Les villes représentent l’avenir de la vie mondiale. La population mondiale a atteint 8 milliards d’habitants en 2022 et plus de la moitié d’entre eux vivent dans des zones urbaines. Ce chiffre ne fera qu’augmenter, puisque 70 % de la population devrait vivre dans les villes d’ici à 2050.
Environ 1,1 milliard de personnes vivent actuellement dans des bidonvilles ou dans des conditions similaires dans les villes, et 2 milliards de personnes supplémentaires sont attendues dans les 30 prochaines années.
Toutefois, nombre de ces villes ne sont pas prêtes pour cette urbanisation rapide, qui va plus vite que le développement des logements, des infrastructures et des services, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de bidonvilles ou de situations assimilables à des bidonvilles.
L’étalement urbain, la pollution de l’air et le manque d’espaces publics ouverts persistent dans les villes.
Des progrès notables ont été réalisés depuis le lancement de la mise en œuvre des objectifs de développement durable en 2015, et désormais le nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophe a doublé. Mais des problèmes subsistent et, en 2022, seule la moitié de la population urbaine disposait d’un accès pratique aux transports publics.
Le développement durable ne peut être atteint sans une transformation significative de la façon dont les espaces urbains sont construits et gérés.
Pourquoi les villes ne sont-elles pas encore à l’épreuve du temps ?
La majeure partie de la croissance urbaine a lieu dans les petites villes et les villes intermédiaires, ce qui exacerbe les inégalités et la pauvreté urbaine.
En 2020, on estime à 1,1 milliard le nombre de citadins qui vivaient dans des bidonvilles ou dans des conditions assimilables à des bidonvilles, et au cours des 30 prochaines années, 2 milliards de personnes supplémentaires devraient vivre dans de tels établissements, principalement dans les pays en développement.
Quels sont les défis les plus urgents auxquels les villes sont confrontées ?
Les inégalités et les niveaux de consommation d’énergie et de pollution dans les villes sont quelques-uns des défis à relever. De plus, bien que les villes n’occupent que 3 % des terres à l’échelle mondiale, elles sont responsables de 60 à 80 % de la consommation énergétique et de 75 % des émissions de carbone.
Nombre de villes sont également plus vulnérables aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles en raison de leur forte concentration de population et de leur emplacement. Il est donc essentiel de renforcer la résilience urbaine pour éviter les pertes humaines, sociales et économiques.
Dans quelle mesure suis-je affecté(e) ?
Toutes ces questions finiront par affecter chaque citoyen et chaque citoyenne. Les inégalités peuvent engendrer des troubles et de l’insécurité, la pollution détériore la santé de tous et affecte la productivité des travailleurs et en conséquence l’économie, et les catastrophes naturelles peuvent perturber le mode de vie de chacun. La pollution atmosphérique, qui affecte la santé de millions de personnes, n’est pas seulement un problème urbain, mais touche également les villes et les zones rurales.
Que se passe-t-il si l’on laisse les villes croître organiquement ?
Le coût d’une urbanisation mal planifiée est visible dans les immenses bidonvilles, les embouteillages, les émissions de gaz à effet de serre et les banlieues tentaculaires du monde entier.
En choisissant d’agir de manière durable, nous faisons le choix de construire des villes où tous les citoyens ont une qualité de vie décente et font partie intégrante de la dynamique de production de la ville même, en créant une prospérité partagée et une stabilité sociale sans porter atteinte à l’environnement.
La mise en place de pratiques durables est-elle coûteuse ?
Le coût est minime par rapport aux avantages. Par exemple, la création d’un réseau de transport public fonctionnel a un coût, mais les avantages sont énormes en ce qui concerne l’activité économique, la qualité de vie, l’environnement et de réussite globale d’une ville en réseau.
Que puis-je faire pour contribuer à la réalisation de cet objectif ?
Participez activement à la gouvernance et à la gestion de votre ville. Plaidez pour le type de ville dont vous pensez avoir besoin.
Concevez une vision pour votre immeuble, votre rue et votre quartier, et agissez en fonction de cette vision. Y a-t-il suffisamment d’emplois ? Vos enfants peuvent-ils se rendre à l’école à pied en toute sécurité ? Pouvez-vous vous promener avec votre famille la nuit ? À quelle distance se trouvent les transports publics les plus proches ? Quelle est la qualité de l’air ? À quoi ressemblent vos espaces publics partagés ? Plus les conditions créées dans la communauté sont bonnes, plus l’effet sur la qualité de vie est considérable.
- Plus de la moitié de la population mondiale réside actuellement dans des zones urbaines et ce taux devrait atteindre 70 % d’ici à 2050. Environ 1,1 milliard de personnes vivent actuellement dans des taudis ou dans des conditions semblables dans les villes et on devrait en compter 2 milliards de plus dans les 30 prochaines années.
- En 2022, seule la moitié de la population urbaine mondiale avait aisément accès aux transports publics. L’étalement urbain, la pollution atmosphé- rique et les espaces publics ouverts limités persistent dans les villes.
- Depuis 2015, le nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophe a doublé.
- Pour atteindre l’objectif 11, les efforts doivent être axés sur la mise en œuvre de politiques et de pratiques de développement urbain inclusives, résilientes et durables qui accordent la priorité à l’accès aux services de base, aux logements abordables, aux transports efficaces et aux espaces verts pour tous.
- Aujourd’hui, 85 % des habitants des bidonvilles sont concentrés dans trois régions : l’Asie centrale et méridionale (359 millions), l’Asie de l’Est et du Sud-Est (306 millions) et l’Afrique subsaharienne (230 millions).
- Les villes mondiales se sont développées physiquement plus rapidement que leur taux de croissance démographique, avec des taux annuels moyens de consommation de terres de 2,0 % contre des taux de croissance démographique de 1,6 % de 2000 à 2010, et de 1,5 % contre 1,2 % respectivement de 2010 à 2020, selon les données de 681 villes entre 1990 et 2020.
- Les villes mondiales se sont développées physiquement plus rapidement que leur taux de croissance démographique, avec des taux annuels moyens de consommation de terres de 2,0 % contre des taux de croissance démographique de 1,6 % de 2000 à 2010, et de 1,5 % contre 1,2 % respectivement de 2010 à 2020, selon les données de 681 villes entre 1990 et 2020.
11.1 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à un logement et des services de base adéquats et sûrs, à un coût abordable, et assainir les quartiers de taudis.
11.2 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des systèmes de transport sûrs, accessibles et viables, à un coût abordable, en améliorant la sécurité routière, notamment en développant les transports publics, une attention particulière devant être accordée aux besoins des personnes en situation vulnérable, des femmes, des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées.
11.3 D’ici à 2030, renforcer l’urbanisation inclusive et durable pour tous et les capacités de planification et de gestion participatives, intégrées et durables des établissements humains dans tous les pays.
11.4 Renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial.
11.5 D’ici à 2030, réduire considérablement le nombre de personnes tuées et le nombre de personnes touchées par les catastrophes, y compris celles d’origine hydrique, et réduire considérablement le montant des pertes économiques qui sont dues directement à ces catastrophes exprimé en proportion du produit intérieur brut mondial, l’accent étant mis sur la protection des pauvres et des personnes en situation vulnérable.
11.6 D’ici à 2030, réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, en accordant une attention particulière à la qualité de l’air et à la gestion, notamment municipale, des déchets.
11.7 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, en particulier des femmes et des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées, à des espaces verts et des espaces publics sûrs.
11.a Favoriser l’établissement de liens économiques, sociaux et environnementaux positifs entre zones urbaines, périurbaines et rurales en renforçant la planification du développement à l’échelle nationale et régionale.
11.b D’ici 2020, accroître considérablement le nombre de villes et d’établissements humains qui adoptent et mettent en œuvre des politiques et plans d’action intégrés en faveur de l’insertion de tous, de l’utilisation rationnelle des ressources, de l’adaptation aux effets des changements climatiques et de leur atténuation et de la résilience face aux catastrophes, et élaborer et mettre en œuvre, conformément au Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), une gestion globale des risques de catastrophe à tous les niveaux.
11.c Aider les pays les moins avancés, y compris par une assistance financière et technique, à construire des bâtiments durables et résilients en utilisant des matériaux locaux.