(Re)découvrir une légende

Légendaire directeur artistique du ELLE des années 1960 et 1970, créateur de l’émission de télé « Dim Dam Dom » et génie du graphisme, le grand Peter Knapp, 93 ans, présente une rare sélection de ses photos de mode et portraits, jusqu’à ses derniers collages impressionnistes. L’œil toujours aussi vif ! 

« Peter Knapp. Compte à rebours, 2024-1960 », Oana Ivan Gallery Paris 8e. Jusqu’au 17 avril. Plus d’informations ici.

Réserver une table d’exception

C’est une expérience culinaire et gustative qui mérite de s’y attabler. Un vendredi par mois, à partir de ce 31 janvier, le Sofitel Le Scribe Opéra (9e arrondissement) propose une table exclusive, entre six et huit personnes – que l’on se connaisse ou non : le Rivages Supper Club. Savamment imaginée par le chef Martin Simolka et le mixologue Roberto Catalano, l’expérience offre un menu accord cocktails-mets en six temps (dîner de 2 h 30 avec canapé, amuse-bouche, entrée, poisson, viande et dessert). La petite particularité ? Seul un ingrédient par plat est annoncé aux convives afin de les surprendre. Pendant tout le repas, produits d’exception, mariage de saveurs et inventivité se succèdent dans l’assiette comme dans les verres pour un moment hors du temps où bonne chère et convivialité sont de mise.

Rivages Supper Club au Sofitel Le Scribe Paris Opéra, 1 rue Scribe Paris 9e. Un vendredi par mois à partir du 31 janvier 2025. Prix : 150 euros par personne. Uniquement sur réservation.

Se rendre au théâtre

Après avoir créé une inoubliable Violetta dans une adaptation de « La Traviata » aux Bouffes du Nord, Judith Chemla s’apprête à donner de la voix (de soprano) dans un autre rôle de légende : Jeanne d’Arc. Une héroïne avec laquelle la comédienne et chanteuse chemine depuis longtemps. « Une figure extraordinaire, récupérée par des partis de haine, alors que c’est une grande force d’amour, pleine de foi, de courage, de détermination, de liberté de ton. Empreinte aussi de joie et d’humour, elle incarne une haute idée de la justice », assure-t-elle. Sa rencontre avec Jeanne, elle la doit à l’oratorio « Jeanne d’Arc au bûcher », composé en 1935 par Arthur Honegger sur un texte de Paul Claudel. Elle est alors frappée par l’humanité de cette femme, une enfant plutôt. « Je voulais montrer qu’elle n’a rien d’une statue. Les saints ne sont pas parfaits. Ils font ce qu’ils peuvent avec le monde réel qui les entoure. » À ses côtés, six musiciens, sur une partition signée Camille Rocailleux et un livret de Marion Bernède, d’après les minutes du procès de 1431. Judith Chemla trouve évidemment dans le combat de Jeanne d’Arc de troublants échos à notre époque. « Aujourd’hui, beaucoup de femmes qui se lèvent pour réclamer justice, paix, droit de vivre dans la dignité sont accusées d’être des menteuses, des manipulatrices. Je ne veux pas récupérer Jeanne d’Arc, mais le parallèle me semble évident. Sa puissance et sa force peuvent nous servir de guide, de flambeau. »

« Le Procès de Jeanne », au Théâtre des Bouffes du Nord Paris 10e. Jusqu’au 16 février 2025 à Paris, puis en tournée du 4 mars au 27 mai. Plus d’informations ici.