French colonial Algeria

"The man the Catholic Church solemnly beatified on November 13th 2005 was a controversial figure. Charles de Foucauld was slaughtered at Tamanrasset on December 1st 1916, at the height of the Senoussist insurrection. For a long time, he was held to be a figurehead of colonialisation. At present, some see him as a pioneer of Islamic-Christian dialogue. This article confronts this new image of Foucauld with what we know of his relationship with Islam.
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(L'homme que l'Église catholique a solennellement béatifié le 13 novembre 2005 fut longtemps une figure controversée. Charles de Foucauld avait été abattu à Tamanrasset le 1er décembre 1916, au plus fort d'une insurrection où se préfiguraient les luttes anti-coloniales qui allaient jalonner le siècle. En 1927, l'évêque de Ghardaïa avait ouvert le procès destiné à statuer sur ses vertus et sa renommée de sainteté, puisque c'est par là que doit s'entamer le processus au terme duquel un homme peut éventuellement être admis au nombre des bienheureux. Ce processus est en général semé d'embûches, mais dans ce cas-là il l'avait été particulièrement. En 1956, les évêques d'Afrique du Nord avaient même demandé qu'il soit interrompu, jugeant inconvenant qu'on envisage en pleine guerre d'Algérie de béatifier un homme qui leur paraissait avoir été compromis dans la colonisation. De fait, Foucauld avait été jusque-là, selon le mot d'un biographe de l'époque, le " saint de la colonisation ". Aujourd'hui, certains veulent voir en lui un pionnier du dialogue islamo-chrétien. L'article met en regard ce nouveau visage de Foucauld et ce qu'on sait de son rapport à l'islam.)"

Postcolonial Encounters in International Relations examines the social and cultural aspects of the political violence that underpinned the French colonial project in the Maghreb, and the multi-layered postcolonial realities that ensued.

This book explores the reality of the lives of North African migrants in postcolonial France, with a particular focus on their access to political entitlements such as citizenship and rights. This reality is complicated even further by complex practices of memory undertaken by Franco-Maghrebian intellectuals, who negotiate, in their writings, between the violent memory of the French colonial project in the Maghreb, and the contemporary conundrums of postcolonial migration.

The book pursues thus the politics of (post)colonial memory by tracing its representations in literary, political, and visual narratives belonging to various Franco-Maghrebian intellectuals, who see themselves as living and writing between France and the Maghreb. By adopting a postcolonial perspective, a perspective quite marginal in International Relations, the book investigates a different international relations, which emerges via narratives of migration. A postcolonial standpoint is instrumental in understanding the relations between class, gender, and race, which interrogate and reflect more generally on the shared (post)colonial violence between North Africa and France, and on the politics of mediating violence through complex practices of memory.

This article is based on the enormous amount of documentation generated starting in 1935 by the notes and reports on the state of public opinion in Algeria issue by the Centres d'informations et d'études. My objective is to map out the nature of the evolution of Muslim-Jewish relations under the Vichy regime. I contend that, apart from several rare humanist community leaders, the majority of the Muslim population remained silent in the face of anti-Jewish legislation. Nonetheless, this legislation had only an opportunistic success : it was exploited when certain individuals found it advantageous to do so, in one way or the other. This kind of " utilitarian " behavior, however, was limited to legal claims, and did not spill over into violence.

Cette étude se fonde sur l'énorme documentation constituée notamment par les notes et rapports des Centres d'informations et d'études (CIE) dépendant du Gouvernement général de l'Algérie et conservés aux Archives nationales d'outre-mer (ANOM) à Aix-en-Provence. Cet important corpus a permis d'approcher au plus près - en dépit de ses biais évidents -, les relations judéo-musulmanes dans cette période particulière de vulnérabilité qui fut celle de l'Etat français. Quelle fut la part des musulmans dans ce climat délétère ? Si l'activité des trois grandes communautés - Européens, Musulmans et Juifs - est l'objet d'une observation attentive, celle des rapports intercommunautaires, particulièrement judéo-musulmans, constituent leur colonne vertébrale et, au fond, leur raison d'être. La crainte éventuelle de leur détérioration, susceptible de provoquer une explosion généralisée, pousse les autorités coloniales à " calmer le jeu " en quelque sorte, en prévenant le moindre incident.

Elisée Reclus fut géographe et libertaire, indissociablement. Lié un temps à Michel Bakounine, ami de Louise Michel, engagé physiquement dans la défense de la Commune de Paris puis banni du territoire français, il acquit de son vivant une renommée internationale par l'ampleur et l'acuité de ses écrits sur la Terre et les sociétés qui l'habitent. Florence Deprest propose de porter un éclairage nouveau sur le chapitre qu'Elisée Reclus a consacré à l'Algérie en 1886 dans sa monumentale Nouvelle Géographie Universelle. En situant cette œuvre dans le contexte idéologique et scientifique de la société coloniale à l'âge de l'empire, elle montre en quoi certaines interprétations de Reclus sur l'Algérie sont tout à fait représentatives des courants progressistes du moment, et participent de ce que l'on a coutume d'appeler l'humanisme colonial. L'auteure met alors au jour la dialectique de cette description géographique où l'Algérie colonisée incarne un possible renouveau de l'antique Méditerranée, imaginée comme un espace de mouvements et de métissages, mais également un lieu de l'arbitraire colonial, de la perte d'indépendance politique et de la légitime résistance indigène.

The AlgerianWar was one of the longest and bloodiest wars of the decolonization
period. It was also a unique conflict in that it consisted of three protagonists – the
Algerians, the French, and the French settlers – that modified the colonized/
colonizer dynamic marking the majority of other colonial independence movements.
The war was also highly controversial: for nearly half a century the term
‘AlgerianWar’was banned from official acts in France, and it was only in 1999 that
the French government started to confront with the subject.

Based on the analysis of files from the Department of Defence, and drawing on interviews with veterans and on their associations' press, the article focuses on the Algerian War National Memorial in Paris, its long gestation and particularly its double, paradoxical status: that it is at the same time new and old, post-ideological and hyper-ideological. Thanks to its palimpsest configuration, this 'third millennium memorial' — as it was described by its creator (the artist Gérard Collin-Thiébaut) — has demonstrated itself to be perfectly tuned to that peculiar mode of relationship to the past that we can define as 'postmodern', a mode that is characteristic of what historian François Hartog called the presentist 'regime of historicity'.

Cet article montre comment le Sahara a été utilisé par les acteurs du débat sur le détermi-nisme géographique, qui s'est tenu en France, au début du XXe siècle. De quelle manière ce débat a produit des réflexions contradictoires sur la définition d'une spatialité propre-ment désertique, et comment, en retour, la référence saharienne a contribué à radicaliser la polémique. Mon propos se focalisera sur le temps fort de cette histoire, à savoir la publication des premiers travaux sahariens du géographe Jean Brunhes (1902-1910), et leur lecture critique par l'historien Lucien Febvre (1922), qui proposa un modèle alternatif au mo-dèle de spatialité saharienne de Brunhes.
Abstract: This paper shows how the reference to Sahara was used by the debaters concerning geographical determinism at the beginning of the 20 th century in France. This debate produced conflicting ideas about the definition of desert spatiality; in return, the reference to Sahara radicalized the controversy. My study focuses on the climax of this episode, that is to say the publication of geographer Jean Bruhnes' first works on Sahara (1902-1910), and the critical reading of Lucien Febvre (1922), who suggested an alternative model to Brunhes' model of Saharan spatiality. 1. Le course aux colonies africaines des puissances européennes à la fin du XIXe siècle a re

This article explores the colonial roots of Fernand Braudel's „La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II“ and situates the study within current debates on the spatial turn. First published in 1949, „La Méditerranée“ is still regarded as a manifesto of Mediterranean studies, and as a prelude to the spatial turn. Recently, the work has been criticized as a document of colonialist discourse and –coevally – celebrated as an antecedent of post-colonial thought. The article explains this ambivalence by reconstructing connections of Braudel's academic and private life in Algeria and France between 1923 und 1984. By analyzing his publications on North Africa and the Mediterranean, mostly unknown ego documents, letters, television broadcastings, and oral history interviews with his family relatives, the article shows that „La Méditerranée“ was not only a seminal scholarly work but also a personal expression of post-imperial nostalgia. However, despite its colonial roots, „La Méditerranée“ remains an inspiring text and a powerful reminder of the physical dimension of space that recently has been neglected by some followers of the spatial turn.

Ce livre est l’histoire de la colonisation de peuplement en Algérie qui a partout provoqué le désordre comme solution à un « enchevêtrement de problèmes insolubles ». Contrairement à ce que l’historiographie dominante nous a habitués à lire, la colonisation ne fut pas l’édification d’un ordre nouveau, promesse pour les Algériens de bienfaits, de progrès et de civilisation. Entreprise de « remplacement d’une “espèce”  d’hommes par une autre “espèce” d’hommes » elle a pris pour cible toutes les formes de résistance matérielles, humaines, culturelles, religieuses qui pouvaient entraver sa marche. En nous limitant à la période 1830-1900, nous avons voulu insister sur l’ampleur des désastres auxquels ont abouti 70 années de guerre, de dépossessions et de fiscalité prédatrice. Trois causes de chaos absolu d’où sont sortis « colons » et « indigènes », deux peuples irréconciliables constitutifs d’une impossible société nourrie de violence, de racisme et d’exclusion politique.

In 1863, Emperor Napoleon III issued an official memorandum in which he affirmed “Algeria is not a colony properly said.” Following the commencement of the French invasion and occupation of Algeria in 1830, settlers and metropolitans alike increasingly came to think of Algeria as a “new France” or a trans-Mediterranean “province” connected to the national body rather than a colonial appendage. This paper seeks to assess the ways in which this vision of a trans-Mediterranean France was articulated and broadcasted between 1830 and the advent of the Third Republic in 1871. France’s colonial empire offers an interesting case study for exploring the reciprocal relationship between imperial culture and national identity. Unlike many European imperial powers during the nineteenth and twentieth centuries, France never clearly distinguished between national and imperial domains, resulting in what Gary Wilder has accurately described as a French “imperial nation-state.” This national imaginary was, however, the product of diverse groups during the years of the Algerian conquest, consisting of colonial polemicists, republican spokesmen, statesmen, tourists and Catholic missionaries that participated in an emergent trans-Mediterranean public sphere during the mid-nineteenth century. Efforts to imagine and reify the French nation and community in speech and images frequently drew upon both national and imperial discourses in shaping mutual conceptions of France and French North Africa that played important roles in the making of modern republican political culture and prevailing ideas of Frenchness. Moreover, the idea of a trans-Mediterranean France raised key questions regarding France’s ability to accommodate its Muslims subjects and recognize cultural and ethnic diversity as the boundaries separating the continent and France’s North African periphery were blurred. In assessing the possibilities of a trans-Mediterranean national imaginary, this paper intendeds to re-evaluate how nineteenth-century actors understood and conceptualized the nation and assess the problems of the current debates over “Islam in France” through a longer historical trajectory than typically assumed.

شهد الجنوب الجزائري في العصر الحديث ما يمكن اعتباره نهضة ثقافية علمية حضارية، مكّنته من أن يتبوّأ مكانة مرموقة بين الحواضر والمدن المتاخمة له، ساهمت في تفعيلها عوامل موازية، على غرار العامل الاقتصادي التجاري، والعامل الجغرافي الاستراتيجي. وقد تبلورت تلك الحركية بجلاء، وتجسدت بصفة خاصة ملامحها وصورها بمنطقة توات من الجنوب الجزائري، حيث تنافس ثلّة من العلماء والأعلام عطاءً واجتهاداً، وفي وفرة التآليف والتصانيف، التي شملت مختلف الفنون والعلوم، وفي تناثر المدارس والزوايا عبر ربوع وقصور المنطقة، وأيضا في مختلف العلاقات العلمية التي ربطتها مع عديد الحواضر العلمية كفاس وتنبكتو وتونس والقاهرة واسطنبول.
الكلمات المفتاحية: الجزائر – الجنوب – الصحراء الجزائرية – العلم والعلماء – العهد العثماني – توات.
summary : The study’s

During the modern era, the Algerian South witnessed a great cultural, scientific, and civic revival which gave it an elevated status among the well-known leading cities at that time. This prosperity was due to many reasons such as the economic and commerce factor and the strategical geographical location. This progress was manifested clearly in the region of “Touat” in the Algerian South where many scholars and scientists were actively working and producing a plenty of different books and works in both liberal arts and sciences. In addition, many schools and “zawaya”, a specific kind of schools dedicated mainly to teach Quran and Islamic teachings, were spread abundantly in the region. This period also witnessed a strong relationships and mutual cultural exchange with many other leading centres of knowledge in the neighboring countries such as “Fess”, “Tunisia”, “Tunbektou in Sudan”, as well as “Cario” and “Istanbul”.

The key words :  Algeria - the South – The Algerian Desert -  The Science and Scholars - The Ottoman Era – Touat.

French colonial doctors writing about nineteenth century Algeria portrayed coffee as a hygienic drink, which protected and stimulated French soldiers and settlers in the hostile climate. Doctors therefore advocated the distribution of coffee to soldiers because it was seen as advantageous to France’s colonisation of the region. By contrast, when Algerian Muslims drank coffee, they were described in the same source material as lethargic and overly sociable. The history of coffee in colonial Algeria should be seen as a case study of a shared consumption between colonisers and colonised, yet one with vastly different outcomes.

Quelles sources utiliser pour écrire l'histoire des femmes algériennes durant la guerre d'indépendance ?
Les producteurs d'archives, de textes, de photographies étaient des hommes, attachés pour la plupart au système patriarcal. Pour eux, les femmes ne comptaient guère.
Les médias français et même étrangers étaient dans la dépendance des autorités militaires. Ils n'allaient pas dans les campagnes où vivaient la grande majorité des femmes algériennes.
Pourtant, des photographies d'amateurs témoignent d'elles. Peu nombreuses, ces images prises par des appelés du contingent que j'ai interviewés de 1990 à 2015 sont des archives extrêmement précieuses. J'ai analysé les plus représentatives d'entre elles, les ai replacées dans leur contexte et, puisqu'il s'agit d'un récit iconographique donné par le réalisateur de l'image, j'ai procédé à une analyse de contenu et de discours.
Observant l'ombre portée dans le champ de l'image par les violences rejetées hors-champ, je me suis attachée à les préciser.
Interpellée par le le monologue brutal imposé par le photographe aux photographiées, j'ai été attentive aux « voix » des femmes qui le traverse et qui va jusqu'à le subvertir.
(Ce texte reprend en partie un article publié en décembre 2019 par la revue Zapruder. Rivista di storia della conflittualità sociale,  dans la traduction en italien de Francesca Capece, « La vraie vie des femmes algériennes pendant la guerre d'indépendance algérienne »).

L’architecture judéo-chrétienne des 19ème et 20ème siècles retrace l’évolution chronologique de toute l’architecture coloniale en Algérie. Elle a également accompagné le long processus de renouveau de l’architecture locale, couronné par l’émergence du style néo-mauresque. En effet, ce style architectural fut parmi les premiers à réinvestir le répertoire architectural local avec la grande synagogue d’Alger, ou encre la basilique Saint Augustin et sa mosaïque, le sacré cœur d’Oran et ses deux tours flanquant sa façade… Ces édifices étaient les figures de proue accompagnant ce glissement sémantique vers le néo-mauresque. Le présent article met l’accent sur la résultante de ce métissage. Nous nous interrogeons essentiellement sur ce processus d’adaptation stylistique et architecturale.

An interview with Ron Aronson, one of the leading Sartre scholars in the English-speaking world, about his book Camus and Sartre: The Story of a Friendship and the Quarrel That Ended It (2004). This interview originally took place as a public conversation at the (late) Left of Center Bookstore in Chicago and was transcribed and published in the Winter 2005 issue of Logos: A Journal of Modern Society & Culture.

In 1960–62 French officials considered partitioning Algeria between European-and Muslim-majority areas, much later and more seriously than the existing historiography shows. Even supporters of partition, however, remained ambivalent, regarding it as a " foreign " approach to decolonization opposed to French principles of territorial unity and racial equality. Thus they discussed partition by comparing Algeria to foreign models, in particular the partition of the British Mandate of Palestine that led to the creation of the state of Israel. Drawing on the private papers of Prime Minister Michel Debré, the writings of Alain Peyrefitte, and archives from the Ministries of Algerian and Foreign Affairs, this article argues that partition plans were failed attempts to deflect colonialism by looking sideways. To do so, the supporters of partition made use of comparison, a long-standing tool of the colonial administration.

En 1960–62, le gouvernement français envisagea de partager l'Algérie entre zones de majorité européenne et musulmane, bien plus sérieusement et plus tard que ne le décrit l'historiographie actuelle. Mais même les partisans les plus ardents d'une partition restèrent relativement ambivalents face à ce projet, qu'ils considéraient comme une solution « étrangère » de décolonisation opposée aux principes français d'unité territoriale et d'égalité raciale. Ils évaluèrent ainsi la partition potentielle de l'Algérie en la comparant avec de nombreux modèles étrangers, en particulier la partition du mandat britannique de Palestine qui donna lieu à l'état d'Israël. S'appuyant sur les papiers du premier ministre Michel Debré, les écrits d'Alain Peyrefitte et les archives des ministères des Affaires algériennes et étrangères, cet article montre que les projets de partition furent des tentatives ratées de se détourner du problème colonial en regardant au loin. Pour ce faire, les partisans du partage firent usage de la comparaison, un vieil outil intellectuel de l'administration coloniale.

Entre 1962 et 1974, Alger constitue un carrefour pour les mouvements anticolonialistes et antifascistes. De l’Amérique latine au fin fond de l’Asie en passant par l’Afrique et le monde arabe, les opprimés, les exilés ainsi que les membres de mouvements de libération sont invités à s’installer et à s’organiser dans la capitale algérienne. C’est dans cette « chakchouka » culturelle que les révolutionnaires des quatre coins du monde se rencontrent et plaident leur cause devant les dirigeants du tiers monde. C’est aussi ici que décide de s’établir une poignée de révolutionnaires afro-américains qui ne passeront pas inaperçus.

"Le Premier Homme" n'est ni uniquement un roman autobiographique, ni uniquement le support d'une critique sociale et politique. Il est tout ça à la fois et bien plus : il dresse le portrait d'une ville, d'une époque, d'une société, et aussi d'un homme, qui va partout et observe, enregistre, vit. Les souvenirs d'enfance ne sont pas un simple prétexte d'écriture : ils ont toute leur importance dans l'ouvrage, et servent autant à montrer le processus de construction d'un individu que l'état d'une société à un moment donné. Ils permettent également d'inscrire des personnages tel que la mère, la grand-mère, l'oncle (et l'instituteur) dans une intemporalité permise par la littérature, et sont ainsi le moyen pour Camus de leur rendre justice et de leur manifester sa reconnaissance. La démarche devient alors profondément politique : quoi de plus politique, en effet, que de vouloir écrire et diffuser la parole de ceux qui ont été réduits au silence par un système capitaliste et colonial ?

World War I had a profound impact on the Middle East and North Africa. With the breakup of the Ottoman Empire, European powers carved the region into mandates, protectorates, colonies, and spheres of influence. Just a few decades later, however, World War II, however, left the colonial powers bankrupt and looking to get out of the empire business as quickly as possible, regardless of the consequences.

In the second half of a two part podcast, guest and co-host Christopher Rose from UT’s Center for Middle Eastern Studies discusses the lingering effects of 20th century European imperialism in the region and the transition to independence.

French history textbooks occoupy a pivotal position in the colonial fracture. They impart difficult knowledge about the Algerian War of Independence, knowledge that impacts the relationships between the communities of memory in France today. Textbook analysis has focused on their verbal content and, recently, in the work Jo McCormack, on corresponding teaching practices. This article highlights graphic design as one layer of visual knowledge production and primarily contributes to the methology of textbook analysis with an exemplary multimodal analysis. It reveals a hidden narrative about the postcolonial relationship that is not expressed in words.

من الصعوبة بمكان الحديث عن تاريخ الاتحادات القبلية في الجزائر قبيل فترة الاستعمار الفرنسي، وهذا راجع بالدرجة الأولى إلى ندرة الوثائق وقلة المصادر المؤرخة للقبائل الجزائرية.
وبالرغم من وجود كتب التراجم والمناقب التي أسهمت في التعريف ببعض القبائل والأسر الشريفة والزوايا الدينية إلا أن هذا يعد النزر القليل من كثير. إن حركة التنقل للقبائل الجزائرية خلال فترة العصر الوسيط في جغرافية الجزائر عبر مراحل الغزو والبحث عن المعاش والتنقلات المستمرة تجعل البحث عن خصوصياتها ضعيفة بسبب قلة المصادر. ومن هذا المنطلق تحاول هذه الدراسة البحث عن تاريخ الإتحاد القبلي لبني عامر في الغرب الجزائر عبر دائرة التواجد العثماني - الإسباني - الفرنسي.
يسعى هذا البحث إلا التعريف بالإتحاد القبلي لبني عامر في الغرب الجزائري خلال فترة التواجد العثماني التركي – الإسباني ثم الفرنسي، وهذا بالنظر لخصوصية الموضوع المتعلق أساسا بدور القبائل العربية في تاريخ الجزائر أواخر الفترة الوسيطة و إلى غاية الاحتلال الفرنسي. لقد كانت القبائل والزوايا والتجمعات السكانية في جغرافية الجزائر محل اهتمام ودراسة الكتاب والباحثين الفرنسيين على اختلاف مستوياتهم واهتماماتهم الفكرية، وهذا خلال المرحلة الاستعمارية.
احتل بنو عامر قبل فترة الاستعمار الفرنسي سنة 1830، مناطق شاسعة من الغرب الجزائري، تمتد من سبخة وهران جنوبا مرورا بجبال تسالةو عين تموشنت و وادي مكرة. وطبعت عليهم تسمية المغاربة منذ القرن الثاني عشر للميلاد/السادس الهجري. وهم ينتمون إلى قبائل عربية زغبة الهلالية، غادروا صحراء مصر خلال فترة الحكم الفاطمي لها مروراً ببرقة (ليبيا) سنة 1050م، وتونس 1055م، ولم يستقروا بجنوب الغرب الجزائري إلا بعد مرور قرنين من مجيئهم أرض شمال أفريقيا.

Publisher: One World Publication (US)
Winner of the Prix Goncourt du Premier Roman
Winner of the Prix des Cinq Continents
Winner of the Prix Francois Mauriac
Longlisted for the FT/OppenheimerFunds Emerging Voices Award
Published: 2013
ISBN-10: 1590517512
ISBN-13: 978-1590517512
pp 160; Price: $9.90
Reviewed by: Olatoun Williams

http://bordersliteratureonline.net/books/The-Meursault-Investigation

This article examines how Algerians negotiate property and public space and how citizens encounter and engage the state. It explores the phenomenon of squatting and appropriation of public space in contemporary Algeria through the lens of the polysemic term beylik, which can be simultaneously used to define the state, public domain, and no man's land. It argues that, in addition to individual motivations for personal gain or out of necessity, squatting and the appropriation of public space is also a silent yet highly political act that reimagines the relationship of rights and obligations incumbent between citizen and polity. The appropriation of beylik is a process that comes from widely-held beliefs that types of unused state property are somehow unnatural, if not illegitimate, or that, as a citizen, one has the right to remodel and re-fashion it for either individual or collective use. In this sense, beylik is an empty space in which citizens re-imagine how the community should be governed. By seizing and transforming beylik, a citizen is simultaneously forgetting (or ignoring) the state, while projecting a different governing order for both private and public spheres. The silent encroachment of citizens into the domains of the state-in occupying and reordering state space-reveals the fluidity of Algerian institutions, inasmuch as it reveals that institutions are themselves negotiated between state and society.

This is the front matter for an anthology I edited for Greenhaven Press that was published in 2001 and is, as far as I know, now out of print (though copies are still floating around on various used-book websites). What is included here is the front matter that I wrote as well as the table of contents for the excepted pieces that I anthologized within the book.

This 680 pages volume contains Fanon's unpublished or never re-published work, co-edited with Robert Young: 2 plays written by Fanon, all his psychiatric work, a number of political articles, some correspondance, an annotated catalogue of his library and hundred pages of introductions and notes. The original French edition is published by La Découverte. The English translation will be published by Bloomsbury in 2016 or early 2017.

ترتكز هذه الدراسة على واقع الرقابة التي كانت مفروضة على الأرشيف الجزائري بين ثنائية الداخل و الخارج. كانت هناك صعوبات في محاولة تأريخ الثورة ما بين 1962-1992،فعزف الباحثون عن الخوض في الكتابة عدا بعض القضايا التي توفرت فيها عناصر التوثيق.بالإضافة إلى انعدام الأرشيفات المتعلقة بالثورة و القابعة في مراكز الأرشيف الفرنسي.و منذ 1992 بدأت الكتابة التاريخية حول الثورة و بمعية المركز الوطني للحركة الوطنية و ثورة أول نوفمبر و بفضل تضافر جهود الأكاديميين و بمسؤول الدولة الجزائرية عرفت كتابة تاريخ الثورة انطلاقة جادة.

Imperial Identities is a groundbreaking book that addresses identity formation in colonial Algeria of two predominant ethnicities and analyzes French attitudes in the context of nineteenth-century ideologies. Patricia M. E. Lorcin explores the process through which ethnic categories and cultural distinctions were developed and used as instruments of social control in colonial society. She examines the circumstances that gave rise to and the influences that shaped the colonial images of “good” Kabyle and “bad” Arab (usually referred to as the Kabyle myth) in Algeria.

In this new edition of Imperial Identities, Lorcin addresses the related scholarship that has appeared since the book’s original publication, looks at postindependence issues relevant to the Arab/Berber question, and discusses the developments in Algeria and France connected to Arab/Berber politics, including the 1980 Berber Spring and the 1992–2002 civil war. The new edition also contains a full and updated bibliography.