Trans Canada, le voyage à vélo de Roméo (partie 2)
Au début du printemps, nous vous partagions le voyage en Irlande de notre ancien collègue Roméo. Aujourd’hui, nous vous revenons avec des nouvelles outre-Atlantique ! Notre voyageur s’est lancé dans une aventure incroyable : traverser le Canada à vélo d’ouest en est, de Vancouver jusque Montréal. Voici le chapitre 2 de « Trans Canada, le voyage à vélo de Roméo » !
O Canada, le pays aux vastes étendues, connu pour ses érables et son riche patrimoine historique. Mais pourquoi ce choix ? Roméo avait passé une année d’échange inoubliable à Salmon Arm en 2016-2017, et il souhaitait revoir sa famille d’accueil tout en explorant davantage ce pays fascinant. Le Canada, avec ses grands espaces sauvages et ses paysages variés, offrait le cadre parfait pour une telle aventure. Bien que le cyclisme et les infrastructures dédiées ne soient pas aussi développés là-bas (sauf dans des grandes villes comme Ottawa, Vancouver et Montréal), une fois éloigné des grandes routes structurantes, il est possible de rouler dans la tranquillité sur les routes secondaires.
Parti le 28 mars, le Liégeois a pour objectif de rejoindre Montréal. Il lui faut 3 mois pour rejoindre l’autre bout du pays. Son itinéraire, basé sur le Discovery Pass grâce auquel il pourra accéder aux parcs nationaux et sites historiques, a évolué au fil des rencontres et des conseils locaux. Le plan initial comprenait des passages par les parcs nationaux de Banff et Jasper, mais des modifications ont été apportées en cours de route pour s’adapter aux imprévus et aux découvertes.
Tout au long de son périple, Roméo a principalement campé, alternant le camping sauvage, les campings conventionnels, et quelques nuits à l’hôtel après des journées particulièrement difficiles. « Globalement, je dormais sous tente. J’ai été aussi pas mal accueilli chez des connaissances et des personnes que je rencontrais sur la route. C’était vraiment des beaux moments de partage ! »
Le site Warm Showers lui a également permis de rencontrer d’autres passionnés de cyclisme et de bénéficier de leur hospitalité, surtout au Québec. Parmi les nombreux spots mémorables, un de ses favoris était au bord d’un lac entouré de montagnes, tandis que le pire fut près d’un lac infesté de moustiques (même avec de l’anti-moustique et une couche de vêtement, c’était l’horreur !).
Ayant déjà une solide expérience de voyages à vélo, Roméo a su bien préparer son équipement. Il avait tout ce qui lui fallait ! Bon, il avait quand même quelques objets inutiles parmi lesquels : une chemise et des livres touristiques sur des régions déjà traversées. Son indispensable : des sacoches imperméables Ortlieb, qu’il a pu trouver chez Pro Velo, essentielles pour affronter les intempéries.
Un voyage à vélo, ce sont beaucoup de bons moments mais il y a parfois des coups de mou. Traverser les vastes prairies du Canada a été à la fois un défi physique et mental. Cette partie du pays est très plate et les champs s’étalent sur des kilomètres et des kilomètres. Soit tu as le vent dans le dos et tu as de la chance, soit tu as le vent de face et tu trinques. La vitesse passe de 34km/h, assez exceptionnel pour un cyclo voyageur, à du 15 km/h. Ces journées de vent contraire et de paysages monotones ont parfois mis la détermination du voyageur à rude épreuve.
Son fidèle vélo Kona, malgré les épreuves, a tenu bon, témoignant de l‘importance d’avoir un bon équipement.« J’ai juste cassé mon dérailleur sur la fin de mon voyage et j’étais vraiment perdu au milieu de nulle part. Après une réparation de fortune, par chance, je suis tombé sur mon ange gardien qui réparait les vélos pour le plaisir. Il n’avait pas du tout la bonne pièce mais il a mis un dérailleur qui a plus ou moins fonctionné. J’avais accès à 10 vitesses sur 11, donc c’était pas mal. Sinon, il est bonne forme ! Il devra passer pour un petite entretien chez Pro Velo ! »
Comme beaucoup de voyages, cette aventure épique a été une source d’apprentissage et de développement personnel pour Roméo.« Pendant un voyage à vélo, tu as toujours cette période où tu dois t’habituer à être seul et à réfléchir. Quand tu passes ce moment-là et que tu arrives à atteindre cette pleine conscience, c’est super bien parce que tu peux prendre le temps de réfléchir sur plein de sujets et de te poser des questions. »
Merci à Roméo d’avoir partagé son récit avec nous ! Une premier article racontant les prémices de cette aventure est disponible sur notre site Internet : L’Irlande comme voyage préparatoire à l’épopée canadienne. Si, vous aussi, vous avez réalisé un voyage à vélo et que vous souhaitez inspirer d’autres personnes, n’hésitez pas à le partager avec nous !
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