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RDC : le gouvernement congolais exprime ses regrets après l’agression de diplomates français

Un conseiller de coopération et d’action culturelle a été séquestré pendant trois heures sur un site de la représentation diplomatique française à Kinshasa, et deux autres diplomates ont été « bousculés ».

Le Monde avec AFP

Publié le 27 août 2024 à 11h03, modifié le 27 août 2024 à 11h38

Temps de Lecture 1 min.

Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont exprimé leurs regrets à la suite de l’agression dont ont été victimes trois diplomates français samedi à Kinshasa, a appris l’Agence France-Presse (AFP) lundi 27 août, de sources diplomatiques et gouvernementales.

Des individus, parmi lesquels des policiers congolais, se sont introduits samedi sur un site de la représentation diplomatique française à Kinshasa, avec pour objectif de faire « déguerpir un diplomate français », a déclaré le ministère de la justice de la RDC, dans un communiqué publié lundi.

Un diplomate français, conseiller de coopération et d’action culturelle, a été séquestré pendant trois heures, et frappé, et deux autres diplomates ont été « bousculés, mais sans blessure », a dit à l’AFP une source diplomatique.

« Atteinte aux conventions internationales »

Parmi « les auteurs de cette forfaiture » se « trouvent des éléments de la police et des agents du parquet. Certains d’entre eux sont déjà aux arrêts », précise le communiqué du ministère, qui « déplore » cet incident.

L’ambassadeur de France en RDC, Bruno Aubert, a été reçu lundi à Kinshasa par le président, Félix Tshisekedi. « Le chef de l’Etat et son hôte ont regretté l’incident dont ont été victimes deux diplomates français » samedi, « à la suite d’un conflit foncier ayant conduit à une intrusion dans une emprise française », a informé la présidence sur sa page X.

Cette emprise, terme qui désigne un lieu relevant d’une représentation diplomatique, est le site où l’agression des diplomates a eu lieu. Or, la justice congolaise « a statué en faveur de la France l’an passé pour confirmer la propriété française » sur cette emprise, qui date de « 1972 », précise à l’AFP une source diplomatique.

La ministre des affaires étrangères congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait déjà exprimé « son profond regret suite à l’incident, portant atteinte aux conventions internationales », dans un communiqué publié samedi.

« Nous avons évoqué ensemble cette situation et les mesures qui vont être prises, et qui ont déjà été prises pour certaines d’entre elles, par les autorités congolaises pour que ce genre d’événement ne se reproduise plus », a déclaré Bruno Aubert à l’issue d’un entretien avec la cheffe de la diplomatie congolaise, dans une interview diffusée par le ministère.

Le Monde avec AFP

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