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JUN U '38ü

1933

JUN U ’38ü m IX de la Fraternité Polaire NUMÉRO 1 1Lf % mm PARAISSANT TOUS LES DEUX MOIS M A R S -A V R IL L J ; *B O N N E M E N TS ANNUELS 1938 ( France et Colonies . . . . 3 3 fr, ... . , ,A , ( Union postale...................JO tr. ■■-il . Adresser la correspondance au ‘ TARIAT GÉNÉRAL DE LA FRATERNITÉ POLAIRE, 36, Avenue Junot, PARIS (18*) C . C . P O S T A U X l P A R IS 1 9 5 1 -8 B . n u mér o 1 la Fraternité PARAISSANT TOUS LES DEUX MOIS MARS-AVRIL 1938 ( France et Colonies . . . . 3 3 fr. ; ABONNEMENTS ANNUELS j Unjon posfa|e ................ 3 6 fr. •j V Adresser la correspondance au "i ÎIARIAT GÉNÉRAL DE LA FRATERNITÉ POLAIRE. 34. Av.ru. Jurol, PARIS (18 I c . C . P O ST A U X « P A R I S 1 9 5 1 -8 5 . RÈGLE POLAIRE I. • La Groupe Polaire a pour but suprême la Fraternité Univer selle. Il est essentiellement adogmatique et apolitique. II. - La Fraternité Polaire est établie au-dessus de toute passion religieuse, politique ou sociale. Les mots « Frère » et « Sœur » doivent véritablement correspondre à un état d'âme. III. - La Fraternité Polaire ne peut servir de tremplin à aucune am bition personnelle. Un Polaire ne doit jamais oublier qu il a des devoirs à remplir envers ses Sœurs et Frères, e t non point des droits égoïstes à taire valoir puisque, seuls, les besoins de ses frères les hommes constituent pour lui un droit sacré. IV. - Le Polaire doit mettre la fraternité en pratique par un sacri fice constant, c'est-à-dire par une lutte continuelle contre son propre égoïsme. Il doit préparer les mentalités pour l'application du principe Polaire, posant formellement qu'un minimum doit être assuré à chaque homme pour lui garan tir la possibilité de vivre son existence terrestre. C e mini mum doit être un droit et non une charité. V. - La Vérité étant laires doivent de l'Egoïsme. consolation là dans l'Esprit de la Fraternité Pure, les Po porter la Lumière là où sont les Ténèbres Ils doivent porter la parole fraternelle de où. est la douleur. VI. - Le Polaire doit mener une vie sobre, moralement saine. Il doit respecter la Femme. Il doit aide e t protection à l'En fant. VII. • Le Polaire ne doit pas oublier que les animaux sont ses frères inférieurs. V III. - Le devoir absolu du Polaire est d'aider à la propagation de l'Idée Polaire par la pensée, par la parole, par l'action. IX. - La Fraternité Polaire est contre toute violence. Elle veut la Paix sur terre sous le signe de la Justice pour tous les peu ples, car les Polaires sont non seulement les fils affectueux du pays où ils sont nés, mais ils sont aussi les Citoyens du Monde. n u i t 1 1,1 u ; \ .'.V \ 9 5 0 G 0 H Al lAli. 1,1.N0\ ,\\lt TiU t-.s l ut NUAliUNH An IX de la Fraternité Polaire W'\'‘ U >luméro 1 L LES CAHIERS DE LA FRATERNITÉ POLAIRE PARAISSANT TOUS LES DEUX MOIS M A R S -A V R IL 1938 La Fratern ité Polaire es{ essentiellement adogviatlque. Elle ne saurait donc prendre parti pour ou contre les idées et théories développées dan s les articles publiés dans ces Cahiers, articles dont le» auteurs gardent l’entière responsabilité. La Fr at er n it é Polaire prend ce nom du fa it que, de tout . temps, la Montagne Sacrée, c'est-àdire l'emplacement symbolique des Centres Initiatiques, a toujours été qua lifiée de « polaire » par les différentes - traditions. Et il se peut fo rt bien que c e tte M ontagne a it été réellement « polaire » au sens géographique du m ot — puisqu'il est affirm é partout que la Tradition boréale — ou Tradition Primordiale, source de toutes les Tra ditions, — eut to u t d'abord son siège dans les régions hyperboréennes. • Adresser la correspondance au SECRETARIAT GENERAL DE LA FRATERNITE POLAIRE 36, Avenue Junot, Paris (I8 ‘) C.C. Postaux : Paris 1951-85 — 3 — A NOS AMIS, A NOS FRÈRES 'abonnement de l'an n ée dern ière s'e st terminé avec le N° 6 d e Jan v ier-Fév rier 1938. Si, au cours de cette année écoulée, quelque omission s'est produite dans l'envoi de notre bulletin, nous serons très reconnaissants à nos lecteurs de bien vouloir nous en informer, nous leur adresserons immédiatement les numéros mentionnés. Ces Cahiers de Mars-Avril 1938 commencent le nouvel abonnement et ouvrent la neuvième année Polaire. Q u e dire à nos Amis, à nos Frères, à tous nos Lecteurs, sinon toujours cette même chose concernant la multiplication de nos abonnements, la propagation de notre revue fraternelle, pour l'extension du Mouvement Polaire ! Aujourd'hui, si ce n'était le lien qu'ils maintiennent e t renforcent entre nous, si ce n'était l'ordre supérieur que nous avons de les faire paraître ainsi — puisqu'ils sont tou jours l'écho de la « Voix qui crie dans le désert » pour sauver ceux qui veulent encore l'être — nos Cahiers pour raient cesser d'exister dans leur présente form e d'appel !... Car l'enseignement fut donné aux hommes de notre ère il y aura bientôt deux mille ans. Tout fut redit maintes fois depuis lors ; nos Cahiers, à nouveau, ont répété l'enseigne ment, montré la voie simple du véritable amour, annoncé la venue de l'Esprit, préparé les âmes au monde qui va naître !... Pour chaque période importante de la vie des hommes, des époques sont prévues, fixant le dernier term e de c e tte période. En ce qui nous concerne, nous sommes près de l'une de ces dates. Mais l'ère de l'appel ne dure pas toujours ! Elle se clôt — pour un Temps — de même que l'ère de la G râ c e, lorsque nous parvenons à un achèvement e t que la sélec tion s'accomplit. De tout notre fraternel amour pour les êtres, nous sou haitons, qu'à travers nos Cahiers, beaucoup comprennent pendant qu'il en est encore l'heure ! L LE DIRECTEUR DES C A H IE R S . 4 PAROLES D'UN SAGE D'OCCIDENT1’ Q ue la nouvelle année Polaire soit féconde pour l’ini tiation de celui qui aspire à pénétrer plus profon dément au cœur de la Lumière I L’enfantement se fa it dans la douleur, et les épreuves de l’Initiation antique sont le symbole des épreuves physiques et morales que doit supporter vaillamment le néophyte avant de parvenir à la Maîtrise. L’initiation véritable fa it gravir à l’être les degrés succes sifs qui l’élèvenf au-dessus du croyant intransigeant et sectaire, seulement confiné dans les dogmes et les rites de sa propre religion ; et à chacun de ces degrés l’adepte réalise la synthèse — toujours plus parfaite — des diverses religions qui, bien que marchant par des chemins différents, visent cependant à un unique but. Je ne verrais pour ma part qu'avec le plus grand respect e t ne consentirais pas, par exemple, à reléguer au fond d'un tiro ir le buste de Bouddha ; la Connaissance nous apprenant à vénérer tous les cultes dont les objets garnissent la table au moment de l'évocation consciente. La voie de l'initiation est partout pour les yeux de l'Esprit, pour les yeux dessillés, ouverts à la Connaissance ! Elle est dans la sagesse des maîtres de l'Orient, dans la prodigieuse science de l'Egypte, symbolisée, matérialisée — pourrait-on dire — dans ses monumentales construc tions. Elle est dans les merveilleux Vers Dorés de Pythagore qui re tra ça it la route plusieurs siècles avant que Jésus ne paraisse. Elle est to u t entière dans l'Evangile, cette sublime Révélation donnée pour tous les hommes. Elle est vivante parm i nous, dans toute la création, pour ceux qui savent vo ir ! ■ Mais le néophyte qui croirait entrer de plain-pied dans le Temple sans subir des secousses, sans souffrir, sans éprou ver un peu des amertumes du Maître au Jardin des Oliviers, se tro m p e ra it lourdement. ( 1) Fragm en ts tirés de la correspondance d’un membre Polaire. —5— ' Jésus lui-même, le Grand Initié, n'a-t-il pas subi les chocs les plus terribles ? Ne s'y est-il pas soumis ? N'a-t-il pas donné ouvertement aux hommes la preuve de cette soumis sion depuis la marche triomphale du Jour des Rameaux jusqu'au Golgotha ! Il n'a rien écrit, mais ses paroles et ses actes nous indiquent toujours la voie pure et glorieuse : Amour et Sacrifice ! de son enseignement initiatique. Vous savez que tout s'accorde à la sincérité, à l'humilité, à la bonté ; ainsi, tou t être qui recherche la Lumière et la Vérité, qui arrive jusque sur les parvis du Temple, d o it avoir assez de foi pour en faire ouvrir les Portes ! Mais soyons prudents. Prométhée n'a:t-il pas été enchaîné à son rocher sanglant pour avoir ravi le feu du ciel ! Formons autour de nous cette « aura » protectrice qui nous préservera contre toutes les attaques et les tentations de l'Hostile dans notre vie terrestre et, plus encore, au moment de notre désintégration. Créons-la, cette aura, par nos belles pensées, par notre culture intellectuelle et morale, par notre culture artistique qui affine nos sens et leur per met d'entrer plus facilement en astral. Dans l'invisible, il n'y a pas que des forces et des esprits de lumière mais aussi des forces mauvaises, parfois très puissantes ; il y a donc avantage, je dirais même « néces sité », à constituer également sa « chaîne en astral » pour être préservés contre les éléments contraires et les défail lances qui nous assaillent, au cours de la vie. Il nous faut apprendre aussi que les batailles de la Conscience doivent être gagnées par celle-ci, que les premières sont les plus dures et que, de la volonté, levier qui remue le monde, dépendent l'accroissement ou l'extinction de l'Etincelle divine en nous. La Conscience, que nous possédons touà, se développe ou s'émousse en raison directe de notre volonté. La pre mière fois où nous nous laissons aller à des choses incorreçtes, elle proteste violemment, mais si nous persévérons dans le mal, ses protestations deviennent de plus en plus faibles, pour disparaître ensuite complètement. Au contraire, si nous obéissons totalem ent à notre conscience, il nous devient impossible de com mettre des actes blessant seulement une fibre de notre sensibilité supé- — 6— rieure. C 'est ainsi, du reste, que l’on constitue « i’aura p ro tectrice » dont je parlais tout à l'heure, qui nous défendra et sera comme la Lumière où viendra se briser la fureur des papillons du mal. « Celui qui est affamé de justice en sera rassasié ! » En effet, il ne nous servira de rien, dans l'invisible, d ’être habile, fortuné, dissimulé... nous ferons partie de la catégorie que nous aurons choisie dans notre vie terrestre par nos pensées et nos actes, et rien ne pourra nous faire planer dans une sphère supérieure si nous n'y sommes pas préparés. L'initié lui-même peut, parfois, s'élever durant sa vie vers un plan très nettement supérieur dont il entrevoit la beauté, mais il ne peut pas toujours s’y maintenir malgré ses désirs, parce que sa pensée n'est pas suffisamment évoluée !... Je crois que nous n'obéissons jamais assez à nos voix intérieures. Cultivons donc notre « moi » véritable, il sera, tom m e notre conscience, plus puissant à mesure que nous lui obéirons davantage, et nous retrouverons un peu de ce sens in tu itif qui a été en partie perdu, et qui sera rendu dans sa plénitude à la Restitution ! « Evidemment, si nous étions plus parfaits — me disait un sage ami — nous ne serions pas sur cette terre, cette planète étant une planète inférieure, et il est bien d ifficile (à p a rt quelques êtres) d'arriver à une grande perfection dans le cours d'une existence... » Mais faisons appel avec foi aux forces puissantes et bien faisantes ; les Maîtres de l'invisible, dont nous demandons parfois le secours dans les circonstances périlleuses de notre existence, nous perm ettront de franchir cette période redoutable qui se nomme : la « Transition ». Ayons confiance ! Essayons de corriger autant que nous le pouvons les imperfections de notre nature, afin d'aider au triom phe des forces morales et spirituelles de vie sur les puissances de ténèbre et de mort, afin de nous élever vers la Lumière Intégrale ! Ah ! que le champ est vaste et que la récompense est belle pour le cœ ur simple et pur qui peut « savoir » ! J'ai repris fortem ent contact avec cette simplicité de la terre, grande nourricière du corps, régulatrice de la pensée saine et forte, do nt les effluves vivifient. Rien n'est aussi si ap aisan ts cour nos âmes inqu r^Tr^v AT aucvr ses c>ac rviâûîÊS c^c ^rr>r!P v,( avec par ourm entees. i ?. O n v ____ * rAnfinn^ i ;j^ c j » , gsf îf-: y . noes le s o o n t on chercne — en vain a^i eurs retrouve b s a o èn éirer ie m ystère * calme, silencieuse, j *ans precloltatlon, a ie a o lt patiem m ent, sans arrêt. M ême Lhlxer, où eJJe para?! sommeiller, elle p rép aré une vie ncuvefe. La ieoenoe d ’A n tée e st etem eJiem ent vraie. J ’aî ■terminé mes travaux cham pêtres en o 'a n ta n t des arbres fruitiers, e t le n aurais pas fa it honneur a !a Science Véritable, ni suivi !a Tradition, sî le n avais prononcé, en les arrosant, Quelques paroles rîtu e:!es : « Q u e le soleil te pro digue ses rayons vivifiants, que la te rre féco n d é te p e rm e tte d e donner d e beaux fruits, source d e vie, d e santé, d e bonheur pour les hommes d e bonne volonté e t d e paix, e t ■que les M aîtres invisibles te g ard e n t I » La paix am ène la paix, la violence c rée une a u tre vio lence. Les em blèm es d e haine, d e violence, a ttire n t les puissances du mal, d e la discorde, qui sont souvent à l'ori gine d e nos souffrances. Vénérons les symboles d e paix en nous en entourant, ils a ttire n t près d e nous ces M aîtres spirituels qui nous p ro tè g en t. J e souhaite q u e le mauvais disciple soit toujours éloigné d e votre C e n tre Fraternel. Au bon disciple, à celui qui e s t rempli d e bonne volonté, d e foi ard en te, l’avenir don n era les plus belles joies, les satisfactions les plus élevées, il le dédom m agera d e ses effo rts courageux en l'a id a n t à a tte in d re e t à réaliser v o tre noble Idéal Polaire, to u t d 'A m o u r, d e Paix e t d e Beauté ! S. M. 8 L'HOMM E VÉRITABLE ut-il jam ais une période de 1 histoire du monde où l'homme se soit demandé, avec autant d'angoisse qu'aujourd'hui, en présence des menaces qui l'assaillent de toutes parts : « Où donc allons-nous ? Qu'allons-nous donc devenir ? ». Car , manifestement, tout s écroule autour de nous. Tous les prin cipes qui, jusqu’ici, serv aient de base à notre civilisation occidentale, s effondrent les uns après les autres. Les traditions les plus respec tables, celles de la famille, celles de la cité, celles de la patrie, celles de l'humanité, sont moquées, bafouées, vilipendées ! L’autorité, condition indispensable de toute vie sociale organisée, est partout | audacieusement tenue en échec par ceux-là qui s’y trouvent naturel lement subordonnés ! P artou t s'affich e l’impudente prétention de s’imposer soi-même à autrui, san s égard aux préceptes les plus élémentaires de la charité, sinon de la simple équité. Et partout aussi les déchaînements de la h ain e, les appétits brutaux cyniquement étalés, l’aveu bestial que seules, désormais, sont appréciées les concupiscences de la matière ! O r, cette méconnaissance flagrante de leurs devoirs essentiels par les collectivités humaines résulte, à n’en pas douter, de ce que les hommes, pris individuellement, ont oublié — chacun en ce qui le concerne — l'impérieuse nécessité de satisfaire aux obligations qu'exige la dignité humaine. Affirmons donc avec hardiesse que la loi divine est violée le plus souvent par nos frères les hommes, parce que, la transgressan t, ils « ne savent vraiment pas ce qu’ils font ». Ils le sauraient, ils le comprendraient, s'ils -savaient ce qu’ils sont en vérité, c'est-à-riire ce qu'est : « l’Homme Véritable » ! San s doute, le sujet n’est pas nouveau. Toutes les philosophies, toutes les métaph ysiques en ont disserté. Toutes les religions proposent leur Credo explicatif de cette formidable énigme, que la Sagesse an tique gravait au fronton des temples : « Connais-toi toi-même et tu con n aîtras tous les Dieux ». c’est-à-dire les vérités transcendantes de l’Un ivers. Q u e disent don c, sur cette question d importance capitale, les religions et les philosophies ? Pour le catholicisme, l'homme unit en lui un corps et une âme, tous deux promis finalement, par la résurrection, à l'immortalité. El il faut dire que cette conception, agrégée à tout un ensemble de préceptes s'appliquan t à toutes F circonstances de la vie, de la naissance à la mort, constitue un admirable code de vie morale, et un merveilleux instrument d ’édifi cation spirituelle. Toutefois, cette vue sommaire d ’un homme « duel » n ’était pas celle de Sain t-P au l, qui savait que l’homme est triple : à la fois corps, âme et esprit. Il n ’en est pas moins vrai que le cath olique sincère peut se satisfaire de l’affirmation dogmatique qui lui est faite sur la nature de l’homme, parce qu’elle s’accom pagn e de tout le rayonnement spirituel émané de la figure sublime du Christ Rédempteur ! M ais, que doit penser à cet égard le non-chrétien, le non-catho lique, et aussi ceux-là mêmes — très nombreux — nés dan s la gran de religion de l’Occident, mais dont la foi s’est émoussée, dont la croyance est ébranlée ? Accepteront-ils la thèse, dogmatique également, m ais entièrement dépourvue de toute infrastructure morale, des doctrines matérialistes en honneur tout au long du X I X e siècle, et qui le sont h élas ! trop encore aujourd’hui ? Q u ’est cette thèse ? On pourrait la croire issue de la fam euse réflexion de Clau d e Bern ard : « Je n ’ai jam ais trouvé l’âm e sous mon scalpel ! » L a science expérimentale, surtout depuis l’époque romantique, rejette à priori comme inexistant tout ce qui éch appe à l’investigation permise p ar les procédés de laboratoire. Le « fait moral », le « fait intellectuel », tous les phénomènes dont l’âme est le siège sont, au x yeux de cette science, des m an i festations consécutives au fait matériel, au fait ph ysique, seules réalités dan s l’Univers. Ain si, la pensée ne sera plus considérée que sous l’aspect d ’une « secrétion cérébrale » ! L a théorie évolutionniste de Darw in fortifie, du moins apparemmen t, cette « explication » matérialiste du Cosmos, qui sert de base à une philosoph ie pure ment déterministe d ’où toute liberté humaine est nécessairement exclue. Il va san s dire que cette esquisse sommaire ne peut nous faire oublier, qu ’en marge de ces deux pôles extrêmes de la conception de la nature de l’homme, gravitent un gran d nombre de systèmes pouvant être considérés comme des transitions possibles entre le matérialisme scientifique et le spiritualisme à b ase religieuse. M ais ces doctrines sont accueillies par des cercles intellectuels dont le rayonnement est trop limité pour exercer une influence appréciable sur les foules, aussi ne nous y arrêterons-nous pas. N ’y a-t-il donc p as une autre thèse, moins simpliste que celle offerte par la religion, plus capab le par là de recueillir l’attention des esprits, si nombreux, qui aspirent à conn aître la vérité, cap a- • — 10 — ble aussi de concilier dan s une synthèse supérieure les vérités spirituelles religieuses, et les doctrines les plus h autes proposées par la recherche scientifique ? Assurém en t, cette thèse existe ! E.st-il besoin d’indiquer que, non plus, elle n’est p as nouvelle ? Beaucoup la connaissent, qui en ont éprouvé eux-mêmes l’absolue réalité, ou l’ont étudiée dan s les traités d ’occultisme, tous con cordants quan t à l’essentiel. Q u ’il s’agisse, en effet, de la Sagesse antique enseignée d an s les mystères égyptien s ou orph iques, d e la Gn ose des Kabb alistes et des RoseCroix, ou d e celle de nos modernes théosophes, l’explication de l’H om m e, don n ée p ar ces diverses bran ch es de l’Un ique En sei gnement prim ordial, est partout et toujours la même ! L ’homme est une étincelle spirituelle, issue de l’inconcevable divin, qui doit parven ir au terme d’une prodigieuse évolution, à réaliser une parfaite soi-conscience dan s tous les plan s de l’Univers ! Il dispose, pour atteindre à ce but sublime, d’un ensemble de vêtements, ou corps, qui peuvent être ramenés à trois (bien qu’ils soient sept en réalité). Ce sont les véhicules physique, astral (ou du désir), et mental (ou de la pen sée). Cette triple enveloppe de l’Esprit p ar aît coïncider avec la surface du corps physique. Effectivem en t, les deux corps supérieurs interpénètrent intime ment les cellules de notre organisme physique, mais la vision clair voyante permet de distinguer, par leurs formes et leurs couleurs propres, les diverses au r as qui marquent à l’extérieur la limite péri phérique atteinte par les corps astral et mental. Il ne saurait être question d ’entrer dan s de longs développements sur les caractéristiques et les attributs, fort nombreux et complexes, de chacun de ces véhicules. Il y fau drait des volumes qui, d ’ailleurs, existent, et que ch acun peut aisément se procurer. Il ne s’agit ici que d ’une succinte an alyse ayan t pour objet de montrer qu e l’H om m e Véritable, l’Ego pensant et libre, peut et doit, 6*il veut se conformer à la Loi universelle — expression de la volonté divine — se servir de ses divers véhicules en vue de son enrichissement spirituel et ne jam ais, p ar conséquent, se laisser asser vir p ar eux. L a tâch e ainsi en visagée n’est p as aisée, nous nous en doutons bien. Ch acu n de ces véhicules, mis à la disposition de l’Ego, tend naturellement à vivre d ’une vie non seulement indépendante, mais aussi tyran n ique à l’égard des autres et à l’égard de l’Esprit. Celui-ci doit lutter san s cesse pour imposer sa loi à des serviteurs toujours prêts à l’insubordination, et qu’il faut contraindre à colla borer harmonieusement pour le succès final de l’Œ uvre divine en nou» I Cette tâche paraîtra plu» facile si nou» n om souvenons du rôle imparti, par ta nature même, a ch acun de no* véhicule*. A ppelé, au stade actuel de l’évolution, â agir sur le plan physique, l’Ego utilité un Corpt m atériel qui le met en relation a v<v; le monde extérieur par tet organ e» tcntuclt. A fin que le* connaît~ tance» ainti obtenuet soient Je* plut nom breutet et le* plut variée*, l'Ego doit veiller tan t cette (comme un bon cav alier fait de ta m onture) h ce que ton corpt phy tique rec/jive une alim entation taine, et pratique une hygiène susceptible de leur conserver le plut longtcm pt pottible le m axim um de vigueur et d ’élasticité. JLe corjtt attral (ou du détir) a pour objet de rapporter â I I,go le» imprettiont captéet par le* organ et ten tuelt, et de Je» trarnm uer en tentation» agréablet ou pénible». Il ett au **i le véhicule et le milieu où naittent le» émotion» et le» sentiments. M oin » dév eloppé, au point de la courlje évolutive où nou» »om m e», que Je corp* phytique, il tera, a une époque prodigieusem ent éloign ée, le véhicule le plu» inférieur de l’Ego, et nou» perm ettra al or» de rapporter â notre « moi 3» lupérieur, en pleine conscien ce, le» im prettion t du m onde attral où nou» vivront, et dont il ne nou» e»t p at po**ibJe d 'en trevoir toute la fabuleute richesse. Notre corpt attral »e « nourrit » de no» ten tation * et de no* tentiment», com m e le corpt ph y tique te nourrit de Y alim en tation tirée du m onde phy tique am bian t. JLa « »an té » d e notre corp* attral dépend, en conséquence, de la <c qualité » bon ne ou m au vaise de* sensation» et émotion» que l’E go est *u*ceptibJe de Jui fournir ou d ’accepter. Si nou» voulons nou» con form er a la Lo i divine, nou* veilleront avec un soin jalou x â la qualité d e* impressions, de* tentiment» et de» ém otion* qui ton t, répétons-le, Ja nourriture de l’âm e, du corps attral. il en est de même, enfin, pour le corps men tal ou corp* d e no» pensées. Em bry on n aire chez la plupart d e* homme», m ai» appelé au plu* m erveilleux épanouissement, il a pour fonction d ’élaborer, sur le» données transmise» p ar le corp» astral, les pen sées con crètes perm ettant la com préhension, l'intelligence rationn elle des ph én o mènes du monde sensible. En association avec Je* réactions affectives du corp* du désir, il peut se nourrir de pensée» ou idée» vraie» ou fau sses, bon n e* ou mauvaises, resplendissante* ou hideuses, selon l'u sage que l'E g o veut faire de ce magnifique instrument I O n acceptera plus aisém en t la nécessité de contrôler les corp* astral et mental si l'on sait — et cette notion surprend toujours un peu les profan e» — que le» émotion s et le* pensée* sont, au sens plein du terme, de véritable» être» vivan t» dont l'existence, après leur création en nous et p ar nous, se poursuit — 12 in dependan te (Juin \e% région» corre»pon daniex d e* plan * »»lraJ es mental. fcuçt y agissent en cw ilw n it/' de» loi* un ivcriellc* d'attraction ef 'Je répulsion, s'agrégean t a leurs sembla bJe* (d'ots Je» fvgr égoresj, entrant en lutte féroce ayec leur* an tagon iste*, Jyrurt effet» continuent donc d'influencer le» être» et Je» ch ose* 'Je» plan * invi*ible», et auvti le* véhicule» invisible* qui sont en n 'en le» intfrument* 'Je J'f >go. N oublion* donc jarn ai* qu'un ls/n xenUmenl., une bonne pensée, continuent Jongterop* leu< action bienfai*an*e (d'ou efficacité 'Je» prier ex ferventet) ; mai* songeon* au»*i tan t cesse aux re*pon*abihté» que nout eneouron», du fait de mauvais sentiment* et de m auvaise* pensée*, IJ devient facile al"r t de comprendre tout le ten t de l'apostrophe de Jé»u * ; * Celui qui convoite la femme de ton pro chain a déjà cornrni» l'adultère dan» ton cœur ». J elle» «ont, schématiquement présentée*, le» n '/ion » élémentaire* qui »e rapportent â l'H om m e Véritable, et dont la connaissance doit pouvoir être utilisée pour notre perfectionnement individuel, P lu * gran d *era le nombre de ceux qui Je* accepteront sincèrement, plus gran de* deviendront le» ch an ce* d ’une rénovation gériérale de rwXre pauvre humanité. Parm i Je* bon s ouvrier* qui s'adonnent de tout cceur â la plus urgente et la plus sacrée des tâch es, nous savon * que nos très chier» Frère* et Soïu r* Polaire» sont et demeurent, sou* le «gn e p r l e c teur de l’Etoile, semblable» à ce* ouvrier» que Jésu s en voyait à la première heure d an * *a vigne, m ai* qui ne réclament d'autre salaire que le bonheur de s'employer au service de* homme*, pour la plus gran de gloire de Dieu ! TAM AR. V J /S Y /U S J S / 'J J / y / JJ J / 7 / LE SENS DE LA LIBERTÉ A VANT d'entrer dans ce sajet si épineux, si riche en difficultés," fl faut nous faire une idée claire de ce que nous entendons par le mot Liberté ! Il y a d'abord la liberté de choisir entre le bien et le mal. Il y a ensuite la liberté qui sous-entend que nous ne sommes sujets a aucune force ou volonté autre que la nôtre, c’est-à-dire que nous pouvons toutes choses que nous voulons. La première liberté est uniquement morale. La seconde embrasse notre vie entière. Or, fl est certain que dans le dernier sens du mot nous ne sommes pas libres, et celui qui nie la liberté de l’homme en pensant a cette liberté complète et suprême a raison de le faire. Ce n’est donc pas de cette liberté-là que je veux parler aujourd’hui, liberté que l’homme pourra peut-être acquérir un jour, mais qui reste un sujet de spéculation hypothétique de l’avenir. C’est la liberté morale qui sera le sujet de ma causerie d’aujourd’hui. Existe-t-elle ? Et s’il est vrai qu’elle existe, a-t-elle des limites, ou bien s'étend-elle à tous les hommes et à toutes les circonstances de la vie ? Si je réponds à ma première question de façon affirmative, fl s’agit de trouver une conciliation entre la prédestination que sem ble nous révéler la clairvoyance et la possibilité de choisir entre deux actes également possibles. Et en répondant à ma deuxième question, il faudra que je m’efforce cTétablir l’équilibre entre les limitations qui sont imposées, même à la liberté morale, par les circonstances m até rielles de la vie, et cette liberté morale elle-même. D ’abord, la liberté existe-t-elle t Peut-on prouver que nous som mes libres ? Que nous dit la science à ce sujet ? Ces dernières ques tions se rattachent de façon immédiate à la précédente : la liberté existe-t-elle ? Or, prouver son existence de façon purement scientifi que et empirique, nous ne le pouvons pas. Si elle existe, c’est dan s une sphère ou les instruments de précision et d ’an alyse ne peuvent pas pénétrer. M ais fl n’est p as davan tage possible de prouver que l’homme est une machine déterminée, qu’il n’est possible de prouver qu’il est libre. Lorsqu’il t'agit de liberté matérielle, la question appartient à notre monde physique et le problème peut se résoudre. M ais lorsqu’il s’agit de liberté morale, de lutte intérieure, de conflits de conscience, les hommes de science qui nient cette liberté ont beau nous dire que fl) Z xtn .lt» d’une conférence faite par l’auteur au Centre Polaire de Ge nève. — 14 tel acte est la conséquence nécessaire et prédéterminée de telle cir constance de la vie, ils sont incapables de prouver que le résultat n’aurait p a s pu être différent. C ar ils ne peuvent pas prédire la dé termination qu’un homme prendra» avec la même certitude avec laquelle ils prédisent le déroulement d’une expérimentation physique. Les actes vraim ent libres et imprévisibles ne sont pas très nom breux, Je préciserai leurs qualificatifs tout a l’heure. Il est donc assez naturel que la science de quelques hommes fasse confusion entre ces actes vraim ent libres et les actes innombrables que nous croyons être libres et qui ne le sont pas. A y a n t découvert que nous nous faisons illusion en de nombreuses circonstances, ils veulent étendre le déter minisme à notre vie entière. H érédité, influences diverses, conditions physiques ou morales seraient les guides réels de notre vie et de toutes nos actions- Ils adm ettront que l’erreur dans la prédiction d’un acte est toujours possible, mais ils attribueront cette possibilité à la subtilité, à l’enchevêtrement inextricable des causes multiples qui agissent sim ultaném ent sur l’homme, et affirmeront encore que la plus forte l’em portera toujours ! M a is ce n ’est là q u ’un e h ypoth èse. L ’im puissan ce de prédire avec certitude reste, p a r elle-m êm e, un e preuve d e l’impuissan ce de prou ver n otre prédestin ation p a r ces m oyen s-là, ou même de distinguer d an s un act e exactem en t prévu : s’il est vraiment le résultat des cau ses su p p osées ou le résu ltat d e la libre volonté. L a Scien ce M ét ap sy ch iqu e, que certain s de vous connaissent certain em en t, se b ase sur un e autre raison extrêmement intéressante pour affir m er la prédéterm in ation des actes humains. L e D O st i, d an s un article paru il y a quelque temps dan s la R e çu e M ét ap sy ch iq u e, p ar le de la liberté p ar rapport à la clair voyan ce. A u m oyen d ’une suite d ’études et d e notes qui s’étendent sur plusieurs an n ées, il montre comment un clairvoyan t extraordin ai rement dou é a pu prédire des événements ju squ ’à dix an s à l’avan ce, événements com plètem en t imprévisibles p ar le mode de déduction usuel. Le D r O sti con clut, de ces preuves évidentes de connaissance de l’aven ir, qu e l’h om m e doit être une entité spirituelle, mais aussi une entité don t les actes son t prédéterminés puisqu’ils sont prévisibles par la clairvoyan ce. Le EX O sti con clut égalem en t, de ses études entièrement scientifi ques de la clair voyan ce, que le clairvoyan t lit Fa venu dan s l’esprit de celui qui le con sulte et que, p ar conséquent, ch aque homme doit connaître son propre aven ir dan s une sphère de Fam é impénétrable à notre con scien ce h abituelle ; une sphère avec laquelle le clair voyant peut pren dre con tact, et qui se révéle même quelquefois à l’homme ordin aire d ’une façon voilée, sous la forme de pressenti ments, de rêves prémon itoires, etc... Ce qui nous intéresse est donc de savoir si vraiment la prémoni tion entraîne la négation de la liberté des actes humains. L a réponse m’apparaît comme affirmative et négative à la fois. N os actions seraient prédéterminées... oui. M ais ce serait une prédétermination libre, prédétermination due à notre propre choix et volonté. En effet, les études indiquées ci-dessous soulignent que l’aven ir se lit dans l’âme du consultant, que c’est celui-ci qui sait son propre avenir, et que le clairvoyant n’a pas d ’autre moyen de le con n aître que celui de puiser dans ces régions de la supra-conscience h umain e. Vous, moi, nous tous nous savons donc notre avenir. D an s une sphère de la conscience que nous ne pouvons habituellement attein dre, le pré sent et l’avenir se rejoignent en un point. D an s cette région il n’y a pas de temps, il n’y a qu’un perpétuel présent. L a conscien ce supra normale est en cela semblable à la conscience que nous attribuons à Dieu. Vous pouvez me faire l’objection : « Comment est-il possible de savoir sans avoir conscience de son savoir ? » M ais con sidérez donc le cas de l’hypnotisé qui, à son réveil, ne sait rien de ce qu ’il a dit, fait et su pendant son sommeil hypnotique. Il y a bien là un exem ple frappant de la possibilité de la co-existence de deu x consciences dan s une même personne, consciences hermétiquement closes l’une à l'autre. Si donc nous acceptons cette explication , et si d an s une sphère retirée de l’âme l’avenir est présent, il s’agit de savoir si, en conséquence, une nécessité s’impose de nier la liberté h umain e. Il sem blerait que non. Dan s le domaine de la supra-conscience tout doit se p asser comme les choses se passent lorsqu’une tentation (dont les circon stan ces m até rielles ne se réaliseront que plus tar d) nous est vivement présente aujourd’hui, et que nous luttons au jou rd’hui même pour arriver à une décision qui n’affectera que le lendemain. D an s ces circon stan ces il est évident que la liberté entre en jeu maintenant, que la décision de demain est prise à l'instant même où le com bat intérieur se dé roule, et que l’acte futur dépendra de l’attitude adoptée au jou r d'hui. O r, si tout l’avenir, avec ses tentations, est présent à l’homme au moment où la prédétermination de son existence a lieu, c’est à ce moment-là aussi qu’on pourrait placer la pleine respon sabilité de tous les actes qui, ensuite, se dérouleraient dan s le temps ; actes qui alors seraient prédéterminés, mais prédéterminés p ar nous-mêmes, actes accomplis dan s ce cas librement puisque c’est nous-mêmes qui les aurions choisis et voulus. Ce que je viens d ’exposer n’est cependan t qu’une h ypothèse et non p as une preuve de notre liberté. Ce n’est qu’une affirm ation de sa possibilité. M ais peut-on aller plus loin et prouver quelque ch ose — 16 — j de positif ? Malheureusement, les essais faits pour prouver la liberté ne sont p as plus concluants que les essais contraires..., tout au moins tant qu’ils restent dan s le plan de la science pure. M ais il y a en nous autre chose que ce qui se prête aux examens microscopiques, il y a en nous tout un monde dont nous-mêmes per cevons l’existence, mais qui échappe aux analyses de la physique. Nous sentons que nous sommes libres, nous sentons la lutte, la ten tation, la culpabilité. Les psychologues matérialistes ont sans doute nombre d ’explications à nous donner sur l’origine de ces sentiments ; mais, d ’un côté, leurs explications ne donnent aucune preuve abso lue et, d ’un autre côté, ces sentiments de lutte, de faute, de responsa bilité, affirment avec ténacité que nous savons que nous sommes li bres, quoiqu’en disent les savants. Il nous est même psychologique ment impossible d ’agir avec persévérance comme si nous ne l’étions pas. Cela parait être un argument bien pauvre. M ais l’est-il vraiment ? Lorsque nous voulons nous renseigner sur la couleur d ’un objet, est-ce que nous nous servons de l’oreille pour le faire ? Et si nous voulons ju ger de la qualité du son d ’un instrument, est-ce aux yeux que nous avon s recours ? Ch aque sens n’est-il pas le meilleur juge dan s son propre domaine ? Et le sens de la liberté ne serait-il pas, peut-être, le juge le plus sûr de cette question tant discutée ? L a liberté appartien t à l’âme spirituelle, donc à une sphère qui n’est p as destinée au x explorations de la science matérielle. Nous pouvons, il est vrai, faire nos déductions de l’examen des manifes tations de l’âm e, mais nous ne pouvons pas examiner scientifique ment l’âme elle-même. C ’est à l’âme qu’il convient de s’examiner, de se connaître, et de comparer le résultat de ces observations intros pectives avec celles de la science, de chercher un équilibre de juge ment qui ne soit au détriment ni de l’un, ni de l’autre. Je ne parle pas en ce moment, bien entendu, du point de vue de l’homme de science qui ne doit p as sortir du cercle étroit des méthodes unique ment scientifiques tant qu’il veut parler le lan gage de ses confrères. Je parle du point de vue de l’homme comme être humain qui cher che la vérité sur sa destinée et le sens de la vie, et qui ne doit pas se contenter d ’une seule source ou d ’une seule méthode de connaître. Essayon s maintenir d ’établir jusqu’à quel point, de quelle façon nous sommes libres, et si la liberté est capable de se développer. Exa minons, par exemple, une journée quelconque de notre vie : on se lève à telle heure, on accomplit tels travaux, on prend ses repas à un moment fixe, etc. Tous ces actes-là sont-ils libres ? D ’un certain point de vue, oui ! D ’un autre point de vue, non ! Certes, on pour rait ne p as les accomplir, mais sans une intervention exceptionnelle, l’homme suit son train-train ordinaire, de sorte qu’il est extrêmement — 17 — 'S S S S * S S y é v /s </ v: facile de prévoir et de déterminer comment il agira à ch aque mo ment de la journée. Dan s une telle journée il n’y au ra peut-être p as une seule action que je qualifierai de libre de fait, quoique toutes le sont peut-être potentiellement. Car tous les actes énumérés se sont déroulés avec la régularité et l’infaillibilité que nous retrouvons dan s le monde des causes et effets de la science naturelle. L a liberté n ’intervient pas. Pour que la liberté intervienne, il faudrait qu’il y ait lutte ou con s cience. C ’est dan s la lutte que la liberté est le plus sensible, m ais elle n ’est cependant p as une condition indispensable. O n peut aussi accomplir des actes faciles avec une volonté ferme et un but déter miné, c ’est-à-dire avec conscience de ce que l’on fait. M ais combien d ’entre nous dirigent leur vie au lieu de la subir ? Bien peu, san s doute ! C ’est pourquoi j ’ai dit que les actes vraiment libres sont rares, et c ’est pourquoi le philosophe matérialiste, qui préten d que tout est déterminé dan s la vie et que nos actions ne sont qu’une relation de cause et d ’effet, ne se trompe pas en ce qui concerne un gr an d nombre des actions humaines. Cela n ’empêche p as que nous avon s cependant le pouvoir de résister à l’automatisme et de rendre ces actions libres p ar la pensée dont nous les animerons, et p ar la vo lonté qui les ordonnera. M ais notre liberté a des limites. L ’homme peut-il, en effet, tou jours résister à la tentation de faire ce qu ’il considère comme étan t mal ? L ’humanité a l’h abitude d ’agir comme si la réponse était in va riablement affirmative, car elle est sévère dan s les jugem en ts qu ’elle porte sur ses semblables. Cepen dan t, si nous voulions appliquer au x autres la même mesure que nous appliquon s à nous-mêmes, il faudrait reconnaître q u ’il y a des limites à notre possibilité d ’action ou de résistance. Cette limite est différente pour chacun. D ’abord tous les êtres n ’ont p as un e vo lonté également forte ; ensuite ch aque homme a son caractère pro pre, ses penchants bons ou m auvais desquels dépendent la qu alité et le degré de sa liberté. Tou t le monde n’a p as le cou rage du m ar tyr, ni celui de vivre la vie d ’un anach orète, même si au plu s pro fond de l’âm e on se croyait appelé à ces choses ! J ’ai pris là des exemples extrêmes pour démontrer qu ’il y a des limites à notre liberté, et j ’ajoute que tous les degrés de liberté ou d ’esclavage de l’âm e s’échelonnent, depuis ces cas extraordin aires, ju squ ’à l’exemple de l’ivrogne qui ne peut résister à sa bouteille. Le s uns abusent de leur faiblesse en déclaran t impossible même ce qui ne l’est p as. Les autres sont les victimes de dram es intérieurs ter ribles, se croyan t appelés à ce qui est au-dessus de leur force m orale, et pen san t être en faute où ils sont irresponsables. L ’homme doit — 18 — donc apprendre à être patient, juste et sincère envers soi-même et envers les autres, il doit tendre toujours au maximum de ses possibi lités, car nous allons le voir plus loin, la liberté est susceptible de développement. Si nous ne pouvons pas toujours résister à la tentation, nous ne pouvons pas non plus toujours agir avec une volonté consciente. Vou loir toujours avec motif et conscience exigerait de nous une vie de concentration continuelle. Il y a eu des saints, sans doute, dont tous les actes étaient libres puisque jam ais ils ne perdaient de vue le but qu’ils s’étaient posé, et que chaque action de leur vie, loin d’être une réaction automatique à cause physique, était dirigée par eux di rectement vers une fin supérieure et voulue, avec toute la force de leur âme. M ais pour le commun des mortels, il y a toujours un grand nombre d ’actes qui se déclenchent avec une régularité automatique, et il faut arriver à remplacer ces réactions automatiques physiques par une obéissance automatique aux ordres de l’esprit. J ’ai dit que notre but devait être librement choisi, et voici que nous touchons à la question : Même nos actions volontaires et conscientes sont-elles libres entièrement ? C ’est-à-dire libres dans le choix du but proposé ? Car nos actions conscientes dépendent de notre pensée, et notre pensée est-elle bien libre ? Pensons-nous vraiment ce que nous voulons et comme nous voulons ? Les savants matérialistes disent que non ! C ’est même le principal argument dont ils se servent pour nier la liberté. Tou t en ne niant point que la pensée dicte l’action, aussi souvent peut-être qu’une cause matérielle, ils ajoutent cepen dant que la pen sée elle-même est dictée par la lecture, les conver sations et les influences si diverses de la vie. Et, sans doute, sont-ils encore portés à généraliser ce qui si souvent est la vérité ! Il n’y a, en effet, qu ’un petit nombre d ’entre nous qui ne suit pas le sentier des préjugés, de l’autorité, de la dogmatique, de l’éducation, en somme d ’un enseignement qui est imposé au lieu d’être librement choisi et voulu. Il fau t don c que ce soit notre individualité, notre « moi », qui volontairement accepte une vérité et s’adonne à un idéal. Pour faci liter la compréhension de cette pensée, considérons, je vous prie, la différence qu ’il y a entre une foi passivement acceptée telle, par exemple, qu ’elle est acceptée dan s l’enfance, et une foi vécue telle qu’elle l’a été p ar les saints. O u bien la différence qu’il y a entre un idéal que nous poursuivons p ar conviction logique et un idéal qui nous est si foncièrement propre, qu’aucun raisonnement ne pourra jam ais nous en détourner. D an s le premier cas nous sommes à la merci des circonstan ces de la vie. Dan s le second cas c’est nousmêmes, notre « moi » individuel et propre, qui est devenu le guide de notre existence...,' et nous sommes vraiment libres. La raison de — 19 — nos actions a sa source dès lors dans le Moi supérieur et intuitif..., elle n’est plus dictée et imposée de l’extérieur ou par l’homme physi que. Les hommes, en majorité, non seulement agissent, mais aussi pen sent comme des machines, au lieu de vivre comme des êtres libres. Mais qu’on me comprenne bien : ce n’est pas la conformité d ’un choix, ou d ’une idée, avec la tradition, ou l’éducation reçue, qui l’empêche d ’être libre ! La liberté d ’un choix ou d ’une idée consiste dan s son mobile, et dépend de ce dernier suivant qu’il a son origine dan s des circons tances extérieures au Moi ou non. Beaucoup de nos actions sont, en réalité, un mélange où s’enchevêtrent le libre et le non-libre ; à leur choix doit présider le Moi supérieur et libre qui, seul, n’est p as esclave du désir et de la crainte, mais qui est la spontanéité, l’origi nalité mêmes, et le divin dans l’homme. Car nous avon s bien cons cience qu’il y a deux êtres en nous : l’an ge et la bête, et que c ’est entre ces deux êtres que l’âme spirituelle se débat ! Voyons maintenant si cette liberté que nous avons ne serait p as susceptible de progrès ? Si elle peut grandir, si elle peut reculer les frontières de ses possibilités actuelles, et en quoi consisterait son évo lution achevée ? Cette liberté complète ne représenterait-elle p as alors la perfection de l’homme ? Dès lors le but, la fin de notre vie, ne serait-ce pas de tendre vers l’acquisition de cette liberté par faite ? S ’il en était ainsi, le moral et l’immoral prendraient un sens n ou veau. Tout ce qui conduirait à la liberté serait moral. Tou t ce qui entraverait son évolution serait immoral. Cette conception de la liberté donnerait ainsi son sens à la vie. Celle-ci nous aurait été donnée pour que nous la domptions, pour que, p ar elle et p ar notre victoire sur elle, nous devenions son maître, et pour que, soumise à l’homme, celui-ci la soumette à son Moi libre et divin ! L ’homme entièrement libre ce serait le surhomme de Nietzsch e, l’homme dont la nature n’oppose plus d'obstacles à l’écoulement et à l’activité de la vie supérieure qui est en lui. Ce serait l’homme uni au M oi supérieur qui, dorénavant, dicterait et réglerait ses action s ! Cet avenir serait l'accomplissement de la transformation du n aturel en surnaturel. La lutte des deux forces opposées en nous se serait résolue dan s l’union. La vie spirituelle supérieure régnerait partout, les divisions, les défaites, les conflits auraient cessé. Le triomphe de la liberté, c’est la victoire de l'Esprit, c’est la liberté des en fan ts de Dieu dont parle l’écriture sainte ! L ’idéal de la liberté complète ne serait donc p as une chimère, même si son avènement est peut-être encore lointain. C ’est un idéal pour lequel nous pouvons et devons travailler, idéal qui non seule- — 20 — ment sera notre perfection achevée, mais aussi notre puissance, notre bonheur complet et indestructible. La liberté achevée et parfaite est un des nombreux aspects de la sainteté. 11 n’y a que l’homme libre qui puisse ainsi dicter, diriger et modérer ses actions. La liberté parfaite comporte donc aussi la sainteté ! Du coup j ’élève la liberté à une hauteur et dans une sphère où nos esprits ont peine à suivre. Car la sainteté est l’œuvre de la vie de Dieu en nous, et pour comprendre la liberté telle que je la conçois il faut, par conséquent, remonter jusqu’à Dieu ! Dieu est amour. Dieu est aussi liberté. Liberté et amour dan s la sphère de l’être simple se rejoignent donc et ne font plus qu’un. Liberté et amour dan s l’homme complètement évolué se rejoignent aussi, et ne feront plus qu’un ! L ’amour véritablement désintéressé est san s motif ; dès que le motif intervient, le désintéressement de vient impossible, puisque l’homme ne peut pas avoir d ’autre motif que lui-même. D e même, la liberté véritable est sans motif. Dès que le motif intervient, la liberté cesse d ’être libre. L a liberté donc, comme l’amour, est une impulsion, une force spontanée, une vie indépen dan te et propre. P a r là se justifie la conduite de l’homme qui n’obéit plus à la rai son, m ais à lui-même, à l’inspiration qui lui vient de son Moi supé rieur, à la facu lté intuitive qui appartien t à l’âme, et qui est au-des sus de la raison , puisqu’elle vient d ’une région inaccessible au déter minisme d e la matière. L ’amour, la liberté et la foi se rejoignent et s’unissent en une seule expression : « Je veux parce que je veux ! » M ais... comment y parven ir ? L a libération de la crainte et du désir prépareron t à cette communication avec le plan spirituel, car lorsqu’il n ’y a plus de motifs et influences extérieurs, l’homme devient plus apte à percevoir les volontés du M oi divin. Je n’oublie p as en disan t cela que l’intuition peut tromper ou, plu tôt, elle n ous trompe parce que nous croyons à une inspiration ou à une con n aissan ce d ’ordre supra-normal, lorsqu’il s’agit seulement d ’une activité subconsciente qui dépen d entièrement du moi physi que. M ais il existe un juste milieu entre vouloir suivre toujours et absolumen t les données de la raison, et vouloir toujours se baser sur ce que l’on appellera, souvent à tort, l’intuition. C ’est pourquoi, dan s nos efforts actuels, il faudrait plutôt tendre à enlever les obstacles que de vouloir prématurément prétendre à une commun ication avec l’esprit — qui n’est point encore établie — mais qui se développera san s doute à mesure que nous arriverons à lui soumettre notre personnalité physique. Nous arriverons ainsi au premier degré de la liberté. Ce premier degré pourra ouvrir la porte au secon d degré, à celui de la communication intuitive avec l’esprit. E t peut-être existe-t-il un troisième degré de liberté qui don n era — 21 — à l’homme la maîtrise physique des forces de la nature ! Le s miracle»! des Saints, les pouvoirs supra-normaux des Yogis In dien s, le» (j0n|l mystérieux des médiums, l’influence surprenante de la pensée 8Ur la santé que nous enseigne la médecine moderne, tout cela nous fait pressentir que les pouvoirs potentiels de l’esprit doivent s’étendre bien au delà de ce que nous imaginons. Peut-être que ma méfiance vis-à-vis d ’une dictature de la raison semble mal fondée à quelques-uns d ’entre vous. M ais n’est-il pas vrai qu’elle nous trompe aussi bien que nos intuitions ? Le s données, les vérités de la raison ne changent-elles pas ch aque siècle ? Il ne faut sans doute pas mépriser la raison, mais il fau t recon n aître ses limi tes, et le savoir idéal est celui qui puise au x deux sources de la raison et de l’intuition. La dernière doit inspirer la première, et la première doit exprimer la seconde. Il n’est pas facile d ’appliquer à la vie pratique la conception du moral et de la perfection comme étant identique avec le « libre ». Peut-être même que des efforts en ce sens vous paraissen t, non seule ment difficiles, mais légèrement absurdes du moment que nos actes sont déjà déterminés ? Et pourtant ce déterminisme est un mystère qui ne devrait jam ais entraver la lutte pour le Bien . C a r si la liberté existe de la manière dont je l’ai supposé, il fau t accepter san s com prendre les deux vérités inconciliables selon lesquelles pour le M oi terrestre, le temps s’écoule et les événements se succèden t, tan dis que, pour le Moi spirituel, il y a un présent perpétuel. Ce mystère fait pendant au mystère de la prédestination et du libre arbitre qui préoc cupe la Th éologie Chrétienne. L ’application du principe n’est p as absurde, mais il est vrai qu’elle est difficile. Cepen dan t, dan s ce Centre Polaire, ce qui nous occupe ce n'est p as tel ou tel moyen particulier, mais la fin elle-même. Ce que nous voulons, c’est éveiller dan s le cœur des hommes le désir de cette fin et susciter l’effort pour y parvenir. L ’Idéal P olaire, c'est la fraternité universelle, c’est donc le règne de l’amour. Et le règne de l’am our c’est le règne de la liberté ! Nos pensées d ’amour et de liberté feront naître dan s d ’autres âm es des aspirations semblables, car il y a solidarité spirituelle comme il y a solidarité matérielle entre les hommes, et personne ne traverse la vie san s laisser — 1 partout où il a passé — une trace de son être sur tout ce qui l’entoure. Q ue la beauté, la gran deur de notre but, nous portent à y tendre avec toujours plus de ténacité et que, tou jours plus, nous ouvrions nos cœurs au M oi qui est Am ou r et Li berté l J. R I C K E - H I D D I N G R — 22 LA VIE POLAIRE PARTIE CONSACRÉE AUX GROUPES DE IA FRATERNITÉ POLAIRE Siège : 36, Avenue Junot, PARIS (18®) Jours et heures de réception : Le C e n tre Polaire est ouvert le lundi, de I5 à I8 heures. Le Président de la Fraternité Polaire et les Membres de la D irection reçoivent les autres jours sur rendez-vous. DANS LES GROUPES PA RIS Les Groupes de Fran ce poursuivent avec une ferveur et une persé vérance adm irables leur tâche Polaire. Rien ne diminue l’ardeur de leurs membres, leur fidélité, leur assiduité dans la part de collabora tion, volontairement et joyeusement apportée, à l’œuvre fraternelle. Tou s ainsi. Polaires de tous pays (malgré tant de tribulations et d ’cpreuves pour chacun !) nous avançons, et devons avancer plus vite encore et plus haut, sur l’étroite mais lumineuse route qui, pa reille à un trait de feu, trace, parmi la confusion des chemins d’om bre de la terre, la seule voie de salut : celle de foi, de justice et d ’amour pour tous l Que rien ne nous désespère donc durant ce parcours, ni l’incerti tude des jours, ni les haltes forcées, ni les souffrances générales ou particulières ; mais allons, au contraire, avec un indomptable cou rage vers le but fixé,, sachons bien clairement ce que nous voulons, et n’oublions jam ais le grand honneur qui nous est fait d’être P o laires ! Il vient un moment où il n’est plus demandé à l’homme de mon trer sa connaissance et son savoir. Il lui est demandé de redevenir un « petit enfant » pour obéir tout simplement, sans murmures, ni complications, ni recherches d ’aucune sorte. — 23 — * J 'jL ,m * * * 1 * * * * * * * * k / 4 t * ? /* * > * ' \ \ u » u .a tju S t* '* J* <****, U P*M *A fU, U / A Uir W f **•■>■■/., U if,, f U ' ' Â< * 4 * M>4' ** <*<VÇ f > U / A U* * / * m t f / , n f j v î * t#M '$ >'4 h t /rf * T ” ; * i *n *A f * * * * * * , v *tA $ A i U ^ f *t **( / i * 4 if / / i# ft +, fA fy -iri f,,y /™ V**' **A4 A^ M * «ÿ / *# * V» ^ / ‘ Ja * fr/A/ Pi/ l * '/ \/A , >, m * f A „ / ffy f \# %1pYf*1n/l * f * * * * * * OïV \ y * t / \ fA /A , f ' f 4 * , / * 4, p / / r j/ f * & * / f l * ( A f * i t * ■frf'# b rtto /A 'A * *1 p / f ^ U f l f r t M A * / f * A y* (U : f A * h * * , A / / / / w i f r W * * ff*>///t f 0 f AA ^ÎAfAAA/t'/lV*, //M i*,/ sîf / f A t ’A ff f t *• / *( * fÿ -i*, f i A f//f^ ffff/i'Ç /f*f*lf* t * A l * f f U * f \ * f f i * H t Af f if / A J / / * n */# •> < /,|/# * t h * f f l* S*>rtà f lA A///A ^ I a » f'^rfA * *t A f *à f t f t */ u y t u U a **/ *t *i *.i t *t u <ÿn ri*M t *t 4 , (s* f f t / f * f r l ff/fi f n A t * x L i f f t y A i , f a f } / / t A f i * f * i * W * / , t '* < K S \* ,U i* A * r i J f/tl* 44f t /f f f lf ,* 4 i a /A»4 tr* f i* /f f t A * * * * * r lf/h t* * b t* fU t* p tt* b * * P (({ r tA p 4 1 a ((a '/*f,,A . \ *( t i *t i 'l * (_ 'A JiC *t 4 / K t (t J, GfMtVf i ) * t H U * t* f/,fA t f* * fi/ U i tp i* VS********* |I V i t fin * f\\A h *A l* f ft * * t*p**t i f * fin tt* **** S s * i1 * t Uft y r / l Utoti*pifil** ^ ¥ f* fU t* tti %f n)/ti1*( \>»**'t+i i , * f \* fin l * i ****** f i* \ n m * V ffifrU ll tffll ***é¥f*fft p ffi* | 4 t f* l* ftt Ü ^ i /fff'/4/t+tl*/ t ^ t * t *Ufi% f i * i ***** *1**1, n U u U , /pnut-ns h tt*A** I '* * K f* ***** * Jr tfitin n A % fin i /**t*h t*t,*4/t* **i t * ***f it \**\t * f i* p**& fiiw fii , * ^Afiniif 0 tiw fis \f**ti M f 14 Af» f * I a i * ******** *4 f t t f t t tff/ ip n fi* fi* * * ^ f /****/ k n*m%t M i l* / ' h **A fin it* h*À1* l**Y *f i, IfnV tiii tffW H***nfi^ P*** 4 ^ **** ((tfi », *9 a ,,, . ,^ t iW Mu? -vif ,v>>4 ft ''‘s,%y*r3'> y-v sW s s •f'/lA *'/S ' *'; A Mu*: **-a s ‘-ja a* *ft v t sz f ,UnrtUrt<**, <v ,<* \S\+ t'A *r / f0* / ,> t S S f * ZO ^Af ^ ’fA ' > *4 4 * ^ >+A A + vrt ^ u Lw m */ e "V ; rt>t f/^r/^,lUrAf s,n* s-t f **asa y >' 'Â'AA ha -, * fi/A *f t / f 'A ï S a -AX A,%(A Î S fiA ph 'A /M l, i A j, / / ,/ ( r *l ' il MA I, l/F, ( *1/ > KVK / / ^ * f f a ï**r *w / r t ysvCVv/fAM Unvf w / f ix / ** « ,+ s \+ tfi/ttA , Z KA t * k x /ffA - U A l''X *X A K , a b o n n e me n t s M algré ta hw m # hv/rtn*. qui oflm d rvA/r hulUCn, noin idw /m t o n * f fv w g t t rv n i U <//ù t 4 a r /A \w tt*m *n t A l'JjS S E M E K 'i * ANNUEL.S PfatUAi ri Col//nk* Union Uoit/tU , , , ////////// 33 fz, y > fr, N of/r Com pte ChkffurA Potüw x / PARfô |9 5|^ , A U W 'W i H a I A FH A T E H SiT E POLAIRE ^ ////z/Z z/zzz/7 // tfZy/z* zV/«/>zz^ / / y/ />^/z7zr M 4*argent à hx pointe* ......................, , , 25 9 fr. r VISAGE POLAIRE JENNY LIN D LNNï Lmd fut une cantatrice de ttorjm . une rein e d u ch an t et de la icene. e» même temps qu’une chrétienne d ’un e h au t e valeur spirituelle par sa poursuite de la san ctification et p a r set ceuvres de chanté, alliant ainsi, et harmonisant en elle, d es t r ait s gén éralemert tenus pour incompatibles ; c ’est pourquoi son n om a toujours été entouré d une sorte d auréole, d ’une vénération acco r d é e au tan t à la femme qu’à l’artiste. J Son talent, certes, était merveilleux et atteign ait au x p lu s sublim es hauteurs de 1art, mais ta plus gran de force jaillissait d e la n oblesse de son ame si pure. Elle a laissé dan s la mémoire d es h om m es le souvenir d une personnalité qui sut être supérieure en core à ses don s — si riche* et si précieux qu'ils fussent — et qu i éle v a son ar t à une ai absolue perfection qu elle lui rendit son origin e divin e. C e * ce qui explique 1 enthousiasme extraordin aire q u ’elle soû le»a partout sur son passage et J admiration q u ’elle su scit a. Sa mémoire en reçut une preuve éclatan te p ar l'érection d ’un m on uw a â * u gloire, dan» l'Abbaye de W estmin ster, le 2 0 avr il 1894. jenny la id naquit a Stockholm le 6 octobre 1820, et gr an d it dan* de* cond^ions précaire*. Tout en fan t, elle ne faisait q u e clian ter ha grand mère découvrit la première le don m u sical d e 1a petite ldi* ; on Tamena a Crochias, professeur d e ch an t a u t h éâtr e de la cour, et à lage de dix ans, elle jou ait des rôles d'en fan ts av e c infiniment de feu, de grâce et d'esprit M ae c e * le 7 mars 1858 que se révéla toute la p u issan ce de / artiste, a une représentation de Freisch .*/. où , pou r la prem ière foi*. Jenny \ m A c h a ü a i le rôle d 'A gath e. Ja m a is encore elle n'a va* tenu us rôle draœatique, d ie n 'y était m ême p a s p r ép ar ée car tout ce quelle a »a i interprété jusque là était d'u n gen re bien différent. Ee soir de la représentation, soudainement inspirée elle jou a d ’une m air ie s merveilleuse, * si étonnante, que l'en th ousiasm e fu t vén é rai Sm effert, un voile l’é u * déchiré, d ie avait pris conscience du pouvw qui lu* était donné. C é t a ü la force d e saisir, p a r tou tes le» fibre* de son aine, IW /an pa/able lan gage de la m usique et d e ha prêter une vo*x qui t av ai porti-, a tou* Je* c *u r s le m essage m*paê O t a i la puissance de deviner ^ pen sée du poète, d e *'en - 24 pén étrer assez p ar faitem en t pou r lui don n er toute von intensité d 'e x pression et d'ém crtion , éveillan t un éch o d a m le* profon deur* le* plu* secrète* d e l a me. C 'é t ait enfin le pouvoir de te plon ger u entièrement d a m le rôle qu 'elle représen tait. que ce rôle n 'était plut une fiction , m ai* un fr agm en t d e vie réelle. f j cette vie était *j puittarite et si vr aie, qu e tou t ceu x qu i subissaien t ton cliarm e étaien t émus, en th ou siasm és. su b ju gu és. Cet t e soirée d e Fr eisch ü t z lui révéla pour la première fou le trétor qu elle p o ssé d ait t an t t en dou ter ) elle conn ut en même tem ps. avec au t an t d e clar t é , la mission qui lui était don n ée sur 1a terre. EJle com prit la r em on t ah ilit é qu i lui in com bait du fait qu 'elle posléd ait un tel p ou voir su r les coju rs et le* âm es. Fille sentit qu e D ieu l'ap p e lait à r em plir un e sain te mission ; celle de ren dre à l'art toute t a p u r et é et t a gr an d e u r sublim es. \ j t sceau de cette mission t im prim a su r t a vie en tière et, ju sq u 'à la fin . elle porta bien h aut la ban n ièr e d e set con viction s. C a r , pou r t a n ature élevée, un don en traîn ait un d ev o ir ; au ssi, en se m esuran t avec 1e but qu 'elle t'était p r o p osé , se ren dit-elle com pte d e ce qu i lui m an q u ai pour être c a p a b le d e l'at t ein d r e. Com m e le dit av e c ju stesse O t t o Jah n . la voix la p lu s b e lle et la p lu t rich e n 'est qu 'u n sim ple or gan e qui, pou r être ren du a p t e à un u sage ar tistiqu e, doit être soumis a F école la p lu t sévèr e. D a n s le bu t d acq u é r ir les con n aissan ces désirées, elle se rendit à P a r is où , a p r è s m ain t es d ifficu ltés, elle put tr availler av ec Garcia qui p r o fe ssa i la p u r e m éth od e d e la belle époqu e italien n e. F*lu* t ar d , elle écrivit c e s p ar o le s car act ér istiqu es ; « J ai ac q u is m oi-m êm e, p a r un t r avail ininterrompu et en dépit de p r od igieu ses d ifficu lt és, la p lu s gr an d e par t ie d e ce que je sais. .Seul, G a r c ia m a en seign é qu elq u es poin ts im portan ts. Dieu avait si n ettem en t écrit d a n s m on àm e ce qu e j'a v a is à étudier, et mon id éal ét ait si élevé, q u e je n 'au r ais pu trouver au cu n mortel qu j put r épon dr e le m oin s d u m on de à m es exigen ce*. C 'e st pou rqu oi j« n e ch an te d a p r è s la m éth od e d e person n e, si ce n 'est au t an t q u * possible, d 'a p r è s celle d e s oiseau x, leur M aît r e étan t le seul q ^ (misse sat isfair e à m on d ésir d e vérité, d e clar té, et d'expression . * l- a voix d e Je n n y U n d , br illan te et pu issan te, s'éten dait, abso_ Jument h om ogèn e et p u r e d j si d 'en b as au sol au -dessu s d e 1* portée, r éu n issan t l'am p le u r et la son orité d ’un sopr an o dr am atiqu e la légèreté et la sou p lesse particu lières au sop r an o léger. La p U t *. ch e d ésign ait en c e * ter m e* le ch an t d e Jen n y I Jn d ; « Ch aq u ^ n ote est un e p er le », f rois ou q u at r e son s d u m édium étaien t légèrem en t voilés, H a n *, lich altril/u e ce voile d é licat au x voix ap p elées à exprim er le U n . gage d ’un e àm e d é b o r d an t d 'u n e infinie rich esse d e sentimen t*. — 27 I différents retfistres étnient rfe lo u e é%nle pt HtUnitnIdêinéift fon dus pu un seul tout. fcwiïtfîM son n v n it uti iiin fiig » Ini d ’une ifÿ iiiu tritiïfii p n ttit ithfite. I ,es n otes tle v té s ; putes (Oininé une titp lip ttp il'fiiü p itii kvkté iit I p tirnUre pf In èfÂipiessé rie In vont (jll ft/ssiV.no!, fit ((n otaien t leur MMl]0S$ ( p ln lift jllStpifi (fans l'és nuan tes les (tins fines du pi n in is iititij I & tn e //o vo te fn is n it songer h In fmrpe éolienne.A une fot( p extraord in aire, eeffe v oix m er veilleu se joign ait utié dfrtifpufi tittp piitété et utip d ^ t aat e sse dp tirnUre (pii suh juKun ien t tons les n ew s. b t t é sV tam ,ait p arfo is pu un essor gr an d io se puis, soudain , t es oins, pu issan ts s ttêîü iiSfën î i t r an sp ar e n t s cotn riié un souffle l/'t(Pt ilotii I#» tnuttnnip éfait ex t \uis Hit(si tfiiUiiië <ar esse, I jp pian issimo étnit é%nIfitnfiiit p ar fait (In n s lo t is 1rs registres, ttififtip d an s Ip s ruAes les plus /levées* pf fpiiritjii'it fut si su av e fit si Mtipt rjw'il PT} étnit n pein e pprè£ptilde# on l'en t en d ait n pttrtn rtit dan s lotis les t(ntis dp In plus vaste salle, f-,t pou rtn n t l'ar t ist e n ’nl/iisnit put mis dp (Afin fn tu llé, m algré l’effet irrésistible (p a rtir. exerçait sut les n nditeius, I e s traits les pUiè r ap id es, tan tôt lit s, tan tôt dttn - élit ii roulaient tom m e sur dit velours, ou tin taien t (Jn irs fit ttfilt cotntop In m an dolin e, fin tethnnpie ttn it nl/sohunfint im peO rab lëi P ar t o u t et toujours régnait nnp shrfitt m ath ém atique, | / - s p a ssa ge s 1rs p lu s n i dus, les gam m es r h romatiques, Ifis toiilndfis les plu s ver tigin eu ses, 1rs stnt* t at i les plus nudntieux, iif iii lu i sem blait un jfiit, I ,a n etteté, In dituréut et Ip perlé dfi texte m erveilleuse vor alisafion p lon gèr en t dan s or» tVninfitiifint san s égaI fous (eux (pu l'en tou raien t, I ,es t rilles, repo* sni il sur n né sdeiue artistique intuitive, éblou issaien t p n r leur brillan t M n ti ou ( barrnriient tom m e un ffaitj Ilêriïëni d ’oispnu, f* n r une ((rtittrutitni pnttu uhfitfi de l« %or%fi, l’firfiftfp itn itn it pnrfnitcrnfint Yfahb p IIp utilisait té talent principnlernent dnns les r h n n ls n or vt ' aipiis, a (. pst ainsi, <iit I lansli/fia, i\u ê Ile n r^alis^ la f>rauf^ al>s//lnp ilii tnSüi d une tnntnfitfi surprfinnntfi, éii titn sp fvn n t ses li($npr.cs pnr* (nitetnent pures sans Ip laisspr^ tornher dnns n tn u n é fiXn% trntion, » Même dnns | ps situations #lramati^ups pxtr^mps, la voix rrs tn it tou jours Op IIp , jamais Ia lo u p né devint duré ou la douc.éut spnti» uipntalê j jarnnis Ip rythma ne fut ue'&\i%e ou Ip f(m d sn e n h t k )/> Idune, Il ne lui arrivait pas d 'n u e n tu e r Wp » nutp# ou des phrnses de fp||p ln<,oti / ju ' p IIps prissput u u p itnportnucé tô n trn ire au sens de Ip penste, laissant rl'antrPs passa^ps tout k fait flans I' o m Iii'p , KIIb savait donner n tmitPs las partip# d ’un m otte.nu, tnerne aux plus pptits fMtads, |pnrs jnstps f>ruf/Orlions, Mais ta Oui plaçait è l tliaut amflassus de tout ce rpu avait été entendu jusr|u« là at la randait si axtaptionnal, t'asf rjue l'artiste ~ 2ft — y f”épan dait son arné f**ut+ f\p \p\\p \fiî/iîu (\n'fitf l’htAitxtA, Otl tiP Songeait fôt'ttlé plus « SOTl admirable îètjiiiVÂfê, ÔU à I» bêalrfé (lu w<fi, on r/ohlinit f/fPft V/iiî |»> (\t)ift(t* (I* cette vont ti ttirtif (U/ttifut-r p u t une »the vibrante /fut î f f f n s ÿ ' t f i f i n elle, fit ÿfâ. # | , chm f, disait-elle, fit* Un rVmVrViiuïivpïail s» f|arnrne et un si merveilleux <U/n de IJiêu, ffôfâ fpUn f0 î 1e pfÂ&d'e, doif déf/ord *f d p 1 P 4 t S S n t U P IP l / I I W f yC/ Jf RI lt ROTI V IS» g e . /‘/ Il tiP faut pas Oublier (.ûiuüiPril Jpfuiy j,md envisageait sa tâche, ach ant, pfi effet, ce ({u p \\k pouvait fiifp, elle considérait côt Virne un devoir devant IJ ip u dp faire tous efforts pont atteindre h cette p ë iië à itô ïii I oute sa vie (ut tiiiû& biéê à un travail assidu, avec unp ardeur p1 uiï /etp infatigables, f'jfe aurait pu d u t âVéc Mozart d o iit p \\p (ut I une dés plut pures interprétés ; «v Je vis dan s Ja rnusir/ue, je friVfi ôécupé toïite U journée, je cherché, j étudie, je réfléchis ■; il né («ut p#* croire que mon art frfe soif fazdle », lîien nu contraire, en ce zjui concerne Jenny Lind, car sa voix n /tait p as souple et flexible par nature, et ses forces naturelles n /taient pas or/nsidérables,  Vingf-rjuafre ans elle /fait une frêle et pâle jeune fille, nerveuse, sensible et gênée comme la plus timide ries /colières. M ais lorsqu’elle se mettait â chanter, trait son être /tait comme transfiguré par la flamme rin génie, elle oubliait toute crainte et se laissait emporter par la puissance rie la musique, Si elle poss/rlait au plus haut point Part rie bien respirer, la manière dont elle prenait son souffle resta toujours une énigme ; elle s’en servait pourtant avec une habileté consommée et devait à ce talent la perfection de ses cféséèndô et rlirninuenrio ; résultat d'un travail sans relâche dont les difficultés stimulaient son zèle. Kl le ne s’inspirait que rie son propre génie, et ses créations furent toujours nouvelles, grandioses, empreintes de poésie et de noblesse, 4 On frémissait devant la Norrna de la f’asta disait un critb f|ue célèbre on frémit devant celle de Jenny l,ind. » Comme tontes les natures profondes, elle aimait la solitude et la simplicité, -v I ,a foi chrétienne satisfaisait absolument tous les désirs rie mon cou r , disait-elle, Mlle m’enseigna à lire clairement dans mon âme et devint mon conseiller supérieur aussi bien pour mon art f|ue pour ma vie, » Il faut chercher dan s cette foi chrétienne la raison principale de sa retraite cle la scène. Toutefois, il ne faudrait pas croire que ce désir lui fut inspiré par d ’étroitrs convictions religieuses, non I hile obéit simplement an besoin spontané de son âme. Ainsi s'accomplit cette elifrse extraordinaire et que l*ôn n’avait jamais encore vue ; une cantatrice dé vingt-neuf ans, fctée, admirée, adulée, parvenue au point culminant des plus grands triomphes, et renonçant de son — 29 ~~ 1 BOOGOU plein gré aux séductions de la gloire, à ce sort brillant entre tous, à seule fin de préserver la pureté de son âme ! M algré les tentatives in n om brables qui furen t fait e s p ou r l'é b r an ler dan s sa résolution, Jen n y Lin d ne ch an t a p lu s q u e d an s les concerts. M ais le domain e où elle acqu it d ésor m ais ses p lu s beau x titres de gloire, fut l'O ratorio, la m usique sacr ée ét an t la seule qui répondit le mieux à ses aspiration s élevées. La reconnaissance était un des traits distin ctifs d u ca r ac t è r e de Jenny Lin d. Elle était persuadée qu ’elle n ’av ait au cu n m érite per- * sonne! et qu’elle recevait tout du Seign eu r ; elle n e ce ssait d e lui rendre grâce en toute occasion , particulièrem en t d e lui perm ettre de contribuer à l’édification et au bien d ’une au ssi gr an d e fou le. Et c’est de ce sentiment de gratitude que n aqu it en elle la p lu s gr an d e et la plus généreuse bonté qui lui faisait r ép an d r e à plein es m ain s les bienfaits. Celle dont la devise fut : « L ’art pou r le bien d es âm e s im m or telles », s’endormait pour toujours, paisible et serein e, le 2 n ovem bre 1887/ M ais son influence n’a p as disparu av e c elle, et elle ne disparaîtra pas car elle s’appuie sur l'im m ortalité d ’un ar t m er veilleux. Ainsi, le noble visage de Jen n y Lin d resplen dit d a v a n t a g e à travers 1e souvenir de son ch an t divin, de son âm e pu r e et d e sa sublime charité ! H. M. li est reppOiC à nos lecteurs que les articles publiés n 'o n t aucun caractère officie! e t engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. l*V 4* 4, # U G h n u t : i . n u i MOI,. — 30 - »