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« Leonhard Frank » : différence entre les versions

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'''Leonhard Frank''', né le {{date|4|septembre|1882}} à [[Wurtzbourg]] et mort le {{date|18|août|1961}} à [[Munich]], est un [[écrivain]] [[Expressionnisme|expressionniste]] [[Allemagne|allemand]].


== Biographie ==
[[File:Leonhard Frank 1929.jpg|thumb|Leonhard Frank, avant 1929]]
D'origine pauvre, Leonhard Frank étudie de 1904 à 1910 la [[Peinture (art)|peinture]] et les [[arts graphiques]] à Munich. En 1914, il obtient le prix Fontane pour son premier roman, ''Die Räuberbande'' (« La Bande de brigands »)<ref name="Brauneck">Brauneck 1995, pp. 219-220.</ref>.


Opposé à la [[Première Guerre mondiale|guerre]] et [[pacifisme|pacifiste]] convaincu, il gifle en 1915, dans un café à Berlin, un journaliste social-démocrate, Felix Stössinger qui a célébré dans un article le torpillage du navire [[RMS Lusitania]] par un [[sous-marin]] allemand comme « le plus grand acte héroïque de l'histoire de l'humanité ». À la suite de ce coup d'éclat, il s'exile en [[Suisse]] jusqu'en 1918, où il écrit un recueil de nouvelles [[Pacifisme|pacifistes]], ''Der Mensch ist gut'' (« L'Homme est bon »), publiées en 1917 en Suisse<ref name="Weidermann">Weidermann 2009, pp. 176-179</ref>.
'''Leonhard Frank''', né le {{date|4|septembre|1882}} à [[Würzburg]] et mort le {{date|18|août|1961}} à [[Munich]], est un [[écrivain]] [[Expressionnisme|expressionniste]] [[Allemagne|allemand]]. Il étudie la [[peinture]] et les [[arts graphiques]] à Munich, se faisant ensuite connaître du public avec son premier roman, ''La Bande de brigands'' (1914).


Il retourne en Allemagne à la fin de la [[Première Guerre mondiale]], il est lauréat du [[prix Kleist]] en 1918 pour sa nouvelle ''Die Ursache''<ref name="Brauneck"/>. Durant les [[République de Weimar|années 1920]], il connaît le succès. [[Willy Haas]] le décrira comme un des hommes les mieux habillés de Berlin, roulant en voiture de sport, accompagné d'une très belle compagne et joueur forcené<ref name="Weidermann"/>.
Opposé à la guerre, et lorsqu'un journaliste berlinois célèbre dans un café connu la nouvelle du naufrage du navire [[RMS Lusitania]], torpillé par un [[sous-marin]] allemand, Frank se met en colère, et gifle la personne en question. Il doit alors partir en [[exil]] en [[Suisse]], de [[1915]] à [[1918]], où il écrit une série de nouvelles [[Pacifisme|pacifistes]] publiées sous le titre ''L'homme est bon''.


Il retourne en Allemagne à la fin de la [[Première Guerre mondiale]], lauréat du [[prix Kleist]] en 1918, mais après [[Élections législatives allemandes de 1933|l'arrivée au pouvoir des Nazis en 1933]], Frank doit s'exiler une seconde fois, les [[Nazis]] réalisant des [[autodafé]]s de ses écrits. Il retourne en Suisse, déménage à [[Londres]], [[Paris]], et fuit en définitive aux [[États-Unis]] en [[1940]], après avoir réalisé plusieurs évasions de [[Camp d'internement français|camps d'internement]]. Il revient à Munich en [[1950]], après la [[Seconde Guerre mondiale]], et y décède en [[1961]].
Après [[Élections législatives allemandes de 1933|l'arrivée au pouvoir d'Hitler]] en 1933, son nom figure dans les [[Liste des auteurs interdits pendant la période du national-socialisme|listes des auteurs interdits]] par le régime nazi. Frank émigre et s'exile à [[Zurich]] en Suisse, puis à [[Paris]] en 1937. Interné en 1940 en France, comme nombre d'émigrés allemands, il parvient à quitter le pays après s'être évadé d'un [[Camp d'internement français|camp d'internement]]. Il passe par le Portugal, puis Londres pour rejoindre les [[États-Unis]]<ref name="Sternfeld">Sternfeld et Tiedemann 1970, p. 142.</ref>. Il retourne à Munich en 1950 où il meurt en 1961 sans avoir pu retrouver sa popularité d'avant la guerre.


Ses romans les plus connus sont ''Dans la dernière voiture'' (1925) et ''[[Karl et Anna]]'', adaptant ce dernier au [[théâtre]] en [[1929]]. En [[1947]], [[Metro-Goldwyn-Mayer]] produit un film, ''[[La Femme de l'autre]]'', inspiré de cette histoire.
Ses romans les plus connus sont ''Dans la dernière voiture'' en 1925 et ''Karl et Anna'', adaptant ce dernier au [[théâtre]] en 1929. En 1947, [[Metro-Goldwyn-Mayer]] produit un film, ''[[La Femme de l'autre]]'', inspiré de cette histoire.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
* 1914, ''Die Räuberbande'', roman ; traduction française ''La Bande de brigands'', 1926, éditions Rieder
* ''Links wo das Herz ist'', roman autobiographique, 1952 {{commentaire biblio|''À gauche à la place du cœur'', trad. Gérard Brousseau, Éditions Agone, collection « Manufacture de proses », 2011}}
* 1917, ''Der Mensch ist gut'', nouvelles, Zurich, Max Rascher Verlag
* 1925, ''Im letzten Wagen'', roman, Berlin, [[Rowohlt]]
* 1926, ''Karl und Anna'', roman, Berlin, Propyläen-Verlag; traduction française ''Karl et Anna'', 1929, éditions Rieder
* 1932, ''Von drei Millionen Drei, roman; traduction française ''Trois parmi trois millions, 1932, La nouvelle société d'édition
* 1936, ''Traumgefährten'', roman, Amsterdam, [[Querido Verlag]]
* 1952, ''Links, wo das Herz ist'', roman autobiographique, Munich, Nymphenburger Verlag; traduction française ''À gauche à la place du cœur'', traduit par Gérard Brousseau, Éditions Agone, collection « Manufacture de proses », 2011


== Sources ==
== Notes et références ==
{{références}}
* {{Traduction/Référence|en|Leonhard Frank|409876463}}


== Voir aussi ==
{{Portail|Allemagne|Littérature}}
=== Sources ===
{{DEFAULTSORT:Frank, Leonhard}}
* {{de}} Manfred Brauneck (éditeur), 1995, ''Autorenlexikon deutschsprachiger Literatur des 20. Jahrhunderts'', Reineck bei Hamburg, Rowohlt.
* {{de}} Wilhelm Sternfeld, Eva Tiedemann, 1970, ''Deutsche Exil-Litteratur 1933-1945'' deuxième édition augmentée, Heidelberg, Verlag Lambert Schneider.
* {{de}} [[Volker Weidermann]], 2009, ''Das Buch der verbrannten Bücher'' ({{"|Le livre des livres brûlés}}), btb-Verlag.

=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Décès à Munich]]
[[Catégorie:Décès à 78 ans]]
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Dernière version du 12 janvier 2024 à 17:06

Leonhard Frank
Leonhard Frank avant 1929
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
écrivain
Conjoints
Charlott Frank (d)
Elena Frank (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Membre de
Genre artistique
Lieu de détention
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
Michaels Rückkehr (d), Deutsche Novelle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Leonhard Frank, né le à Wurtzbourg et mort le à Munich, est un écrivain expressionniste allemand.

D'origine pauvre, Leonhard Frank étudie de 1904 à 1910 la peinture et les arts graphiques à Munich. En 1914, il obtient le prix Fontane pour son premier roman, Die Räuberbande (« La Bande de brigands »)[2].

Opposé à la guerre et pacifiste convaincu, il gifle en 1915, dans un café à Berlin, un journaliste social-démocrate, Felix Stössinger qui a célébré dans un article le torpillage du navire RMS Lusitania par un sous-marin allemand comme « le plus grand acte héroïque de l'histoire de l'humanité ». À la suite de ce coup d'éclat, il s'exile en Suisse jusqu'en 1918, où il écrit un recueil de nouvelles pacifistes, Der Mensch ist gut (« L'Homme est bon »), publiées en 1917 en Suisse[3].

Il retourne en Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale, il est lauréat du prix Kleist en 1918 pour sa nouvelle Die Ursache[2]. Durant les années 1920, il connaît le succès. Willy Haas le décrira comme un des hommes les mieux habillés de Berlin, roulant en voiture de sport, accompagné d'une très belle compagne et joueur forcené[3].

Après l'arrivée au pouvoir d'Hitler en 1933, son nom figure dans les listes des auteurs interdits par le régime nazi. Frank émigre et s'exile à Zurich en Suisse, puis à Paris en 1937. Interné en 1940 en France, comme nombre d'émigrés allemands, il parvient à quitter le pays après s'être évadé d'un camp d'internement. Il passe par le Portugal, puis Londres pour rejoindre les États-Unis[4]. Il retourne à Munich en 1950 où il meurt en 1961 sans avoir pu retrouver sa popularité d'avant la guerre.

Ses romans les plus connus sont Dans la dernière voiture en 1925 et Karl et Anna, adaptant ce dernier au théâtre en 1929. En 1947, Metro-Goldwyn-Mayer produit un film, La Femme de l'autre, inspiré de cette histoire.

  • 1914, Die Räuberbande, roman ; traduction française La Bande de brigands, 1926, éditions Rieder
  • 1917, Der Mensch ist gut, nouvelles, Zurich, Max Rascher Verlag
  • 1925, Im letzten Wagen, roman, Berlin, Rowohlt
  • 1926, Karl und Anna, roman, Berlin, Propyläen-Verlag; traduction française Karl et Anna, 1929, éditions Rieder
  • 1932, Von drei Millionen Drei, roman; traduction française Trois parmi trois millions, 1932, La nouvelle société d'édition
  • 1936, Traumgefährten, roman, Amsterdam, Querido Verlag
  • 1952, Links, wo das Herz ist, roman autobiographique, Munich, Nymphenburger Verlag; traduction française À gauche à la place du cœur, traduit par Gérard Brousseau, Éditions Agone, collection « Manufacture de proses », 2011

Notes et références

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  1. « https://www.dla-marbach.de/index.php?id=450&ADISDB=BF&WEB=JA&ADISOI=12061 »
  2. a et b Brauneck 1995, pp. 219-220.
  3. a et b Weidermann 2009, pp. 176-179
  4. Sternfeld et Tiedemann 1970, p. 142.
  • (de) Manfred Brauneck (éditeur), 1995, Autorenlexikon deutschsprachiger Literatur des 20. Jahrhunderts, Reineck bei Hamburg, Rowohlt.
  • (de) Wilhelm Sternfeld, Eva Tiedemann, 1970, Deutsche Exil-Litteratur 1933-1945 deuxième édition augmentée, Heidelberg, Verlag Lambert Schneider.
  • (de) Volker Weidermann, 2009, Das Buch der verbrannten Bücher (« Le livre des livres brûlés »), btb-Verlag.

Liens externes

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