PRENDRE L’ENNEMI AU SÉRIEUX. Par Joel Hanhart

Pour ne pas avoir écouté ses ennemis, pour avoir doctement réduit leurs discours à de la rhétorique interne, Israël a payé un prix très lourd le 7.10.2023.
En se refusant à écouter ce qui se dit dans tous les discours de l’Autorité palestinienne depuis sa création sous Arafat, qui tenait en arabe des discours extrêmement clairs, jusqu’aux ouvrages aujourd’hui utilisés dans les écoles de l’UNRWA, certains dirigeants englués dans leur « Konseptsia » empêchent Israël de l’emporter face à des ennemis voués à son anéantissement.

L’élimination de Marwan Issa, numéro deux de la branche militaire du Hamas et adjoint direct de Mohammed Deif, vient d’être confirmée par un haut responsable de l’organisation, Osama Hamdan. Mais plutôt que d’affaiblir le Hamas, cette perte devient une victoire pour le Hamas. Sachons au moins une fois prêter l’oreille pour comprendre que le jour où Israël a accepté le principe d’une négociation, quels qu’en soient les termes, en l’occurrence délirants, Israël ne pouvait gagner la guerre déclenchée par ses ennemis.
La déclaration d’Hamdan est révélatrice : « Ils voulaient récupérer leurs prisonniers par la force, mais maintenant ils les récupèrent par des négociations. Ils ne peuvent en récupérer aucun vivant sauf par ces négociations. » (https://lnkd.in/dw7ir7bT)

Cette logique implacable expose le piège dans lequel Israël s’est enfermé depuis Madrid et Oslo.

Car le problème est systémique : en négociant avec des organisations qui jurent sa destruction, Israël valide leur légitimité politique. Une victoire militaire devient ainsi impossible, non par faiblesse – l’élimination de Marwan Issa le prouve – mais parce que chaque négociation renforce paradoxalement la position de ses adversaires. De Madrid à Oslo, de l’échange Shalit aux pourparlers actuels, le schéma se répète : les succès tactiques israéliens se transforment en défaites stratégiques.

Le Hamas l’a parfaitement compris, transformant les éliminations de ses leaders en « dots pour la libération de la Palestine ». Chaque frappe israélienne réussie devient un « sacrifice nécessaire », chaque négociation une « victoire ». C’est le paradoxe ultime : plus Israël démontre sa puissance militaire, plus il se trouve contraint à des négociations qui sapent cette même puissance.

Cette dynamique, héritée des années 90, révèle une faille fondamentale : impossible de gagner une guerre tout en négociant avec ceux qui nient votre droit d’exister. Le Hamas ne fait qu’exploiter cette contradiction, transformant même ses pertes en victoires politiques.

Pour Israël, l’équation est désormais brutale : soit repenser radicalement son approche des négociations avec ses adversaires existentiels, soit accepter que chaque succès militaire se transforme inexorablement en défaite stratégique. Courage : des générations plus proches de la morale de vie, de la Thora de vie se lèvent en Israël !

© Joel Hanhart

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

2 Comments

  1. J ai le plaisir de parler avec nos jeunes ici en Israel et je confirme que les groupes islamo gauchistes juifs ont du souci a se faire pour le futur .
    L esprit galoutique du juif qui se sent obligė de remercier qu on le laisse survivre quitte brutalement notre pays avec la disparition des derniers communistes antisionistes .
    Les jeunes qui ont du se battre dans les conditions que nous connaissons ne sont absolument pas sensibles aux droits du  » peuple palestinien  » et ne seront certainement plus enclins a la mansuetude parfois malsaine qui a caracterisė la gauche israelienne depuis 75 ans .

  2. Et on rétablissait la peine de mort pour les terroristes ayant du sang sur les mains ? Plus de motif d’échanger des otages contre des terroristes assoiffés de sang juif et qui récidiveront, désengorgèrent des prisons, sans parler des économies substantielles réalisées, et finalement ces shahids en puissance qui glorifient la mort n’est ce pas ce qu’ils souhaitent ?

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*