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| fratrie = [[Séléné]], [[Éos]]
| conjoint1 = [[Rhodé]] (femme légitime)
| enfants1 = {{hlist|Sept fils {{hlist|([[Ochimos]]|[[Cercaphos]]|[[Macarée (fils d'Hélios)|Macarée]]|[[Actis (mythologie)|Actis]]|[[Ténagès]]|[[Triopas]]|[[Candalos]])}}|Une fille {{hlist|([[Électryone]])}}}}
| conjoint2 = Néère[[Séléné]] (amante)
| enfants2 = les [[Heures (mythologie)|Heures]] : {{hlist|les Quatre Saisons {{hlist|(Eiar|Theros|Phthinoporon|Cheiros)}}|les douze Heures du jour ou de la nuit {{hlist|([[Augé (Heure)|Augé]]|[[Anatolé]]|[[Musica (mythologie)|Musica]]|Gymnasia|Nymphé|Mésembria|[[Spondé]]|Élété|Acté|[[Hespéris]]|Dysis|Arctos)}}}}
| enfants2 = [[Lampétie et Phaéthuse]]
| conjoint3 = [[Clymène (Océanide)|Clymène]]Néère (amante)
| enfants3 = [[Phaeton]],Lampétie leset [[HéliadesPhaéthuse]] (Astris, Dioxippe, Églé, Éthérie, Hélia, Mérope et Phœbé)
| conjoint4 = Nausidamé[[Clymène (Océanide)|Clymène]] (amante)
| enfants4 = [[AugiasPhaeton]], les [[Héliades]] (Astris, Dioxippe, Églé, Éthérie, Hélia, Mérope et Phœbé)
| conjoint5 = [[Ocyrhoé (Océanide)|Ocyrhoé]]Nausidamé (amante)
| enfants5 = [[Phasis (fils d'Hélios)|PhasisAugias]]
| conjoint6 = Hyrminé[[Ocyrhoé (Océanide)|Ocyrhoé]] (amante)
| enfants6 = Actor[[Phasis (fils d'Hélios)|Phasis]]
| conjoint7 = [[Persé]]Hyrminé (femme légitimeamante)
| enfants7 = [[Éétès]], [[Persès (fils d'Hélios)|Persès]], [[Circé]], [[Pasiphaé]]Actor
| conjoint8 = [[Clytie (Océanide)|ClytiaPersé]] (amantefemme légitime)
| enfants8 = [[Éétès]], [[Persès (fils d'Hélios)|Persès]], [[Circé]], [[Pasiphaé]]
| conjoint9 = [[Leucothoé (fille d'Orchamos)|Leucothoé]] (amante)
| enfants9 = Thersanor
| conjoint10 = [[AegléClytie (Océanide)|Clytia]] (amante)
| conjoint11 = [[Aeglé]] (amante)
| attributs = Le [[char solaire]], les [[encens (fumigation)|encens]]
| animal = le [[coq]], le [[cheval]]
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| nombre =
| couleur =
| groupe divin = Dieu
}}
[[Fichier:Wall painting - Dionysos with Helios and Aphrodite - Pompeii (VII 2 16) - Napoli MAN 9449 - 02.jpg|vignette|Hélios sur une fresque antique de [[Pompéi]]]]
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Bien que Hélios fût une divinité relativement mineure dans la [[Grèce antique]], son culte devient plus présent vers la fin de l'[[Antiquité]] grâce à son assimilation avec les divinités solaires de la [[mythologie romaine]], notamment [[Apollon]] et [[Sol (mythologie)|Sol]]. L'[[empereur romain]] [[Julien (empereur romain)|Julien]] en fait la divinité centrale de la renaissance des anciennes pratiques religieuses qu'il crée au {{s-|IV}}.
 
Hélios est une figure importante de la [[poésie]] et de la [[littérature]] de la mythologie grecque, souvent donné comme fils des [[Titan (mythologie)|Titans]] [[Hypérion (mythologie)|Hypérion]] et [[Théia]], et frère des déesses [[Séléné]] (la Lune) et [[Éos]] (l'Aurore)<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Mythologie grecque |titre=Hélios |url=https://www.mythologie-grecque.fr/divinitesgrecques/helios |accès url=libre |site=Mythologie grecque |consulté le=18 octobre 2024}}</ref>.
 
== Description ==
Hélios est souvent représenté comme un jeune homme d'une très grande beauté, couronné d'une [[Auréole (religion)|auréole]] solaire, et conduisant le [[char solaire]] à travers le ciel chaque jour autour d'[[Océan (mythologie)|Océan]] tandis qu'il redescend chaque nuit. Dans l'''[[Hymnes homériques|Hymne homérique]] à Hélios'', il est dit que son char est doré et conduit par des [[Coursier (cheval)|coursiers]]<ref>Homère, ''Hymnes homériques'', {{noble-|hymne XXX}}.</ref> ; [[Pindare]] parle des chevaux d'Hélios comme des {{citation|coursiers [qui] soufflent au loin la flamme}}<ref>Pindare, ''Odes olympiques'', {{noble-|Olympique VII}}.</ref>. Plus tard encore, ces chevaux reçurent des noms associés au feu : Pyrois (enflammé), Éuos (de l'orient), Éthion (Fougueux rouge) et Phlégon (Soleil couchant ou qui aime la Terre).
 
L'imagerie autour d'une divinité conduisant un char solaire est plutôt d'origine [[Indo-Européens|indo-européenne]]<ref name="Pachoumi">{{article|auteur=Eleni Pachoumi|langue=en|lire en ligne=http://grbs.library.duke.edu/article/viewFile/15325/6623 |format=pdf| titre=The Religious and Philosophical Assimilations of Helios in the Greek Magical Papyri|périodique=Greek, Roman, and Byzantine Studies|année= 2015|volume=55|numéro=2|passage=391–413}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur1=Peter Gelling|auteur2= Hilda Roderick Ellis Davidson|langue=en|titre=The Chariot of the Sun and Other Rites and Symbols of the Northern Bronze Age|lieu=Londres|année= 1969|éditeur=[[J. M. Dent]]|isbn=978-0-460-02108-1}}.</ref>, et est commune aux religions de la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]] et du [[Proche-Orient]]<ref>{{ouvrage|auteur=[[Walter Burkert]]|langue=en|langue originale=de|titre=Greek Religion|sous-titre= Archaic and Classical|éditeur=Cambridge Mass.|année=1985|passage=175}}.</ref>. La représentation artistique la plus ancienne d'un char solaire date de la période [[Empire parthe|parthe]], en [[Empire perse|Perse]], où l'on trouve des preuves de rites effectuées par des [[mages]] pour le [[Mythe solaire|dieu-soleil]], créant une assimilation entre le culte de Hélios et celui de [[Mithra]]<ref name="Pachoumi" />.
 
Hélios est à la fois vu comme la personnification du Soleil et le pouvoir de création qui en découle<ref name="julian_works">{{ouvrage|traducteur=[[Wilmer Cave Wright]]|année= 1913|lire en ligne=http://www.gutenberg.org/ebooks/48664 |titre=The works of Emperor Julian|volume= 1|auteur=[[Julien (empereur romain)]]|langue=en|langue originale=latin}}.</ref>, et est donc souvent considéré comme un dieu de vie et de création. [[Homère]] décrit Hélios comme un dieu {{citation|qui porte la joie dans le cœur des hommes}}<ref name=odyssee12>Homère, ''Odyssée'', {{noble-|chant XII}}.</ref>, et d'autres textes antiques lui donnent l'épithète {{citation|le gracieux}} ({{grec ancien|ἱλαρός}}), étant considéré comme une source de vie et de régénération, et associé avec la création du Monde. Un passage des [[papyrus grecs magiques]] dit de Hélios : {{citation|La terre fleurit quand tu brilles sur elle et les plantes sont fructueuses quand tu ris, et tu permets la vie aux êtres de la Terre.}}<ref name="Pachoumi" />
 
== Culte ==
=== Grèce antique ===
L. R. Farnell estime que {{citation|le mythe solaire a été important et puissant parmi les [[Pélasges|peuples pré-hellénistiques]], mais très peu de communautés de la période historique l'ont retenu comme un facteur de la religion d'État}}<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Lewis Richard Farnell|titre=The Cults of the Greek States|lieu=New York/London |éditeur= Oxford University Press|année=1909|volume={{V}}|passage=419f}}.</ref>. Les principales sources de cette époque sont biaisées par les [[Athéniens]] et, selon [[John Burnet]], {{citation|il ne faut pas s'attendre à ce qu'un Athénien vénère Hélios ou Séléné, mais il doit les considérer comme dieux, puisque Hélios est le grand dieu de [[Rhodes]] et Séléné était vénérée à [[Élis]] et ailleurs}}<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=[[John Burnet]]|titre=Plato : Euthyphro, Apology of Socrates, and Crito|lieu=New York/London |éditeur= Oxford University Press|année= 1924|passage=111}}.</ref>. James A. Notopoulos considère la distinction de Burnet comme artificielle : {{citation| Croire en l'existence des dieux implique leur connaissance à travers le culte.}}<ref>{{article|langue=en|auteur=James A. Notopoulos|titre=Socrates and the Sun|périodique=The Classical Journal|volume=37|numéro=5|date= février 1942|passage=260–274}}.</ref> Dans ''[[La Paix]]'', [[Aristophane]] {{quoi|contraste}} le culte de Hélios et Séléné, dieux les plus importants du peuple [[Achéménides|achéménide]], avec celui des douze dieux olympiens ; toutes les preuves montrent que Hélios et Séléné étaient des dieux mineurs pour les Grecs<ref>Notopoulos 1942:265.</ref>.
[[Fichier:Colosse de Rhodes (Barclay).jpg|vignette|300x300px|Le [[Colosse de Rhodes]].]]
L'île de Rhodes était un lieu de culte important pour Hélios, l'un des seuls endroits où il était vénéré comme une divinité majeure en Grèce antique<ref>{{ouvrage|auteur=[[Walter Burkert]]|langue=en|langue originale=de|titre=Greek Religion|sous-titre= Archaic and Classical|éditeur=Cambridge Mass.|année=1985|passage=174}}</ref>. Le culte de Hélios à Rhodes incluait un rite dans lequel un [[quadrige]], char à deux roues avec un attelage de quatre chevaux de front, était lancé dans un précipice pour atterrir dans la mer, pour représenter le mythe de [[Phaéton]]. Des tournois de [[gymnastique]] étaient organisés annuellement en l'honneur de Hélios. Le [[Colosse de Rhodes]] lui était également dédié. Sur le territoire principal grec, son culte était aussi assez important dans l'[[Acrocorinthe]]<ref>Pausanias le Périégète, ''Description de la Grèce'', {{noble-|livre II}}, {{noble-|chapitre I}}.</ref>.
 
Les [[Doriens]] sont également connus pour avoir instauré un culte à Hélios. La diffusion de ce culte à [[Sicyone]], [[Argos (ville)|Argos]], [[Hermione (ville)|Hermione]], au [[Sanctuaire d'Asclépios et théâtre d'Épidaure|Sanctuaire d'Asclépios]] et en [[Laconie]], et la légende selon laquelle son troupeau se trouverait au [[Cap Ténare]], semblent suggérer que la divinité était importante dans la religion dorienne, par rapport à d'autres parties de la Grèce. De plus, il semblerait que ce soit les Doriens qui aient apporté le culte de Hélios à Rhodes<ref>{{chapitre|langue=en|auteur=Jennifer Larson|titre=A Land Full of Gods |sous-titre= Nature Deities in Greek Religion|doi=https://doi.org/10.1002/9780470996911.ch4|lire en ligne=https://www.academia.edu/30382041/A_Land_Full_of_Gods_Nature_Deities_in_Greek_Religion_In_D_Ogden_ed_A_companion_to_Greek_religion_Malden_MA_and_Oxford_Blackwell_2007_56_70|auteur ouvrage=Daniel Ogden|titre ouvrage=A Companion to Greek Religion|lieu= Malden|éditeur= [[Wiley-Blackwell]]|année= 2007|passage= 56–70|ISBN=978-1-4051-2054-8}}.</ref>.
 
La tension entre la vénération religieuse traditionnelle de Hélios, enrichies par des valeurs éthiques et un symbolisme poétique ajouté par [[Pindare]], [[Eschyle]] et [[Sophocle]] et l'examen [[Protoscience|proto-scientifique]] du Soleil par les [[Ionie]]ns éclata lors du procès d'[[Anaxagore]] en 450 av. J.-C, dans lequel Anaxagore assurait que le Soleil était en réalité une gigantesque boule de métal en fusion. Son procès préfigura [[procès de Socrate|celui de Socrate]] pour [[impiété]], facteurqui dedeviendra traumatismel'un cultureldes majeurplus encélèbres 399de av.l'histoire J.-Coccidentale.
 
Dans ''[[La République]]'' de [[Platon]], Hélios, le Soleil, est la progéniture symbolique de l'idée du Bien.
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Durant la période hellénistique, Apollon est de plus en plus identifié au mythe solaire et Phébus, l'épithète le plus souvent accordé à Apollon, est plus tard accordé au dieu Sol dans la mythologie romaine.
 
Cette confusion devint un thème récurrent dans les textes philosophiques et apparaît dans les œuvres de [[Parménide]], [[Empédocle]], [[Plutarque]] ou encore [[Cratès de Thèbes]] entre autres, ainsi que dans certains textes orphiques. [[Ératosthène]] de Cyrène écrit d'[[Orphée]] dans les ''[[Catastérisme]]s'' : {{Citation|Mais Orphée ne rendait aucun culte à [[Dionysos]]. Il n'adorait que le seul dieu suprême, Hélios, sous le nom d'Apollon, et souvent, se levant la nuit, il allait s'asseoir sur le [[mont Pangée]], pour y attendre le lever du Soleil, et le saluer le premier par ses sons mélodieux. [[Eschyle]] raconte que Dionysos irrité envoya les [[Ménades|Bassarides]] pour le déchirer. »<ref>Érastotène de Cyrène, ''Catastérismes'', {{noble-|section XXIV}}.</ref>}} [[Dionysos]] et [[Asclépios]] sont également parfois associés à cet Apollon Hélios<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur=Maria Grazia Lancellotti|titre=Attis, Between Myth and History|sous-titre=King, Priest, and God|éditeur=BRILL|date=2002-01-01|pages totales=207|isbn=978-90-04-12851-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=oE8vW4BX9kwC|consulté le=2019-07-29}}</ref>.
 
=== Antiquité tardive ===
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Dans la littérature classique, Hélios est aussi quelquefois assimilé au dieu des dieux de l'Olympe, [[Zeus]], dont il est, implicitement ou explicitement, l'œil<ref>{{article|langue=en|auteur=David H. Sick|année=2004|titre=Mit(h)ra(s) and the Myths of the Sun|périodique=Numen|volume= 51 |numéro=4|passage=432–467|jstor=3270454}}.</ref>. Par exemple, Hésiode dit que le Soleil est l'œil de Zeus<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Ljuba Merlina Bortolani|titre=Magical Hymns from Roman Egypt|sous-titre=A Study of Greek and Egyptian Traditions of Divinity|éditeur=Cambridge University Press|année=2016|ISBN=978-1-107-10838-7}}.</ref>. Cette vision est probablement tirée de la [[religion proto-indo-européenne]], dans laquelle le Soleil était soi-disant l'œil de [[Dyēus|*Dyḗus ph₂tḗr]]. Selon un dicton orphique, supposément énoncé par un oracle d'Apollon : « Il n'est qu'un Zeus, un [[Hadès]], un Hélios, c'est le dieu Dionysos. » En citant cela dans son hymne ''Sur le Roi-Soleil'', l'empereur Julien substitue Dionysos pour le remplacer par [[Sarapis]], divinité hellénistique acceptée par la mythologie égyptienne. Julien conclut alors les paroles de cet oracle sur cette phrase : « La souveraineté sur les dieux intelligents est commune au Soleil et à Jupiter, ou plutôt qu'elle n'en fait qu'une. »<ref name="Julian_hymn">[[Julien (empereur romain)|Julien]], ''Sur le Roi-Soleil''.</ref>
 
[[Diodore de Sicile]] reporte que les [[Chaldée]]ns appelaient [[Cronos]] ([[Saturne (mythologie)|Saturne]]) Hélios, ou Soleil, expliquant cela par le fait que [[Saturne (planète)|Saturne]] était la plus visible des planètes<ref>Noted in "epiphanestaton"&nbsp;– the most conspicuous ({{II}}. 30. 3–4). See also Franz Boll&nbsp;– Kronos-Helios, ''Archiv für Religionswissenschaft'' {{XIX}} (1919), p.&nbsp;344.</ref>.
 
== Mythe ==
Ligne 141 ⟶ 144 :
|• Éétès
|-
| rowspan="4" |Aéglé, une [[Naïades|naïade]]<ref>[[Pausanias le Périégète]], ''Description de la Grèce'', {{noble-|livre IX}}, {{noble-|chapitre XXXV}}.</ref>
|• [[Charites|Les Charites]]{{Note|groupe=note|texte=Selon les versions, filles de Zeus avec Eurynome (Hésiode, ''Théogonie'') ou de Dionysos avec Aphrodite.}}
|1. Ténage
Ligne 162 ⟶ 165 :
|-
| rowspan="10" |[[Clymène (Océanide)|Clymène]], une [[Océanides|océanide]]
|• [[Héliades|Les Héliades]]{{Note|groupe=note|texte=Souvent représentées comme des peupliers pleurant la mort de Phaéton ; [[Ovide]] dans ses ''[[Métamorphoses (Ovide)|Métamorphoses]]'' dit qu'elles pleurent des larmes d'[[ambre]] ({{noble-|livre II}}).}}
|5. Candale
|[[Séléné]]
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Dans la [[mythologie grecque]], [[Clytie (Océanide)|Clytie]] (en [[grec ancien]] {{grec ancien|Κλυτία |Klutía}} ou {{grec ancien|Κλυτίη |Klutíê}}) est une des [[Océanides]], fille d'[[Océan (mythologie)|Océan]] et [[Téthys (mythologie)|Téthys]].
 
Son histoire est contée par [[Ovide]]<ref>{{OviMét}}, {{IV}}, 206-270.</ref> : elle fut aimée d'Hélios mais ensuite supplantée par [[Leucothoé fille d'Orchamos|Leucothoé]]. Elle en référa alors au père de cette dernière, Orchamos, qui punit sa fille pour l'avoir déshonoré en l'enterrant vivante. Le dieu du soleil tenta de la secourir, mais en vain. Il arrosa alors la terre et le corps de son amante d'un nectar parfumé : il en naquit l'encens. Mais au lieu de permettre à Clytie de regagner l'amour d'Hélios, la mort de Leucothoé ne lui rapporta que le ressentiment de celui-ci. Désespérée, elle s'assit nue sur les rochers et y demeura durant neuf jours, sans eau ni nourriture, tournée vers le soleil, suivant du regard la course du char de son bien-aimé. Jaunie et brunie par son éclat, elle se changea alors en [[tournesol]].
 
=== Représentations ===