Fédération BioGée

"Oui, nos enfants doivent naitre des cendres de deux pratiques qui nous ont privés de bien voir le monde. Finissons-en donc avec elles. Première pratique vaine, la hiérarchisation, parfois inconsciente, des sciences : nulle science ne domine ou ne surpasse les autres, toutes sont vassales d’une autre au moins. Leur « hiérarchie » rappelle l’illusion optique de cet escalier circulaire dont les marches successives ramènent à la marche de départ : toutes les disciplines sont à la fois outils et utilisatrices (et donc intégratrices) des autres. Seconde pratique vaine, il faut en finir avec les approches trop étroitement disciplinaires : chaque discipline, prise isolément, offre du monde une vision qui se veut souvent universaliste, mais ne se soucie pas de cohérence avec les autres. Les incohérences interdisciplinaires qui en résultent démontrent la fausseté des conclusions proposées. Par exemple, l’économie a foi en une croissance que ni la thermodynamique, ni les lois de l’écologie ne permettent d’imaginer ; bien des scientifiques croient avoir raison et parler du vrai, alors que l’histoire n’atteste que leur efficacité et la philosophie, leur valeur heuristique, ce qui n’est pas la même chose. Dès que les enseignements sont délivrés par différents spécialistes, donc du collège à l’université, on apprend à loucher, c’est-à-dire à dissocier une réalité unique en plusieurs reflets… Cette schizophrénie (que dis-je, polyphrénie même !) doit être soignée. L’un des remèdes serait de proposer, dans les programmes de chaque année, des thèmes communs à deux ou trois disciplines, à traiter en synergie : ces sujets seraient donc mieux mis en lumière et forceraient à concilier les approches disciplinaires. Mais… l’auteur, malgré 25 années de participation à des programmes d’enseignement, n’est jamais parvenu à faire vivre ce projet ! Et ne me dites pas que l’interdisciplinarité est chose difficile : ça, c’est ce que votre formation vous conduit à éprouver et à penser. Tout chemin vers la connaissance est et sera difficile : rappelez-vous le vôtre ! On propose juste un autre type de chemin, avec ses difficultés propres. Nous sommes prisonniers des approches disciplinaires passées que nous peinons à surpasser." par Marc-André SELOSSE L'article complet est à retrouver ici : https://lnkd.in/e6Ffdbs9 Aidez-nous à opérer les transformations nécessaires à l'élaboration de solutions fondées sur la compréhension de la Nature et du vivant avec des organisations engagées : www.biogee.org, Fondation La main à la pâte ou Les Petits Débrouillards #éducation #sciences #interdisciplinarité

L'agroécologie peut nourrir et désaltérer le monde ! Retrouvez la vidéo de présentation de la soirée que nous organisons dans le cadre du sommet agroécologie de Bordeaux.

Peut-on rester immobile ? Non, l’évolution biologique et surtout l’évolution culturelle sont perpétuelles. « Jamais… nous ne pourrons jeter l’ancre » et ceux qui bougent le moins risquent toujours d’être marginalisés, que ce soit dans la nature ou dans les sociétés - je l’illustre dans le chapitre 2 mon livre Nature et Préjugés. On s’inquiète donc que, après avoir donné de très sévères signes d’incapacité à se mouvoir face aux questions sanitaires et écologiques, notre personnel politique semble incapable de se mouvoir face aux questions… politiques ! Tous les bords sont concernés bien que presque tous abritent des individus qui, eux, veulent bouger (dédicace par exemple quant à l’environnement à Rodrigo Arénas, Jean-Baptiste Blanc, Bonnefoy Nicole, Dominique Potier, Richard Ramos pour citer tous les bords). Les questions économiques, géopolitiques et environnementales sont à nos portes, on ne peut plus attendre, il est insupportable de rester immobile. On veut avancer : de l’agilité, de l’ouverture, de la vivacité, que diable !   Je vous ai parlé de Fédération BioGée, la voix des sciences du vivant, de la santé et de l’environnement qui regroupe 6 Académies, le Muséum, 5 fédérations ou fondations d’entreprise, 36 sociétés scientifiques et bien d’autres associations d’enseignants ou de journalistes (https://www.biogee.org/). J’ai fait une vidéo de présentation sur notre chaine YouTube (https://lnkd.in/d_DUMjD3). Je vous rappelle nos 3èmes journées à Rouen sur « l’humanité et la forêt » : les 7 et 8 décembre 2024, précédés d’un vendredi pour les scolaires. Cette manifestation grand public animée par Anne-Cécile Bras et Mathieu Vidard sera retransmise et archivée en ligne : cafés scientifiques, balades en ville, conférences, tables rondes, dédicaces… retenez la date !   On se retrouve le vendredi 30 pour Agir pour le vivant à Arles (https://lnkd.in/dxtZHQ7T ), avec une interview au café de l’Entrevue (9h00 : De l’amphi au champs) puis une masterclass « Nature et préjugés » à l’Espace Van Gogh (10h30). A l’EDHEC de Lille, le 4 septembre à 10h : conférence « Convier l’humanité dans l’histoire naturelle ». Une séance de signature le vendredi 6 septembre à Brunoy, Librairie du Vol dans les plumes.

Merci à Vinz Kanté et à sa chaîne LIMIT pour cette interview

En finir avec l’écologie punitive ? OUI ! L’écologie est la science qui étudie les liens unissant les organismes vivants à leur milieu. L’écologie scientifique nous explique ce qui, dans notre lien à l’environnement, nous punit aujourd’hui. Engrais phosphatés pollués au cadmium, un métal lourd toxique (un tiers des problèmes d’ostéoporose en France et hausse des cancers du pancréas, de+3% par an, viendraient de là) ;  pesticides qui nuisent à la santé (notamment des agriculteurs : par rapport aux français moyens, +54% de lymphomes plasmocytaires, +20% de myélomes multiples, +13% de Parkinson à 55 ans) ; polluants éternels (ou PFAS) de nos ustensiles de cuisine, de nos textiles, et… des usines productrices (coût annuel en santé publique : plus de 52 milliards d’euros en Europe)… Selon une étude de la Commission européenne, interdire les substances chimiques les plus dangereuses économiserait de 11 à 31 milliards d’euros de santé publique par an en Europe – pour un manque à gagner industriel dix fois moindre. Vies mutilées, coûts sanitaires : voilà l’écologie punitive, on n’en veut plus ! Il y a une démagogie coupable et cruelle à ignorer ou marginaliser les alertes écologiques au nom du « confort » et du pouvoir d’achat des français. Soigner un cancer demain n’améliore ni le pouvoir d’achat, ni le confort.   Avec Gilles Boeuf, nous montrons dans une tribune du Monde comment, en revanche, utiliser une écologie bien pensée économise des vies, du désarroi et de l’argent – et ferait la compétitivité de nos industries de demain. Voir https://lnkd.in/d-5Mbfde et l’édition papier de demain (jeudi)… Et plus dans mon dernier livre, « Nature & préjugés » (Actes Sud, 2024).   En kiosque : Une préface (La truffe : éloge d’un agent de liaison) au livre posthume de J.-M. Rocchia (Éloge de la truffe, Actes Sud) et une interview (Le sol, un patrimoine vivant ?) dans Sols vivants de J.B. Butlen, P. Sirot & M. Basile (ed. Parenthèses).   En ligne : avec Sébastien Roumegous, "Notre évolution est culturelle" sur https://lnkd.in/dm2jf29D ; avec Vinz Kanté (Limit), "Le monde change trop vite pour la génétique" sur https://lnkd.in/dRDwEz7X   Sur l’agenda d’Aout à Belle-Isle (56) : causerie le 22 au Festival du Bord du Chaps à Borchudan ; balade naturaliste le 23 sur plage de la Reine Victoria à 14h30.

🌱 En effet, nous préparons une soirée débat le 14 novembre à Bordeaux, en partenariat avec l'Association Agroécologique de Carbouey, sur le thème : "L'agroécologie peut nourrir et désaltérer le monde". 🍄 + d'infos à venir aussi sur biogee.org

Merci pour cette leçon sur le vivant toute en poésie Éric Boulanger !

Est-il normal que la mort s’insinue de partout en nous ? Un mot au cœur de l’été pour vous souhaiter de bonnes vacances et… bon air ! On savait que les pesticides nous rattrapent par les aliments. Ils nous atteignent par l’eau, qui entraine plus de 7% du total de ce qui arrive au sol, au point que… un directeur d’Agence régionale de santé écrivait en 2023, dans un mail qui  fuité !, que l’eau du robinet « ne doit plus être consommée, mais seulement utilisée pour tout le reste, il faut donc privilégier l’eau en bouteille » (Le Canard, 18.10). Eh bien… voilà que l’air ne doit plus être utilisée non plus (sauf en bouteille ?). Après l’air dans les Pays de Loire (https://lnkd.in/dcdvq7vX ) puis dans l’Hérault (https://lnkd.in/deTPj5Hf voir p. 37-3 !), l’alerte pèse à la Rochelle (https://lnkd.in/d6nsXu2u ). Plus on mesure, plus on découvre, que aspergés et pulvérisés, eh oui, les pesticides gagnent l’air. L’urgence était bel et bien de mettre le plan Ecophyto sur pause !   Un peu d’informations sur le vin et la vigne ? Un cépage c’est quoi (https://lnkd.in/d9gtS-xw ), que vous retrouvez dans La Revue des Œnologues (éditorial du n°192) ; Régénérer les sols viticoles (Podcast French Paradox ; https://lnkd.in/dww_Vmyw ).   Faut-il supprimer les noms latins de plantes « offensants » ? Après un vote du congrès mondial de botanique, on me demande mon avis… et s’il faut l’éviter à l’avenir, il faut ne pas regarder les mots que par la culture anglo-saxonne (le contraire serait offensant !) et faire attention à ne pas effacer le passé, pour conserver la mémoire des ombres à éviter. Écoutez sur France Info (https://lnkd.in/d3ZQpY64 ) et voyez sur  https://lnkd.in/ditdBh_3 …   Pour le fun et avec un peu de retard, ma contribution au Tour de France (https://lnkd.in/d2uKZSCp). Pour la botanique, le MOOC Botanique sur « es plantes et leurs usages » est maintenant disponible au format PDF (https://lnkd.in/d6JKptTd ).   Sur l’agenda d’Aout à Belle-Isle (56) : balades naturalistes avec le CPIE le 9 (au Palais) et le 23 (plage de la Reine Victoria) ; le 12 au Festival de la Longue vue (avec dédicaces) ; le 22 au Festival du Bord du Champs ; et le 25 matin en dédicace à la Veilleuse de Bangor : venez prendre un café avec moi !

La session 2024 sera parrainée par le CNRS-INSU à l’occasion de l’année des Géosciences et aura pour thème « La dynamique de la Terre et du vivant ». Il apparaît nécessaire de faire régulièrement le point sur l’évolution des très nombreuses sciences impliquées dans le domaine des Géosciences. Les conférencier(e)s nous livreront un aperçu des avancées scientifiques et des découvertes porteuses d’avenir et de progrès. Ils nous éclaireront sur le rôle que peut avoir la recherche dans la compréhension des défis auxquels nous sommes confrontés et des enjeux cruciaux qui en découlent. Les connaissances ainsi acquises permettront une orientation positive de nos élèves et seront transférables dans les diverses activités socio-professionnelles dont celles porteuses des Géosciences. Avec cette session 2024, l’APBG participe activement à la promotion des Géosciences. Avec ses Journées nationales, l’APBG poursuit un double objectif au service du collégien, du lycéen et de l’enseignant de Sciences de la vie et de la Terre. Il s’agit d’une part, d’apporter aux enseignants l’état de la science sur les grands problèmes de société et les interrogations actuelles suscitées par les progrès scientifiques. D’autre part, dans le cadre du Lycée et du Collège du XXIe siècle, il est important de faciliter l’évolution de notre métier d’enseignant pour permettre de mieux former les futurs citoyens. Lors des Journées nationales, les organisations associées à l’APBG apportent tout leur savoir et leurs moyens pour développer ainsi une appétence pour l’enseignement scientifique. Le succès de nos Journées nationales démontre d’une part, l’importance de la formation dans une discipline en plein développement et, d’autre part, la volonté du corps enseignant d’avoir un enseignement en prise directe avec la recherche et la science appliquée. Les journées de formation continue de l’APBG bénéficient maintenant d’une reconnaissance nationale et d’une diffusion très large de leur tenue par le biais des EAFC, des IA-IPR SVT, de la Dgesco, du Café pédagogique et de la presse spécialisée. Avec un programme de formation exceptionnel, une « continuité » pour la profession, les Journées nationales de formation des professeurs de sciences de la vie et de la Terre de l’APBG à Paris, sont une véritable université d’automne à ne pas manquer. Nous espérons que vous vous tiendrez à nouveau à nos côtés dans l’engagement associatif qui est le nôtre avec nos Journées de formation. Comme lors de la session précédente, vos nombreux témoignages et réactions nous montrent à quel point les Journées nationales de l’APBG vous donnent matière à réflexion, alimentent les discussions avec vos collègues et vos élèves, stimulent une saine confrontation des idées et nourrissent votre regard sur nos disciplines. Plaçons cette édition 2024 sur le chemin de la connaissance en Géosciences. Le programme et les modalités d'inscription sur notre site. https://lnkd.in/eKGJwrvT

Nous sommes heureux de vous annoncer les dates de notre prochain événement qui se tiendra à ROUEN du 6 au 8 décembre 2024 ! 🌳 Le thème cette année : La forêt et l'humanité 👉 Conférences, ciné-débats, balades nature, cafés sciences, tables rondes, ... sur libre participation 🎤 Mathieu VIDARD et Anne-Cécile Bras animeront les tables rondes et les échanges 🙏 Nous serons en présence de Francis Hallé et son Association Francis Hallé pour la forêt primaire, Laurent Tillon, Catherine LENNE, Francis Martin, Geneviève MICHON, Max Bruciamacchie, Dupraz Christian, Musch Brigitte, et bien sûr Marc-André SELOSSE, et d'autres à confirmer, le programme est encore en préparation. + d'infos à venir, suivez-nous, rejoignez-nous !