passe en effet ses soirées à traîner ou à travailler dans les coulisses des [[théâtre]]s de Bristol et, à {{Nobr|13 ans}}, il est responsable de l'éclairage du magicien David Devant à l'''Empire'' de Bristol en 1917, après qu'un électricien, enseignant à temps partiel dans son école, l'a invité à visiter les coulisses du théâtre Hippodrome de Bristol où il devait installer un tableau de distribution d'éclairage<ref>{{Ouvrage|auteur1=Geoffrey Wansell|titre=Cary Grant|éditeur=Gremese Editore|année=1998|passage=18}}.</ref>. L'été, en pleine première guerre mondiale et dans le but d’échapper au quotidien sombre de sa vie chez lui, Archibald se porte volontaire pour travailler en tant que porteur de messages et guide sur les quais de la [[Royal Navy]] à [[Southampton]]<ref name=":3">McCann, 1997, ''op. cit.'', p. 34</ref>. Il tente même de s'engager comme garçon de cabine sur un bateau en partance mais est refusé en raison de son jeune âge<ref>McCann, 1997, ''op. cit.'', p. 30-31</ref>. En 1918, il se fait renvoyer de la Fairfield Grammar School, probablement pour « inattention, manque de responsabilité et indiscipline » ; il rejoint alors la troupe d'acrobates de Bob Pender<ref>Wansell, ''op. cit.'', p. 17</ref>{{,}}<ref name=":4" />. D'autres motifs ont été évoqués pour justifier son renvoi, comme le fait d’avoir été découvert dans les toilettes des filles ou d’avoir aidé deux camarades de classe à commettre un vol dans la ville voisine d'[[Almondbury|Almondsbury]]<ref>McCann, 1997, ''op. cit.'', p. 37-38</ref>.
En 1915, Archibald Leach obtient une [[Bourse d'études|bourse]] pour fréquenter la Fairfield Grammar School de Bristol, bien que son père ait à peine les moyens de payer l'uniforme{{sfn|McCann|1997|p=29|loc=|id=}}. L'adolescent y excelle dans les sports et ses diverses qualités le font apprécier de ses camarades{{sfn|McCann|1997|p=33|loc=|id=}}. Toutefois, il a la réputation d'être dissipé et de ne pas faire ses devoirs. Il passe en effet ses soirées à traîner ou à travailler dans les coulisses des [[théâtre]]s de Bristol et, à {{Nobr|13 ans}}, il est responsable de l'éclairage du magicien David Devant à l'''Empire'' de Bristol en 1917, après qu'un électricien, enseignant à temps partiel dans son école, l'a invité à visiter les coulisses du théâtre Hippodrome de Bristol où il devait installer un tableau de distribution d'éclairage{{sfn|Wansell|1998|p=18|loc=|id=}}. L'été, en pleine première guerre mondiale et dans le but d’échapper au quotidien sombre de sa vie chez lui, Archibald se porte volontaire pour travailler en tant que porteur de messages et guide sur les quais de la [[Royal Navy]] à [[Southampton]]{{sfn|McCann|1997|p=34|loc=|id=}}. Il tente même de s'engager comme garçon de cabine sur un bateau en partance mais est refusé en raison de son jeune âge{{sfn|McCann|1997|p=30-31|loc=|id=}}. En 1918, il est renvoyé de la Fairfield Grammar School, probablement pour « inattention, manque de responsabilité et indiscipline » ; il rejoint alors la troupe d'acrobates de Bob Pender{{sfn|Wansell|1998|p=17|loc=|id=}}{{,}}{{sfn|Eliot|2009|p=34|loc=|id=}}. D'autres motifs ont été évoqués pour justifier son renvoi, comme le fait d’avoir été découvert dans les toilettes des filles ou d’avoir aidé deux camarades de classe à commettre un vol dans la ville voisine d'[[Almondbury|Almondsbury]]{{sfn|McCann|1997|p=37-38|loc=|id=}}.


Son père valide un contrat de trois ans entre son fils et Pender, avec un salaire hebdomadaire de dix [[shilling]]s et des prévisions d’augmentation, ainsi que logement, nourriture, cours de danse et d'autres formations, jusqu'à l'âge de {{Nobr|18 ans}}<ref name=":3" />{{,}}<ref>Nelson, 2002, ''op. cit''., p. 42</ref>. Le jeune homme voyage avec le groupe dans le pays puis embarque sur le ''[[RMS Olympic]]'', vers les [[États-Unis]] en [[1920]], pour une tournée de deux ans. Sur le paquebot, il fait la connaissance des vedettes de cinéma de l’époque [[Douglas Fairbanks]] et [[Mary Pickford]], alors de retour de leur lune de miel<ref>Eliot, ''op. cit.'', p. 35-36</ref>.
Son père valide un contrat de trois ans entre son fils et Pender, avec un salaire hebdomadaire de dix [[shilling]]s et des prévisions d’augmentation, ainsi que logement, nourriture, cours de danse et d'autres formations, jusqu'à l'âge de {{Nobr|18 ans}}{{sfn|McCann|1997|p=34|loc=|id=}}{{,}}<ref>Nelson, 2002, ''op. cit''., p. 42.</ref>. Le jeune homme voyage avec le groupe dans le pays puis embarque sur le ''[[RMS Olympic]]'', vers les [[États-Unis]] en 1920, pour une tournée de deux ans. Sur le paquebot, il fait la connaissance des vedettes de cinéma de l’époque [[Douglas Fairbanks]] et [[Mary Pickford]], alors de retour de leur lune de miel{{sfn|Eliot|2009|p=35-36|loc=|id=}}.


À son arrivée, la troupe Pender joue pendant neuf mois dans l'immense salle de théâtre de l'hippodrome de New York puis se produit notamment à [[Saint-Louis (Missouri)|Saint-Louis]] dans le [[Missouri (État)|Missouri]], également à [[Cleveland]] et [[Milwaukee]]<ref>Wansell, ''op. cit.'', p. 118</ref>. À la fin de la tournée, Archibald a {{Nobr|16 ans}} et décide de rester sur place pour poursuivre sa carrière théâtrale.
À son arrivée, la troupe Pender joue pendant neuf mois dans l'immense salle de théâtre de l'hippodrome de New York puis se produit notamment à [[Saint-Louis (Missouri)|Saint-Louis]] dans le [[Missouri (État)|Missouri]], également à [[Cleveland]] et [[Milwaukee]]{{sfn|Wansell|1998|p=118|loc=|id=}}. À la fin de la tournée, Archibald a {{Nobr|16 ans}} et décide de rester sur place pour poursuivre sa carrière théâtrale.


À [[New York]], il habite brièvement un hôtel puis partage en 1921 à [[Greenwich Village]] à [[Manhattan]], le logement de [[Orry-Kelly]], le futur [[costumier]] prolifique de Hollywood<ref name=":5">{{Lien web |langue=en |titre=reviews_and_ramblings {{!}} Cary Grant & Randolph Scott |url=https://reviews-and-ramblings.dreamwidth.org/3365995.html |site=reviews-and-ramblings.dreamwidth.org |date=23 janvier 2015 |consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jay|nom1=Jorgensen|prénom2=Donald L.|nom2=Scoggins|prénom3=Turner Classic|nom3=Movies|titre=Creating the Illusion: A Fashionable History of Hollywood Costume Designers|éditeur=Running Press|date=2015-10-06|isbn=978-0-7624-5807-3|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=J2g4DgAAQBAJ&pg=PT318&lpg=PT318&dq=Charlie+Phelps+spangles&source=bl&ots=dmkM8bhXow&sig=ACfU3U2gvc-Pd5ESDumLRennszNKgsQItQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjcuN7njPntAhXGxoUKHd8kDsQQ6AEwEXoECBIQAg#v=onepage&q=Charlie%20Phelps%20spangles&f=false|consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref name=":6">{{Lien web |langue=en |prénom=Michael |nom=Burge |titre=Orry-Kerry – the costume king from Kiama |url=https://burgewords.com/2014/10/20/orry-kerry-the-costume-king-from-kiama/ |site=Michael Burge Media |date=2014-10-19 |consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref name=":7">{{Lien web |langue=en |prénom=Rebecca |nom=Pocklington |titre=Cary Grant 'enjoyed romance with male costume designer', documentary claims |url=http://www.mirror.co.uk/3am/celebrity-news/cary-grant-enjoyed-secret-relationship-8599985 |site=mirror |date=2016-08-10 |consulté le=2021-01-01}}</ref>, et y demeure cinq années, au début vendant dans la rue des cravates peintes par Orry-Kelly ou faisant office d'[[Escort (métier)|escort boy]] pour dames<ref name=":8">{{Lien web |langue=en |prénom=Garry |nom=Maddox |titre=Unravelling secrets of man who dressed the stars |url=https://www.smh.com.au/lifestyle/fashion/unravelling-secrets-of-man-who-dressed-the-stars-20121215-2bghp.html |site=The Sydney Morning Herald |date=2012-12-15 |consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Marc|nom1=Eliot|titre=Cary Grant: A Biography|éditeur=Crown|date=2009-02-04|isbn=978-0-307-55497-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=V51G29nQy6oC&pg=PA43&lpg=PA43&dq=Charlie+Phelps+orry+kelly&source=bl&ots=TFHY-kpl-Q&sig=ACfU3U3E-xra8xJc7h1pZEsUQ98BDP4-Xg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj_h6-yi_ntAhUIyIUKHcKNDjgQ6AEwD3oECBIQAg#v=onepage&q=Charlie%20Phelps%20orry%20kelly&f=false|consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref name=":9">{{Lien web |langue=en-US |prénom=Lou |nom=Lumenick |titre=Inside Cary Grant’s secret life with men |url=https://nypost.com/2016/08/08/inside-cary-grants-secret-life-with-men/ |site=New York Post |date=2016-08-08 |consulté le=2021-01-01}}</ref>. Dès son installation chez le costumier, il fréquente le National Vaudeville Artists (NVA)<ref>{{Lien web |titre=National vaudeville artists |url=https://data.bnf.fr/fr/15565677/national_vaudeville_artists/ |site=data.bnf.fr |consulté le=2021-01-01}}</ref> et court les [[casting]]s de [[Broadway]]<ref name=":10">Eliot, ''op. cit.'', p. 41-42</ref>. À ses obsèques à [[Hollywood Hills]], des décennies plus tard, Grant est l'un des porteurs du cercueil d’Orry-Kelly<ref name=":8" />.
À [[New York]], il habite brièvement un hôtel puis partage en 1921 à [[Greenwich Village]] à [[Manhattan]], le logement de [[Orry-Kelly]], le futur [[costumier]] prolifique de Hollywood<ref name=":5">{{Lien web |langue=en |titre=reviews_and_ramblings {{!}} Cary Grant & Randolph Scott |url=https://reviews-and-ramblings.dreamwidth.org/3365995.html |site=reviews-and-ramblings.dreamwidth.org |date=23 janvier 2015 |consulté le=2020-12-31}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jay|nom1=Jorgensen|prénom2=Donald L.|nom2=Scoggins|prénom3=Turner Classic|nom3=Movies|titre=Creating the Illusion: A Fashionable History of Hollywood Costume Designers|éditeur=Running Press|date=2015-10-06|isbn=978-0-7624-5807-3|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=J2g4DgAAQBAJ&pg=PT318&lpg=PT318&dq=Charlie+Phelps+spangles&source=bl&ots=dmkM8bhXow&sig=ACfU3U2gvc-Pd5ESDumLRennszNKgsQItQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjcuN7njPntAhXGxoUKHd8kDsQQ6AEwEXoECBIQAg#v=onepage&q=Charlie%20Phelps%20spangles&f=false|consulté le=2020-12-31}}.</ref>{{,}}<ref name=":6">{{Lien web |langue=en |prénom=Michael |nom=Burge |titre=Orry-Kerry – the costume king from Kiama |url=https://burgewords.com/2014/10/20/orry-kerry-the-costume-king-from-kiama/ |site=Michael Burge Media |date=2014-10-19 |consulté le=2020-12-31}}.</ref>{{,}}<ref name=":7">{{Lien web |langue=en |prénom=Rebecca |nom=Pocklington |titre=Cary Grant 'enjoyed romance with male costume designer', documentary claims |url=http://www.mirror.co.uk/3am/celebrity-news/cary-grant-enjoyed-secret-relationship-8599985 |site=mirror |date=2016-08-10 |consulté le=2021-01-01}}.</ref>, et y demeure cinq années, au début vendant dans la rue des cravates peintes par Orry-Kelly ou faisant office d'[[Escort (métier)|escort boy]] pour dames<ref name=":8">{{Lien web |langue=en |prénom=Garry |nom=Maddox |titre=Unravelling secrets of man who dressed the stars |url=https://www.smh.com.au/lifestyle/fashion/unravelling-secrets-of-man-who-dressed-the-stars-20121215-2bghp.html |site=The Sydney Morning Herald |date=2012-12-15 |consulté le=2020-12-31}}.</ref>{{,}}{{sfn|Eliot|2009|p=|loc=|id=}}{{,}}<ref name=":9">{{Lien web |langue=en-US |prénom=Lou |nom=Lumenick |titre=Inside Cary Grant’s secret life with men |url=https://nypost.com/2016/08/08/inside-cary-grants-secret-life-with-men/ |site=New York Post |date=2016-08-08 |consulté le=2021-01-01}}.</ref>. Dès son installation chez le costumier, il fréquente le National Vaudeville Artists (NVA)<ref>{{Lien web |titre=National vaudeville artists |url=https://data.bnf.fr/fr/15565677/national_vaudeville_artists/ |site=data.bnf.fr |consulté le=2021-01-01}}.</ref> et court les [[casting]]s de [[Broadway]]{{sfn|Eliot|2009|p=41-42|loc=|id=}}. À ses obsèques à [[Hollywood Hills]], des décennies plus tard, Grant est l'un des porteurs du cercueil d’Orry-Kelly<ref name=":8" />.


[[Fichier:Steeplechase Park entry LC-USZ62-80370.jpg|vignette|Entrée du Steeplechase Park où le futur Cary Grant a été homme-sandwich.]]
[[Fichier:Steeplechase Park entry LC-USZ62-80370.jpg|vignette|Entrée du Steeplechase Park où le futur Cary Grant a été homme-sandwich.]]


En {{Date-|juillet 1922}}, il joue dans un groupe appelé les « Knockabout Comedians » au [[Palace Theatre (Broadway)|Palace Theatre]] sur Broadway. Il forme un autre groupe le même été, appelé « The Walking Stanleys », avec plusieurs anciens membres de la troupe Pender, et participe à une émission radiophonique de variétés intitulée « Better Times » à l'hippodrome vers la fin de l'année. Il rencontre George C. Tilyou lors d'une fête, propriétaire du parc d'attractions de [[Steeplechase Park]] sur [[Coney Island]], qui l'embauche pour y apparaître sur des échasses en [[homme-sandwich]], vêtu d'un manteau [[Réflexion (optique)|réfléchissant]] et couvert d'un panneau-sandwich faisant la publicité des activités du lieu<ref>McCaan, 1997, ''op. cit''., p. 49</ref>.
En {{Date-|juillet 1922}}, il joue dans un groupe appelé les « Knockabout Comedians » au [[Palace Theatre (Broadway)|Palace Theatre]] sur Broadway. Il forme un autre groupe le même été, appelé « The Walking Stanleys », avec plusieurs anciens membres de la troupe Pender, et participe à une émission radiophonique de variétés intitulée « Better Times » à l'hippodrome vers la fin de l'année. Il rencontre George C. Tilyou lors d'une fête, propriétaire du parc d'attractions de [[Steeplechase Park]] sur [[Coney Island]], qui l'embauche pour y apparaître sur des échasses en [[homme-sandwich]], vêtu d'un manteau [[Réflexion (optique)|réfléchissant]] et couvert d'un panneau-sandwich faisant la publicité des activités du lieu{{sfn|McCann|1997|p=49|loc=|id=}}.


Grand ({{unité|1.87|m}})<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yann-Brice Dherbier|titre=Cary Grant|sous-titre=les images d'une vie|passage=5|lieu=Paris|éditeur=YB éditions|année=2009|pages totales=192|isbn=978-2-35537-031-1|id=Yann-Brice_Dherbier2009}}.</ref>, beau et athlétique, Archibald Leach trouve rapidement du travail dans des [[Comédie musicale|comédies musicales]] de Broadway, malgré un léger accent anglais de la [[classe moyenne]] qui perdure<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":10" />. Encore sous son nom de naissance, il joue sur la scène de ''The Muny'' à [[Saint-Louis (Missouri)|Saint-Louis]] ([[Missouri (État)|Missouri]]), dans les spectacles suivants : ''Irene'' (1931) ; ''Music in May'' (1931) ; ''Nina Rosa'' (1931) ; ''Rio Rita'' (1931) ; ''Street Singer'' (1931) ; ''The Three Musketeers'' (1931) et ''Wonderful Night'' (1931).
Grand ({{unité|1.87|m}}){{sfn|Dherbier|2009|p=5|id=Yann-Brice_Dherbier2009}}, beau et athlétique, Archibald Leach trouve rapidement du travail dans des [[Comédie musicale|comédies musicales]] de Broadway, malgré un léger accent anglais de la [[classe moyenne]] qui perdure<ref name=":6" />{{,}}{{sfn|Eliot|2009|p=41-42|loc=|id=}}. Encore sous son nom de naissance, il joue sur la scène de ''The Muny'' à [[Saint-Louis (Missouri)|Saint-Louis]] ([[Missouri (État)|Missouri]]), dans les spectacles suivants : ''Irene'' (1931) ; ''Music in May'' (1931) ; ''Nina Rosa'' (1931) ; ''Rio Rita'' (1931) ; ''Street Singer'' (1931) ; ''The Three Musketeers'' (1931) et ''Wonderful Night'' (1931).


=== Carrière à Hollywood ===
=== Carrière à Hollywood ===

[[Fichier:Cary Grant circa 1930.jpg|vignette|Cary Grant vers 1930.]]
[[Fichier:Cary Grant circa 1930.jpg|vignette|Cary Grant vers 1930.]]
Ayant connu le succès dans des comédies légères de [[Théâtre de Broadway|Broadway]], il part pour [[Hollywood]], en [[1931]] à l’âge de {{Nobr|27 ans}}, où il prend le nom de Cary Lockwood : ce nom est celui de son personnage dans la pièce ''Nikki''. Il signe un contrat avec [[Paramount Pictures]] à raison de {{Nobr|350 dollars}} par semaine mais les patrons du studio souhaitent changer son pseudonyme : le prénom convient mais le nom de Lockwood est celui d’un autre acteur. C'est en parcourant une liste de noms d'emprunt que naît ''Cary Grant'', choisi pour ses initiales C et G qui avaient déjà porté chance à [[Clark Gable]] et [[Gary Cooper]], déjà des grandes stars à l'époque.
Ayant connu le succès dans des comédies légères de [[Théâtre de Broadway|Broadway]], il part pour [[Hollywood]], en 1931 à l’âge de {{Nobr|27 ans}}, où il prend le nom de Cary Lockwood : ce nom est celui de son personnage dans la pièce ''Nikki''. Il signe un contrat avec [[Paramount Pictures]] à raison de {{Nobr|350 dollars}} par semaine mais les patrons du studio souhaitent changer son pseudonyme : le prénom convient mais le nom de Lockwood est celui d’un autre acteur. C'est en parcourant une liste de noms d'emprunt que naît ''Cary Grant'', choisi pour ses initiales C et G qui avaient déjà porté chance à [[Clark Gable]] et [[Gary Cooper]], déjà des grandes stars à l'époque.


Après des participations et un premier rôle face à [[Marlene Dietrich]] dans ''[[Blonde Vénus]]'', sa célébrité survient grâce à [[Mae West]] qui le choisit pour lui donner la réplique dans deux films à grand succès ''[[Lady Lou]]'' et ''[[Je ne suis pas un ange (film, 1933)|Je ne suis pas un ange]]'' (tous les deux de 1933)<ref>Encyclopedia Britannica, biographie de Cary Grant</ref>. ''Je ne suis pas un ange'' s'avère être un succès très rentable, tout comme ''Lady Lou'', nommé pour l'[[Oscar du meilleur film]], ce qui sauve [[Paramount Pictures|Paramount]] de la [[banqueroute|faillite]].
Après des participations et un premier rôle face à [[Marlene Dietrich]] dans ''[[Blonde Vénus]]'', sa célébrité survient grâce à [[Mae West]] qui le choisit pour lui donner la réplique dans deux films à grand succès ''[[Lady Lou]]'' et ''[[Je ne suis pas un ange (film, 1933)|Je ne suis pas un ange]]'' (tous les deux de 1933)<ref>{{Britannica}}.</ref>. ''Je ne suis pas un ange'' s'avère être un succès très rentable, tout comme ''Lady Lou'', nommé pour l'[[Oscar du meilleur film]], ce qui sauve [[Paramount Pictures|Paramount]] de la [[banqueroute|faillite]].


Peu de temps avant de mourir d'une [[cirrhose]], en 1935, son père lui révèle son mensonge au sujet de sa mère toujours vivante<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Connolly, Kieron.|titre=Dark history of Hollywood : a century of greed, corruption, and scandal behind the movies|passage=209|isbn=978-1-78274-177-0|isbn2=1-78274-177-1|oclc=917605216|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/917605216|consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref name=":1" />. Cary Grant qui a alors {{Nobr|31 ans}}, la fait sortir de l'asile où elle vit depuis plus de vingt ans et l'installe à Bristol où il lui rend régulièrement visite jusqu'à la fin de ses jours — sans jamais vouloir pour autant l'installer près de lui aux États-Unis malgré ses demandes<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Graham McCann|titre=Cary Grant|sous-titre=A Class Apart|éditeur=HarperCollins UK|année=2016|passage=47}}.</ref>{{,}}<ref name=":12">[https://www.arte.tv/fr/videos/062908-000-A/cary-grant-de-l-autre-cote-du-miroir/ « Cary Grant, de l’autre côté du miroir »], [[documentaire]] de Mark Kidel, 2017, 1h 25m. ISAN 0000-0004-1AE3-0000-V-0000-0000-I</ref>. Dans les mois suivant la révélation au sujet de l'existence de sa mère, Cary Grant sombre dans une [[Dépression (psychiatrie)|dépression]] camouflée au public sous une vague « maladie »<ref name=":11" />.
Peu de temps avant de mourir d'une [[cirrhose]], en 1935, son père lui révèle son mensonge au sujet de sa mère toujours vivante<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Connolly, Kieron.|titre=Dark history of Hollywood : a century of greed, corruption, and scandal behind the movies|passage=209|isbn=978-1-78274-177-0|isbn2=1-78274-177-1|oclc=917605216|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/917605216|consulté le=2020-12-31}}.</ref>{{,}}<ref name=":1" />. Cary Grant qui a alors {{Nobr|31 ans}}, la fait sortir de l'asile où elle vit depuis plus de vingt ans et l'installe à Bristol où il lui rend régulièrement visite jusqu'à la fin de ses jours — sans jamais vouloir pour autant l'installer près de lui aux États-Unis malgré ses demandes{{sfn|McCann|1997|p=47|loc=|id=}}{{,}}<ref name=":12">[https://www.arte.tv/fr/videos/062908-000-A/cary-grant-de-l-autre-cote-du-miroir/ « Cary Grant, de l’autre côté du miroir »], [[documentaire]] de Mark Kidel, 2017, 1h 25m. ISAN 0000-0004-1AE3-0000-V-0000-0000-I.</ref>. Dans les mois suivant la révélation au sujet de l'existence de sa mère, Cary Grant sombre dans une [[Dépression (psychiatrie)|dépression]] camouflée au public sous une vague « maladie »<ref name=":11" />.


[[Fichier:Cary Grant Katharine Hepburn Holiday.jpg|vignette|Cary Grant et [[Katharine Hepburn]] dans ''Holiday'' (1938).|gauche]]
[[Fichier:Cary Grant Katharine Hepburn Holiday.jpg|vignette|Cary Grant et [[Katharine Hepburn]] dans ''Holiday'' (1938).|gauche]]


En 1936, l'acteur commence à se montrer très exigeant, il ne supporte plus que la Paramount ne voie en lui qu'un sosie de [[Gary Cooper]]<ref name="Dherbier_p7">{{Harvsp|texte=|Yann-Brice Dherbier|2009|p=7|id=Yann-Brice_Dherbier2009}}</ref>, aussi décide-t-il à la fin de son contrat de devenir indépendant. Il signe deux contrats notamment avec la [[RKO Pictures|RKO]] et la [[Columbia Pictures]] qui lui permettent de devenir un acteur indépendant, et c'est à ce titre qu'il devient l'égal de Gary Cooper et l'acteur de légende qu'on connaît<ref name="Dherbier_p7" />.
En 1936, l'acteur commence à se montrer très exigeant, il ne supporte plus que la Paramount ne voie en lui qu'un sosie de [[Gary Cooper]]{{sfn|Dherbier|2009|p=7|id=Yann-Brice_Dherbier2009}}, aussi décide-t-il à la fin de son contrat de devenir indépendant. Il signe deux contrats notamment avec la [[RKO Pictures|RKO]] et la [[Columbia Pictures]] qui lui permettent de devenir un acteur indépendant, et c'est à ce titre qu'il devient l'égal de Gary Cooper et l'acteur de légende qu'on connaît{{sfn|Dherbier|2009|p=7|id=Yann-Brice_Dherbier2009}}.


Son rôle dans ''[[Cette sacrée vérité]]'' avec [[Irene Dunne]] en 1937 représente l'incarnation type du [[Personnage type|personnage]] de Grant à l'écran. Durant les trente années qui suivent, le Britannique Grant figure l'image romantique d'une sorte d'[[Américains (peuple)|Américain]] idéal : le « ''[[Time (magazine)|Time Magazine]] »'' le décrit d'ailleurs comme « ''the world's most perfect male animal »''<ref>Eliot, ''op. cit.'', {{p.|4}}</ref>.[[Fichier:Philadelphia Story 18.jpg|vignette|Dans ''[[Indiscrétions]]'' (1940).]]
Son rôle dans ''[[Cette sacrée vérité]]'' avec [[Irene Dunne]] en 1937 représente l'incarnation type du [[Personnage type|personnage]] de Grant à l'écran. Durant les trente années qui suivent, le Britannique Grant figure l'image romantique d'une sorte d'[[Américains (peuple)|Américain]] idéal : le « ''[[Time (magazine)|Time Magazine]] »'' le décrit d'ailleurs comme « ''the world's most perfect male animal »''{{sfn|Eliot|2009|p=4|loc=|id=}}.[[Fichier:Philadelphia Story 18.jpg|vignette|Dans ''[[Indiscrétions]]'' (1940).]]


Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il participe en 1942 avec d’autres stars du cinéma à la ''{{lien|Hollywood Victory Caravan}}''<ref>{{en}} [https://www.nationalww2museum.org/war/articles/hitting-road-hollywood-victory-caravan « ''Hitting the Road with the Hollywood Victory Caravan'' »], Kim Guise, The National World War II Museum, ''nationalww2museum.org'', 11 janvier 2018.</ref>, une tournée en train de deux semaines à travers les États-Unis destinée à récolter des fonds pour le soutien à l'[[effort de guerre]].
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il participe en 1942 avec d’autres stars du cinéma à la ''{{lien|Hollywood Victory Caravan}}''<ref>{{en}} [https://www.nationalww2museum.org/war/articles/hitting-road-hollywood-victory-caravan « ''Hitting the Road with the Hollywood Victory Caravan'' »], Kim Guise, The National World War II Museum, ''nationalww2museum.org'', 11 janvier 2018.</ref>, une tournée en train de deux semaines à travers les États-Unis destinée à récolter des fonds pour le soutien à l'[[effort de guerre]].


Il devient citoyen américain le {{date-|26 juin 1942}} et change légalement son nom en « Cary Grant »<ref>{{Lien web |titre=Frequently Asked Questions - The Ultimate Cary Grant Pages |url=http://www.carygrant.net/faq.html |site=www.carygrant.net |consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Barbara Grant Jaynes and Robert |nom1=Trachtenberg |titre=PBS: |périodique=Washington Post |date=2005-05-26 |issn=0190-8286 |lire en ligne=http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/discussion/2005/05/24/DI2005052400695.html |consulté le=2020-12-31 }}</ref>. Au moment de sa naturalisation, l'acteur [[Randolph Scott]] qui vit à la même adresse que lui est son témoin<ref name=":9" /> ; il donne son deuxième prénom comme étant « Alexander » plutôt que « Alec »<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=McCarthy, Andy |titre=A Brief Passage in U.S. Immigration History {{!}} The New York Public Library |url=https://web.archive.org/web/20170415152437/https://www.nypl.org/blog/2016/07/01/us-immigration-history |site=web.archive.org |date=2017-04-15 |consulté le=2020-12-31}}</ref>. Il désamorce ainsi le scandale résultant de sa non-incorporation à l'[[British Army|armée britannique]]. Il a pourtant servi comme volontaire dans la [[Royal Navy]] dès 1940 mais à 36 ans, il a atteint la limite d'âge d'incorporation<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Cary Grant in the spotlight|éditeur=Galley Press|année=1980|passage=60}}.</ref>. Cela lui fait déclarer qu'il veut participer activement, même pour un poste de pompier. {{Référence souhaitée|Mais une partie du gouvernement britannique pense qu'il serait d'une plus grande utilité en restant à Hollywood. Durant les années de guerre, il reverse l'intégralité de ses cachets aux œuvres de charité anglaises et le bruit court même qu'il travaille pour les services de renseignement de son pays, transmettant les suspicions de sympathie nazie parmi l'élite d'Hollywood. Mais ceci n'a jamais pu être prouvé, tant que les archives sur ce sujet restent classées à ce jour. En [[1946]], [[George VI du Royaume-Uni|George VI]] l'honore de la médaille du Roi pour services rendus à la Grande-Bretagne durant les hostilités}}.
Il devient citoyen américain le {{date-|26 juin 1942}} et change légalement son nom en « Cary Grant »<ref>{{Lien web |titre=Frequently Asked Questions - The Ultimate Cary Grant Pages |url=http://www.carygrant.net/faq.html |site=www.carygrant.net |consulté le=2020-12-31}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Barbara Grant Jaynes and Robert |nom1=Trachtenberg |titre=PBS: |périodique=Washington Post |date=2005-05-26 |issn=0190-8286 |lire en ligne=http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/discussion/2005/05/24/DI2005052400695.html |consulté le=2020-12-31 }}.</ref>. Au moment de sa naturalisation, l'acteur [[Randolph Scott]] qui vit à la même adresse que lui est son témoin<ref name=":9" /> ; il donne son deuxième prénom comme étant « Alexander » plutôt que « Alec »<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=McCarthy, Andy |titre=A Brief Passage in U.S. Immigration History {{!}} The New York Public Library |url=https://web.archive.org/web/20170415152437/https://www.nypl.org/blog/2016/07/01/us-immigration-history |site=web.archive.org |date=2017-04-15 |consulté le=2020-12-31}}.</ref>. Il désamorce ainsi le scandale résultant de sa non-incorporation à l'[[British Army|armée britannique]]. Il a pourtant servi comme volontaire dans la [[Royal Navy]] dès 1940 mais à 36 ans, il a atteint la limite d'âge d'incorporation<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Cary Grant in the spotlight|éditeur=Galley Press|année=1980|passage=60}}.</ref>. Cela lui fait déclarer qu'il veut participer activement, même pour un poste de pompier. {{Référence souhaitée|Mais une partie du gouvernement britannique pense qu'il serait d'une plus grande utilité en restant à Hollywood. Durant les années de guerre, il reverse l'intégralité de ses cachets aux œuvres de charité anglaises et le bruit court même qu'il travaille pour les services de renseignement de son pays, transmettant les suspicions de sympathie nazie parmi l'élite d'Hollywood. Mais ceci n'a jamais pu être prouvé, tant que les archives sur ce sujet restent classées à ce jour. En 1946, [[George VI du Royaume-Uni|George VI]] l'honore de la médaille du Roi pour services rendus à la Grande-Bretagne durant les hostilités}}.

[[Fichier:Notorious1946.jpg|gauche|vignette|Avec [[Ingrid Bergman]] dans ''[[Les Enchaînés]],'' lors du plus long baiser du cinéma, respectant néanmoins les règles strictes du [[code Hays]] (1946).]]
[[Fichier:Notorious1946.jpg|gauche|vignette|Avec [[Ingrid Bergman]] dans ''[[Les Enchaînés]],'' lors du plus long baiser du cinéma, respectant néanmoins les règles strictes du [[code Hays]] (1946).]]

Cette même année, Grant aborde un rôle sentimentalo-[[Drame (cinéma)|dramatique]] auprès d'[[Ingrid Bergman]] dans le [[Thriller (genre)|thriller]] à grand succès, ''[[Les Enchaînés]],'' réalisé par son compatriote [[Alfred Hitchcock|Hitchcock]]<ref name="Tessier">{{ouvrage|auteur=[[Bertrand Tessier]], Loïc Sellin|titre=Le grand Atlas Hitchcock|passage=194|éditeur=Atlas|date=1997}}.</ref>.
Cette même année, Grant aborde un rôle sentimentalo-[[Drame (cinéma)|dramatique]] auprès d'[[Ingrid Bergman]] dans le [[Thriller (genre)|thriller]] à grand succès, ''[[Les Enchaînés]],'' réalisé par son compatriote [[Alfred Hitchcock|Hitchcock]]<ref name="Tessier">{{ouvrage|auteur=[[Bertrand Tessier]], Loïc Sellin|titre=Le grand Atlas Hitchcock|passage=194|éditeur=Atlas|date=1997}}.</ref>.


Ligne 75 : Ligne 79 :
[[Fichier:Marilyn Monroe and Cary Grant in Monkey Business trailer 2.JPG|vignette|Avec [[Marilyn Monroe]] dans ''[[Chérie, je me sens rajeunir]]'' (1952).]]
[[Fichier:Marilyn Monroe and Cary Grant in Monkey Business trailer 2.JPG|vignette|Avec [[Marilyn Monroe]] dans ''[[Chérie, je me sens rajeunir]]'' (1952).]]


Ces rôles solidifient sa force d'attraction, et ''[[Indiscrétions]]'' en 1940, avec Katharine Hepburn et [[James Stewart]], démontre son stéréotype à l'écran : l'homme charmeur mais peu fiable, précédemment marié à une femme intelligente et de caractère qui, après avoir divorcé de lui, réalise que — malgré ses défauts — il est irrésistible.
Ces rôles solidifient sa force d'attraction, et ''[[Indiscrétions]]'' en 1940, avec Katharine Hepburn et [[James Stewart]], démontre son stéréotype à l'écran : l'homme charmeur mais peu fiable, précédemment marié à une femme intelligente et de caractère qui, après avoir divorcé de lui, se rend compte que — malgré ses défauts — il est irrésistible.


À la fin des années 1950, son enfance douloureuse et les échecs de ses relations amoureuses le mènent à une crise existentielle. Sa femme, [[Betsy Drake]], lui fait découvrir la [[psychanalyse]] et la thérapie en vogue à Hollywood, à base de [[LSD]]. Il raconta comment un traitement à base de cette drogue [[hallucinogène]] – légale à l'époque – dans la prestigieuse clinique californienne du docteur Mortimer Hartman, lui apporta la paix intérieure que le [[yoga]], l'[[hypnose]] et le [[mysticisme]] n'avaient pu lui procurer<ref name=WhiteB>White, Betty. [http://www.carygrant.net/articles/cary%20grant%20today.htm "Cary Grant Today"] - ''[[The Saturday Evening Post|Saturday Evening Post]]'' - (c/o CaryGrant.net) - March 1978</ref>{{,}}<ref name=McKelveyB-1984>McKelvey, Bob. [http://www.carygrant.net/articles/zany.htm « Cary Grant - Hollywood's Zany Lover Reaches 80 »] - ''Detroit Free Press'' - (c/o CaryGrant.net) - {{Date|18|janvier|1984}}</ref>{{,}}<ref name=GodfreyL>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Lionel|nom1=Godfrey|titre=Cary Grant|sous-titre=the light touch|éditeur=St. Martin's Press|lieu=New York|année=1981|pages totales=224|isbn=0-312-12309-4}}</ref>. Il revient plus tard sur ces propos laudatifs qu'il regrette<ref>Morecambe & Sterling, ''op. cit''., 215</ref>. Cette thérapie lui permet cependant de comprendre la réitération des difficultés rencontrées lors de ses différents mariages<ref name=":12"/>.
À la fin des années 1950, son enfance douloureuse et les échecs de ses relations amoureuses le mènent à une crise existentielle. Sa femme, [[Betsy Drake]], lui fait découvrir la [[psychanalyse]] et la thérapie en vogue à Hollywood, à base de [[LSD]]. Il raconta comment un traitement à base de cette drogue [[hallucinogène]] – légale à l'époque – dans la prestigieuse clinique californienne du docteur Mortimer Hartman, lui apporta la paix intérieure que le [[yoga]], l'[[hypnose]] et le [[mysticisme]] n'avaient pu lui procurer<ref name=WhiteB>White, Betty. [http://www.carygrant.net/articles/cary%20grant%20today.htm "Cary Grant Today"] - ''[[The Saturday Evening Post|Saturday Evening Post]]'' - (c/o CaryGrant.net) - March 1978.</ref>{{,}}<ref name=McKelveyB-1984>McKelvey, Bob. [http://www.carygrant.net/articles/zany.htm « Cary Grant - Hollywood's Zany Lover Reaches 80 »] - ''Detroit Free Press'' - (c/o CaryGrant.net) - {{Date|18|janvier|1984}}.</ref>{{,}}<ref name=GodfreyL>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Lionel|nom1=Godfrey|titre=Cary Grant|sous-titre=the light touch|éditeur=St. Martin's Press|lieu=New York|année=1981|pages totales=224|isbn=0-312-12309-4}}.</ref>. Il revient plus tard sur ces propos laudatifs qu'il regrette{{sfn|Morecambe|Sterling|2003|p=215|loc=|id=}}. Cette thérapie lui permet cependant de comprendre la réitération des difficultés rencontrées lors de ses différents mariages<ref name=":12"/>.


L'acteur s'affirme comme une valeur sûre du [[box-office]] pendant plusieurs décennies. Polyvalent, il peut jouer des rôles physiques comme dans ''[[Gunga Din]]'' avec le savoir-faire acquis sur la scène. [[Howard Hawks]] dit de lui qu'il était {{Citation|de si loin le meilleur qu'aucun ne pouvait se comparer à lui}}<ref>Entretien d'Howard Hawks avec Joseph McBride, in Hawks, Howard et Gerald Mast, ''Bringing Up Baby'', {{p.|260}}. New Brunswick, NJ: Rutgers University Press, 1988.</ref>. L'auteur britannique [[Ian Fleming]] s'inspire de lui pour créer son personnage de [[James Bond]], rôle qu'on lui propose en 1961 mais qu'il refuse parce qu'à {{nobr|57 ans}}, il se sent trop vieux pour incarner le célèbre [[Espion|agent secret]]<ref name="Dherbier">{{Harvsp|Yann-Brice Dherbier|2009|p=187|id=Yann-Brice_Dherbier2009|texte=}}</ref>.
L'acteur s'affirme comme une valeur sûre du [[box-office]] pendant plusieurs décennies. Polyvalent, il peut jouer des rôles physiques comme dans ''[[Gunga Din]]'' avec le savoir-faire acquis sur la scène. [[Howard Hawks]] dit de lui qu'il était {{Citation|de si loin le meilleur qu'aucun ne pouvait se comparer à lui}}<ref>Entretien d'Howard Hawks avec Joseph McBride, in Hawks, Howard et Gerald Mast, ''Bringing Up Baby'', {{p.|260}}. New Brunswick, NJ: Rutgers University Press, 1988.</ref>. L'auteur britannique [[Ian Fleming]] s'inspire de lui pour créer son personnage de [[James Bond]], rôle qu'[[Albert R. Broccoli]] lui propose en 1961<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=James Bond : pour le papa de 007, le vrai espion c'était Cary Grant ! |url=https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000054316.html |site=AlloCiné |date=2023-12-04 |consulté le=2024-06-22}}</ref> mais qu'il refuse parce qu'à {{nobr|57 ans}}, il se sent trop vieux pour incarner le célèbre [[Espion|agent secret]]{{sfn|Dherbier|2009|p=187|id=Yann-Brice_Dherbier2009}}, d'autant plus que le contrat prévoyait cinq films.


[[Fichier:To Catch a Thief3.jpg|vignette|Avec [[Grace Kelly]] dans ''[[La Main au collet]]'' (1955).]]
[[Fichier:To Catch a Thief3.jpg|vignette|Avec [[Grace Kelly]] dans ''[[La Main au collet]]'' (1955).]]


Il tourne dans plusieurs films d'[[Alfred Hitchcock]] qui, bien connu pour ne pas aimer les acteurs, dit de lui « qu'il était le seul acteur qu'il ait jamais aimé de toute sa vie »<ref name="NelsonN-GrantC">{{Ouvrage|prénom1=Nancy|nom1=Nelson|auteur2=Cary Grant|titre=Evenings with Cary Grant : recollections in his own words and by those who knew him best|éditeur=Thorndike Press|lieu=Thorndike, Maine|année=1992|passage=325|isbn=1-56054-342-6}}</ref>. Grant apparaît ainsi dans de grands classiques du maître du suspense : ''[[Soupçons]]'', ''[[Les Enchaînés]]'', ''[[La Main au collet]]'' et ''[[La Mort aux trousses]]''. Hitchcock réussit à sortir Cary Grant de la comédie pour le tirer vers des rôles plus noirs et ambigus, montrant ainsi une palette plus étendue de son talent. Le biographe Patrick McGilligan a écrit qu'en 1965, Hitchcock proposa à Grant de jouer dans ''[[Le Rideau déchiré]]'' mais celui-ci avait décidé de se retirer après son dernier film, ''[[Rien ne sert de courir]]'' (1966) ; [[Paul Newman]] prit son rôle face à [[Julie Andrews]]<ref name="McGillianP">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Patrick|nom1=McGilligan|titre=Alfred Hitchcock|sous-titre=a life in darkness and light|éditeur=Regan Books|lieu=New York|année=2003|pages totales=850|passage=663-664|isbn=0-06-039322-X}}</ref>.
Il tourne dans plusieurs films d'[[Alfred Hitchcock]] qui, bien connu pour ne pas aimer les acteurs, dit de lui « qu'il était le seul acteur qu'il ait jamais aimé de toute sa vie »<ref name="NelsonN-GrantC">{{Ouvrage|prénom1=Nancy|nom1=Nelson|auteur2=Cary Grant|titre=Evenings with Cary Grant : recollections in his own words and by those who knew him best|éditeur=Thorndike Press|lieu=Thorndike, Maine|année=1992|passage=325|isbn=1-56054-342-6}}.</ref>. Grant apparaît ainsi dans de grands classiques du maître du suspense : ''[[Soupçons]]'', ''[[Les Enchaînés]]'', ''[[La Main au collet]]'' et ''[[La Mort aux trousses]]''. Hitchcock réussit à sortir Cary Grant de la comédie pour le tirer vers des rôles plus noirs et ambigus, montrant ainsi une palette plus étendue de son talent. Le biographe Patrick McGilligan a écrit qu'en 1965, Hitchcock proposa à Grant de jouer dans ''[[Le Rideau déchiré]]'' mais celui-ci avait décidé de se retirer après son dernier film, ''[[Rien ne sert de courir]]'' (1966) ; [[Paul Newman]] prit son rôle face à [[Julie Andrews]]<ref name="McGillianP">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Patrick|nom1=McGilligan|titre=Alfred Hitchcock|sous-titre=a life in darkness and light|éditeur=Regan Books|lieu=New York|année=2003|pages totales=850|passage=663-664|isbn=0-06-039322-X}}.</ref>.
[[Fichier:Cary Grant and Audrey Hepburn in Charade.jpg|vignette|Avec [[Audrey Hepburn]] dans ''[[Charade (film, 1963)|Charade]]'' (1963).]]
[[Fichier:Cary Grant and Audrey Hepburn in Charade.jpg|vignette|Avec [[Audrey Hepburn]] dans ''[[Charade (film, 1963)|Charade]]'' (1963).]]
Au milieu des années 1950, il crée sa propre maison de production, [[Grantley Productions]], et produit plusieurs films distribués par [[Universal Pictures|Universal]], tels ''[[Opération Jupons|Opération jupons]]'', ''[[Indiscret (film, 1958)|Indiscret]]'', ''[[Un soupçon de vison]]'' (avec [[Doris Day]]), et ''[[Grand méchant loup appelle]]''. En [[1963]], il joue aux côtés d'[[Audrey Hepburn]] dans ''[[Charade (film, 1963)|Charade]].''
Au milieu des années 1950, il crée sa propre maison de production, [[Grantley Productions]], et produit plusieurs films distribués par [[Universal Pictures|Universal]], tels ''[[Opération Jupons|Opération jupons]]'', ''[[Indiscret (film, 1958)|Indiscret]]'', ''[[Un soupçon de vison]]'' (avec [[Doris Day]]), et ''[[Grand méchant loup appelle]]''. En 1963, il joue aux côtés d'[[Audrey Hepburn]] dans ''[[Charade (film, 1963)|Charade]].''


Grant est perçu comme un électron libre du fait qu'il s'avère être le premier acteur « indépendant », à contre-courant de l'ancien système des studios, qui décidaient des évolutions de leurs acteurs. Il peut ainsi avoir le contrôle de chaque aspect de sa carrière. Il décide quels films tourner et s'implique dans le choix du réalisateur et de ses partenaires et négocie même parfois un pourcentage sur les bénéfices, un privilège rare à l'époque mais désormais courant parmi les grandes stars.
Grant est perçu comme un électron libre du fait qu'il s'avère être le premier acteur « indépendant », à contre-courant de l'ancien système des studios, qui décidaient des évolutions de leurs acteurs. Il peut ainsi avoir le contrôle de chaque aspect de sa carrière. Il décide quels films tourner et s'implique dans le choix du réalisateur et de ses partenaires et négocie même parfois un pourcentage sur les bénéfices, un privilège rare à l'époque mais désormais courant parmi les grandes stars.
Ligne 94 : Ligne 98 :
[[Fichier:Cary Grant 2008 (cropped).jpg|vignette|Cary Grant à une soirée au bénéfice des enfants [[Diabète sucré|diabétiques]] à [[Denver]] (années 1980).|gauche]]Éloigné des écrans, l'acteur reste néanmoins actif. À la fin des années 1960, Cary Grant accepte un poste au comité de direction de [[Pierre-Karl Fabergé|Fabergé]]. Une fonction qu'il assume pleinement en assistant aux assemblées et faisant de la promotion, conscient que sa présence lors du lancement d'un nouveau produit peut lui garantir le succès.
[[Fichier:Cary Grant 2008 (cropped).jpg|vignette|Cary Grant à une soirée au bénéfice des enfants [[Diabète sucré|diabétiques]] à [[Denver]] (années 1980).|gauche]]Éloigné des écrans, l'acteur reste néanmoins actif. À la fin des années 1960, Cary Grant accepte un poste au comité de direction de [[Pierre-Karl Fabergé|Fabergé]]. Une fonction qu'il assume pleinement en assistant aux assemblées et faisant de la promotion, conscient que sa présence lors du lancement d'un nouveau produit peut lui garantir le succès.
[[Fichier:Cary Grant Statue.jpg|vignette|Statue de Cary Grant au Millennium Square de Bristol.]]
[[Fichier:Cary Grant Statue.jpg|vignette|Statue de Cary Grant au Millennium Square de Bristol.]]

À la fin de sa vie, il fait des tournées aux [[États-Unis]] appelées « ''A Conversation with Cary Grant'' » au cours desquelles sont projetés des extraits de ses films suivis de débats avec le public<ref name=":12"/>.
À la fin de sa vie, il fait des tournées aux [[États-Unis]] appelées « ''A Conversation with Cary Grant'' » au cours desquelles sont projetés des extraits de ses films suivis de débats avec le public<ref name=":12"/>.


Dans l'après-midi du {{Date-|29|novembre|1986}}, alors que l'acteur fait une répétition pour une représentation à l'Adler Theater à [[Davenport (Iowa)|Davenport]] dans l'[[Iowa]], il est victime d'un [[accident vasculaire cérébral]] mais conduit à son hôtel et encore conscient, il refuse sur le moment d'être transporté à l'hôpital<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Morecambe|titre=Cary Grant : in name only|passage=323-324|éditeur=London : Robson|date=2001|isbn=978-1-86105-466-1|lire en ligne=http://archive.org/details/carygrantinnameo0000more|consulté le=2020-12-31}}</ref>. Il meurt dans la nuit au St. Luke's Hospital à l'âge de 82 ans. Son corps est ramené en Californie où il est incinéré et ses cendres, dispersées dans l’[[Océan Pacifique]] et au-dessus de sa maison<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Gary Morecambe|auteur2=Martin Sterling|titre=Cary Grant|sous-titre=In Name Only|éditeur=Robson|année=2001|passage=325}}.</ref>{{,}}<ref name=":12"/>.
Dans l'après-midi du {{Date-|29|novembre|1986}}, alors que l'acteur fait une répétition pour une représentation à l'Adler Theater à [[Davenport (Iowa)|Davenport]] dans l'[[Iowa]], il est victime d'un [[accident vasculaire cérébral]]. Conduit à son hôtel et encore conscient, il refuse sur le moment d'être transporté à l'hôpital{{sfn|Morecambe|Sterling|2003|p=323-324|loc=|id=}}. Il meurt dans la nuit au St. Luke's Hospital à l'âge de 82 ans. Son corps est ramené en Californie où il est incinéré et ses cendres, dispersées dans l’[[Océan Pacifique]] et au-dessus de sa maison{{sfn|Morecambe|Sterling|2003|p=325|loc=|id=}}{{,}}<ref name=":12"/>.


Dans sa ville natale de Bristol, une statue en [[bronze]] grandeur nature<ref>« Une longue campagne, dirigée par l'écrivain David Long, basé à Bristol, a permis de collecter environ 60 000 £ pour l'installation de la statue. La figure en bronze a été sculptée par Graham Ibbeson de [[Barnsley]] ». Lire [https://www.theguardian.com/film/2001/dec/07/news1 en ligne]</ref> à son effigie est dévoilée par sa veuve Barbara Jaynes en 2001, en souvenir de l'artiste de [[vaudeville]] devenu l'une des idoles les plus appréciées de Hollywood et qui figure régulièrement dans le top cinq des « stars de cinéma préférées de tous les temps » par l'[[American Film Institute Awards|American Film Institute]]<ref name=":6" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en-GB |prénom1=Guardian |nom1=Staff |titre=Cary Grant statue set for unveiling in Bristol |périodique=The Guardian |date=2001-12-07 |issn=0261-3077 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/film/2001/dec/07/news1 |consulté le=2020-12-31 }}</ref>.
Dans sa ville natale de Bristol, une statue en [[bronze]] grandeur nature<ref>« Une longue campagne, dirigée par l'écrivain David Long, basé à Bristol, a permis de collecter environ 60 000 £ pour l'installation de la statue. La figure en bronze a été sculptée par Graham Ibbeson de [[Barnsley]] ». Lire [https://www.theguardian.com/film/2001/dec/07/news1 en ligne].</ref> à son effigie est dévoilée par sa veuve Barbara Jaynes en 2001, en souvenir de l'artiste de [[vaudeville]] devenu l'une des idoles les plus appréciées de Hollywood et qui figure régulièrement dans le top cinq des « stars de cinéma préférées de tous les temps » par l'[[American Film Institute Awards|American Film Institute]]<ref name=":6" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en-GB |prénom1=Guardian |nom1=Staff |titre=Cary Grant statue set for unveiling in Bristol |périodique=The Guardian |date=2001-12-07 |issn=0261-3077 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/film/2001/dec/07/news1 |consulté le=2020-12-31 }}.</ref>.


=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
Ligne 105 : Ligne 110 :
La vie privée de Cary Grant fut agitée, comprenant notamment cinq mariages. L'acteur vécut également pendant douze ans par intermittence avec l'acteur [[Randolph Scott]] qu'il rencontre en 1932 dans les studios Paramount durant le tournage de ''[[Hot Saturday]]'' et avec qui, pour économiser leurs salaires encore modestes, selon un biographe, il emménage dans une maison à [[Malibu (Californie)|Malibu]], 2177 W. Live Oak Drive, dans le quartier de [[Los Feliz]] à [[Los Angeles]], qui est surnommé le ''Bachelor Hall'', soit « la maison des Célibataires »<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Charles Higham|auteur2=Roy Moseley|titre=Cary Grant|sous-titre=The Lonely Heart|éditeur=Avon Books|année=1990|passage=57}}.</ref>. Une série de photographies publicitaires prises en 1933 des deux acteurs chez eux et sur la plage soulève des rumeurs<ref name=":5" />. Après plusieurs de ses divorces, Grant retourne vivre avec Scott<ref name=":9" />. Au mariage de Grant avec [[Virginia Cherrill|Virginia Cherill]], en 1934, la mariée s'installe à ''Bachelor Hall'' auprès de son mari et de Scott mais au mariage de Scott avec Patricia Stillman en 1944, les deux acteurs décident de vivre séparément et restent proches toute leur vie<ref name="JournéeHomophobie" />.
La vie privée de Cary Grant fut agitée, comprenant notamment cinq mariages. L'acteur vécut également pendant douze ans par intermittence avec l'acteur [[Randolph Scott]] qu'il rencontre en 1932 dans les studios Paramount durant le tournage de ''[[Hot Saturday]]'' et avec qui, pour économiser leurs salaires encore modestes, selon un biographe, il emménage dans une maison à [[Malibu (Californie)|Malibu]], 2177 W. Live Oak Drive, dans le quartier de [[Los Feliz]] à [[Los Angeles]], qui est surnommé le ''Bachelor Hall'', soit « la maison des Célibataires »<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Charles Higham|auteur2=Roy Moseley|titre=Cary Grant|sous-titre=The Lonely Heart|éditeur=Avon Books|année=1990|passage=57}}.</ref>. Une série de photographies publicitaires prises en 1933 des deux acteurs chez eux et sur la plage soulève des rumeurs<ref name=":5" />. Après plusieurs de ses divorces, Grant retourne vivre avec Scott<ref name=":9" />. Au mariage de Grant avec [[Virginia Cherrill|Virginia Cherill]], en 1934, la mariée s'installe à ''Bachelor Hall'' auprès de son mari et de Scott mais au mariage de Scott avec Patricia Stillman en 1944, les deux acteurs décident de vivre séparément et restent proches toute leur vie<ref name="JournéeHomophobie" />.


Cette relation attise des rumeurs concernant l'[[orientation sexuelle]] des deux hommes, alors que Hollywood réprimait ce genre de comportement ([[code Hays]])<ref name="JournéeHomophobie">{{Lien web |auteur=Thomas Desroches |titre=Journée contre l'homophobie : ces stars qui ont caché leur homosexualité pour sauver leur carrière |url=http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18690006.html |date=17 mai 2020 |site=[[Allociné]] |consulté le=18 mai 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Higham, Charles, 1931-2012.|titre=Cary Grant : the lonely heart|passage=57|éditeur=Avon Books|date=1990, ©1989|isbn=0-380-71009-9|isbn2=978-0-380-71009-6|oclc=21255784|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/21255784|consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Schickel, Richard.|titre=Cary Grant : a celebration|passage=44|éditeur=Pavilion|date=(1983 [printing])|isbn=1-86205-018-X|isbn2=978-1-86205-018-1|oclc=59626112|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/59626112|consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Guilbert, Georges-Claude.|titre=Literary readings of Billy Wilder|passage=126|éditeur=Cambridge Scholars Pub|date=2007|isbn=978-1-4438-0847-7|isbn2=1-4438-0847-4|oclc=827237251|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/827237251|consulté le=2020-12-31}}</ref>. Dans ses mémoires, le journaliste de mode Richard Blackwell, qui a vécu quelques mois auprès de Grant et Scott, les décrit comme {{citation|profondément, follement amoureux}}<ref name="JournéeHomophobie" />. Aussi, le documentaire de 2016, intitulé « ''Women He Undressed'' », et basé sur les [[mémoires]] jamais publiés du célèbre costumier [[Orry-Kelly]], ne laisse aucun doute sur la relation que ce dernier avait entretenue dans les années 1920 avec Cary Grant quand ils vivaient ensemble à Manhattan<ref name=":9" />. Toutefois, Christopher, le fils adoptif de Scott, dément ces rumeurs ; le réalisateur [[Budd Boetticher]], qui a dirigé Scott dans sept films entre 1956 et 1960, les qualifie de « foutaises » ; le biographe de Scott, Robert Nott, soutient aussi qu'il n'y a aucune preuve que Grant et Scott aient été [[Homosexualité|homosexuels]] et blâme les témoignages écrits à leur sujet<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Nott, Robert, 1960-|titre=The films of Randolph Scott|passage=12|éditeur=McFarland|date=2004|isbn=9781476610061|oclc=55962445|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/55962445|consulté le=2020-12-31}}</ref>. La fille de Grant, Jennifer, nie également<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Grant, Jennifer, 1966-|titre=Good stuff : a reminiscence of my father, Cary Grant|passage=87|éditeur=Alfred A. Knopf|date=2011|isbn=978-0-307-59667-3|isbn2=0-307-59667-2|oclc=772078457|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/772078457|consulté le=2020-12-31}}</ref>, en précisant que son père « appréciait quand les gens disaient qu'il était gay, affirmant que cela "donnait envie aux femmes de prouver que cette affirmation était fausse" »<ref name=":7" />. Toutefois, quand en 1980, Cary Grant se voit traité de « gay » et de « fille » par un [[Chevy Chase]] à la télévision, il le poursuit en justice pour [[calomnie]] et gagne son procès<ref>McCann, 1997, ''op. cit''., p. 307</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Seymour, Miranda.|titre=Chaplin's girl : the life and loves of Virginia Cherrill|passage=114-115|éditeur=Pocket|date=2010|isbn=978-1-84737-737-1|isbn2=1-84737-737-8|oclc=1081273851|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1081273851|consulté le=2020-12-31}}</ref>{{,}}<ref name=":9" />.
Cette relation attise des rumeurs concernant l'[[orientation sexuelle]] des deux hommes, alors que Hollywood réprimait ce genre de comportement ([[code Hays]])<ref name="JournéeHomophobie">{{Lien web |auteur=Thomas Desroches |titre=Journée contre l'homophobie : ces stars qui ont caché leur homosexualité pour sauver leur carrière |url=http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18690006.html |date=17 mai 2020 |site=[[Allociné]] |consulté le=18 mai 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Higham, Charles, 1931-2012.|titre=Cary Grant : the lonely heart|passage=57|éditeur=Avon Books|date=1990, ©1989|isbn=0-380-71009-9|isbn2=978-0-380-71009-6|oclc=21255784|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/21255784|consulté le=2020-12-31}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Schickel, Richard.|titre=Cary Grant : a celebration|passage=44|éditeur=Pavilion|date=(1983 [printing])|isbn=1-86205-018-X|isbn2=978-1-86205-018-1|oclc=59626112|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/59626112|consulté le=2020-12-31}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Guilbert, Georges-Claude.|titre=Literary readings of Billy Wilder|passage=126|éditeur=Cambridge Scholars Pub|date=2007|isbn=978-1-4438-0847-7|isbn2=1-4438-0847-4|oclc=827237251|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/827237251|consulté le=2020-12-31}}.</ref>. Dans ses mémoires, le journaliste de mode Richard Blackwell, qui a vécu quelques mois auprès de Grant et Scott, les décrit comme {{citation|profondément, follement amoureux}}<ref name="JournéeHomophobie" />. Aussi, le documentaire de 2016, intitulé « ''Women He Undressed'' », et basé sur les [[mémoires]] jamais publiés du célèbre costumier [[Orry-Kelly]], ne laisse aucun doute sur la relation que ce dernier avait entretenue dans les années 1920 avec Cary Grant quand ils vivaient ensemble à Manhattan<ref name=":9" />. Toutefois, Christopher, le fils adoptif de Scott, dément ces rumeurs ; le réalisateur [[Budd Boetticher]], qui a dirigé Scott dans sept films entre 1956 et 1960, les qualifie de « foutaises » ; le biographe de Scott, Robert Nott, soutient aussi qu'il n'y a aucune preuve que Grant et Scott aient été [[Homosexualité|homosexuels]] et blâme les témoignages écrits à leur sujet<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Nott, Robert, 1960-|titre=The films of Randolph Scott|passage=12|éditeur=McFarland|date=2004|isbn=9781476610061|oclc=55962445|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/55962445|consulté le=2020-12-31}}.</ref>. La fille de Grant, Jennifer, nie également<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Grant, Jennifer, 1966-|titre=Good stuff : a reminiscence of my father, Cary Grant|passage=87|éditeur=Alfred A. Knopf|date=2011|isbn=978-0-307-59667-3|isbn2=0-307-59667-2|oclc=772078457|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/772078457|consulté le=2020-12-31}}.</ref>, en précisant que son père « appréciait quand les gens disaient qu'il était gay, affirmant que cela "donnait envie aux femmes de prouver que cette affirmation était fausse" »<ref name=":7" />. Toutefois, quand en 1980, Cary Grant se voit traité de « gay » et de « fille » par [[Chevy Chase]] à la télévision, il le poursuit en justice pour [[calomnie]] et gagne son procès{{sfn|McCann|1997|p=307|loc=|id=}}{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Seymour, Miranda.|titre=Chaplin's girl : the life and loves of Virginia Cherrill|passage=114-115|éditeur=Pocket|date=2010|isbn=978-1-84737-737-1|isbn2=1-84737-737-8|oclc=1081273851|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1081273851|consulté le=2020-12-31}}.</ref>{{,}}<ref name=":9" />.


==== Mariages ====
==== Mariages ====
Ligne 112 : Ligne 117 :
* La première épouse de Cary Grant, [[Virginia Cherrill]], l'héroïne des ''[[Les Lumières de la ville|Lumières de la ville]]'' de [[Charlie Chaplin]], divorce le {{Date-|26|mars|1935}} au motif de [[Violence conjugale|violences conjugales]]. Ils étaient mariés depuis le {{Date-|10|février|1934}}.
* La première épouse de Cary Grant, [[Virginia Cherrill]], l'héroïne des ''[[Les Lumières de la ville|Lumières de la ville]]'' de [[Charlie Chaplin]], divorce le {{Date-|26|mars|1935}} au motif de [[Violence conjugale|violences conjugales]]. Ils étaient mariés depuis le {{Date-|10|février|1934}}.
* En 1942, il épouse la très riche et mondaine [[Barbara Hutton]] et devient une figure paternelle pour son fils, [[Lance Reventlow]] qui trouve la mort dans un accident d'avion en 1972. Le couple est ironiquement surnommé « Cash and Cary », même si dans un accord prénuptial, l'acteur refusait tout arrangement financier en cas de divorce. Celui-ci survint en 1945, mais les ex-époux restèrent amis tout au long de leur vie. Grant a toujours réfuté l'accusation d'un mariage d'argent. Il a dit avec son [[Humour britannique|humour]] typique : <blockquote>{{Citation|Je peux m'être marié pour de très bonnes raisons, mais l'argent n'a jamais été l'une d'elles.}}</blockquote>
* En 1942, il épouse la très riche et mondaine [[Barbara Hutton]] et devient une figure paternelle pour son fils, [[Lance Reventlow]] qui trouve la mort dans un accident d'avion en 1972. Le couple est ironiquement surnommé « Cash and Cary », même si dans un accord prénuptial, l'acteur refusait tout arrangement financier en cas de divorce. Celui-ci survint en 1945, mais les ex-époux restèrent amis tout au long de leur vie. Grant a toujours réfuté l'accusation d'un mariage d'argent. Il a dit avec son [[Humour britannique|humour]] typique : <blockquote>{{Citation|Je peux m'être marié pour de très bonnes raisons, mais l'argent n'a jamais été l'une d'elles.}}</blockquote>
* Sa troisième femme est l'actrice [[Betsy Drake]] qu'il épouse le {{Date-|25|décembre|1949}}. Ils partagent l'affiche de deux films ensemble. Ce mariage, qui s'avère le plus durable, s'achève le {{date-|14 août 1962}}.
* Sa troisième femme est l'actrice [[Betsy Drake]] qu'il épouse le {{Date-|25|décembre|1949}}. Ils partagent l'affiche de deux films. Ce mariage, qui s'avère le plus durable, s'achève le {{date-|14 août 1962}}.
* Le {{Date-|22|juillet|1965}}, l'acteur se marie en quatrièmes noces à [[Las Vegas]] avec l'actrice [[Dyan Cannon]], de trente-trois ans sa cadette. Le mariage est suivi de la naissance prématurée de son unique enfant, [[Jennifer Grant]], le {{Date-|26|février|1966}} alors que l'acteur est âgé de 62 ans. Il appelle souvent sa fille « ma meilleure production » et regrette de n'avoir pas eu d'enfant plus tôt. Mais ce mariage a du plomb dans l'aile dès le début et Cannon quitte Grant en décembre 1966, déclarant que ce dernier fait souvent état de rages soudaines et la bat quand elle lui « désobéissait ». Le divorce, prononcé en 1968, est âpre et public, et la bataille pour la garde de leur fille dure dix ans.
* Le {{Date-|22|juillet|1965}}, l'acteur se marie en quatrièmes noces à [[Las Vegas]] avec l'actrice [[Dyan Cannon]], de trente-trois ans sa cadette. Le mariage est suivi de la naissance prématurée de son unique enfant, [[Jennifer Grant]], le {{Date-|26|février|1966}} alors que l'acteur est âgé de 62 ans. Il appelle souvent sa fille « ma meilleure production » et regrette de n'avoir pas eu d'enfant plus tôt. Mais ce mariage a du plomb dans l'aile dès le début et Cannon quitte Grant en décembre 1966, déclarant que ce dernier fait souvent état de rages soudaines et la bat quand elle lui « désobéissait ». Le divorce, prononcé en 1968, est âpre et public, et la bataille pour la garde de leur fille dure dix ans.
* Le {{Date-|11 avril 1981}}, il épouse Barbara Harris, une agent chargée de [[relations publiques]] hôtelières britannique, qui a quarante sept ans de moins que lui. Ses amis remarquent que Grant semble enfin heureux auprès d'elle<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Morecambe, Gary, 1956-|titre=Cary Grant : in name only|passage=312-314|éditeur=Robson|date=2001|isbn=1-86105-466-1|isbn2=978-1-86105-466-1|oclc=47676253|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/47676253|consulté le=2020-12-31}}</ref>. Elle reste à ses côtés jusqu'à sa mort<ref name=":12"/>.
* Le {{Date-|11 avril 1981}}, il épouse Barbara Harris, une agent chargée de [[relations publiques]] hôtelières britannique, qui a quarante sept ans de moins que lui. Ses amis remarquent que Grant semble enfin heureux auprès d'elle{{sfn|Morecambe|Sterling|2003|p=312-314|loc=|id=}}. Elle reste à ses côtés jusqu'à sa mort<ref name=":12"/> en 1986.
<gallery mode="packed" heights="200" caption=" ">
<gallery>
Fichier:Virginia Cherrill Photoplay.jpg|[[Virginia Cherrill]], sa première épouse, ici en 1929.
Fichier:Virginia Cherrill Photoplay.jpg|{{Center|[[Virginia Cherrill]], sa première épouse, ici en 1929.}}
Fichier:Grant Hutton.jpg|Mariage de Cary Grant et [[Barbara Hutton]] (1942).
Fichier:Grant Hutton.jpg|{{Center|Mariage de Cary Grant et [[Barbara Hutton]] (1942).}}
Fichier:Betsy Drake in Every Girl Should Be Married trailer.jpg|[[Betsy Drake]] en 1948, sa troisième épouse.
Fichier:Betsy Drake in Every Girl Should Be Married trailer.jpg|{{Center|[[Betsy Drake]] en 1948, sa troisième épouse.}}
Fichier:Dyan Cannon 1950s-cropped.jpg|[[Dyan Cannon]], sa quatrième épouse (années 1950).
Fichier:Dyan Cannon 1960-cropped.jpg|{{Center|[[Dyan Cannon]], sa quatrième épouse (années 1950).}}
</gallery>
</gallery>


== Citations ==
== Citations ==

[[Fichier:Chinese Theatre courtyard Cary Grant.jpg|thumb|Empreintes de Cary Grant sur le parvis du [[Grauman's Chinese Theatre]] à Hollywood.]]
[[Fichier:Chinese Theatre courtyard Cary Grant.jpg|thumb|Empreintes de Cary Grant sur le parvis du [[Grauman's Chinese Theatre]] à Hollywood.]]
{{Citation bloc|Tout le monde veut être Cary Grant, même moi.}}
{{Citation bloc|Tout le monde veut être Cary Grant, même moi.}}
Ligne 133 : Ligne 139 :


== Filmographie ==
== Filmographie ==

=== Années 1930 ===
=== Années 1930 ===

* [[1932 au cinéma|1932]] : ''[[La Belle Nuit]] ({{langue|en|This Is the Night}})'' de [[Frank Tuttle (réalisateur)|Frank Tuttle]] : Stephen
* [[1932 au cinéma|1932]] : ''[[La Belle Nuit]] ({{langue|en|This Is the Night}})'' de [[Frank Tuttle (réalisateur)|Frank Tuttle]] : Stephen
* 1932 : ''{{langue|en|[[Sinners in the Sun]]}}'' d'[[Alexander Hall]] : Ridgeway
* 1932 : ''{{langue|en|[[Sinners in the Sun]]}}'' d'[[Alexander Hall]] : Ridgeway
Ligne 146 : Ligne 152 :
* 1933 : ''[[Celle qu'on accuse]] ({{langue|en|The Woman Accused}})'' de [[Paul Sloane]] : Jeffrey Baxter
* 1933 : ''[[Celle qu'on accuse]] ({{langue|en|The Woman Accused}})'' de [[Paul Sloane]] : Jeffrey Baxter
* 1933 : ''[[L'Aigle et le Vautour (film, 1933)|L'Aigle et le Vautour]] ({{langue|en|The Eagle and the Hawk}})'' de [[Stuart Walker]] : Henry Crocker
* 1933 : ''[[L'Aigle et le Vautour (film, 1933)|L'Aigle et le Vautour]] ({{langue|en|The Eagle and the Hawk}})'' de [[Stuart Walker]] : Henry Crocker
* 1933 : ''{{langue|en|[[Gambling Ship]]}}'' de [[Louis Gasnier]] et {{Lien|trad=Max Marcin|lang=en|fr=Max Marcin|texte=Max Marcin}} : Ace Corbin
* 1933 : ''{{langue|en|[[Gambling Ship]]}}'' de [[Louis Gasnier]] et [[Max Marcin]] : Ace Corbin
* 1933 : ''[[Je ne suis pas un ange (film, 1933)|Je ne suis pas un ange]] ({{langue|en|I'm No Angel}})'' de [[Wesley Ruggles]] : Jack Clayton
* 1933 : ''[[Je ne suis pas un ange (film, 1933)|Je ne suis pas un ange]] ({{langue|en|I'm No Angel}})'' de [[Wesley Ruggles]] : Jack Clayton
* 1933 : ''[[Alice au pays des merveilles (film, 1933)|Alice au pays des merveilles]] ({{langue|en|Alice in Wonderland}})'' de [[Norman Z. McLeod]] : la Simili-tortue
* 1933 : ''[[Alice au pays des merveilles (film, 1933)|Alice au pays des merveilles]] ({{langue|en|Alice in Wonderland}})'' de [[Norman Z. McLeod]] : la Simili-tortue
Ligne 156 : Ligne 162 :
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Les Ailes dans l'ombre]] ({{langue|en|Wings in the Dark}})'' de [[James Flood]] : Ken Gordon
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Les Ailes dans l'ombre]] ({{langue|en|Wings in the Dark}})'' de [[James Flood]] : Ken Gordon
* 1935 : ''[[Intelligence Service (film, 1935)|Intelligence Service]] ({{langue|en|The Last Outpost}})'' de [[Charles Barton]] et [[Louis Gasnier]] : Michael Andrews
* 1935 : ''[[Intelligence Service (film, 1935)|Intelligence Service]] ({{langue|en|The Last Outpost}})'' de [[Charles Barton]] et [[Louis Gasnier]] : Michael Andrews
* 1935 : ''[[Pirate Party on Catalina Isle]]'' (court métrage, non crédité)
* 1935 : ''[[Pirate Party on Catalina Isle]]'' (court métrage, non crédité) : lui-même
* 1935 : ''[[Sylvia Scarlett]]'' de [[George Cukor]] : Jimmy Monkley
* 1935 : ''[[Sylvia Scarlett]]'' de [[George Cukor]] : Jimmy Monkley
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Empreintes digitales (film)|Empreintes digitales]] ({{langue|en|Big Brown Eyes}})'' de [[Raoul Walsh]] : Danny Barr
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Empreintes digitales (film)|Empreintes digitales]] ({{langue|en|Big Brown Eyes}})'' de [[Raoul Walsh]] : Danny Barr
Ligne 164 : Ligne 170 :
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Le Cœur en fête]] ({{langue|en|When You're in Love}})'' de [[Robert Riskin]] : Jimmy Hudson
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Le Cœur en fête]] ({{langue|en|When You're in Love}})'' de [[Robert Riskin]] : Jimmy Hudson
* 1937 : ''[[Le Couple invisible]] (Topper)'' de [[Norman Z. McLeod]] : George Kerby
* 1937 : ''[[Le Couple invisible]] (Topper)'' de [[Norman Z. McLeod]] : George Kerby
* 1937 : ''[[L'Or et la Chair|L'Or et la femme]] ({{langue|en|The Toast of New York}})'' de [[Rowland V. Lee]] : Nicholas 'Nick' Boyd
* 1937 : ''[[L'Or et la Chair]] ({{langue|en|The Toast of New York}})'' de [[Rowland V. Lee]] : Nicholas 'Nick' Boyd
* 1937 : ''[[Cette sacrée vérité]] ({{langue|en|The Awful Truth}})'' de [[Leo McCarey]] : Jerry Warriner
* 1937 : ''[[Cette sacrée vérité]] ({{langue|en|The Awful Truth}})'' de [[Leo McCarey]] : Jerry Warriner
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[L'Impossible Monsieur Bébé|L'Impossible monsieur Bébé]] ({{langue|en|Bringing Up Baby}})'' d'[[Howard Hawks]] : {{Dr}} David Huxley
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[L'Impossible Monsieur Bébé|L'Impossible monsieur Bébé]] ({{langue|en|Bringing Up Baby}})'' d'[[Howard Hawks]] : {{Dr}} David Huxley
* 1938 : ''[[Vacances (film)|Vacances]] ({{langue|en|Holiday}})'' de [[George Cukor]] : John Johnny Case
* 1938 : ''[[Vacances (film, 1938)|Vacances]] ({{langue|en|Holiday}})'' de [[George Cukor]] : John Johnny Case
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Gunga Din (film, 1939)|Gunga Din]]'' de [[George Stevens]] : Sgt. Archibald Cutter
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Gunga Din (film, 1939)|Gunga Din]]'' de [[George Stevens]] : Sgt. Archibald Cutter
* 1939 : ''[[Seuls les anges ont des ailes]] ({{langue|en|Only Angels Have Wings}})'' d'[[Howard Hawks]] : Geoff Carter
* 1939 : ''[[Seuls les anges ont des ailes]] ({{langue|en|Only Angels Have Wings}})'' d'[[Howard Hawks]] : Geoff Carter
* 1939 : ''[[L'Autre (film, 1939)|L'Autre]] ({{langue|en|In Name Only}})'' de [[John Cromwell]] : Alec Walker
* 1939 : ''[[L'Autre (film, 1939)|L'Autre]] ({{langue|en|In Name Only}})'' de [[John Cromwell]] : Alec Walker
* 1939 : ''[[Fantômes en croisière]] ({{langue|en|Topper Takes a Trip}})'' de [[Norman Z. McLeod]]
* 1939 : ''[[Fantômes en croisière]] ({{langue|en|Topper Takes a Trip}})'' de [[Norman Z. McLeod]] : George Kerby


=== Années 1940 ===
=== Années 1940 ===
Ligne 187 : Ligne 193 :
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[Pile ou Face (film, 1943)|Pile ou Face]] ({{langue|en|Mister Lucky}})'' de [[H. C. Potter|H.C. Potter]] : Joe Adams alias Joe Bascopolous
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[Pile ou Face (film, 1943)|Pile ou Face]] ({{langue|en|Mister Lucky}})'' de [[H. C. Potter|H.C. Potter]] : Joe Adams alias Joe Bascopolous
* 1943 : ''[[Destination Tokyo]]'' de [[Delmer Daves]] : Capt. Cassidy
* 1943 : ''[[Destination Tokyo]]'' de [[Delmer Daves]] : Capt. Cassidy
* [[1944 au cinéma|1944]] : ''[[Étrange histoire]] ({{langue|en|Once Upon a Time}})'' d'[[Alexander Hall]] : Jerry Flynn
* [[1944 au cinéma|1944]] : ''[[Étrange Histoire]] ({{langue|en|Once Upon a Time}})'' d'[[Alexander Hall]] : Jerry Flynn
* 1944 : ''[[Rien qu'un cœur solitaire]] ({{langue|en|None But the Lonely Heart}})'' de [[Clifford Odets]] : Ernie Mott
* 1944 : ''[[Rien qu'un cœur solitaire]] ({{langue|en|None But the Lonely Heart}})'' de [[Clifford Odets]] : Ernie Mott
* 1944 : ''[[Arsenic et vieilles dentelles (film)|Arsenic et vieilles dentelles]] ({{langue|en|Arsenic and Old Lace}})'' de [[Frank Capra]] : Mortimer Brewster
* 1944 : ''[[Arsenic et vieilles dentelles (film)|Arsenic et vieilles dentelles]] ({{langue|en|Arsenic and Old Lace}})'' de [[Frank Capra]] : Mortimer Brewster
* [[1946 au cinéma|1946]] : ''[[Sans réserve]] ({{langue|en|Without Reservations}})'' de [[Mervyn LeRoy]]
* [[1946 au cinéma|1946]] : ''[[Sans réserve]] ({{langue|en|Without Reservations}})'' de [[Mervyn LeRoy]] : lui-même
* 1946 : ''[[Nuit et Jour (film, 1946)|Nuit et Jour]] ({{langue|en|Night and Day}})'' de [[Michael Curtiz]] : [[Cole Porter]]
* 1946 : ''[[Nuit et Jour (film, 1946)|Nuit et Jour]] ({{langue|en|Night and Day}})'' de [[Michael Curtiz]] : [[Cole Porter]]
* 1946 : ''[[Les Enchaînés]] ({{langue|en|Notorious}})'' d'[[Alfred Hitchcock]] : T.R. Devlin
* 1946 : ''[[Les Enchaînés]] ({{langue|en|Notorious}})'' d'[[Alfred Hitchcock]] : T.R. Devlin
Ligne 223 : Ligne 229 :


== Voix françaises ==
== Voix françaises ==

{{Colonnes|taille=|nombre=2|
{{Colonnes|taille=|nombre=2|
* [[Jean Davy]] dans :
* [[Jean Davy]] dans :
** ''[[Intelligence Service (film, 1935)|Intelligence Service]]''
** ''[[Gunga Din (film, 1939)|Gunga Din]]''
** ''[[Gunga Din (film, 1939)|Gunga Din]]''
** ''[[Nuit et Jour (film, 1946)|Nuit et Jour]]''
** ''[[Nuit et Jour (film, 1946)|Nuit et Jour]]''
Ligne 237 : Ligne 245 :
** ''[[Charade (film, 1963)|Charade]]''
** ''[[Charade (film, 1963)|Charade]]''
** ''[[Grand méchant loup appelle]]''
** ''[[Grand méchant loup appelle]]''
* [[Jean-Louis Faure (acteur)|Jean-Louis Faure]] dans :
** ''[[Sylvia Scarlett]]'' <small>({{2e}} doublage)</small>
** ''[[L'Impossible Monsieur Bébé]]'' <small>({{2e}} doublage)</small>
** ''[[Vacances (film, 1938)|Vacances]]'' <small>({{2e}} doublage)</small>
* [[Marc Valbel]] dans :
* [[Marc Valbel]] dans :
** ''[[Seuls les anges ont des ailes]]''
** ''[[Seuls les anges ont des ailes]]''
Ligne 245 : Ligne 257 :
** ''[[Chérie, je me sens rajeunir]]''
** ''[[Chérie, je me sens rajeunir]]''
** ''[[Elle et lui (film, 1957)|Elle et lui]]''
** ''[[Elle et lui (film, 1957)|Elle et lui]]''
* [[Paul Lalloz]] dans :
** ''[[Blonde Vénus]]''
** ''[[Madame Butterfly (film, 1932)|Madame Butterfly]]''
* [[Michel Gudin]] dans :
* [[Michel Gudin]] dans :
** ''[[Mon épouse favorite]]''
** ''[[Mon épouse favorite]]''
Ligne 251 : Ligne 266 :
** ''[[La Femme rêvée (film, 1953)|La Femme rêvée]]''
** ''[[La Femme rêvée (film, 1953)|La Femme rêvée]]''
** ''[[La Mort aux trousses]]''
** ''[[La Mort aux trousses]]''
* [[Jean-Louis Faure (acteur)|Jean-Louis Faure]] dans :
** ''[[Sylvia Scarlett]]'' <small>({{2e}} doublage)</small>
** ''[[L'Impossible Monsieur Bébé]]'' <small>({{2e}} doublage)</small>


Mais aussi :
Mais aussi :
* [[René Fleur]] dans ''[[Lady Lou]]''
* [[Jacques Erwin]] dans ''[[Le Couple invisible]]''
* [[Jacques Erwin]] dans ''[[Le Couple invisible]]''
* [[Jean Chevrier]] dans ''[[L'Impossible Monsieur Bébé]]'' <small>({{1er|doublage}})</small>
* [[Jean Chevrier]] dans ''[[L'Impossible Monsieur Bébé]]'' <small>({{1er|doublage}})</small>
* [[Abel Molisnier]] dans ''[[L'Autre (film, 1939)|L'Autre]]''
* [[François Richard (acteur)|François Richard]] dans ''[[Arsenic et vieilles dentelles (film)|Arsenic et vieilles dentelles]]''
* [[François Richard (acteur)|François Richard]] dans ''[[Arsenic et vieilles dentelles (film)|Arsenic et vieilles dentelles]]''
* [[Jean Marchat]] dans ''[[Honni soit qui mal y pense]]''
* [[Jean Marchat]] dans ''[[Honni soit qui mal y pense]]''
* [[Jean Roche (acteur)|Jean Roche]] dans ''[[Honni soit qui mal y pense]]'' <small>(scènes supplémentaires)</small>
* [[Daniel Lecourtois]] dans ''[[Un million clé en main]]''
* [[Daniel Lecourtois]] dans ''[[Un million clé en main]]''
* [[Jean Martinelli]] dans ''[[On murmure dans la ville]]''
* [[Jean Martinelli]] dans ''[[On murmure dans la ville]]''
Ligne 273 : Ligne 288 :
| commons = Cary Grant
| commons = Cary Grant
}}
}}

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===

* * Jean-Philippe Costes, ''A la recherche du mystérieux Cary Grant'', LettMotif, 2022.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yann-Brice Dherbier|titre=Cary Grant|sous-titre=les images d'une vie|lieu=Paris|éditeur=YB éditions|année=2009|pages totales=192|isbn=978-2-35537-031-1|id=Yann-Brice_Dherbier2009}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Jean-Jacques Dupuis |titre=Cary Grant |éditeur=Henri Veyrier |année=1984 |pages totales=220}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Jean-Jacques Dupuis |titre=Cary Grant |éditeur=Henri Veyrier |année=1984 |pages totales=220}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Marc|nom1=Eliot|titre=Cary Grant: A Biography|éditeur=Crown|date=2009-02-04|isbn=978-0-307-55497-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=V51G29nQy6oC&pg=PA43&lpg=PA43&dq=Charlie+Phelps+orry+kelly&source=bl&ots=TFHY-kpl-Q&sig=ACfU3U3E-xra8xJc7h1pZEsUQ98BDP4-Xg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj_h6-yi_ntAhUIyIUKHcKNDjgQ6AEwD3oECBIQAg#v=onepage&q=Charlie%20Phelps%20orry%20kelly&f=false|consulté le=2020-12-31}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Geoffrey Wansell |titre=Cary Grant |éditeur=Gremese Editore |année=1998 |pages totales=192 |lire en ligne={{Google Livres|8MG4kLe9mG4C}}}}.
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=McCann |prénom1=Graham|titre=Cary Grant : a class apart|éditeur=Fourth Estate|date=(1997 [printing])|isbn=1-85702-574-1|isbn2=978-1-85702-574-3|oclc=53393863|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/53393863|consulté le=2020-12-31}}.
* Martine Reid, ''Être Cary Grant'', Gallimard, 2021.
* Martine Reid, ''Être Cary Grant'', Gallimard, 2021.
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Morecambe|prénom= Gary |nom2= Sterling|prénom2=Martin|titre=Cary Grant : in name only|éditeur=Robson|date=2003|isbn=1-86105-639-7|isbn2=978-1-86105-639-9|oclc=52459195|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/52459195|consulté le=2020-12-31}}.
* Jean-Philippe Costes, ''A la recherche du mystérieux Cary Grant'', LettMotif, 2022
* {{Ouvrage|langue=en |prénom1=Geoffrey|nom1= Wansell |titre=Cary Grant |éditeur=Gremese Editore |année=1998 |pages totales=192 |lire en ligne={{Google Livres|8MG4kLe9mG4C}}}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Geoffrey|nom1= Wansell |titre=Cary Grant, Dark Angel|éditeur=Skyhorse Publishing|année=2013}}.


=== Documentaire ===
=== Documentaire ===

* Mark Kidel, [https://www.arte.tv/fr/videos/062908-000-A/cary-grant-de-l-autre-cote-du-miroir/ « Cary Grant, de l’autre côté du miroir »], [[documentaire]] de 2017, 1 h 25 m. ISAN 0000-0004-1AE3-0000-V-0000-0000-I.
* Mark Kidel, [https://www.arte.tv/fr/videos/062908-000-A/cary-grant-de-l-autre-cote-du-miroir/ « Cary Grant, de l’autre côté du miroir »], [[documentaire]] de 2017, 1 h 25 m. ISAN 0000-0004-1AE3-0000-V-0000-0000-I.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===

* [[Cinéma américain]]
* [[Cinéma américain]]


Ligne 288 : Ligne 312 :
{{Liens}}
{{Liens}}


{{Palette|Oscar d'honneur}}
{{Portail|cinéma britannique|cinéma américain|culture américaine|réalisation}}
{{Portail|cinéma britannique|cinéma américain|culture américaine|réalisation}}


Ligne 300 : Ligne 325 :
[[Catégorie:Naissance à Bristol (Royaume-Uni)]]
[[Catégorie:Naissance à Bristol (Royaume-Uni)]]
[[Catégorie:Décès en novembre 1986]]
[[Catégorie:Décès en novembre 1986]]
[[Catégorie:Décès en Iowa]]
[[Catégorie:Décès dans le comté de Scott (Iowa)]]
[[Catégorie:Mort d'un accident vasculaire cérébral]]
[[Catégorie:Mort d'un accident vasculaire cérébral]]
[[Catégorie:Décès à 82 ans]]
[[Catégorie:Décès à 82 ans]]
[[Catégorie:Personnalité américaine incinérée]]
[[Catégorie:Hollywood Walk of Fame]]
[[Catégorie:Hollywood Walk of Fame]]

Dernière version du 13 août 2024 à 15:22

Cary Grant
Description de cette image, également commentée ci-après
Cary Grant dans Les Enchaînés (1946).
Nom de naissance Archibald Alexander Leach
Naissance
Horfield (en), Bristol, Angleterre
Nationalité Drapeau de la Grande-Bretagne Britannique
Drapeau des États-Unis Américain (naturalisation en 1942)
Décès (à 82 ans)
Davenport, Iowa, États-Unis
Profession Acteur
Films notables voir filmographie.

Archibald Alexander Leach, dit Cary Grant, est un acteur anglo-américain né le à Horfield (en) (Bristol) et mort le à Davenport (Iowa). Il a été naturalisé citoyen des États-Unis le .

Après une adolescence troublée, ce bricoleur habile, de grande taille et qui a la particularité d'avoir un menton dit « en fesses d'ange », devient chanteur dans les comédies musicales de Broadway à New York. Son accent britannique, mi-aristocratique mi-représentant de commerce, fait de lui un spécialiste du genre dit « loufoque » (screwball comedy). Charmant mais peu stable, il se marie cinq fois. Il tourne dans plusieurs films d'Alfred Hitchcock qui, bien connu pour ne pas aimer les acteurs, dit de lui « qu'il était le seul acteur qu'il ait jamais aimé de toute sa vie ».[réf. nécessaire]

Ian Fleming se serait inspiré de son pouvoir de séduction et de son apparence soignée pour créer le personnage de James Bond. Grant reçoit cinq nominations pour le Golden Globe du meilleur acteur et un Oscar d'honneur à la 42e cérémonie des Oscars, en 1970. L'American Film Institute l'a classé deuxième acteur de légende du cinéma américain.

Enfance et débuts

[modifier | modifier le code]
Une rue à Horfield, faubourg de Bristol.

Archibald Alexander Leach naît le au 15 de la rue Hughenden à Horfield (en), faubourg du nord de Bristol, en Angleterre. Il est le second fils d'un couple d'anglicans, Elias James Leach (1873-1935), travaillant comme préposé au repassage dans une usine de confection, et Elsie Maria Leach (née Kingdon, 1877-1973), couturière[1]. Des biographes soutiennent qu'il s'est probablement considéré comme d'ascendance juive ; il fait plus tard des dons à la création de l'État d'Israël « au nom de sa mère juive » ou à des œuvres juives[2],[3],[4].

Le couple Leach a un premier enfant, John William Elias Leach (né le , mort le ) qui souffre d'une méningite tuberculeuse. Sa mère Elsie le veille régulièrement mais, en , une porte se referme sur l'ongle de son fils alors qu'elle le tient dans ses bras, et au bout d'une semaine, une gangrène se développe[5]. Le soignant jour et nuit, elle cède au médecin qui lui conseille d'aller se reposer un peu, mais le nourrisson meurt cette nuit-là deux jours avant son premier anniversaire[5]. Convaincue d'être responsable de la mort de son fils, Elsie Leach ne s'en remet pas et reporte toute son attention sur Archibald, né quatre ans après la mort de son frère ; Archibald va grandir avec ce poids du remplaçant venant réparer le préjudice de la perte de son aîné[6]. Rêvant pour lui d'un grand destin et d'en faire un gentleman, sa mère lui apprend le chant et la danse dès l'âge de 4 ans et tient à ce qu'il prenne également des cours de piano[7]. Elle l'emmène occasionnellement au cinéma où il peut apprécier très jeune les prestations des vedettes de l'époque comme Charlie Chaplin, Chester Conklin, Fatty Arbuckle, Ford Sterling, Mack Swain ou Broncho Billy Anderson[8]. Mère surprotectrice, craignant constamment de le perdre comme le premier, elle lui donne une éducation sévère et sans affection, allant jusqu’à le frapper lorsqu'il se tient mal à table[9],[10].

À 4 ans et demi, Archibald Leach fréquente l'école primaire de Bishop Road puis la Fairfield Grammar School. Il vit une enfance traumatisante, malheureuse et agitée[11], avec un père alcoolique[12] et une mère souffrant de dépression chronique[13] depuis le drame de 1900, qui forment un couple ne s’entendant pas et manquant d'argent[14]. Elias fait placer son épouse dans un hôpital psychiatrique lorsqu'Archie a 9 ans, mais il explique à son fils qu'elle est partie pour de longues vacances. L'enfant croit alors que sa mère a quitté la famille et l'a abandonné, et en garde une grande méfiance envers les femmes. Plus tard, son père lui annonce qu'elle est morte d'une crise cardiaque[12]. En 1915, celui-ci, qui a trouvé un meilleur travail à Southampton, part y fonder une nouvelle famille avec sa seconde épouse et abandonne Archibald à sa grand-mère paternelle chez laquelle père et fils s'étaient installés à Bristol après le « départ » d'Elsie[15]. Souvent livré à lui-même dans une maison glaciale, le jeune Archibald doit souvent se débrouiller seul[16].

Auparavant, son père l'emmenait aux spectacles de pantomime à Noël, qu'il aimait[17]. Son père parti, il se lie d'amitié avec une troupe de danseurs acrobates connue sous le nom de « The Penders » ou celui de « Bob Pender Stage Troupe »[18]. Il apprend alors à marcher sur les mains ou avec des échasses et commence à participer à leurs tournées[19]. L'un des pionniers d'Hollywood, Jesse Lasky, est un producteur de Broadway à l'époque et voit le futur Grant jouer au théâtre Wintergarten à Berlin vers 1914, alors qu'il est âgé d’environ 10 ans[20],[21]. Son père va le rechercher à Norwich où il devait se produire, pour mettre fin à sa fugue et le ramener à Bristol[22].

La Fairfield Grammar School de Bristol, fréquentée par le futur Cary Grant entre 1915 et 1918.

En 1915, Archibald Leach obtient une bourse pour fréquenter la Fairfield Grammar School de Bristol, bien que son père ait à peine les moyens de payer l'uniforme[23]. L'adolescent y excelle dans les sports et ses diverses qualités le font apprécier de ses camarades[24]. Toutefois, il a la réputation d'être dissipé et de ne pas faire ses devoirs. Il passe en effet ses soirées à traîner ou à travailler dans les coulisses des théâtres de Bristol et, à 13 ans, il est responsable de l'éclairage du magicien David Devant à l'Empire de Bristol en 1917, après qu'un électricien, enseignant à temps partiel dans son école, l'a invité à visiter les coulisses du théâtre Hippodrome de Bristol où il devait installer un tableau de distribution d'éclairage[25]. L'été, en pleine première guerre mondiale et dans le but d’échapper au quotidien sombre de sa vie chez lui, Archibald se porte volontaire pour travailler en tant que porteur de messages et guide sur les quais de la Royal Navy à Southampton[26]. Il tente même de s'engager comme garçon de cabine sur un bateau en partance mais est refusé en raison de son jeune âge[27]. En 1918, il est renvoyé de la Fairfield Grammar School, probablement pour « inattention, manque de responsabilité et indiscipline » ; il rejoint alors la troupe d'acrobates de Bob Pender[28],[22]. D'autres motifs ont été évoqués pour justifier son renvoi, comme le fait d’avoir été découvert dans les toilettes des filles ou d’avoir aidé deux camarades de classe à commettre un vol dans la ville voisine d'Almondsbury[29].

Son père valide un contrat de trois ans entre son fils et Pender, avec un salaire hebdomadaire de dix shillings et des prévisions d’augmentation, ainsi que logement, nourriture, cours de danse et d'autres formations, jusqu'à l'âge de 18 ans[26],[30]. Le jeune homme voyage avec le groupe dans le pays puis embarque sur le RMS Olympic, vers les États-Unis en 1920, pour une tournée de deux ans. Sur le paquebot, il fait la connaissance des vedettes de cinéma de l’époque Douglas Fairbanks et Mary Pickford, alors de retour de leur lune de miel[31].

À son arrivée, la troupe Pender joue pendant neuf mois dans l'immense salle de théâtre de l'hippodrome de New York puis se produit notamment à Saint-Louis dans le Missouri, également à Cleveland et Milwaukee[32]. À la fin de la tournée, Archibald a 16 ans et décide de rester sur place pour poursuivre sa carrière théâtrale.

À New York, il habite brièvement un hôtel puis partage en 1921 à Greenwich Village à Manhattan, le logement de Orry-Kelly, le futur costumier prolifique de Hollywood[33],[34],[35],[36], et y demeure cinq années, au début vendant dans la rue des cravates peintes par Orry-Kelly ou faisant office d'escort boy pour dames[37],[38],[39]. Dès son installation chez le costumier, il fréquente le National Vaudeville Artists (NVA)[40] et court les castings de Broadway[41]. À ses obsèques à Hollywood Hills, des décennies plus tard, Grant est l'un des porteurs du cercueil d’Orry-Kelly[37].

Entrée du Steeplechase Park où le futur Cary Grant a été homme-sandwich.

En , il joue dans un groupe appelé les « Knockabout Comedians » au Palace Theatre sur Broadway. Il forme un autre groupe le même été, appelé « The Walking Stanleys », avec plusieurs anciens membres de la troupe Pender, et participe à une émission radiophonique de variétés intitulée « Better Times » à l'hippodrome vers la fin de l'année. Il rencontre George C. Tilyou lors d'une fête, propriétaire du parc d'attractions de Steeplechase Park sur Coney Island, qui l'embauche pour y apparaître sur des échasses en homme-sandwich, vêtu d'un manteau réfléchissant et couvert d'un panneau-sandwich faisant la publicité des activités du lieu[42].

Grand (1,87 m)[43], beau et athlétique, Archibald Leach trouve rapidement du travail dans des comédies musicales de Broadway, malgré un léger accent anglais de la classe moyenne qui perdure[35],[41]. Encore sous son nom de naissance, il joue sur la scène de The Muny à Saint-Louis (Missouri), dans les spectacles suivants : Irene (1931) ; Music in May (1931) ; Nina Rosa (1931) ; Rio Rita (1931) ; Street Singer (1931) ; The Three Musketeers (1931) et Wonderful Night (1931).

Carrière à Hollywood

[modifier | modifier le code]
Cary Grant vers 1930.

Ayant connu le succès dans des comédies légères de Broadway, il part pour Hollywood, en 1931 à l’âge de 27 ans, où il prend le nom de Cary Lockwood : ce nom est celui de son personnage dans la pièce Nikki. Il signe un contrat avec Paramount Pictures à raison de 350 dollars par semaine mais les patrons du studio souhaitent changer son pseudonyme : le prénom convient mais le nom de Lockwood est celui d’un autre acteur. C'est en parcourant une liste de noms d'emprunt que naît Cary Grant, choisi pour ses initiales C et G qui avaient déjà porté chance à Clark Gable et Gary Cooper, déjà des grandes stars à l'époque.

Après des participations et un premier rôle face à Marlene Dietrich dans Blonde Vénus, sa célébrité survient grâce à Mae West qui le choisit pour lui donner la réplique dans deux films à grand succès Lady Lou et Je ne suis pas un ange (tous les deux de 1933)[44]. Je ne suis pas un ange s'avère être un succès très rentable, tout comme Lady Lou, nommé pour l'Oscar du meilleur film, ce qui sauve Paramount de la faillite.

Peu de temps avant de mourir d'une cirrhose, en 1935, son père lui révèle son mensonge au sujet de sa mère toujours vivante[45],[11]. Cary Grant qui a alors 31 ans, la fait sortir de l'asile où elle vit depuis plus de vingt ans et l'installe à Bristol où il lui rend régulièrement visite jusqu'à la fin de ses jours — sans jamais vouloir pour autant l'installer près de lui aux États-Unis malgré ses demandes[46],[47]. Dans les mois suivant la révélation au sujet de l'existence de sa mère, Cary Grant sombre dans une dépression camouflée au public sous une vague « maladie »[6].

Cary Grant et Katharine Hepburn dans Holiday (1938).

En 1936, l'acteur commence à se montrer très exigeant, il ne supporte plus que la Paramount ne voie en lui qu'un sosie de Gary Cooper[48], aussi décide-t-il à la fin de son contrat de devenir indépendant. Il signe deux contrats notamment avec la RKO et la Columbia Pictures qui lui permettent de devenir un acteur indépendant, et c'est à ce titre qu'il devient l'égal de Gary Cooper et l'acteur de légende qu'on connaît[48].

Son rôle dans Cette sacrée vérité avec Irene Dunne en 1937 représente l'incarnation type du personnage de Grant à l'écran. Durant les trente années qui suivent, le Britannique Grant figure l'image romantique d'une sorte d'Américain idéal : le « Time Magazine » le décrit d'ailleurs comme « the world's most perfect male animal »[49].

Dans Indiscrétions (1940).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe en 1942 avec d’autres stars du cinéma à la Hollywood Victory Caravan (en)[50], une tournée en train de deux semaines à travers les États-Unis destinée à récolter des fonds pour le soutien à l'effort de guerre.

Il devient citoyen américain le et change légalement son nom en « Cary Grant »[51],[52]. Au moment de sa naturalisation, l'acteur Randolph Scott qui vit à la même adresse que lui est son témoin[39] ; il donne son deuxième prénom comme étant « Alexander » plutôt que « Alec »[53]. Il désamorce ainsi le scandale résultant de sa non-incorporation à l'armée britannique. Il a pourtant servi comme volontaire dans la Royal Navy dès 1940 mais à 36 ans, il a atteint la limite d'âge d'incorporation[54]. Cela lui fait déclarer qu'il veut participer activement, même pour un poste de pompier. Mais une partie du gouvernement britannique pense qu'il serait d'une plus grande utilité en restant à Hollywood. Durant les années de guerre, il reverse l'intégralité de ses cachets aux œuvres de charité anglaises et le bruit court même qu'il travaille pour les services de renseignement de son pays, transmettant les suspicions de sympathie nazie parmi l'élite d'Hollywood. Mais ceci n'a jamais pu être prouvé, tant que les archives sur ce sujet restent classées à ce jour. En 1946, George VI l'honore de la médaille du Roi pour services rendus à la Grande-Bretagne durant les hostilités[réf. souhaitée].

Avec Ingrid Bergman dans Les Enchaînés, lors du plus long baiser du cinéma, respectant néanmoins les règles strictes du code Hays (1946).

Cette même année, Grant aborde un rôle sentimentalo-dramatique auprès d'Ingrid Bergman dans le thriller à grand succès, Les Enchaînés, réalisé par son compatriote Hitchcock[55].

Il joue précédemment dans les plus célèbres comédies loufoques (screwball comédies), dont L'Impossible Monsieur Bébé avec Katharine Hepburn, La Dame du vendredi avec Rosalind Russell, Arsenic et vieilles dentelles avec Priscilla Lane, et plus tard Chérie, je me sens rajeunir avec Ginger Rogers et Marilyn Monroe.

Avec Marilyn Monroe dans Chérie, je me sens rajeunir (1952).

Ces rôles solidifient sa force d'attraction, et Indiscrétions en 1940, avec Katharine Hepburn et James Stewart, démontre son stéréotype à l'écran : l'homme charmeur mais peu fiable, précédemment marié à une femme intelligente et de caractère qui, après avoir divorcé de lui, se rend compte que — malgré ses défauts — il est irrésistible.

À la fin des années 1950, son enfance douloureuse et les échecs de ses relations amoureuses le mènent à une crise existentielle. Sa femme, Betsy Drake, lui fait découvrir la psychanalyse et la thérapie en vogue à Hollywood, à base de LSD. Il raconta comment un traitement à base de cette drogue hallucinogène – légale à l'époque – dans la prestigieuse clinique californienne du docteur Mortimer Hartman, lui apporta la paix intérieure que le yoga, l'hypnose et le mysticisme n'avaient pu lui procurer[56],[57],[58]. Il revient plus tard sur ces propos laudatifs qu'il regrette[59]. Cette thérapie lui permet cependant de comprendre la réitération des difficultés rencontrées lors de ses différents mariages[47].

L'acteur s'affirme comme une valeur sûre du box-office pendant plusieurs décennies. Polyvalent, il peut jouer des rôles physiques comme dans Gunga Din avec le savoir-faire acquis sur la scène. Howard Hawks dit de lui qu'il était « de si loin le meilleur qu'aucun ne pouvait se comparer à lui »[60]. L'auteur britannique Ian Fleming s'inspire de lui pour créer son personnage de James Bond, rôle qu'Albert R. Broccoli lui propose en 1961[61] mais qu'il refuse parce qu'à 57 ans, il se sent trop vieux pour incarner le célèbre agent secret[62], d'autant plus que le contrat prévoyait cinq films.

Avec Grace Kelly dans La Main au collet (1955).

Il tourne dans plusieurs films d'Alfred Hitchcock qui, bien connu pour ne pas aimer les acteurs, dit de lui « qu'il était le seul acteur qu'il ait jamais aimé de toute sa vie »[63]. Grant apparaît ainsi dans de grands classiques du maître du suspense : Soupçons, Les Enchaînés, La Main au collet et La Mort aux trousses. Hitchcock réussit à sortir Cary Grant de la comédie pour le tirer vers des rôles plus noirs et ambigus, montrant ainsi une palette plus étendue de son talent. Le biographe Patrick McGilligan a écrit qu'en 1965, Hitchcock proposa à Grant de jouer dans Le Rideau déchiré mais celui-ci avait décidé de se retirer après son dernier film, Rien ne sert de courir (1966) ; Paul Newman prit son rôle face à Julie Andrews[64].

Avec Audrey Hepburn dans Charade (1963).

Au milieu des années 1950, il crée sa propre maison de production, Grantley Productions, et produit plusieurs films distribués par Universal, tels Opération jupons, Indiscret, Un soupçon de vison (avec Doris Day), et Grand méchant loup appelle. En 1963, il joue aux côtés d'Audrey Hepburn dans Charade.

Grant est perçu comme un électron libre du fait qu'il s'avère être le premier acteur « indépendant », à contre-courant de l'ancien système des studios, qui décidaient des évolutions de leurs acteurs. Il peut ainsi avoir le contrôle de chaque aspect de sa carrière. Il décide quels films tourner et s'implique dans le choix du réalisateur et de ses partenaires et négocie même parfois un pourcentage sur les bénéfices, un privilège rare à l'époque mais désormais courant parmi les grandes stars.

Il est nommé deux fois aux Oscars dans les années 1940 mais, étant l'un des premiers acteurs indépendants des grands studios, il ne l'obtient pas durant ses années d'activité. Ce n'est qu'en 1970 que l'Académie lui remet un Oscar d'honneur pour sa carrière. En 1981, il reçoit les honneurs du Kennedy Center.

Retraite et fin de vie

[modifier | modifier le code]
Cary Grant à une soirée au bénéfice des enfants diabétiques à Denver (années 1980).

Éloigné des écrans, l'acteur reste néanmoins actif. À la fin des années 1960, Cary Grant accepte un poste au comité de direction de Fabergé. Une fonction qu'il assume pleinement en assistant aux assemblées et faisant de la promotion, conscient que sa présence lors du lancement d'un nouveau produit peut lui garantir le succès.

Statue de Cary Grant au Millennium Square de Bristol.

À la fin de sa vie, il fait des tournées aux États-Unis appelées « A Conversation with Cary Grant » au cours desquelles sont projetés des extraits de ses films suivis de débats avec le public[47].

Dans l'après-midi du , alors que l'acteur fait une répétition pour une représentation à l'Adler Theater à Davenport dans l'Iowa, il est victime d'un accident vasculaire cérébral. Conduit à son hôtel et encore conscient, il refuse sur le moment d'être transporté à l'hôpital[65]. Il meurt dans la nuit au St. Luke's Hospital à l'âge de 82 ans. Son corps est ramené en Californie où il est incinéré et ses cendres, dispersées dans l’Océan Pacifique et au-dessus de sa maison[66],[47].

Dans sa ville natale de Bristol, une statue en bronze grandeur nature[67] à son effigie est dévoilée par sa veuve Barbara Jaynes en 2001, en souvenir de l'artiste de vaudeville devenu l'une des idoles les plus appréciées de Hollywood et qui figure régulièrement dans le top cinq des « stars de cinéma préférées de tous les temps » par l'American Film Institute[35],[68].

Vie privée

[modifier | modifier le code]
Randolph Scott et Cary Grant, octobre 1933.

La vie privée de Cary Grant fut agitée, comprenant notamment cinq mariages. L'acteur vécut également pendant douze ans par intermittence avec l'acteur Randolph Scott qu'il rencontre en 1932 dans les studios Paramount durant le tournage de Hot Saturday et avec qui, pour économiser leurs salaires encore modestes, selon un biographe, il emménage dans une maison à Malibu, 2177 W. Live Oak Drive, dans le quartier de Los Feliz à Los Angeles, qui est surnommé le Bachelor Hall, soit « la maison des Célibataires »[69]. Une série de photographies publicitaires prises en 1933 des deux acteurs chez eux et sur la plage soulève des rumeurs[33]. Après plusieurs de ses divorces, Grant retourne vivre avec Scott[39]. Au mariage de Grant avec Virginia Cherill, en 1934, la mariée s'installe à Bachelor Hall auprès de son mari et de Scott mais au mariage de Scott avec Patricia Stillman en 1944, les deux acteurs décident de vivre séparément et restent proches toute leur vie[70].

Cette relation attise des rumeurs concernant l'orientation sexuelle des deux hommes, alors que Hollywood réprimait ce genre de comportement (code Hays)[70],[71],[72],[73]. Dans ses mémoires, le journaliste de mode Richard Blackwell, qui a vécu quelques mois auprès de Grant et Scott, les décrit comme « profondément, follement amoureux »[70]. Aussi, le documentaire de 2016, intitulé « Women He Undressed », et basé sur les mémoires jamais publiés du célèbre costumier Orry-Kelly, ne laisse aucun doute sur la relation que ce dernier avait entretenue dans les années 1920 avec Cary Grant quand ils vivaient ensemble à Manhattan[39]. Toutefois, Christopher, le fils adoptif de Scott, dément ces rumeurs ; le réalisateur Budd Boetticher, qui a dirigé Scott dans sept films entre 1956 et 1960, les qualifie de « foutaises » ; le biographe de Scott, Robert Nott, soutient aussi qu'il n'y a aucune preuve que Grant et Scott aient été homosexuels et blâme les témoignages écrits à leur sujet[74]. La fille de Grant, Jennifer, nie également[75], en précisant que son père « appréciait quand les gens disaient qu'il était gay, affirmant que cela "donnait envie aux femmes de prouver que cette affirmation était fausse" »[36]. Toutefois, quand en 1980, Cary Grant se voit traité de « gay » et de « fille » par Chevy Chase à la télévision, il le poursuit en justice pour calomnie et gagne son procès[76],[77],[39].

Cary Grant et sa troisième épouse Betsy Drake avec le chef d'orchestre et saxophoniste Dick Stabile en 1955.
  • La première épouse de Cary Grant, Virginia Cherrill, l'héroïne des Lumières de la ville de Charlie Chaplin, divorce le au motif de violences conjugales. Ils étaient mariés depuis le .
  • En 1942, il épouse la très riche et mondaine Barbara Hutton et devient une figure paternelle pour son fils, Lance Reventlow qui trouve la mort dans un accident d'avion en 1972. Le couple est ironiquement surnommé « Cash and Cary », même si dans un accord prénuptial, l'acteur refusait tout arrangement financier en cas de divorce. Celui-ci survint en 1945, mais les ex-époux restèrent amis tout au long de leur vie. Grant a toujours réfuté l'accusation d'un mariage d'argent. Il a dit avec son humour typique :

    « Je peux m'être marié pour de très bonnes raisons, mais l'argent n'a jamais été l'une d'elles. »

  • Sa troisième femme est l'actrice Betsy Drake qu'il épouse le . Ils partagent l'affiche de deux films. Ce mariage, qui s'avère le plus durable, s'achève le .
  • Le , l'acteur se marie en quatrièmes noces à Las Vegas avec l'actrice Dyan Cannon, de trente-trois ans sa cadette. Le mariage est suivi de la naissance prématurée de son unique enfant, Jennifer Grant, le alors que l'acteur est âgé de 62 ans. Il appelle souvent sa fille « ma meilleure production » et regrette de n'avoir pas eu d'enfant plus tôt. Mais ce mariage a du plomb dans l'aile dès le début et Cannon quitte Grant en décembre 1966, déclarant que ce dernier fait souvent état de rages soudaines et la bat quand elle lui « désobéissait ». Le divorce, prononcé en 1968, est âpre et public, et la bataille pour la garde de leur fille dure dix ans.
  • Le , il épouse Barbara Harris, une agent chargée de relations publiques hôtelières britannique, qui a quarante sept ans de moins que lui. Ses amis remarquent que Grant semble enfin heureux auprès d'elle[78]. Elle reste à ses côtés jusqu'à sa mort[47] en 1986.
Empreintes de Cary Grant sur le parvis du Grauman's Chinese Theatre à Hollywood.

« Tout le monde veut être Cary Grant, même moi. »

Après l'échec de son mariage avec Barbara Hutton :

« Elle pensait qu'elle avait épousé Cary Grant. »

« J'ai probablement choisi cette profession à la recherche d'approbation, d'adulation, d'admiration et d'affection. »

« J'ai passé la plus grande partie de ma vie à osciller entre Archie Leach et Cary Grant, peu sûr de chacun d'entre eux, les suspectant tous les deux. »

Après Charade (1963) avec Audrey Hepburn :

« Tout ce que je veux pour Noël, c'est un autre film avec Audrey Hepburn ! »

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Années 1930

[modifier | modifier le code]

Années 1940

[modifier | modifier le code]
Avec Katharine Hepburn dans Indiscrétions (1940).
Avec Ingrid Bergman dans Les Enchaînés (1946).

Années 1950 et 1960

[modifier | modifier le code]
Dans La Mort aux trousses (1959).
Avec Audrey Hepburn dans Charade (1963).

Voix françaises

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Wansell 2013, p. 13.
  2. McCann 1997, p. 14-16.
  3. Morecambe et Sterling 2003, p. 144.
  4. (en) Higham, Charles, 1931-2012., Cary Grant : the lonely heart, Avon Books, 1990, ©1989 (ISBN 0-380-71009-9 et 978-0-380-71009-6, OCLC 21255784, lire en ligne), p. 3.
  5. a et b Wansell 1998, p. 13.
  6. a et b Claire Picard, « Cary Grant (Elle et lui, Arte): l’assurance et l’élégance faites homme, malgré les souffrances d’une enfance traumatique », sur www.programme-tv.net, (consulté le ).
  7. Wansell 2013, p. 14.
  8. McCann 1997, p. 20.
  9. Wansell 1998, p. 14.
  10. McCann 1997, p. 27.
  11. a et b (en) « Cary Grant's LSD 'gateway to God' », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le ).
  12. a et b (en) Klein, Terrance W., 1958-, Vanity faith : searching for spirituality among the stars, Liturgical Press, (ISBN 978-0-8146-3220-8 et 0-8146-3220-3, OCLC 257555187, lire en ligne), p. 32.
  13. (en) Weiten, Wayne, 1950-, Psychology : themes & variations, Brooks/Cole, (ISBN 0-534-33926-3 et 978-0-534-33926-5, OCLC 34284841, lire en ligne), p. 291.
  14. Eliot 2009, p. 27.
  15. (en) Maureen Donaldson et William Royce, An affair to remember : my life with Cary Grant, New York : Putnam, (ISBN 978-0-399-13450-0, lire en ligne), p. 298.
  16. Wansell 1998, p. 15-16.
  17. McCann 1997, p. 19.
  18. (en) Rood, Karen Lane., American culture after World War II, Gale Research, (ISBN 0-8103-8481-7 et 978-0-8103-8481-1, OCLC 29703154, lire en ligne), p. 140.
  19. (en) Frank Miniter, The ultimate man's survival guide : recovering the lost art of manhood, Regnery Publishing, (ISBN 978-1-59698-804-0 et 1-59698-804-5, OCLC 778420286, lire en ligne), p. 194.
  20. Miniter 2013, p. 194.
  21. (en) Fryer, Paul, 1955-, The opera singer and the silent film, McFarland & Co. Pub, (ISBN 0-7864-2065-0 et 978-0-7864-2065-0, OCLC 61130718, lire en ligne), p. 164.
  22. a et b Eliot 2009, p. 34.
  23. McCann 1997, p. 29.
  24. McCann 1997, p. 33.
  25. Wansell 1998, p. 18.
  26. a et b McCann 1997, p. 34.
  27. McCann 1997, p. 30-31.
  28. Wansell 1998, p. 17.
  29. McCann 1997, p. 37-38.
  30. Nelson, 2002, op. cit., p. 42.
  31. Eliot 2009, p. 35-36.
  32. Wansell 1998, p. 118.
  33. a et b (en) « reviews_and_ramblings | Cary Grant & Randolph Scott », sur reviews-and-ramblings.dreamwidth.org, (consulté le ).
  34. (en) Jay Jorgensen, Donald L. Scoggins et Turner Classic Movies, Creating the Illusion: A Fashionable History of Hollywood Costume Designers, Running Press, (ISBN 978-0-7624-5807-3, lire en ligne).
  35. a b et c (en) Michael Burge, « Orry-Kerry – the costume king from Kiama », sur Michael Burge Media, (consulté le ).
  36. a et b (en) Rebecca Pocklington, « Cary Grant 'enjoyed romance with male costume designer', documentary claims », sur mirror, (consulté le ).
  37. a et b (en) Garry Maddox, « Unravelling secrets of man who dressed the stars », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le ).
  38. Eliot 2009.
  39. a b c d et e (en-US) Lou Lumenick, « Inside Cary Grant’s secret life with men », sur New York Post, (consulté le ).
  40. « National vaudeville artists », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  41. a et b Eliot 2009, p. 41-42.
  42. McCann 1997, p. 49.
  43. Dherbier 2009, p. 5.
  44. (en) Cary Grant sur l’Encyclopædia Britannica.
  45. (en) Connolly, Kieron., Dark history of Hollywood : a century of greed, corruption, and scandal behind the movies (ISBN 978-1-78274-177-0 et 1-78274-177-1, OCLC 917605216, lire en ligne), p. 209.
  46. McCann 1997, p. 47.
  47. a b c d et e « Cary Grant, de l’autre côté du miroir », documentaire de Mark Kidel, 2017, 1h 25m. ISAN 0000-0004-1AE3-0000-V-0000-0000-I.
  48. a et b Dherbier 2009, p. 7.
  49. Eliot 2009, p. 4.
  50. (en) « Hitting the Road with the Hollywood Victory Caravan », Kim Guise, The National World War II Museum, nationalww2museum.org, 11 janvier 2018.
  51. « Frequently Asked Questions - The Ultimate Cary Grant Pages », sur www.carygrant.net (consulté le ).
  52. (en-US) Barbara Grant Jaynes and Robert Trachtenberg, « PBS: », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
  53. (en) McCarthy, Andy, « A Brief Passage in U.S. Immigration History | The New York Public Library », sur web.archive.org, (consulté le ).
  54. (en) Cary Grant in the spotlight, Galley Press, , p. 60.
  55. Bertrand Tessier, Loïc Sellin, Le grand Atlas Hitchcock, Atlas, , p. 194.
  56. White, Betty. "Cary Grant Today" - Saturday Evening Post - (c/o CaryGrant.net) - March 1978.
  57. McKelvey, Bob. « Cary Grant - Hollywood's Zany Lover Reaches 80 » - Detroit Free Press - (c/o CaryGrant.net) - .
  58. (en) Lionel Godfrey, Cary Grant : the light touch, New York, St. Martin's Press, , 224 p. (ISBN 0-312-12309-4).
  59. Morecambe et Sterling 2003, p. 215.
  60. Entretien d'Howard Hawks avec Joseph McBride, in Hawks, Howard et Gerald Mast, Bringing Up Baby, p. 260. New Brunswick, NJ: Rutgers University Press, 1988.
  61. AlloCine, « James Bond : pour le papa de 007, le vrai espion c'était Cary Grant ! », sur AlloCiné, (consulté le )
  62. Dherbier 2009, p. 187.
  63. Nancy Nelson et Cary Grant, Evenings with Cary Grant : recollections in his own words and by those who knew him best, Thorndike, Maine, Thorndike Press, (ISBN 1-56054-342-6), p. 325.
  64. (en) Patrick McGilligan, Alfred Hitchcock : a life in darkness and light, New York, Regan Books, , 850 p. (ISBN 0-06-039322-X), p. 663-664.
  65. Morecambe et Sterling 2003, p. 323-324.
  66. Morecambe et Sterling 2003, p. 325.
  67. « Une longue campagne, dirigée par l'écrivain David Long, basé à Bristol, a permis de collecter environ 60 000 £ pour l'installation de la statue. La figure en bronze a été sculptée par Graham Ibbeson de Barnsley ». Lire en ligne.
  68. (en-GB) Guardian Staff, « Cary Grant statue set for unveiling in Bristol », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  69. (en) Charles Higham et Roy Moseley, Cary Grant : The Lonely Heart, Avon Books, , p. 57.
  70. a b et c Thomas Desroches, « Journée contre l'homophobie : ces stars qui ont caché leur homosexualité pour sauver leur carrière », sur Allociné, (consulté le ).
  71. (en) Higham, Charles, 1931-2012., Cary Grant : the lonely heart, Avon Books, 1990, ©1989 (ISBN 0-380-71009-9 et 978-0-380-71009-6, OCLC 21255784, lire en ligne), p. 57.
  72. (en) Schickel, Richard., Cary Grant : a celebration, Pavilion, (1983 [printing]) (ISBN 1-86205-018-X et 978-1-86205-018-1, OCLC 59626112, lire en ligne), p. 44.
  73. (en) Guilbert, Georges-Claude., Literary readings of Billy Wilder, Cambridge Scholars Pub, (ISBN 978-1-4438-0847-7 et 1-4438-0847-4, OCLC 827237251, lire en ligne), p. 126.
  74. (en) Nott, Robert, 1960-, The films of Randolph Scott, McFarland, (ISBN 9781476610061, OCLC 55962445, lire en ligne), p. 12.
  75. (en) Grant, Jennifer, 1966-, Good stuff : a reminiscence of my father, Cary Grant, Alfred A. Knopf, (ISBN 978-0-307-59667-3 et 0-307-59667-2, OCLC 772078457, lire en ligne), p. 87.
  76. McCann 1997, p. 307.
  77. (en) Seymour, Miranda., Chaplin's girl : the life and loves of Virginia Cherrill, Pocket, (ISBN 978-1-84737-737-1 et 1-84737-737-8, OCLC 1081273851, lire en ligne), p. 114-115.
  78. Morecambe et Sterling 2003, p. 312-314.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Documentaire

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]