Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'ĂŞtes pas inscrit sur Le Monde ?

A Venise, un joaillier apporte sa pierre à la Ca’d’Oro

La maison de joaillerie milanaise Pomellato, qui vient de financer un système d’éclairage pour mettre en valeur la façade du palais vénitien, a créé un collier évoquant son architecture tout en crénelages et ouvertures.

Par 

Publié le 22 septembre 2023 à 16h00

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

La façade de la Ca’ d’Oro, à Venise.

Venise ne sera finalement pas placée sur la liste du Patrimoine mondial en péril. Inquiet des conséquences du surtourisme et des effets de ce que le secrétaire général de l’ONU qualifie désormais d’« effondrement climatique », l’Unesco avait fait cette recommandation fin juillet. Celle-ci aurait pu être effective le 25 septembre, à l’issue de la réunion à Riyad (Arabie saoudite) des Etats membres du Comité du patrimoine mondial.

Il n’en demeure pas moins que, face aux périls qui menacent la cité des Doges, fondée au Ve siècle, les investissements sont plus que jamais urgents. Et l’industrie du luxe, qui aspire à devenir « le nouveau visage de la conservation de la culture », comme le résumait le Financial Times début septembre, peut être un allié de poids.

Dans cet effort, Pomellato est l’une des dernières maisons à avoir apporté sa pierre à l’édifice. Le joaillier milanais, racheté par le groupe français Kering il y a dix ans contre un chèque à neuf chiffres, vient de financer, en s’associant avec l’organisation à but non lucratif Venetian Heritage, un système d’éclairage à basse consommation destiné à mettre en valeur la façade en marbre de la Ca’d’Oro.

Le pendentif Venetian Dream, en or rose et diamants,  Pomellato.

Mi-Renaissance, mi-gothique, cette « maison d’or » édifiée entre 1421 et 1441 sous la supervision de l’architecte Matteo Raverti était à l’origine recouverte de lapis-lazuli et de dizaines de milliers de feuilles d’or, un aspect qu’elle a perdu au fil des siècles. Réagencée en musée à partir de 1927, abritant une collection d’art ancien, des peintures religieuses et une chapelle du XVIe siècle, elle reste éblouissante avec ses sols en marbre et ses plafonds en boiseries mordorées.

Le directeur artistique des collections de Pomellato, Vincenzo Castaldo, était en train de travailler à des pièces de haute joaillerie inspirées du Duomo de Milan lorsqu’il entend parler du projet de financement d’éclairage pour la Ca’d’Oro et prend conscience du lien qui existe entre les deux édifices.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Et au milieu coulent des saphirs

En effet avant de dessiner la Ca’d’Oro, l’architecte « Matteo Raverti avait travaillé sur le chantier du Dôme de Milan », entre 1389 et 1404. « J’essayais, avec mon équipe, d’imaginer un bijou évocateur du Dôme, épuré et géométrique. J’ai pensé qu’il serait intéressant de reproduire la même démarche avec le palais vénitien », explique Vincenzo Castaldo, qui a étudié l’architecture à Lucques (Toscane) et le stylisme à Milan avant d’intégrer Pomellato, en 2002.

Vincenzo Castaldo, directeur artistique de Pomellato.

Vincenzo Castaldo a ainsi supervisé la création d’un collier en pièce unique destiné à être commercialisé à Venise et fabriqué dans les ateliers milanais. Composé d’une chaîne pavée qui en impose, le bijou, en or rose, est lesté d’un pendentif détachable, graphique, ovale et en relief, dont les formes rappellent celles des ouvertures et des crénelages du palazzo.

Il vous reste 20.89% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.