Il rappelle que l’Europe est le produit de la pensée antique et de la pensée juive, allant jusqu’à qualifier Israël de « bout d’Europe au bout de la Méditerranée ».
Dans un entretien accordé à Benjamin Petrover, Philippe Val, ancien directeur de Charlie Hebdo, livre une analyse de la situation actuelle en France et en Europe.
Pour Val, la menace de l’islam politique s’est intensifiée, particulièrement dans les établissements scolaires.
"J'en veux au journal Le Monde, il est scandaleux qu'il soit le journal de référence .Il faut que les intellectuels arrêtent de lire ce journal comme une bible"
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) January 7, 2025
Philippe Val, ancien directeur de Charlie Hebdo pic.twitter.com/nmwyM5iFNV
Il dénonce « l’aplaventrisme » de certains intellectuels et d’une partie de la presse qui, sous couvert d’une morale mal définie, considèrent malvenu de critiquer l’islam politique, devenu « puritain, dangereux et agressif ».
L’ancien patron de Charlie Hebdo s’inquiète particulièrement de la montée d’un « mouvement qui déteste la France, l’Europe, qui est antisémite et dangereux ». Il pointe du doigt le soutien de La France Insoumise à ce mouvement théologico-politique et la « bienveillance » du journal Le Monde à son égard.
Évoquant les attentats contre Charlie Hebdo, Val livre un témoignage émouvant : « Il y a des gens qui ont été tués avec qui j’ai partagé vingt années de ma vie. Cabu était un ami intime. » Sur la question juive en France, Val est catégorique : « Les Juifs sont chez eux en Europe, génétiquement liés à sa construction intellectuelle. » Il rappelle que l’Europe est le produit de la pensée antique et de la pensée juive, allant jusqu’à qualifier Israël de « bout d’Europe au bout de la Méditerranée ».
Concernant la couverture médiatique depuis le 7 octobre, il déplore un glissement rapide du traitement de l’information, passant de l’horreur de l’attaque au « scandale » de la réponse israélienne. Il note toutefois une évolution positive dans la presse française, devenue plus vigilante face à l’antisémitisme, citant Le Parisien, Le Figaro ou encore Les Échos.
Concernant la gauche française, Val regrette que sa tradition libérale de lutte contre l’antisémitisme ait été étouffée par une gauche non libérale « qui a un gène antisémite indéracinable ».
S’ils lisent cet infâme torchon comme une « Bible » cela prouve qu’ils sont le contraire d’intellectuels. Les mots ont un sens. Dans l’époque post-moderne, il n’existe aucune corrélation entre niveau intellectuel et niveau d’études ou niveau social. On peut être président, ministre, député, auteur renommé ou enseignant, y compris en milieu universitaire, et totalement ignare : la chose est même fréquente. La stupidité structurellement induite…
L’existence même de l’europeisme, du wokisme, de l’indigénisme du macronisme, du melenchonisme n’est possible que dans des sociétés où l’Histoire a été totalement réécrite, où les valeurs ont été totalement inversées et les mots pareillement vidés de leur sens.
1) Inversion du sens des mots
A titre d’exemple, associer le terme « gauche » ou « extrême-gauche » au wokisme, à l’indigénisme, au NFP qui défendent une idéologie d’ultra extrême-droite (le FN multiplié par 100) ou inversement associer l’hostilité à l’islamisme politique (intrinsèquement nazi) à l’extrême-droite sont des contre-sens absolus. Cela présuppose une inculture politique et historique aussi abyssale que le vide intergalictique. Même chose pour l’europeisme. (Si Hitler et de Gaulle se présentaient aujourd’hui aux élections présidentielles, le premier pourrait facilement se faire passer pour un leader de gauche (pour peu qu’il ait une autre couleur de peau ou tout simplement qu’il remplace sa croix gammée par un drapeau palestinien) et être élu avec l’appui massif des médias et du milieu culturel _ tandis que de Gaulle et Jean Moulin seraient accusés d’être d’extrême-droite.)
2) Inversion des valeurs
A ce grand decervelage de la population s’ajoute une totale déshumanisation (les horreurs de Rotherham et d’autres villes anglaises ou françaises, les manifestations en soutien au Hamas etc montrent à quel point la barbarie s’est banalisée dans les esprits). Cela a été rendu possible par une totale réécriture de l’histoire (la propagande palestiniste et indigéniste repose sur une négation totale des faits historiques) et Inversion des valeurs. Une criminalisation des victimes et une victimisation des bourreaux. Ainsi même des criminels génocidaires comme Dessalines ou Bandera peuvent être présentés et célébrés comme des héros. Même des armées terroristes et criminelles sont qualifiées de mouvements de résistance. Et ce bien avant le 7 octobre. Des universitaires, des « écrivains », et « philosophes » français ont bien soutenu le FLN qui en 1962 commettait à Oran un crime contre l’humanité assez semblable au pogrom du 7 octobre 2023.
Or qu’est-ce qui a été à l’origine de cette nazification de la société ? Les universités, les médias et une partie du monde dit « culturel »…Cela a commencé dès les années 40-50. Aussi le concept de « stupidité structurellement induite » n’est-il plus suffisant pour expliquer ce à quoi l’on assiste. Il faut ajouter un nouveau concept : la Nazification structurellement induite…
@Sylvain
À propos de vos écrits entre parenthèses dans votre paragraphe 1) et qui concerne De Gaulle qui, dites-vous » serait accusé d’extrême-droite « , vous ne croyez pas si bien dire car vous n’avez plus en tête, semble-t-il, le fait que De Gaulle, selon tous ses biographes, a été, dans sa jeunesse, influencé par Maurras. Que cette influence ait été effective ou non, la ressemblance est évidente entre la critique du parlementarisme, que L’Action française [d’extrême-droite] a reprise chaque matin pendant des années, et la critique gaulliste du « régime exclusif des partis ».
De plus, n’avez-vous pas oublié le De Gaulle qui, lors d’une conférence de presse en 1967, avait parlé du peuple juif comme (je le cite) « d’un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » ?
Donc un De Gaulle d’extrême-droite, peut-être pas mais il n’en était pas si éloigné…
@Véronique L’antisémitisme plausible de de Gaulle est le seul point qui le rendrait populaire aujourd’hui. Au lieu de de Gaulle, j’aurais pu citer Jean Moulin ou Léon Blum de manière à ce qu’il n’y ait pas d’équivoque _ mais vous aviez bien compris.
Merci pour cet article
Mais philippe Val qui était directeur de France Inter il n’a rien fait pour que cela cesse.
Alors c’est deux poids 2 mesures ?
Je n’ai pas besoin d’avoir l’avis et les directives de Philippe Val: je ne lis pas Le Monde et je ne le lirai jamais.
Benjamin Barthe journaliste au Monde. son épouse est palestinienne et serait « activiste ».