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Revue Ezzaitouna 13 (1 et 2) 2012

13 (1 et 2) 2012 CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA BIO-ECOLOGIE DU SCOLYTE DU PISTACHIER CHAETOPTELIUS VESTITUS MULS & REY (COLEOPTERA, SCOLYTIDAE) DANS LES REGIONS DU CENTRE ET DU SUD TUNISIENS Med BRAHAM* et T. JARDAK** Résumé Le scolyte du pistachier Chaetoptelius vestitus Muls &Rey (Coleoptera, Scolytidae) est considéré comme étant un ravageur clé du pistachier. Du point de vue économique, l’insecte est très nuisible durant sa phase alimentaire en dévorant les bourgeons puis en minant des galeries profondes dans le cœur du rameau. Les rameaux minés par les galeries de nutrition flétrissent très rapidement puis se dessèchent. Des prospections réalisées dans les régions du centre et du sud, ont permis de décrire les adultes et les stades pré-imaginaux de ce scolyte et de suivre son cycle biologique dans les conditions arides et semi-arides de la Tunisie. L’émergence des jeunes imagos débute à partir de la deuxième quinzaine du mois de mars pour se terminer vers la fin du mois d’août, montrant l’accomplissement d’une seule génération annuelle mais avec des entrées et des sorties très éche lonnées donnant l’impression d’avoir plusieurs générations. A partir de l’automne, les adultes quittent leurs logettes de nutrition pour amorcer leur reproduction, en recherchant des rameaux et des branches affaiblis et également du bois de taille entreposé. La période de reproduction effective de l’insecte se situe en dehors des périodes estivales. C. vestitus est spécifique au pistachier et ne peut pas se développer sur olivier, amandier, pêcher et grenadier. La lutte contre ce ravageur est indispensable et requiert des méthodes culturales en particulier l’entretien et le nettoyage du verger et des alentours. Mots clés: Chaetoptelius vestitus, cycle biologique, pistachier, galeries de nutrition ------------------------------------------------------------------------------------------* Institut de l’Olivier. Pôle de Recherche de Chott-Mariem.4042. Chott- Mariem. Tunisie. ** ECOCERT. Sfax. Tunisie. 1 STUDY ON BIOLOGY AND ECOLOGY OF THE PISTACHIO TWIG BORER CHAETOPTELIUS VESTITUS MULS & REY (COLEOPTERA, SCOLYTIDAE) IN THE CENTER AND SOUTH REGIONS OF TUNISIA Abstract The pistachio twig borer Chaetoptelius vestitus Muls & Rey (Coleoptera, Scolytidae) is considered as a key pest of pistachio in the centre and south Tunisian regions infesting twigs and inducing heavy damage. The biology of the insect as well as a morphological description of adult and preimaginal stages are given. The species has a feeding phase and a reproduction phase. The feeding period begins in March where adults feed upon tree buds and boring caves along the twigs just beneath the buds. The species always attacks healthy trees for feeding during the spring, summer and autumn destroying either fruits or vegetative buds. The beetles stay inside the tunnel until early October then they begin to abandon their feeding location seeking oviposition sites. They choose the pruned pistachio branches or twigs, the damaged trunks or unhealthy branches or trees, inside or outside the pistachio orchard to reproduce. The reproduction period covers the whole year except the summer period owing to the rapid desiccation of branches and twigs. This species has one generation per year but a long period of oviposition and adult emergence are shown. The species attacks only pistachio buds and twigs and reproduces only on pistachio tree. The most effective technique control is collecting and removing all pistachio twigs and branches inside and outside the orchard in order to break down the reproduction process. Key words: Chaetoptelius vestitus, Biological cycle, pistachio, feeding tunnel. ------------------------------------------------------------------------------------------I. Introduction Le pistachier cultivé, Pistacia vera L est un arbre rustique, peu exigent. Il s’accommode facilement à des variations climatiques assez importantes. Il valorise les sols pauvres, squelettiques et rocailleux des régions du centre et du sud du pays, zones où la pluviométrie est faible pour assurer la réussite d’autres cultures (Sfax, Kasserine, Sidi Bouzid, Kairouan, Gafsa, Mahdia, …). En condition de sécheresse, l’arbre est relativement plus résistant que l’olivier et l’amandier. Sa culture a commencé à prendre de l’extension dans les années soixante-dix et couvre actuellement une superficie d’environ 44000 hectares dont 42300 ha en sec et 1700 ha en irrigué. Quatre vingt douze pour cent des vergers sont situés dans les régions du centre et du sud du pays (Mzali et al., 2002). 2 Le Pistachier est sou soumis à des contraintes d’extension, ce qui q explique son faible rendem ement en Tunisie ; on peut citer d’une part rt les l contraintes techniques telle les que la pollinisation, l’hétérogénéité de la floraison, la taille, le choix ix des variétés et d’autre part les attaques de 2 groupes importants d’inse nsectes ; les premiers attaquent les graine ines : Megastigmus pistaciae, Eur Eurytoma plotnikovi et Ectomyelois ceratoni oniae (Jerraya, 2003) et d’autres res se développent sur rameaux ; il s’agit it de 2 espèces de scolyte ; Carphoborus Car perrisi et Chaetoptelius vestit stitus (observations des auteurs). Ces dernières années, es, la recrudescence des populations du scoly olyte Chaetoptelius (Hylesinus) vestitus v s’est manifestée dans les régionss du centre et du sud du pays ys favorisée par des conditions de sécheres resse prolongées. onomique l’insecte est particulièrement nuisib isible Du point de vue écon durant la phase alimentaire ire aux espèces du genre Pistacia (P. vera, a, P. terebinthus et P. lentiscus).. Les L rameaux minés par les galeries de nutriti rition flétrissent rapidement puis is se s dessèchent complètement. Les dégâts sont so d’ordre direct et indirect: - Dégâts directs L’adulte fore la galerie rie alimentaire à travers le bourgeon qu’il détru étruit au passage. La destruction du d bourgeon à fleur induit une diminution de la production et en cas de fo forte attaque, toute la production pourrait être ê anéantie. En cas d’attaquee du d bourgeon terminal, la croissance du rame meau est arrêtée. - Dégâts indirects La formation des galer leries de nutrition dont la longueur peut atteind indre celle du rameau infesté, prov rovoque une rupture entre les bourgeons axillair laires et le bourgeon terminal, cee qui q perturbe la circulation normale de la sève ve et provoque un dessèchementt pprogressif des rameaux (Fig. 1). Les galeries forées meettent à nu les tissus internes du rameau avec ec le milieu extérieur, ce qui peut peu provoquer en contact avec l’air et l’eau au le développement d’agents path athogènes de pourriture. tudinale d’un rameau infesté (photo, Jardak) Fig. 1: Coupe longitud 3 Peu d’informations sont disponibles quant à la bio-écologie de cette espèce. La présente note s’intéresse à l’étude de quelques caractéristiques morphologiques et bio-écologiques de l’espèce et aux méthodes de lutte à envisager. 2. Matériels et méthodes 2.1. Etude morphologique de C. vestitus La littérature se rapportant à Chaetoptelius vestitus est pauvre. Mulsant et Rey [Russo, 1926 cité par Balachowsky (1963)], ont décrit pour la première fois l’espèce sous le nom de Hylesinus vestitus en 1860 dans les environs d’Hyères en France. Balachowsky (1963) donne quelques éléments relatifs à la morphologie des adultes et certains traits biologiques. L’identification des adultes a été réalisée sur des individus issus de la phase de nutrition et ramenés d’un verger infesté. Les stades embryonnaires et post-embryonnaires sont issus d’un élevage permanent en conditions naturelles au laboratoire d’entomologie de l’institut de l’olivier de Sfax. L’élevage a été conduit dans des boîtes de forme carrée de 20x20x10 cm (Longueur x Largeur x Hauteur) dans lesquelles on place des rameaux de pistachier fraîchement coupés servant de support de reproduction. 2.2. Répartition géographique Les prospections sont réalisées dans les régions du centre et du sud de la Tunisie (Sidi Bouzid, Sfax, Gafsa, Gabès, Mahdia, Kairouan …) et ont porté sur des observations visuelles des dégâts. Les rameaux et branches infestés, ramenés au laboratoire, sont soit observés directement en y identifiant les insectes, soit mis en cage et régulièrement contrôlés. La présence de l’insecte peut être décelée l’année durant, soit au cours de la phase alimentaire, soit au cours de la phase de reproduction. 2.3. Plantes hôtes L’identification des plantes hôtes de C. vestitus a été réalisée sur le terrain au cours des prospections phytosanitaires avec détection des dégâts sur les espèces fruitières et sur olivier et également au laboratoire avec la mise en élevage des adultes de C. vestitus sur des rameaux d’olivier, de grenadier, d’amandier et de pêcher. 2.4. Etude du cycle vital de l’insecte L’étude du cycle biologique de l’insecte a été entreprise dans un verger situé à 17 Km au sud de la ville de Sfax sur la route menant vers Gabès. Il s’agit d’un verger de pistachier de 70 arbres environ âgés de 19 ans où des dégâts importants du scolyte ont été observés. 4 * La phase de nutrition La technique d’échantillonnage consiste en un prélèvement hebdomadaire de 20 rameaux effectué au hasard sur un nombre minimum de 5 arbres répartis d’une façon homogène dans le verger et ce du 20 juin 2001 au 21 septembre 2002. Le volume de l’échantillon paraît suffisant en raison d’une infestation homogène à travers les arbres et qui dépasse les 95 %. Ramenés au laboratoire, les rameaux font l’objet de tri (rameau de l’année, prolongement du rameau de l’année, longueur et nombre de galeries). Ils sont ensuite observés sous loupe binoculaire, sont notés le nombre de galeries, leur longueur et le nombre d’adultes vivants ou morts. * La phase de reproduction Etant donné que la phase de reproduction s’effectue sur bois coupé, l’étude consiste à mettre sous les arbres chaque semaine et parfois tous les quinze jours des fagôts pièges composés de 2 à 4 rameaux fraîchement coupés. Chaque fagôt est déposé à chaque fois sous un arbre différent. Les rameaux sectionnés font l’objet de mesures de leur longueur et leur diamètre et sont contrôlés régulièrement en y relevant les trous d’entrées et les trous de sorties du scolyte et de ses parasitoïdes. 2.5. Les facteurs de mortalité Seule la mortalité naturelle au cours de la phase alimentaire a été estimée et ce par le dénombrement des adultes morts. Quant au parasitisme larvaire, son évaluation est rendue difficile en raison du développement sous-cortical de l’insecte. Les trous de sortie des parasitoïdes sont de faibles diamètres et se localisent à proximité immédiate des trous de sortie du scolyte. Certains fagôts pièges dont les adultes du scolyte ont commencé à émerger, sont régulièrement ramenés au laboratoire pour y récupérer les adultes émergeants du scolyte et de ses parasitoïdes. 3. Résultats et discussion 3.1. Etude morphologique 3.1.1. L’adulte L’adulte de C. vestitus présente un corps de forme sub-cylindrique, plus ou moins trapu environ deux fois et demi plus long que large. La longueur varie de 2,4 à 3,5 mm (moyenne ± Ecart-type = 2.95 ± 0.30 mm ; n= 16) et la largeur de 2,2 à 3,4 mm (moyenne ± Ecart-type =2.48±0.35 mm ; n= 16). Le corps présente une couleur fondamentalement grise tirant vers le rouge et est recouvert d’une pubescence de couleur grise à la face 5 dorsale et plus claire à la face ventrale. La tête est enfoncée dans le prothorax rax. Le pronotum est robuste, rugueux, protégeant la têtee en capuchon. Les antennes, les pattes et les appendices buc uccaux sont de couleur rougebrun (Fig. 2). L’antenne est composée de 7 articles avec une massue antennaire à 3 articles. ar Fig. 2: Adulte te dde C. vestitus (photo Braham) 3.1.2. L’œuf Il est de couleur blanc-ivoire bla brillant de forme elliptique pluss ou moins globuleux et mesure re 0,9 0 mm de long sur 0,6 mm de large (Fig. 3). L’œuf qui vient d’être pondu ndu, mélangé à des débris de sciure, présente te un chorion mou et peu résista istant. Les œufs sont déposés dans des petit etites encoches latérales de part et dd’autre de la galerie maternelle. Fig. 3: Oeufs ufs de C. vestitus (photo, Braham) 3.1.3. La larve du prem emier stade La larve néo-née à peine pei éclose présente une couleur blanc-jaunât nâtre, pliée en forme d’arc, dépou ourvue d’yeux, les mandibules sont de coule uleur rouge- orangé (Fig. 4). Fig. 4: Larves ves du premier stade de C. vestitus deu stade 3.1.4. La larve du deuxième Elle présente la mêm ême coloration que la larve du premier stade de et mesure environ 1,1 mm (Fig ig. 5). 6 uxième stade de C. vestitus (photo, Braham) Fig. 5: Larves du deuxi 3.1.5. La larve du troisi isième stade Elle mesure en moyenn enne 1,8 mm et présente sensiblement la mêm ême couleur que la larve du deuxi uxième stade. 3.1.6. La larve du quatr atrième stade Elle présente une long ngueur moyenne de 2,3 mm. La forme de laa tê tête est elliptique. nquième stade 3.1.7. La larve du cinqu La couleur du corpss est blanche tirant vers le jaune avec un une longueur moyenne de 3,34 mm (Fig. 6). 6 Fig. 6. Larve du dernier stade st et une nymphe en début de format ation (photo, Braham) 3.1.8. La nymphe La jeune nymphe prése ésente une couleur blanche jaunâtre de faible dimension par rapport à la larve lar du dernier stade, longue de 3,26 mm environ et large de 1,34 mm. m. 3.2. Distribution géogra graphique L’insecte est réparti da dans toute la zone de végétation des Pistacia du sud de l’Europe, dans la rég région circum- méditerranéenne du Proche orie rient et du Moyen orient (Balach chowsky 1963). Il est signalé en Grèce comm mme ravageur important par Mour ourikis et al., (1998). itus est présent du centre au sud et sa répartiti tition En Tunisie, C. vestitus peut être étendue à toutes les régions où les espèces du genre Pistacia sont so présentes ; on peut affirmerr qu’il q ne peut y avoir de limites géographique ue ou climatique et le ravageur peu eut être accidentellement introduit par le transf nsfert 7 du matériel végétal infesté sté et sa reproduction exige la présence ddes branches et rameaux du pist istachier en voie de dessiccation. Il est clair que q l’espèce peut être présente dans d toute la Tunisie ou au moins y est capab pable de se développer et ce en relation rel avec la distribution des espèces cultivé ivées et spontanées du genre Pistac stacia. Il est surtout inféodé dé au pistachier cultivé Pistacia vera du centre tre au sud (régions de Sfax, Gafsa, sa, Sidi Bouzid, Mahdia, Kairouan…) ; cependa ndant les degrés d’infestation vari arient énormément selon les régions et surto rtout selon le degré d’entretien et l’état sanitaire du verger. 3.3. Plantes hôtes Nos prospections ont porté sur les arbres fruitiers présents danss les l régions du centre et du sud du pays et sur plusieurs espèces du gen genre Pistacia dont principalemen ent Pistacia vera. L’insecte y est présent nt et s’attaque vigoureusement aux au bourgeons et rameaux de Pistacia vera,, P. atlantica et P. terebinthus. A l’état naturel, onn n’a jamais rencontré l’espèce sur olivi ivier. Cependant des essais d’infe nfestation artificielle conduits au laboratoiree sur s jeunes plants d’olivier, mett ettant en contact des adultes issus d’élevagee en présence des jeunes rameaux aux dans des bouteilles en plastique, ont mon ontré que les individus pouvaient ent se nourrir des extrémités des rameaux en y creusant des galeries (Fig. 7)). Des essais de reproduc duction sur des branchettes d’olivier mises dans da des boîtes en présence d’aadultes matures, ont montré que les insect ectes arrivent à creuser des galeries gal de reproduction (0,6 cm de longg en moyenne). Le décorticage des de trous d’entrée n’a jamais révélé la présen sence d’œufs. Par conséquent, on peut affirmer que C. vestitus ne peut pas as se reproduire sur rameaux d’ d’olivier et ce vraisemblablement à causee du durcissement rapide du bois. is. Des essais de reprodu duction au laboratoire sur bois d’amandier, d’abricotie tier et de grenadier n’ont pas également donné de suite ite. Par ailleurs, Farivar-M Mehin (2002) signale que l’insecte est réparti dans tout utes les régions de l’Iran. Davatchi (1958) cite ite des auteurs italiens et russes qui considèrent ce scolyte sco comme une espèce polyphage attaquant Olea europea, eu Juniperus, Pinus, Acer campestris, Fraxinus excelsior. ex Fig. 7: Infestation ar artificielle sur rameau d’olivier (photo, Braham ham) 8 3.4. Etude du cycle biologique de l’insecte L’insecte évolue en 2 phases bien distinctes : une phase de nutrition et une phase de reproduction. * La phase de nutrition La phase de nutrition se déroule sur les rameaux de l’année dès leur formation (à partir du mois d’avril, variable en fonction des latitudes et des conditions climatiques). Cette phase peut se prolonger tard dans la saison jusqu’au débourrement des bourgeons de l’année suivante attestant qu’une certaine fraction de la population imaginale reste toute l’année dans la galerie de nutrition. Les adultes peuvent ainsi rester abrités pendant une longue période dans l’axe des pousses des Pistacia dans des logettes spéciales abritant des individus isolés. Ils peuvent ainsi hiberner et /ou estiver. 21-09-2002 07-09-2002 23-08-2002 10-08-2002 20-07-2002 06-07-2002 22-06-2002 07-06-2002 24-05-2002 10-05-2002 25-04-2002 12-04-2002 03-04-2002 18-03-2002 27-02-2002 09-02-2002 26-01-2002 12-01-2002 29-12-2001 13-12-2001 01-12-2001 17-11-2001 03-11-2001 17-10-2001 22-09-2001 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 23-06-2001 Longueur (cm) Les galeries de nutrition sont présentes toute l’année dans les rameaux échantillonnés témoignant d’une activité continue de l’insecte. La longueur moyenne, toutes dates confondues est de 1,34± 0,75 cm. La longueur moyenne maximale des galeries est enregistrée le 5 janvier 2002 avec 2.75 cm (Max = 4.1 cm, Min= 0.6 cm) alors que la minimale est observée dans l’échantillon du 12 avril 2002 avec 0.16 cm (Max = 0.3 cm, Min = 0.1 cm) sur de très jeunes pousses nouvellement formées (Fig. 8). Da te s M oyenne M ax M in Fig. 8: Evolution temporelle des longueurs des galeries de nutrition * La Phase de reproduction Pour se reproduire, C. vestitus doit quitter sa logette de nutrition pour s’installer sur les branches des arbres en voie de dépérissement et sur rameaux fraîchement coupés. La période optimale de reproduction se situe vers la fin de l’automne, période correspondant au ralentissement de la circulation de la sève. Les rameaux ayant une section moyenne de 1 à 3 cm sont les plus colonisés. Le bois parfaitement sain, imbibé de résine ne lui convient pas, pas plus que les rameaux absolument secs et dépourvus de sève. 9 La phase de reproductio tion s’effectue sur des rameaux fraîchement coup upés (âgés de préférence de 1 à 24 jours) et également sur les rameaux dénudés és où la sève circule mal. Les rame meaux des branches sectionnées par le vent ouu par p toute action mécanique, sont nt rapidement colonisés par les adultes en quête te de site de reproduction (Fig. 9). Fig. 9: Trous de sorti rtie de C. vestitus sur bois coupé (photo, Braham ham) Le suivi de l’activité té dde l’insecte par l’installation des rameaux pièg ièges durant une année (du 311 mai 2002 au 03 juin 2003) et les relev levés hebdomadaires des trous d’en ’entrée sont consignés au tableau I (pour faciliter ter la lecture, les valeurs présentées ées sont cumulées par mois) permettent de tirer er les commentaires suivants: ● Les rameaux install tallés fin mai- juin ont été colonisés par les adul ultes courant juin- juillet avec unn m maximum début juin et une légère fraction de la population résiduelle a pu entrer ent en phase de reproduction tard soit en aoû oût septembre. ● Les rameaux mis en place en été (du 23 juillet au 7 septembre)) so sont délaissés par les adultes (abse bsence de trous d’entrée) attestant d’une activité ité de reproduction nulle en rapportt avec un dessèchement rapide du support végé gétal ou alors un phénomène d’ d’estivation imaginale. Par contre les ramea eaux d’automne, installés à partir ir du 21 septembre sont colonisés durant les mo mois d’octobre et novembre (tablea leau I). Il en est de même pour les fagôts déposés és en hiver qui se trouvent égalemen ent colonisés. ● Il se passe com omme si les périodes favorables d’entréee en reproduction étaient l’autom omne, l’hiver et le printemps avec des entré trées continues en relation étroitee avec a la présence de bois réceptif. Une fraction on de la population qui, ne trouvant ant pas les conditions favorables en automne, serait ser astreinte de se reproduire en fin de printemps mais nécessairement ava avant l’avènement de la période esti stivale (dans le cas présent avant fin mai). 10 Tab. I. Effectifs mensuels cumulés des trous d’entrée des adultes du scolyte en phase de reproduction en fonction de la date de mise en place des fagôts pièges Mois de contrôle Dates d’installation du fagôt Juin 2002 Juillet 2002 Août 2002 Sept 2002 Oct. 2002 Nov. 2002 Déc. 2002 Janv. 2003 Fév. 2003 Mars 2003 Avril 2003 Mai 2003 31-05-2002 21 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 07-06-2002 14 5 7 0 0 0 0 0 0 0 0 0 11-06-2002 7 5 7 1 0 0 0 0 0 0 0 0 18-06-2002 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 29-06-2002 2 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 06-07-2002 1 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 13-07-2002 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 23-07-2002 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 03-08-2002 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10-08-2002 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 17-08-2002 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 23-08-2002 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 31-08-2002 0 0 0 0 0 0 0 0 0 07-09-2002 0 0 0 0 0 0 0 0 0 21-09-2002 0 20 1 0 0 0 0 0 0 13 25 2 0 0 0 0 0 28-10-2002 17 2 0 0 0 0 0 11-11-2002 43 5 0 0 0 0 0 18-11-2002 20 6 2 0 0 0 0 14-10-2002 25-11-2002 41 5 0 0 0 0 03-12-2002 4 1 0 0 0 0 09-12-2002 17 4 1 0 0 0 16-12-2002 19 3 0 2 0 0 23-12-2002 1 7 7 1 0 0 30-12-2002 7 4 10 0 0 07-01-2003 24 10 2 0 0 14-01-2003 9 7 6 0 0 27-01-2003 12 2 0 0 03-02-2003 8 3 0 0 10-02-2003 6 3 1 0 19-02-2003 20 20 0 0 27-02-2003 41 0 0 08-03-2003 47 1 4 13-03-2003 8 22 0 19-03-2003 15 19 0 26-03-2003 58 23 02-04-2003 20 1 12-04-2003 6 1 16-04-2003 1 0 30-04-2003 3 06-05-2003 0 10-05-2002 0 15-05-2003 0 21-05-2003 0 11 Tab. II. Durée de présence des trous d’entrée (TDE) et des trous de sortie (TDS) en rapport avec la date de mise en place des fagôts pièges. Dates d’installation du fagot * 31/5/02 7/6/02 11/6/02 18/6/02 29/6/02 6/7/02 13/7/02 23/7/02 3/8/02 10/8/02 17/8/02 23/8/02 31/8/02 7/9/02 21/9/02 14/10/02 28/10/02 11/11/02 18/11/02 25/11/02 3/12/02 9/12/02 16/12/02 23/12/02 30/12/02 7/1/2003 14/1/03 Troues d’entrée/ de sortie TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS TDE TDS Début 7/6/02 0 11/6/02 0 18/6/02 27/7/02 0 0 9/7/02 0 23/7/02 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 7/10/02 0 28/10/02 16/4/03 4/11/02 23/4/03 18/11/02 8/4/03 25/11/02 0 9/12/02 23/4/03 16/12/02 6/5/03 16/12/02 6/5/03 23/12/02 26/3/03 30/12/02 13/3/03 7/1/03 30/4/03 14/1/03 23/4/03 20/1/03 15/5/03 12 Max 29/6/02 0 29/6/02 0 22/6/02 27/7/02 0 0 9/7/02 0 23/7/02 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 14/10/02 0 11/11/02 23/4/03 4/11/02 23/4/03 18/11/02 23/4/03 25/11/02 0 16/12/02 6/5/03 16/12/02 6/5/03 16/12/02 6/5/03 23/12/02 6/5/03 27/1/03 28/5/03 8/3/03 15/5/03 27/1/03 15/5/03 27/1/03 21/5/03 Fin 9/7/02 0 17/8/02 0 17/8/02 11/11/02 0 0 23/7/02 0 3/8/02 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4/11/02 0 9/12/02 10/5/03 3/12/02 10/5/03 16/12/02 24/5/03 7/1/03 0 27/1/03 21/5/03 20/1/03 28/5/03 27/2/03 24/5/03 7/1/03 21/5/03 19/3/03 2/7/03 19/3/03 3/6/03 13/3/03 6/6/03 26/3/03 27/6/03 20/1/03 TDE 27/1/03 27/1/03 8/4/03 TDS 10/5/03 21/5/03 27/6/03 27/1/03 TDE 3/2/03 19/2/03 19/3/03 TDS 6/5/03 3/6/03 25/6/03 3/2/03 TDE 10/2/03 10/2/03 13/3/03 TDS 23/4/03 23/4/03 23/4/03 10/2/03 TDE 19/2/03 19/2/03 8/4/03 TDS 16/4/03 21/5/03 18/6/03 19/2/03 TDE 27/2/03 27/2/03 19/3/03 TDS 10/5/03 21/5/03 27/6/03 27/2/03 TDE 8/3/03 8/3/03 19/3/03 TDS 15/5/03 21/5/03 27/6/03 8/3/03 TDE 13/3/03 19/3/03 15/5/03 TDS 24/5/03 28/5/03 02/7/03 13/3/03 TDE 19/3/03 2/4/03 8/4/03 TDS 24/5/03 6/6/03 2/7/03 19/3/03 TDE 26/3/03 26/3/03 23/4/03 TDS 28/5/03 6/6/03 25/6/03 26/3/03 TDE 02/4/03 2/4/03 10/5/03 TDS 3/6/03 11/6/03 2/7/03 2/4/03 TDE 8/4/03 8/4/03 10/5/03 TDS 6/6/03 10/6/03 10/7/03 12/4/03 TDE 16/4/03 23/4/03 6/6/03 TDS 11/6/03 21/6/03 10/7/03 16/4/03 TDE 23/4/03 23/4/03 23/4/03 TDS 25/6/03 2/7/03 10/7/03 30/4/03 TDE 10/5/03 11/6/03 11/6/03 TDS 2/7/03 10/7/03 01/8/03 6/5/03 TDE 0 0 0 TDS 0 0 0 10/5/03 TDE 0 0 0 TDS 0 0 0 21/5/03 TDE 0 0 0 TDS 0 0 0 * Sont rapportées ici uniquement les données relatives à un seul rameau de chaque fagôt piège ; à titre d’exemple le rameau mis en place le 11/6/02, on y relève des TDE à partir du 18/6/02 alors que les TDS commencent à apparaître à partir du 27/7/02. Dans le tableau II sont rapportés les limites de la phase de reproduction matérialisées par des trous d’entrée (TDE) et des trous de sortie (TDS) en relation avec la date de mise en place des fagôts pièges et ce durant une année (du 31/5/02 au 21/5/03). Il est clair que la phase de reproduction effective de l’insecte se situe en dehors des périodes estivales. La durée de réceptivité du bois pour l’entrée en phase de reproduction détectée par le forage des trous d’entrée varie de 1 à 11 semaines et ce en relation avec l’époque de l’année. La durée la plus longue se situe en hiver et la plus courte au début de l’été. Ceci s’explique par les conditions de l’environnement traduisant une dessiccation rapide du fagôt piège mis en place en fin de printemps-été par rapport à celui déposé en automne-hiver. Les chaleurs estivales provoquent une dessiccation rapide des branches et rameaux les rendant pratiquement non attractifs aux adultes. La dessiccation rapide de ceux-ci freine le cheminement des larves dans les galeries et provoquent leur mort. 13 L’intervalle de sortie (TDS) (T varie de 2 à 15 semaines (moyenne = 6 ±3 semaines) (abstraction faitee ddu fagot piège du 3/2/03 où des sorties ontt été é uniquement enregistré le 23/4/03). 23 Les rameaux mis en place en hiv hiver présentent les sorties les plus us échelonnées (7 à 9 semaines) par rapport à ce ceux mis en place en automne ou au printemps (2 à 4 semaines). Dans la nature, il semb mble donc y avoir une seule génération par an av avec des entrées et des sorties très rès échelonnées. De même en Iran, Farivar-Meh ehin (1983) rapporte que C. vestitu titus évolue en une seule génération par an avecc des d pontes débutant en automne, ne, la durée d’une génération variant de 85 à 1191 jours. Par contre en Irak, Rizk izk et Abdullah (1981) signalent le déroulement nt de deux générations avec hibern ernation des adultes et des larves âgées alorss qque l’estivation concerne les adult ultes seulement. Au laboratoire, il est po possible d’avoir plusieurs générations successiv sives. Dans des boîtes d’élevage on a pu obtenir 3 générations en l’espace de 8 mois mo avec à chaque fois l’intro ntroduction de nouveaux rameaux fraîcheme ment sectionnés. Selon Balachowsky (1963), (1 en Italie méridionale, les adultes de C. vestitus apparaissent en avril-mai avr et essaiment sur des Pistacia sauvages es ou cultivés pour débuter la phase se alimentaire. En Iran, C. vestitus est es uniquement présent sur les espèces du gen genre Pistacia et paraît avoir une ne seule génération par an, mais les adultes sont so présents pendant une grande de partie de l’année (Davatchi, 1958). 3.5. Les facteurs de mo mortalité 3.5.1. Le parasitisme Une seule espèce de parasitoïde a été collectée à partir des ramea eaux infestés par C. vestitus mis en cage dans la nature. Il s’agit de Cheiropachys colon Westw. (Hym., Cleonymidae) (Fig.10). L’action de ce parasitoïde paraît négligeabl able. L’action de ce parasi asitoïde est décelable par la présence des trous de sortie identifiables par leur faible diamètre surr des d rameaux servant de reproduction. Le mêm ême parasitoïde se développe sur le Neiro eiroun de l’olivier (Phloeotribus scarabaeoïde ïdes Bern. (Jerraya, 2002). Fig. 10: Cheiropachys colon lon Westw.(Hym., Cleonymidae), parasitoïdee de d C. vestitus 14 3.5.2. La mortalité naturelle Le pourcentage de mortalité représenté par le rapport du nombre d’adultes morts sur le total des imagos observés est de 3,20 %, ce faible taux de mortalité naturelle est enregistré uniquement dans 30 % des dates de contrôle. Le pourcentage de mortalité naturelle le plus élevé (le 10 mai 2002 avec 33,33 %) est relevé sur une population naturelle en effectifs très faibles (tableau III). Tab. III: Mortalité imaginale dans les galeries de nutrition Dates Nombre d'adultes vivants* 23-06-2001 45 21-07-2001 17 22-09-2001 61 06-10-2001 41 17-10-2001 45 23-10-2001 16 03-11-2001 22 08-11-2001 11 17-11-2001 29 24-11-2001 17 01-12-2001 13 07-12-2001 23 13-12-2001 8 22-12-2001 16 29-12-2001 11 05-01-2002 21 12-01-2002 7 19-01-2002 7 26-01-2002 13 02-02-2002 10 09-02-2002 10 16-02-2002 13 27-02-2002 1 09-03-2002 12 18-03-2002 14 27-03-2002 4 03-04-2002 9 12-04-2002 8 19-04-2002 4 25-04-2002 1 02-05-2002 1 10-05-2002 2 18-05-2002 41 24-05-2002 48 31-05-2002 40 07-06-2002 18 15-06-2002 59 22-06-2002 41 29-06-2002 20 06-07-2002 43 13-07-2002 23 20-07-2002 38 27-07-2002 27 10-08-2002 27 17-08-2002 28 23-08-2002 16 31-08-2002 32 07-09-2002 32 13-09-2002 41 21-09-2002 21 * Echantillon de 20 rameaux Nombre d'adultes morts Pourcentage de mortalité 0 0 0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 1 2 1 2 1 0 0 0 2 4 0 2 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 2 0 15 0 0 0 2,38 2,17 0 0 0 3,33 0 0 0 11,11 11,11 8,33 8,69 22,22 0 0 0 16,66 23,52 0 14,28 0 0 0 0 0 0 0 33,33 0 0 0 5,26 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3,03 0 4,65 0 3.6. Les moyens de lutte Partant de l’étude bioécologique de l’insecte, nous pouvons proposer les méthodes de lutte suivantes : ● En premier lieu, l’état de propreté du verger est un élément déterminant dans l’infestation par le scolyte, il y a lieu de maintenir la parcelle et les environs propres. Il est nécessaire de ramasser le bois de taille et le brûler. ● En octobre- novembre, procéder au sectionnement et à l’incinération des rameaux infestés de l’année. Cette période correspond au début de la chute des feuilles et au ralentissement de la circulation de la sève. Les adultes sont encore dans les logettes nutritionnelles. Les rameaux infestés sont reconnaissables par la quasi-absence des bourgeons axillaires qui sont partiellement ou totalement dévorés et par la présence d’une sorte de boule d’excréments mélangés avec de la résine. Cette technique permet d’empêcher les adultes de quitter la logette de nutrition et d’aller coloniser les rameaux de meilleure section pour déclencher la phase de reproduction. ● En janvier - février, les branches et/ou rameaux de pistachier (cultivé ou spontané) laissés dans le verger ou aux alentours devraient être ramassés et rapidement incinérés et ce impérativement avant la fin mars (avant le débourrement des bourgeons sur l’arbre). ● Des fagôts pièges peuvent être utilisés en automne, en hiver et au printemps. La technique consiste à couper des rameaux et des branches (il est préférable d’utiliser des organes de diamètre supérieur à 2 cm) et les mettre sous les arbres. Ils serviront à attirer les adultes pour se reproduire. Il est important que le séjour de ces branches ne devra en aucun cas dépasser les 6 semaines, faute de constituer une source d’infestation supplémentaire. ● La lutte chimique dirigée contre les adultes n’a pour l’instant donné aucun résultat significatif (Braham, données non publiées). Les insecticides doivent être appliqués dès l’essaimage et par conséquent avant la pénétration des adultes dans les galeries ; dépassé ce stade, il est très difficile d’atteindre les insectes dans leurs logettes. Les traitements sont rendus encore plus difficiles du fait de la sortie échelonnée des imagos. 4. Conclusion Dans les conditions normales, le scolyte du pistachier est généralement considéré comme une espèce secondaire étant donné qu’il ne peut se reproduire que sur les rameaux et branches affaiblis ou sur du bois fraîchement coupé. En revanche, dans les régions arides et semi-arides en années de sècheresse, il peut devenir un ravageur redoutable causant des dégâts importants en raison des morsures nutritionnelles occasionnées aux bourgeons et rameaux parfaitement sains pouvant menacer la survie de l’arbre. 16 L’étude du cycle biologique de ce scolyte dans les régions du centre et du sud tunisien, a révélé que les jeunes adultes émergent vers la fin du mois de mars-début avril et ne tardent pas à se porter sur les jeunes bourgeons qu’ils détruisent occasionnant ainsi des dégâts directs au végétal, puis ils creusent des galeries dans les rameaux en se nourrissant de leur contenu médullaire provoquant leur affaiblissement. Cette situation se poursuit jusqu’en automne, période marquée par un ralentissement de la circulation de la sève à partir de laquelle une fraction de la population imaginale va quitter sa logette nutritionnelle dans les rameaux pour se rabattre sur les rameaux et branches affaiblis et sur du bois de taille entreposé amorçant la phase de reproduction en fin d’automne. La lutte contre ce ravageur est indispensable et requiert surtout des méthodes culturales en particulier l’entretien et le nettoyage du verger et des alentours. La technique de lutte par fagôts pièges paraît la plus efficace et la plus commode. Références Bibliographiques Balachowsky A.S. 1963. Entomologie appliquée à l’agriculture. Traité. Tome I. Masson et Cies Editeurs. 1390 pages. Davatchi A.G., 1958. Etude biologique de la faune entomologique des Pistacia sauvages et cultivés. Rev. Pat. Veg. Ent. Agr. (1) : 1-81. Farivar-Mehin H., 1983.The study of Hylesinus vestitus in province of Kerman. Proceedings The seventh Plant Protection Congress of Iran. College of Agriculture. University of Tehran. 3-7 September 1983. p. 59-60 (Abstract). Farivar-Mehin H., 2002. The important beetle pests of the pistachio trees in Iran . III International Symposium on Pistachio and Almonds. ISHS Acta Horticulturae 591. (Abstract) Jerraya A., 2003. Principaux nuisibles des plantes cultivées et des denrées stockées en Afrique du Nord. Leur biologie, leurs ennemis naturels, leur dégâts et leur contrôle. Edition Climat Pub. 416 pages. Mourikis P. A. Tsourgianni A., & Chitzanidis A., 1998. Pistachio nut insect pests and means of control in Greece. ISHS Acta Horticulturae 470. II International Symposium Pistachios and Almonds (Abstract). Mzali M.T., Lasram M., Rhouma A., 2002. L’arboriculture fruitière en Tunisie. Volume 2. Les arbres à noyaux et le palmier dattier. 240 p. Rizk G.N., & Abdullah S.I., 1981. Biological studies on the pistachio bark-beetle Chaetoptelius vestitus Muls (Coleoptera : Scolytidae) in Iraq. Mesopotamia Journal of Agriculture 16(2). Abstract. 17