Alain Finkielkraut n’exclut pas d’être “contraint” de voter RN pour faire barrage à LFI

Dans un entretien accordé au Point, Alain Finkielkraut a fait savoir qu’il envisagerait de voter pour le Rassemblement national, « s’il n’y a pas d’alternative » et si La France insoumise était en capacité d’accéder au pouvoir.

« LFI a fondé toute sa campagne européenne sur la haine d’Israël et des sionistes »

« LFI a fondé toute sa campagne européenne sur la haine d’Israël et des sionistes », a-t-il expliqué, jugeant que cette « abjection (a été) payante » avec une liste à quasiment 10 % : « Jamais je n’aurais imaginé voter un jour en faveur du Rassemblement national pour faire barrage à l’antisémitisme. »

Le philosophe a également jugé que « la volonté d’exclure le Rassemblement national de l’arc républicain est absurde ». Et d’expliquer que le Conseil constitutionnel avait fait les affaires du Rassemblement national en censurant « l’essentiel de la loi immigration ». Ainsi, Alain Finkielkraut a estimé que comme au Danemark, « tous les partis devraient s’employer à défendre le droit à la continuité historique et à rétablir le contrôle des frontières. »

Alors que le Rassemblement national est arrivé en tête lors des élections européennes, avec 31,4 %, devant le camp présidentiel (14,6 %) et le PS- Place publique (13,83 %), selon un sondage Toluna Harris Interactive pour Challenges, M6 et RTL, publié lundi 10 juin, le Rassemblement national récolterait 34 % des voix lors des élections législatives. Le Front populaire (réunissant plusieurs forces de gauche dont La France insoumise) obtiendrait 22 %, devançant le camp présidentiel de 3 points.