Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 24 au 31 mars.
Schitz, le titre de cette pièce d’Hanokh Levin, mise en scène par David Strosberg, claque comme une eau pétillante qui s’échappe du goulot (du 24 mars au 16 avril au Théâtre de la Bastille). Classée parmi les pièces politiques de l’auteur, elle chavire entre drame familial et comédie burlesque. Pour éviter de tomber dans la caricature, David Strosberg a fait le choix “de ne pas l’amplifier, de rester le plus possible sincère, sobre. L’un de mes premiers choix de mise en scène a été de rendre obèse toute la famille.” Histoire de mettre à égalité les personnages aux rapports cruels, violents, réunis par une seule valeur, la rentabilité. Déduction logique de David Strosberg : “Le constat est très noir, mais il produit un effet comique. Kurt Tucholsky disait : « l’humour, c’est quand on rit quand même. » C’est l’effet que produit ce texte.”
Exit à Créteil, c’est parti ! (du 26 mars au 5 avril à la Maison des Arts de Créteil). Installations, performances, spectacles, home cinéma, arts numériques, ateliers machinima… Vaste programme et une affiche aussi internationale qu’excitante. Dans le désordre, le théâtre historique et glaçant d’Ivo Van Hove avec Mary Stuart (voir l’article de Hugues Le Tanneur dans Les Inrockuptibles du 25 mars), le théâtre parodique et hilarant, quoique toujours pertinent, de Sophie Pérez et Xavier Boussiron avec Biopigs (voir l’article de Patrick Sourd dans Les Inrockuptibles du 1er avril). Ou encore l’opéra performance pour dix caissières venues de Lituanie dans le bien nommé Have a Good Day!, une production d’Operomanija, la danse haletante et percutante de Jan Martens pour The Dog Days Are Over ou la performance de Jonah Bokaer et Antoine Dufeu, Museum of Nothing, inspirée par celle de Joseph Beuys, I Like America and America Likes Me pour laquelle l’artiste vécut trois jours enfermé avec un coyote. Et, toujours, l’attention portée aux affinités électives entres les arts numériques et les arts de la scène avec les projets BlueBeard du 33 1/3 Collective (Pays-Bas), la danse dirigée par un laser d’Hiroaki Umeda avec la reprise de Split Flow et une création, Intensional Particle. Sans oublier la performance québécoise du groupe Projet Eva, This Is no Game, autour du jeu vidéo, et celle de Bill Vorn et Louis-Philippe Demers, Inferno, performance robotique pour exosquelettes. Avec ce petit plus que les machines en question sont installées sur les corps des spectateurs, devenant partie prenante de la performance. Inferno! On vous aura prévenu !
Bon, c’est la semaine des festivals…. Commence aussi celui d’Etrange Cargo qui prend ses aises et s’amarre pour un mois à la Ménagerie de Verre (du 26 mars au 23 avril). Beaucoup de femmes au programme, à commencer par la danseuse et chorégraphe portugaise Mariana Tengner Barros qui ouvre le bal avec Mark Tompkins dans A Power Ballad (du 26 au 28 mars). Ô joie, Marlène Saldana est de retour, avec Jonathan Drillet avec un titre en deux parties, la première illisible, la seconde métaphorique : The UPSBD/Fuyons sous la spirale de l’escalier profond (du 31 mars au 1er avril). Suivront, en avril, Antonija Livingstone, Clara Le Picard, Maxime Kurvers, Rodrigo Garcia et le duo Sigrid Bouaziz et Valentine Carette.
Festival toujours avec Hautes Tensions à La Villette (du 31 mars au 12 avril). Désormais entièrement consacré au cirque, la danse hip-hop ayant son propre événement avec Villette Street Festival), Hautes Tensions prend le large et se déploie du chapiteau à tous les espaces de La Villette, mais aussi au 104, au théâtre Paris-Villette et au théâtre du Fil de l’eau à Pantin. De Chloé Moglia aux Finlandais de Race Horse, des Suédois de Cirkus Cirkör au catalan Joan Català, jonglage, magie, humour, technicité et équilibres précaires sont au rendez-vous. Le plus tiré par les cheveux étant sans conteste le spectacle d’Elice Abonce Muhonen et Sanja Kosonen, Capilotractées où, comme le titre l’indique, les belles font de la voltige suspendues par les cheveux, qu’elles ont longs et solides…
Rendez-vous au Théâtre de la Colline le 30 mars à 18 h pour : “1er Acte ou comment interroger l’absence de diversité sur les plateaux de théâtre.” Une soirée animée par Laure Adler avec plusieurs intervenants : Stanislas Nordey, metteur en scène et directeur du Théâtre national de Strasbourg, Frédéric Hocquard, adjoint à la maire de Paris, directeur d’Arcadi, Eric Fassin, sociologue, Zinedine Soualem, comédien, Firoz Ladak, directeur général des Fondations Edmond de Rothschild et Marianne Eshet, déléguée générale de la Fondation SNCF. A 20 h, les jeunes acteurs du programme “1er acte” proposeront des lectures de textes.
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