comte
Étymologie
modifier- Du latin cŏmĭtem, accusatif de cŏmes (« compagnon », « qui est de la suite », « personne de l’escorte », « comte », « dignitaire dans le Bas Empire romain »).
- L’ancien français avait comme cas sujet cons (forme atone en emploi proclitique) et sa variante tonique quens (ou cuens), qui dérivent du nominatif cŏmes.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
comte | comtes |
\kɔ̃t\ |
comte \kɔ̃t\ masculin (pour une femme, on dit : comtesse)
- (Antiquité) Dignitaire des derniers temps de l’empire romain et du bas-empire.
Comte du sacré palais.
- (Spécialement) Commandant militaire.
- Fonctionnaire gouvernant une division du territoire sous l’autorité du roi ; en échange de ce service, les comtes reçoivent le droit de percevoir les revenus de propriétés publiques ou des droits régaliens, le bénéfice.
Un comte francien. — Charlemagne convoquait aux assemblées les évêques et les comtes.
Les rois […] s’endormaient sur le trône, et, me servant sans honte, laissaient le sceptre aux mains ou d’un maire ou d’un comte.
— (Nicolas Boileau-Despréaux, Lutr. II. — cité par Littré)
- Souverain d’une seigneurie du premier degré, dans le régime féodal.
Des comtes et des palatins embrassent la vie cénobitique. Or, cette vie exige une austérité décourageante.
— (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L'Église de Jésus, 1926, page 148)Le relâchement du lien vassalitique est une des causes de la défaite finale du Midi et de son suzerain, le comte de Toulouse.
— (Paul Gachon, Histoire du Languedoc, Boivin & Cie, 1941, p.89)Comme tous les édifices de cette époque, le château des comtes de Montgommery ne présentait aucune régularité.
— (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chap.1)
- (Noblesse) Titre de noblesse, qui désigne le dignitaire d’un rang au-dessus des vicomtes et un au-dessous de celui de marquis.
Son mari est de l’extrême droite. Être comte de Blancmauger et n'être pas de l’extrême droite, cela n'aurait ni queue ni tête, et les Blancmanger se piquent d'avoir tête et queue, bec et ongles, de père en fils, depuis le déluge... et même avant.
— (Quatrelles, « In extremis », dans La Vie parisienne du 7 juin 1873, p. 358)Des impôts considérables accablaient les vilains, écrasait les pauvres gens, épargnant les princes et les ducs, les comtes et les marquis.
— (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)La société enrichie la veille par des spéculations, honnêtes ou non, joignait à ses richesses des titres nobiliaires ; chacun s'improvisait comte, marquis ou baron.
— (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)- (Héraldique) Couronne de comte.
Abréviations
modifierDérivés
modifierTraductions
modifier- Allemand : Graf (de) masculin
- Anglais : count (en), earl (en)
- Breton : kont (br) masculin, gledig (br) masculin
- Bulgare : граф (bg) graf
- Catalan : comte (ca), compte (ca)
- Croate : grof (hr)
- Danois : greve (da)
- Espagnol : conde (es), comte (es)
- Espéranto : grafo (eo)
- Estonien : krahv (et)
- Féroïen : greivi (fo)
- Finnois : kreivi (fi)
- Frison : greve (fy)
- Gaélique irlandais : iarla (ga), cunta (ga)
- Galicien : conde (gl)
- Gallois : iarll (cy)
- Grec : κόμης (el) kómis masculin
- Hongrois : gróf (hu)
- Ido : komto (io)
- Islandais : greifi (is)
- Italien : conte (it)
- Japonais : 伯爵 (ja) hakushaku
- Kotava : biptik (*)
- Letton : grāfs (lv)
- Lituanien : grafas (lt)
- Néerlandais : graaf (nl)
- Norvégien (bokmål) : greve (no) masculin
- Occitan : comte (oc)
- Papiamento : konde (*)
- Polonais : hrabia (pl) masculin
- Portugais : conde (pt)
- Roumain : conte (ro)
- Russe : граф (ru) graf masculin
- Serbe : гроф (sr)
- Slovaque : gróf (sk)
- Slovène : grof (sl)
- Solrésol : sir'efasol (*)
- Suédois : greve (sv), jarl (sv)
- Tchèque : hrabě (cs)
Prononciation
modifier- France : écouter « comte [kɔ̃t] »
Homophones
modifierVoir aussi
modifier- comte sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- « comte », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (comte)
Nom commun
modifiercomte masculin
- Variante de compte.
- Variante de coms.
Lonc temps estet ab En Rambaut, et restet en Espaigna ab lo bon rei N'Anfons de Castela et ab lo bon rei N'Anfons d'Arago, et ab lo bon comte Raimon de Tolosa.
— (Vida de Peire Rogier, (transcription de Michel Zink, Les Troubadours - une histoire poétique, 2013, p. 186))
- Variante de conte.
Références
modifier- François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
comte \Prononciation ?\ |
comtes \Prononciation ?\ |
comte masculin
Apparentés étymologiques
modifierPrononciation
modifier- Barcelone (Espagne) : écouter « comte [Prononciation ?] »
Étymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
comte \ˈkun.te\ |
comtes \ˈkun.tes\ |
comte \ˈkun.te\ (graphie normalisée) masculin
- (Noblesse) Comte.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Apparentés étymologiques
modifierPrononciation
modifier- France (Béarn) : écouter « comte [Prononciation ?] »