Psychologie

Notre place dans la fratrie joue-t-elle un rôle dans notre personnalité ?

Aîné, dernier, entre les deux… : notre place dans nos fratries joue un rôle certain dans notre construction. De l’enfance à l’âge adulte, cet élément complexe de notre caractère peut aussi être travaillé.
Publié le 07/06/2024 à 06h45, mis à jour le 07/06/2024 à 06h45 • Lecture 8 min.
Jean-Christophe, le benjamin, Sophie, la cadette, et Lætitia, l’aînée, à Notre-Dame-de-l’Isle (Eure), en mai 2024.

Jean-Christophe, le benjamin, Sophie, la cadette, et Lætitia, l’aînée, à Notre-Dame-de-l’Isle (Eure), en mai 2024. • JULIE PRADIER POUR LA VIE

« J’ai un frère, il s’appelle Maxime. C’est mon grand frère. Je l’adore. J’ai trop peur qu’il meure. Mais je le déteste aussi ! Il me tape ! » Dans son seule en scène l’Envol, la comédienne Raphaëlle Hubin évoque plusieurs fois son aîné de 18 mois comme un personnage incontournable de sa construction. Hors de la scène, elle confie : « Avec mon frère on s’adore mais, à la base, il n’avait pas envie que je sois là. Je crois qu’il a mal vécu le fait que j’arrive et que je sois l’enfant parfaite. Lui était beaucoup plus turbulent, plus vivant je dirais, en fait. » Cette rivalité ne s’est pas cantonnée à l’enfance : « On aurait dû avoir deux années scolaires d’écart mais j’ai sauté une classe, puis lui a redoublé. On a passé le lycée comme des concurrents. Cela s’est traduit dans les orientations qu’on a choisies, deux écoles de commerce, puis nos débuts dans la vie professionnelle. Ça a duré longtemps, cette espèce de compétition fraternelle. »

La cadette qui court derrière l’aîné, l’aîné qui donne des ruades pour s’en débarrasser, l’amour qui n’empêche pas la rivalité, voire la violence… : cette histoire de place dans nos fratries commence à la naissance, se joue sous le même toit pendant l’enfance et l’adolescence, puis continue tout au long de la vie. Avec quelles conséquences pour notre caractère et nos choix d’adultes ?

L’aîné, ce cobaye ?

« Le premier enfant on le brode, le deuxième on le coud, le troisième on le faufile. » Hélène Micollet aime citer ce proverbe rencontré dans le cadre de son travail en psychogénéalogie (la recherch

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