“Aria da capo”, “Playlist politique”… Les spectacles à voir cette semaine !

Aria da capo, par Séverine Chavrier

Début décembre (du 1^er au 3), nous courrons au CDN d’Orléans pour y découvrir la dernière création de sa directrice, qui nous avait tant épaté·es au printemps 2022, avec Ils nous ont oubliés, d’après Thomas Bernhard. Aria da capo met en scène quatre ados qui racontent leur âge, leurs rêves, la confusion de leurs sentiments et leur passion commune pour la musique qu’ils et elles pratiquent rigoureusement. Il·elles s’appellent Guilain Desenclos, Victor Gadin, Adèle Joulin et Areski Moreira. Il·elles sont crédité·es en tant qu’auteur·trices. Et comme souvent chez Séverine Chavrier, théâtre, musique, vidéos, masques et textes de Thomas Bernhard devraient s’y télescoper pour créer une forme percutante. Une belle tournée est prévue avec, en ligne de mire, le Théâtre Nanterre-Amandiers, du 12 au 22 avril prochain.

Aria da capo de Séverine Chavrier, du 1 au 3 décembre, au CDN d’Orléans.

Sans tambour, par Samuel Achache

Créée l’été dernier au Théâtre National de Nice, puis encensée au Festival d’Avignon, Sans tambour de Samuel Achache est visible à Saint-Denis, du 1^er au 11 décembre, au Théâtre Gérard Philippe, dans le cadre du Festival d’Automne. Ici aussi, c’est la musique qui est au cœur du spectacle. À son écriture fragmentée et mélancolique, l’artiste mêle les Lieders de Schumann pour figurer un plateau en construction permanente. Remettre en question, faire table rase, trouver le courage pour rebâtir… Tels seraient les motifs récurrents de cette pièce, animée par une jeune troupe qui semble capable de tout faire.

Sans tambour de Samuel Achache, du 1^er au 11 décembre, au Théâtre Gérard Philippe (Saint-Denis).

Playlist politique, par Émilie Rousset

C’est un projet qui a l’allure d’une thèse universitaire un peu loufoque. À partir d’archives, Émilie Rousset s’est mise en tête de travailler les liens entre l’utilisation de la musique et les meetings (ou les événements) politiques en tout genre. À titre d’exemple, elle se penche sur l’Ode à la joie ayant retenti le soir de la victoire d’Emmanuel Macron, en 2017. Pour déconstruire, décaler et démystifier ces mises en scène. Le parcours, à voir dans le cadre du Festival d’Automne, s’annonce réflexif et la finalité, ludique.

Playlist politique, d’Émilie Rousset, jusqu’au 7 décembre, Théâtre de la Bastille (Paris).

L’Envol, par Nacera Belaza

Place à la danse. La chorégraphe autodidacte Nacera Belaza revient au Festival d’Automne après L’Onde, présentée en 2020. Avec L’Envol, elle a bâti une pièce à partir d’une image intérieure, comme un paysage flou. Son style demeure épuré. Son processus créatif, avec les danseurs et danseuses qui l’accompagnent, vise à faire voler en éclats les résistances et les angoisses les plus tenaces.

L’Envol, de Nacera Belaza, du 8 au 10 décembre, MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny).