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Tourisme : l’itinérance à vélo conquiert un nouveau public

Démocratisation du vélo électrique, agences ciblant les familles, nouvelles routes, hébergements « spécial cyclistes »… Les voyages à vélo élargissent leur clientèle, même si ce développement se heurte à diverses difficultés.

Par  (Paimbœuf [Loire Atlantique], envoyée spéciale)

Publié le 20 juillet 2024 à 06h00, modifié le 21 juillet 2024 à 19h50

Temps de Lecture 5 min.

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Les deux sœurs Sophie Pannetier et Perrine Momi à leur arrivée à Paimbœuf (Loire-Atlantique), le 12 juillet 2024.

C’est leur semaine à elles, pendant laquelle elles laissent de côté mari et enfants pour pédaler à deux sur les routes de France. Sophie Pannetier et Perrine Momi, deux sœurs de 45 et 47 ans qui vivent en Occitanie − l’une est infirmière, l’autre professeure de SVT − ont institué ce rituel estival depuis la pandémie de Covid-19. Une période qui a réveillé chez elles une envie de plein air.

En cette mi-juillet, elles ont embarqué leurs vélos dans des trains jusqu’à Orléans, puis filé sur la piste cyclable qui longe la Loire. Destination Pornic, en Loire-Atlantique : 625 kilomètres en sept jours. Sur leurs montures (10 kg chacune), deux tentes, des matelas gonflables, un réchaud, une casserole… L’une dispose d’une assistance électrique, l’autre pas. « On a besoin de vacances un peu actives, sinon, on s’ennuierait ! Et puis, ce sont des vacances pas chères. On dépense environ 50 euros par jour », commente Sophie Pannetier, à son arrivée au camping L’Estuaire, à Paimbœuf (Loire-Atlantique).

Proche de l’embouchure de la Loire, ce camping est situé au carrefour de deux grandes voies cyclables : la Loire à vélo et la Vélodyssée. De quoi en faire un point de ralliement des cyclistes. Au pic de la saison, le patron, Grégory Berment, en reçoit une cinquantaine chaque soir. « Quand on a racheté ce camping avec ma femme, en 2021, on n’avait pas compris qu’il y en aurait autant ! », s’étonne l’ex-paysagiste nantais. Cette clientèle, il la bichonne, d’autant qu’elle est encline à consommer au snack-bar et qu’elle est active sur les forums et réseaux, où les cyclistes se recommandent des hébergements.

Devant l’entrée du camping de l’Estuaire, à Paimbœuf (Loire-Atlantique), le 12 juillet 2024.

Alors, à L’Estuaire, c’est tapis rouge pour les cyclistes : emplacements pour tentes, atelier réparation, zone de recharge des batteries… Et, surtout, des minicabanes en bois, garnies de matelas, assorties de tables à l’extérieur et d’accroche-vélos à l’arrière. Kevin et Mallaurie (qui n’ont pas donné leur nom), venus de la région de Nantes, ont opté pour cette formule, moyennant environ 40 euros la nuit. « C’est plus confort qu’une tente, et cela s’adapte bien aux personnes qui ne restent qu’une nuit, explique Grégory Berment. Un mobil-home, on ne loue pas à la nuitée, c’est trop de ménage derrière. »

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le tourisme à vélo accélère son essor en France

Jadis marginale, l’itinérance à vélo connaît un succès croissant. « La fréquentation des grands axes progresse d’environ 5 % par an », observe Olivier Amblard, président de France Vélo Tourisme, la plate-forme qui recense les routes et les hébergements. Si la majorité des cyclistes font des sorties à la journée, les « itinérants » sont de plus en plus nombreux. Sur la Vélodyssée, en 2023, leur nombre a progressé de 63 % par rapport à 2018, pour atteindre 330 000, indique la Coordination mutualisée des véloroutes. En cinq ans, l’impact économique du tourisme à vélo sur un itinéraire tel que la Loire à vélo, ou une destination telle que la Bretagne, a doublé.

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