Françoise T. voue une admiration sans bornes à sœur Marie, la
supérieure et fondatrice de la congrégation des Petites Sœurs de
Bethléem. A 26 ans, elle entre au monastère de
Currière-en-Chartreuse, dans l'Isère. Mais, au bout de quelques
mois, "Françoise a commencé à dépérir, raconte sa mère. Elle est
devenue triste, avait du mal à s'alimenter. Très douce de
tempérament, elle était pleine d'agressivité. Je ne la
reconnaissais plus. Plusieurs fois, elle m'a jointe au téléphone,
en cachette pour m'appeler à l'aide." En novembre 1991 (quatre ans
après l'entrée de sa fille dans la communauté), n'en pouvant plus,
madame T. décide d'aller la retirer du monastère. " Je l'ai
retrouvée complètement détruite, dit-elle. Elle n'avait plus que la
peau sur les os. " La jeune fille fera deux tentatives de
suicide.
C'est alors que sa mère découvre dans sa chambre
des lettres avec des messages présentés comme provenant de la
Vierge Marie. En voici un extrait : " Je révélerai progressivement
au cœur de sœur Françoise quelle grande grâce je lui ai faite en la
conduisant dans ma famille où elle est maintenant. Elle veut
toujours en partir parce qu'elle est sous l'action du Prince des
ténèbres. C'est quand elle aura désiré d'un grand désir accepter la
croix de mon fils, qu'elle sera libérée de la grande attaque du
démon. " Autre extrait : " Le Prince du mensonge utilise un homme
pour empêcher sœur Françoise d'accomplir son chemin de consécration
à Jésus. Cet homme est comme le diable. Il veut que sœur Françoise
sorte du monastère. " Après enquête, il apparaît que l'homme en
question était un prêtre extérieur à la communauté, proche de la
religieuse.
La prieure générale des Petites Sœurs de Bethléem,
sœur Isabelle, nommée il y a deux ans, après le décès de sœur Marie
(la fondatrice), réside à Jérusalem. La Vie a pu la joindre par
téléphone. " Nous avons commis une grave erreur, reconnaît la sœur,
qui avoue que c'est elle-
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