Réalisation d’une étude de
marché sur l’entrepreneuriat
au Maroc
Rapport de Synthèse
FORCONSEIL
Juin 2009
ETUDE REALISEE AVEC LE SOUTIEN FINANCIER
DU PROGRAMME D’APPUI AUX ASSOCIATIONS
PROFESSIONNELLES (PAAP)
2008-2009
CJD-PAAP
Rapport de Synthèse
Juin 2009
1
ETUDE REALISEE PAR
Cabinet :
FORCONSEIL
Consultants:
M. Elmustapha LOURAGLI
M. Alami JAOUDAT
COMITE DE PILOTAGE
Président :
Membres :
M. Abdelai FAHIM
Président de l’Association CJD
Centre des Jeunes Dirigeants
M.Riad Boukili (CJD)
M. Amine Belemlih(CJD)
Mme Bouchra Kadiri (CJD)
Mme Hind Serraj (CJD)
« Réalisation d’une étude de marché sur l’entrepreneuriat au Maroc »
Appel d’offres N° : CJD/PAAP/01
Cette étude a été réalisée avec le soutien financier du programme d’Appui aux Associations Professionnelles PAAP.
Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité de ses auteurs et ne peut en aucun cas être considéré
comme reflétant la position des bailleurs de fonds.
2
SOMMAIRE
REALISATION D’UNE ETUDE DE MARCHE SUR L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC
1
PREAMBULE
4
1ERE PARTIE : CADRAGE METHODOLOGIQUE
5
I.1. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE :
6
I.2. DEMARCHE DE L’ETUDE :
6
2EME PARTIE : DIAGNOSTIC DU MARCHE DE L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC
98
II.1. ANALYSE DE « LA DEMANDE »
109
II.1.1- LE POTENTIEL DE CREATION D’ENTREPRISES AU MAROC
109
II.1.2- PROFIL DES CREATEURS D’ENTREPRISES
1110
II.1.3- CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES CREEES
12
II.1.4- PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES
14
II.1.5- BESOINS EN TERMES D’INFORMATIONS, DE FORMATION, D’ACCOMPAGNEMENT ET DE FINANCEMENT
15
II.1.6- COMPARAISONS INTERNATIONNALES
15
II.2. ANALYSE DE « L’OFFRE »
1716
II.2.1- CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS D’ACCOMPAGNEMENT EXISTANTS
1817
II.2.2- EVALUATION DES PRESTATIONS DE SOUTIEN :
34
II.2.3- COMPARAISONS INTERNATIONALES
37
EME
3
PARTIE : SYNTHESE ET AXES STRATEGIQUES
40
III-1. PRINCIPALES CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC
41
III-2. IDENTIFICATION DES AXES D’AMELIORATIONS STRATEGIQUES
44
4EME PARTIE : POSITIONNEMENT STRATEGIQUE DU CJD ET PLAN D’ACTION
45
IV-1. IDENTIFICATION DES DOMAINES D’ACTIVITE STRATEGIQUES « DAS » DU CJD
46
IV-2. ANALYSE SWOT DU CJD
4948
IV-3. POSITIONNEMENT DES ACTIVITES (DAS 1) ET (DAS2) DU CJD
5049
IV-4. ORIENTATIONS STRAGIQUES DU CJD
5049
IV-5. PLAN D’ACTION
5150
CONCLUSION:
5554
ANNEXE 1: PROPOSITIONS D’AMELIORATION
5655
ANNEXE 2: LISTE DES GRAPHIQUES, DES FIGURES ET DES TABLEAUX
5756
3
PREAMBULE
Au cours de ces dernières décennies, la promotion de l’entrepreneuriat a représenté un
vecteur fondamental dans toutes les politiques de développement économique. Les Etats, les
ONG et ainsi que l’ensemble des acteurs socio-économiques, dans le monde entier, sont
parfaitement conscients de l’importance de la création des entreprises, particulièrement les PME
et les TPE.
Les perturbations et mutations économiques incessantes, le chômage qui sévit dans les
sociétés surtout dans la catégorie des jeunes diplômés, imposent aux pays de procéder de manière
urgente à l’assainissement et au développement de l’environnement de l’entrepreneuriat et la
création d’entreprise pour activer au maximum ce levier de croissance et de création de la
richesse. La création des entreprises et leur pérennisation est à cet égard fondamentale pour le
dynamisme des économies modernes.
Force est de constater que les gouvernements accordent de plus en plus leur attention aux
indicateurs tels que le nombre d’entreprises créées ou l’effectif des personnes employées.
Plusieurs mesures incitatives sont mises en places pour le développement de l’entrepreneuriat.
Nous pouvons citer à titre d’exemple : les mesures réglementaires (lois sur les sociétés, statuts
spécifiques aux PME et TPE), les mesures fiscales (avantages et exonérations fiscales accordés pour les
entreprises nouvellement créées), les mesures administratives (traitements et formalités simplifiées pour
encourager la création), l’appui et le soutien en pré et post création, les modalités de financement,…
En effet, l’entrepreneuriat n’est pas un acte « standard ». La complexité de son
environnement, la disparité des secteurs d’activité, la multitude d’approches et de processus de
création sont autant de raisons qui nécessitent un haut niveau de professionnalisme des
organismes chargés d’accompagner les créateurs.
Selon l’OCDE, L’entrepreneur est ‘‘Celui ou celle qui prend des risques, associe des
ressources de manière cohérente et efficiente, innove en créant des nouveaux services, produits
ou procédés à long terme par la définition d’objectifs et matérialise des bénéfices au-delà de
l’allocation courante des ressources’’1. L'entrepreneuriat est définit comme étant un processus qui
consiste à identifier, évaluer et exploiter des opportunités d'affaires visant la création d'une
nouvelle entreprise.
Les études ont montré que le développement entrepreneurial dépend étroitement de
l’efficacité des politiques visant à : réduire les contraintes réglementaires et administratives qui
pèsent sur l’activité entrepreneuriale ; promouvoir la formation à l’entrepreneuriat, qu’elle soit
scolaire ou professionnelle ; faciliter l’accès des PME aux financements, à la technologie, à
l’innovation, et aux marchés internationaux et promouvoir l’entrepreneuriat féminin.
Au Maroc, l’expérience du développement entrepreneurial est encore jeune. Elle se limite
dans quelques initiatives et programmes publics et privés qui ne couvrent que très partiellement le
besoin du pays en matière de création d’entreprises. Historiquement, les programmes de soutien
les plus connus sont « le programme jeunes promoteurs » qui a été remplacé par le programme
« MOUKAWALATI ». Les « Centres Régionaux d’Investissement (CRI) » interviennent
uniquement dans la phase de création.
Toutefois, il est important de signaler que ces programmes ne sont pas suffisamment
connus par la population des créateurs, en effet, sur 57000 créations d’entreprises enregistrées en
2007, 13,5% des créateurs ont bénéficié d’un soutien pré-création (Moukawalati et autre
Organismes privés), 10% ont bénéficié d’un soutien en cours de création (CRI) et à peine 7%
ont reçu un soutien en post création (Moukawalati et autre Organismes privés). Cette situation
nécessite bien un ajustement des processus de communication, d’information, de formation,
d’accompagnement et de Financement aux vrais besoins des jeunes créateurs et du tissu socioéconomique au Maroc.
«1» OCDE, 1998 : 129
4
1ERE PARTIE :
CADRAGE METHODOLOGIQUE
5
I.1. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE :
La présente étude sur « le marché de l’entrepreneuriat au Maroc » a pour objectif
d’évaluer l’offre actuelle en matière d’appui et de soutien à la création d’entreprise, ainsi que les
forces et faiblesses des différents mécanismes engagés dans le domaine de l’entrepreneuriat. Le
but visé par le CJD étant d’élaborer une stratégie en la matière et de mettre en œuvre les actions
nécessaires afin d’améliorer son offre actuelle et d’apporter une contribution significative visant le
développement de l’entrepreneuriat et l’amélioration de son environnement.
Cette étude vise à cerner les obstacles majeurs durant les phases de pré et post création
auxquels sont confrontés les entrepreneurs, et définir les axes d’amélioration en termes de
formation, d’informations, d’accompagnement et de financement.
Les résultats présentés dans ce rapport sont issus de deux enquêtes réalisées dans le cadre
de cette étude : enquête auprès de 200 jeunes créateurs (en Pré-création, en cours de la création
et en post création) et enquête auprès de l’ensemble des intervenants recensés dans le domaine de
l’entrepreneuriat au Maroc, 59 en total.
L’étude globale est présentée en quatre rapports : le rapport méthodologique explicitant la
démarche et le champ de l’étude, ainsi que les objectifs et les résultats attendus, le rapport I
présente l’état des lieux et les réalisations du Maroc en matière de promotion et de soutien de
l’entrepreneuriat et la création d’entreprise. Un benchmark a été effectué au vu de l’expérience en
la matière des autres pays à économie équivalente ou à économie développée, le rapport II définit
les axes d’amélioration et élabore le plan d’action de l’offre CJD, le rapport III est le présent
document de synthèse.
Le CJD réitère ses remerciements au PAAP est très remercié pour son appui et son soutien
financier.
I.2. DEMARCHE DE L’ETUDE :
1.2.1. Démarche poursuivie :
L’étude du marché de l’entrepreneuriat au Maroc comprend l’analyse de deux aspects :
La demande : formée par les « créateurs d’entreprises» au niveau de toutes les régions du
Maroc, ayant eu recours aux programmes de soutien en pré création, au cours de la
création ou en post création,
L’offre : formée par les « intervenants » existants (CRI, CCIS, Fondation BP, OFPPT,
Banques, CJD, AFEM,…..), matérialisée par les mécanismes de soutien et les différents
programmes d’accompagnement, de financement, de formation et d’information.
A. Analyse de la demande:
A.1. Evaluation du « potentiel entrepreneurial » et identification du « profil des créateurs »
et
caractéristiques des entreprises créées :
Le potentiel entrepreneurial est évalué sur la base des études et statistiques fournies
par les sources officielles: Le HCP, l’OMPIC, …
Le profil des créateurs et les caractéristiques des entreprises créées sont établis sur la
base de l’enquête réalisée auprès des « créateurs ».
A.2. Evaluation qualitative des programmes de soutien :
Analyse des performances des programmes de soutien
Evaluation des offres en pré création, en cours de création et en post création.
Evaluation des besoins en termes d’information, de formation, d’accompagnement et
de financement. Source : Enquête réalisée auprès des « intervenants » et « créateurs »
6
B. Analyse de l’offre :
B.1. Elaboration des cartographies de processus d’accompagnement pour chaque
programme de soutien
B.2. Evaluation qualitative des programmes de soutien en pré création et post création
B.3. Recherche des idées nouvelles pour le développement de l’entrepreneuriat
Source : Enquête auprès des intervenants et recherches documentaire et sur internet
C. Comparaisons internationales :
Benchmark effectué avec des pays européens et arabes
D. Synthèse du diagnostic :
D.1. Processus global de l’entrepreneuriat et champs d’intervention
D.2. Principaux obstacles pré et post création auxquels sont confrontés les entrepreneurs
D.3. Axes d’amélioration
E. Positionnement stratégique du CJD et plan d’action opérationnel
E.1. Orientations stratégiques
E.2. Plan d’action.
1.2.2. Choix de l’échantillon :
A. Pour les organismes de soutien :
Les organismes de soutien de l’entrepreneuriat au Maroc ne sont pas nombreux. Nous
avons réalisé une enquête auprès des 59 intervenants recensés.
B. Pour les créateurs d’entreprises :
Le choix de l’échantillon a été fait sur la base de sondage formée par les listes des
coordonnées des créateurs d’entreprises accompagnées au niveau de chaque organisme de soutien
national ou régional. La méthode de sondage retenue est la méthode des quotas dont le principe
consiste à construire un échantillon qui est une maquette réduite de la population étudiée. La
construction de l’échantillon s’effectue en fonction des caractéristiques connues de la population
étudiée.
Dans notre cas, étant donné que les caractéristiques recherchées sont des variables
qualitatives, un échantillon de 200 entrepreneurs s’avère largement suffisant pour assurer une
bonne représentativité.
B.1. Principales caractéristiques retenues :
Caractéristique
Clé de répartition
Région (potentiel de création d’entreprises)
Nombre certificats négatifs
Organismes de soutien (CRI, CCIS, CJD, Fondations, Banques,…)
Nombre de jeunes encadrés par intervenant
Phase du projet (Pré création, Création, Post création)
Nombre de Porteurs de projet au niveau de chaque phase
Secteur d’activité
Poids des secteurs (Industrie, BTP, Tourisme, Service,..)
N.B : Le commerce, les professions libérales et l’artisanat ont été délibérément exclus de l’échantillon.
B.2. Etapes de construction de l’échantillon :
1. Répartition par région (nombre de certificats négatifs/ région en 2007) :
REGION / VILLE
GRAND CASABLANCA
RABAT/KENITRA
MARRAKECH
TANGER
FES/MEKNES
AGADIR
ELJADIDA/SETTAT
OUJDA
AUTRES
TOTAL
Source : OMPIC
Nombre de CN
accordés
17858
7518
5852
5804
4711
3525
2796
1886
2879
52829
%
33,8%
14,2%
11,1%
11,0%
8,9%
6,7%
5,3%
3,6%
5%
100,0%
Nbre Créateurs /
région
68
28
22
22
18
13
11
7
11
200
Tableau 1 : Répartition par Régions des Certificats Négatifs accordées
7
2. Au niveau de chaque région, le choix est fait selon la représentativité des
organismes de soutien et les types de programmes existants (CRI, CCIS,
Moukawalati, Fondation BP, CJD, AFEM, IPED, Maroc entreprendre, ...). (voir
annexe)
3. Le choix des « créateurs » se fait en concertation avec les responsables des
organismes de soutien selon le degré d’avancement dans le processus de création
(Pré création, en cours de création ou Post création), et selon le poids des
secteurs d’activité (Industrie, Service, BTP, Hôtellerie, ..).
4. Le champ de l’étude concerne l’activité de création des entreprises durant les 5
dernières années [2004-2008].
C. Réalisation des enquêtes et Taux de réponse :
Durée : 4 mois (Juillet, Août, Septembre et Octobre 2008)
Enquête sur les créateurs d’entreprises :
200 Créateurs ciblés
187 répondants
Taux de réponse de 93,5%
Enquête au niveau des intervenants (organismes de soutien):
59 Organismes ciblés
46 Entretiens réalisés
Taux de réponse de 78%
8
2EME PARTIE :
DIAGNOSTIC DU MARCHE
DE L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC
9
II.1. ANALYSE DE « LA DEMANDE »
II.1.1- LE POTENTIEL DE CREATION D’ENTREPRISES AU MAROC
Le Maroc a enregistré une augmentation de 20% du nombre d’entreprises créées entre 2003
et 2007. Durant la même période, les entreprises créées prennent davantage la forme juridique «
société personne morale » avec une évolution de 134%, contre une régression de la forme
« personne physique » qui a diminué de -14%. En 2007 le nombre de créations a atteint 57091
entreprises (dont 44% Personnes Morales).(Source : OMPIC).
Graphique 1 : Evolution du nombre de création d’entreprise [2003-2007]
Le 1/3 des entreprises créées sont domiciliées dans la région « Grand Casablanca ». Les
régions « Tanger-Tétouan », Rabat-Slé-Zemmour-Zair » et « Marrakech-Tensift-Haouz »
affichent une dynamique similaire de 11%, la région « Souss-Massa-Drâa » vient en 4ème position
avec un taux de 6,7%.
Graphique 2 : Répartition des entreprises créées
par région[2007]
Or, selon le recensement de la population réalisé
en 2004, le Maroc dispose d’une population de 30
millions, et d’une population active représentant 51%
(76% hommes et 27% femmes), soit 15,3 millions de
personnes.
En 2007, le taux de chômage est estimé à 9,8%
(15,4% en milieu urbain et 3,8% en milieu rural). Ce
qui signifie un effectif d’environ 1,5millions de
chômeurs. (Source : HCP 2007).
La population active est constituée :
· De la population active occupée formée par
l’ensemble des personnes âgées de 7 ans et plus qui
travaillent.
· De la population active en chômage qui comprend
toutes les personnes âgées de 15 ans et plus, qui sont à
la recherche d’un emploi.
La population inactive : Comprend toutes les
personnes qui ne travaillent pas et qui ne sont pas à la
recherche d’un emploi. Il s’agit notamment des femmes
au foyer, des écoliers, des retraités, des malades ...
Le taux d’activité : le rapport de la population
active à la population totale
Le taux de chômage : le rapport de la
population en chômage à la population active
10
Les statistiques précédentes viennent renforcer, de notre point de vue, l’intérêt que doit
donner l’état à l’entrepreneuriat, surtout lorsqu’on met en perspective nos1,5millions de
chômeurs actuels Encore faut t-il rappeler le problème de l’inadéquation en terme de
qualification, de compétence et de profil entre l’offre et la demande dans le marché de l’emploi.
Cette situation montre clairement l’importance de l’encouragement de l’entrepreneuriat
dans notre pays. L’entrepreneuriat concerne une bonne partie de la population active (personnes
expérimentées désirant créer leurs entreprises), les étudiants et les chômeurs :un vivier très large
et un potentiel énorme !
L’exploitation de ce gisement de potentialités nécessite un travail de soutien
d’accompagnement en pré-création, en cours de la création et en post création et des mécanismes
de financement et d’aide flexibles et efficaces.
A cet égard, durant les cinq dernières années, plusieurs initiatives d’accompagnement des
créateurs d’entreprises ont vu le jour. La création des entreprises a connu une évolution en
volume et en qualité. Cependant, l’offre actuelle des intervenants en pré-création, création et post
création ne dépasse guère 15% des 57000 entreprises créées en terme de nombre de bénéficiaires.
Les mesures incitatives mises en place pour la création des entreprises impactent
clairement le potentiel de l’entrepreneuriat d’un pays. Une simple comparaison avec la France
nous montre qu’en 2007, le nombre d’entreprises créées était de 321000 pour une population de
64 millions. Soit un « Potentiel de création » 2,6 fois plus que chez nous !
II.1.2- PROFIL DES CREATEURS D’ENTREPRISES
La connaissance du profil et des caractéristiques des créateurs d’entreprises au Maroc
est indispensable pour mieux adapter les programmes d’accompagnement et de soutien proposés
qualitativement et quantitativement.
Le profil du créateur d’entreprise au Maroc se présente comme suit :
21,5% des créations d’entreprises
sont l’œuvre des femmes et de 78,5%
des hommes. Taux très significatif du
fait qu’au Maroc les femmes constituent
25% de la population active (2004).
L’âge moyen
des créateurs
d’entreprises est de 34ans, 82% des
créateurs ont l’âge entre 25-40ans,
population relativement jeune.
70% des créateurs d’entreprises ont
un niveau Bac+2 ou plus : population
avertie qui nécessite des services et des
prestations de soutien de qualité.
Créateurs par sexe
Féminin
21,5%
Masculin
78,5%
Âge des créateurs
Entre 41
et 45 ans
7%
Entre 36
et 40 ans
19%
Plus de 46
ans
5%
Moins de
25 ans
6%
Entre 25
et 30 ans
29%
Entre 31
et 35 ans
34%
Graphique 3 : Profil des créateurs d’entreprises
11
Les créateurs d’entreprises sont animés par trois principales motivations :
o Une opportunité à saisir: (75%)
o La recherche d’autonomie: (70%)
o Le résultat d’une longue expérience: (65%)
Motif de création
Opportunité à saisir
Recherche d'Autonomie
le résultat d'une longue expérience
environnement f amilial
Capacité à prendre des risques f avorable
milieu prof essionnel f avorable
0%
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Graphique 4 : Les Motivations des créateurs (Source enquête)
13% des créateurs touchés par l’enquête ont fait des tentatives de création
d’une entreprise dans le passé
Les ¾ des enquêtés ayant des tentatives passées pour la création d’une
entreprise ont gardé la même activité que le projet actuel.
80% des enquêtés ayant des tentatives passées pour la création d’une
entreprise ont abandonné leurs projets.
Figure 1 : Situation des tentatives de création dans le passé (Source enquête)
II.1.3- CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES CREEES
Selon l’enquête réalisée, les principales caractéristiques des entreprises créées sont :
85% des entreprises créées sont des SARL ou SARLAU
58% sont en « associé unique » et 37% sont formées par 2 associés
60% des entreprises créées ont un capital de démarrage de 10 KDH et 11%
ont un capital supérieur à 10KDH
12
Capital social en DH
200000<K<500000
4,4%
500000<K<1000000
1,5%
>1000000
0,7%
10000<K<200000
3,7%
50000<K<100000
17,0%
25000<K<50000
5,2%
K=10000
60,0%
10000<K<25000
7,4%
Graphique 5: Répartition selon le Capital social (Source enquête)
La situation du capital de démarrage montre clairement que les entreprises nouvellement
créées sont des toutes petites entreprises (TPE) et des petites entreprises.
45% des créateurs débutent avec un investissement ne dépassant pas 300
KDH et 32% n’ont fait aucun investissement. Ceci s’explique par la nature et
la taille des entreprises créées ainsi que par les difficultés à accéder aux
financements.
Investissement en KDH
1000<Inv<2000
2%
500<Inv<1000
6%
Inv>2000
2%
300<Inv<500
13%
Aucun
investissement
32%
Inv<50
4%
200<Inv<300
17%
100<Inv<200
13%
50<Inv<100
11%
34% des entreprises créées ont moins de 2 employés
34% des entreprises créées ont entre 2 et 4 employés
Donc 68% des entreprises créées ont moins de 4 employés
Graphique 6: Répartition selon le montant d’investissement (Source enquête)
Effectif
Entre 6 et 8
personnes
5%
Entre 8 et 10
personnes
3%
Plus de 10
personnes
6%
Moins de
2personnes
34%
Entre 4 et 6
personnes
18%
Entre 2 et 4
personnes
34%
Graphique 7: Effectif d’emplois créés (Source enquête)
Evolution future : prévisions optimistes :
88% prévoient une augmentation du chiffre d’affaire (CA),
65% se disent capable d’acquérir de nouveaux marchés
33% procéderont à des investissements dans le futur proche
13
Prévisions sur l'évolution de l'entreprise durant les 2
prochaines années:
100%
80%
Augmentation du
Chiffre d'affaire;
88%
Nouveaux marchés;
65%
Dépenses
d'investissement;
33%
60%
40%
Ressources
humaines; 17%
20%
0%
Chiffre d'affaire
Nouveaux
marchés
Dépenses
d'investissement
Ressources
humaines
Graphique 8: Prévisions sur l’évolution de l’entreprise sur les 2 prochaines années (Source enquête)
Au mois 12% des créateurs ne sont pas optimistes sur l’évolution de leurs
entreprises (problème de visibilité, doute du futur,..).
43% des entreprises créées ne démarrent qu’après 6mois de retard, 25%
démarrent après une année de la date de création !
Figure 2: démarrage des entreprises après leurs création (Source enquête)
II.1.4- PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES
D’après l’enquête réalisée, les différents mécanismes d’appui et d’accompagnement aux
créateurs d’entreprises existants offrent :
l’information (en pré ou post création) ;
l’accompagnement individuel et collectif (en pré ou post création) ;
la formation (en pré ou post création) ;
l’information, l’orientation et le conseil (création) ;
l’assistance à l’établissement des formalités de création (création) ;
la garantie des crédits d’investissement (les garanties de la CCG en post
création) ;
l’incubation des projets de création (post création au niveau des Universités) ;
Pépinières d’entreprises à disposition des jeunes créateurs (en post création)
Les principaux obstacles qui limitent le développement des entreprises ou qui poussent
les créateurs à abandonner leurs projets sont :
L’accès au de financement et aux crédits bancaires qui se caractérisent par la
lenteur et la complexité des procédures ;
Insuffisance d’autorité ou de pouvoir d’influence sur les organismes de
financement pour débloquer les difficultés liées au financement ;
14
La délivrance des autorisations, surtout si l’activité nécessite une autorisation
au niveau de l’administration centrale ;
L’inadéquation du profil des créateurs aux exigences du marché, ouverture
d’esprit, aspects culturels, qualité relationnelle, communication, aptitudes de
succès et de persévérance,…
Problème d’imitation des projets existants, manque de créativité et
d’innovation,
Problèmes de formation aux sciences de l’entreprise, du management, à
l’organisation, à la prospection de marché, à l’étude de faisabilité, à la
stratégie,… ;
Insuffisance des infrastructures d’accueil et de soutien pour les créateurs
d’entreprises
La durée d’accompagnement est insuffisante quand elle existe (surtout
individuel)
II.1.5-
BESOINS EN TERMES D’INFORMATIONS, DE FORMATION, D’ACCOMPAGNEMENT ET DE
FINANCEMENT
Les principaux besoins exprimés par les créateurs d’entreprises sont :
A. Besoins en information:
Nouveautés : idées projets, produits, processus
Différents aides: état, localités, associations, subventions, …
Portails spécialisés pour la création, données actualisées, …
Observatoire pour la création
B. Besoins en formation
Formation sur les différents aspects de création d’entreprise (business plan,..)
Formations sur la bonne gestion de l’entreprise (Management, Finance,…)
Formations sur le marché, la vente, le marketing (veille concurrentielle, mise
en réseaux, partenariats, recherche des clients, ..)
Développement de l’expertise dans son métier
Formations en développement personnel
Communication et langues
Formations en NTIC
C. Besoins en Accompagnement
Séances individuelles en nombre et temps consacré suffisants
Diversité des initiatives de développement entrepreneurial, (Challenger,
Concours national sur la création, …
Outils de test des projets avant le lancement
D. Besoins en financement:
-Accès facile au financement et procédures simplifiées
-Organismes de financement diversifiés
Systèmes de leviers de financement: prêt d’honneur, possibilité de
cumulation,…
II.1.6- COMPARAISONS INTERNATIONNALES
A- Comparaison par genre de créateur
Pays
Maroc
Sexe
En 2007
Masculin
78,5%
Féminin
21,5%
Total
100%
France
En 2007
70%
30%
100%
Pays-Bas
Danemark
67%
33%
100%
72%
28%
100%
Tableau 2 : Comparaisons intérnationales par genre de créateurs
15
Le Maroc détient le taux le moins élevé des entrepreneurs femmes par rapport aux pays du
benchmark.
B- Comparaison selon l’âge moyen des créateurs
Maroc
Europe (2004)
France (2007)
Grèce (2004)
Âge Moyen
38,5 ans
Plus40ans (54%)
34 ans
30 à 40
Tableau 3 : Comparaisons intérnationales selon l’âge moyen des créateurs
Au Maroc, comme en Europe, l’âge moyen des créateurs se situe entre 30 et 40 ans. En
France, l’âge moyen est de 38,5 ans faisant 4ans de plus sur l âge moyen d’un créateur
d’entreprise au Maroc.
C- Comparaison selon le niveau d’études
En France et en Italie Environ 35 % des créateurs ont le niveau Bac.
Aux Pays-Bas, 49 % ont un niveau d'enseignement moyen
En Allemagne, 45 % ont un niveau technique.
Ces pourcentages comparés à celui cité plus haut pour les créateurs dans le cadre de notre
enquête (70% des créateurs ont un diplôme Bac+2) inverse la situation concernant le type de
formation des créateurs. Ceci s’explique par la faible dynamique du marché de l’emploi et les
difficultés imposées par l’environnement de la création d’entreprises au Maroc par rapport à celui
qui existe dans ces pays.
D- Potentiel de création en France :
La création d’entreprises a atteint 321000 en 2007 et 284071 en 2006 pour une population
64 millions avec un taux d’activité de 65% (70% hommes et 30% femmes). Les femmes
constituent 47 % de la population active (2006). (Source: Eurostat, enquêtes sur les forces de
travail)
E- Les principales motivations pour la création d’une entreprise en France :
Les motivations par ordre de priorité sont:
Un souhait d’indépendance, être indépendant et créer son propre emploi
Le goût d’entreprendre ou le désir d’affronter de nouveaux défis
Créer son entreprise pour sortir du chômage et assurer son emploi
F-
Les principales difficultés rencontrées par les créateurs en France :
Au niveau international, on évoque un ordre différent des difficultés rencontrées par
les créateurs. A titre d’exemple, l’étude réalisée par le réseau entreprendre en France révèle des
aspects intéressants et conclut au résultat suivant :
Graphique 9: Principales difficultés rencontrées par les créateurs en France
16
II.2. ANALYSE DE « L’OFFRE »
Le processus de création d’une entreprise diffère en fonction de plusieurs critères (le
secteur d’activité, l’objet de création, la taille,…). En effet, la création d’une entreprise
industrielle se distingue de celle opérant dans le service ou encore dans l’artisanat ou l’agriculture.
Notons aussi qu’une entreprise créée suite à une innovation ou un nouveau procédé de
production nécessite une attention particulière.
Le processus d’entrepreneuriat et de création d’une entreprise de manière générale peut être
schématisé par le graphique suivant :
Qualités requises
en plus de la
maîtrise
technique
Formation
initiale
Savoir faire
Etude du
marché
Expérience
IDEE
Circonstances
spécifiques
Forme
juridique
CREATION
Financement
Viabilité
D’ENTREPRISE
Partenaires/
conseillers
Le Local
Concept
d’autrui
Droits et
Obligations
Environnement
favorable
Figure 3: Processus général de l’entrepreneuriat
Souvent la création d’une entreprise a pour origine une idée projet qui s’est forgée dans la
mémoire du créateur suite à sa formation, son expérience, son savoir faire et parfois suite à une
simple imitation d’autres projets ou entreprises qui marchent déjà. A ce niveau, l’Etat, via ses
organismes de soutien, les écoles et l’Université, peut intervenir pour stimuler cette réflexion à
travers la promotion de l’esprit d’entreprise et d’émulation et la sensibilisation à l’entrepreneuriat
et la création d’entreprises.
Ensuite, interviennent les motivations personnelles qui vont pousser l’individu à passer à
l’acte et chercher à concrétiser son idée projet. C’est à ce niveau où interviennent les différents
organismes d’appui et de soutien à la création d’entreprise par un ensemble de mesures et de
mécanismes de soutien pré création, création et post création.
Après l’acte de création, plusieurs organismes spécialisés publics, privés et associatifs
accompagnent le jeune promoteur dans le développement et la pérennisation de son projet pour
une période ne dépassant pas 3 ans.
Au Maroc ce processus existe et se caractérise par l’intervention d’organismes publics,
privés et associatifs. Malgré les efforts consentis lors des 5 dernières années, on enregistre
l’existence d’entraves et des dysfonctionnements qui limitent son action.
L’ensemble des programmes d’accompagnement à la création et de suivi post création au
Maroc et dans le monde s’inspire de cette démarche. La démarche du CJD en est un exemple. Le
CJD comme acteur stratégique a mis en place son programme d’accompagnement et de soutien à
l’entrepreneuriat et la création d’entreprise.
17
II.2.1- CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS D’ACCOMPAGNEMENT EXISTANTS
Les différents processus de soutien et intervenants sont schématisés selon la figure cidessous :
Ces organismes offrent des services et des prestations de soutien et d’accompagnement
tout au long du processus constitué par les phases de pré création, création et post création.
Pré-création
Création
Post création
Intervenants Pré- Création
-La direction de la Technologie du
Intervenants Post-Création
Intervenants Création
MENESFCRS
-CJD : 6sections (Casa, Rabat,
Tanger et Marrakech, Agadir et
Laayoune)
-La direction de la Technologie du
MENESFCRS
- Les Prestataires Privés
(notaires, fiduciaires,
experts comptables,
avocats,…)
- ANPME
-CJD : 6sections (Casa, Rabat, Tanger
et Marrakech, Agadir, Laayoune)
- Autres associations
(AFEM, Maroc Entreprendre…)
-Les CCIS marocaines (28 CCIS
-OFPPT (26 Guichet Moukawalati)
- La FBPCE (26 antennes)
-Facultés et Ecoles
-Les 16 Centres Régionaux
d’Investissement (CRI)
-Autre associations (AFEM, Maroc
Entreprendre…)
-Les CCIS marocaines (28 CCIS
- Autres Administrations
impliquées dans la création
( Impôts, CNSS,
OMPIC,…)
- OFPPT (26 Guichet Moukawalati)
- La FBPCE ( 26 antennes)
-Les Banques
-La CCG
Figure 4 : Intervenants dans le processus de création et au Maroc
Les différents intervenants offrent des prestations selon leur degré d’implication dans le
processus de création d’entreprises.
A- Les prestations et services de soutien
A-1 Les prestations et services de soutien pré création
A-1-1. Promotion de l’entrepreneuriat
Les prestations et actions entreprises par les différents organismes de soutien peuvent
être résumées dans le tableau suivant :
Type de prestations
-Formation générales (Cours,
Masters,…: en
sciences de
gestion
Module transversal sur la
création d’entreprise: Démarche
de la création, …
Organismes
La Cible
-Universités
-Écoles privées
Étudiants
Cadres
-OFPPT, -Universités
-Ecoles supérieures
Étudiants
Durée et Type de
Formation
-Formation diplômante
ou continues de longue
durée
Module de formation
qui s’étale en moyenne
sur
40 heures de
formation
18
Actions de promotion et de
sensibilisation à
CJD (Semaine GEW)
l’entrepreneuriat:
-formation sur l’entrepreneuriat
et l’esprit d’entreprise,
-Simulations et Jeu d’entreprise
CJD en partenariat
avec Université
-Informations sur
-CJD,
Démarches création, formes -CCIS,
juridiques, lignes de financement, -OFPPT(GM),
octroyés
aux -FBPCE,
avantages
investisseurs, liste d’entreprises, -les CRI
données sectorielles, informations
d’ordre économiques, …
Lyciens et
écoliers
Créateurs
potentiels
-Créateurs
potentiels
Demi
journée
de
sensibilisation, Jeu de
rôles,..
Information sous
support documentaire
et informatique (tous
les organismes)
on line; site web (CRI,
quelques CCIS,
FBPCE)
-Réunion de travail
(CCIS, GM, FBPCE)
Tableau 4 : Synthèse des prestations de promotion de l’entrepreneuriat
Les actions de formation et de sensibilisation concernent, les écoliers, les lyciens, les
étudiants et créateurs potentiels, sont l’œuvre des Universités, des écoles supérieures, de l’OFPPT
et du CJD. Ce dernier effectue des actions de sensibilisation à l’entrepreneuriat en faveur des
lyciens et écoliers dans les lycées et écoles de formation. Nous citons à titre d’exemple « Les
journées internationales de l’entrepreneuriat » qui ont permis de toucher par des actions de
sensibilisation et de formation à l’entrepreneuriat environ 2000 écoliers et lyciens.
A-1-2. Accompagnement
L’accompagnement pré création au Maroc se réalise par le biais d’un accompagnement
individualisé ou collectif, et aussi par l’assistance et soutien à l’élaboration de l’étude de faisabilité
et montage du dossier bancaire (voir Tableau 2).
Type de prestation
Accompagnement
individualisé:
Concertation et conseil
sur le projet et sa
faisabilité, sur le choix de
la forme juridique, le
choix des modes de
financement, l’élaboration
de l’étude de faisabilité et
son contenu
Accompagnement
Collectif:
Généralement des
formations sur
l’élaboration du BP,
l’initiation à la
comptabilité, la fiscalité,
l’organisation, …;
Étude de faisabilité du
projet:
-Étude Économique
-Étude Technique:
-Étude Financière:
-Business Plan,…..
Organismes
CCIS
GM
FBPCE
CJD
AFEM
La Cible
Créateurs porteurs
projets
Déroulement
de Des réunions de
travail, de
concertation de
discussion et
d’orientation
Tous les organismes
Créateurs généralement Formation de courte
sélectionnés
durée (30 à 40h)
Tous les organismes qui Créateurs en phase finale
interviennent à cette d’élaboration de leurs
phase
projets avant de passer à
la banque
-Accompagnement
individualisé sur la
base de faire faire
(méthode des CCIS,
OFPPT,
FBPCE,
GM)
Tableau 5 : Synthèse des prestations d’accompagnement pré création
19
-L’accompagnement individualisé est l’œuvre de tous les organismes et concerne les porteurs
de projets à qui sont dispensés des services de concertation et de conseil sur la faisabilité du
projet, sur le choix de la forme juridique, le choix des modes de financement, l’élaboration de
l’étude de faisabilité et son contenu.
-L’accompagnement collectif est destiné aux créateurs sélectionnées souvent dans le cadre de
programme d’accompagnement à la création d’entreprises comme c’est le cas de Moukawalati.
-L’accompagnement à l’élaboration de l’étude de faisabilité concerne les créateurs qui sont
dans une phase très avancé pour la concrétisation de leurs projets.
A-2 Les Formalités de Création
Soutien à la Création:
• Informations sur les démarches de création et différentes formalités, méthodes de
création: soi-même, cabinet conseil, via CRI.
• Conseil et Orientation: Création soi-même, Accompagnement individualisé pour la
création
Formalités de création hors CRI:
• Établissement des statuts, Bulletin de souscription, Blocage du montant du capital,
Déclaration de souscription et de versement, Publication au journal d’annonce légale et au
BO.
Autres formalités pour certaines activités:
• Construction et exploitation d’unité hôtelière ;
• Débit de boisson ;
• Activité minière ; demande ou renouvellement de permis de recherche minier.
• Lorsqu’il s’agit d’acquisition et de construction d’unité de production pour une entreprise
industrielle, le promoteur sera confronté à d’autres formalités auprès de la conservation
foncière (Acquisition, Construction,..).
Les Etapes de Création
Le minimum requis lors de la création d’une entreprise au Maroc est :
L’établissement d’un certificat négatif ;
L’établissement des statuts ;
L’établissement des bulletins de souscription et le cas échéant des actes d'apport (acte
notarié) ;
Le blocage du montant du capital libéré Établissement de la déclaration de souscription et
de versement (acte notarié) ;
La publication au journal d'annonces légales et au bulletin officiel
Le dépôt des actes de création de société et formalités d'enregistrement Inscription à la
taxe professionnelle et identifiant fiscal (IS - IR - TVA).
L’affiliation à la CNSS et déclaration d'existence à l'inspection du travail
L’expérience des CRI, entamée en 2002, a certainement amélioré énormément
l’environnement de la création des entreprises au Maroc par rapport aux pratiques anciennes dans
le domaine, mais on constate actuellement que dans certaines régions, surtout dans les grandes
villes, elle arrive à essoufflement à cause du nombre de créations sans cesse croissant qui se
créent à travers les guichets uniques. Afin de satisfaire la demande en création et encourager son
évolution, il est nécessaire de procéder à une réorganisation des intervenants et une
harmonisation des processus de l’ensemble des parties concernées. Signalons que la dispersion
des intervenants publics sur plusieurs ministères et départements gouvernementaux diminue
l’efficacité et allonge les délais de la création.
20
Le traitement des formalités de création d’entreprises via le Net constitue une bonne
solution pour le développement de l’entrepreneuriat. L’expérience française est un bon modèle
dans ce domaine, on est alors passé du modèle de la création en ligne à travers le CFEnet (le
Centre de formalité des entreprises en ligne), avec l’envoi des pièces justificatives par poste, au
modèle de la dématérialisation complète du processus de création en adoptant la signature et les
documents numérisés qui entrera en vigueur en 2009.
A-3 Les prestations et services de soutien post création
Selon l’enquête réalisée, 48% des créateurs n’ont jamais eu recours aux différents
mécanismes d’appui et de soutien mis à leur disposition. Les principales prestations existantes en
post création sont :
Type de prestation
Organismes
La Cible
Déroulement
-L’accompagnement
CJD,
CCIS,
GM, -Tout créateur (CCIS)
-Des réunions de travail,
individualisé:
FBPCE, RME
-Créateurs Accompagnés de concertation de
La mise en place, le
pré création (CJD, GM, discussion et
recrutement du
FBPCE)
d’orientation
Personnel,
-Créateurs
Financés
l’organisation…
(RME)
FBPCE et RME
-Créateurs Accompagnés Introduction dans des
-L’accompagnement
pré
création
(GM, clubs et Réseaux
Collectif:
FBPCE)
Via des clubs de Lauréats
-Créateurs
Financés
et Réseautage
(RME)
-La formation:
CJD, FBPCE et CCIS
- Entrepreneurs et
-Moyennant une
Séminaires de courte
créateurs sélectionnés
sélection (CJD)
durée sur des
(CCIS)
-Créateurs de la
Thèmes
spécifiques
-Créateurs Accompagnés circonscription (CCIS)
de
dans
les
phases -Créateurs Accompagnés
(Fiscalité,
Droit
précédentes
travail,
Management,
pré création (FBPCE)
comptabilité,..)
-Des formations sur le
CJD, FBPCE
développement personnel
-L’aide à la recherche de CJD, FBPCE, MRE,
Créateurs Accompagnés
-intervention auprès de
financement,
certaines banques
Tout créateurs ou patron -planification
de
la
-Mise
en
relation: CCIS
intéressé
mission
organisation des missions
-inscription
des
d’échange
avec
les
participants
hommes
d’affaire
à
-réalisation de la mission
l’étranger.
-Suivi après création
GM, FBPCE,
Créateurs accompagnés
-GM suivi d’une année
RME
après création
sous
forme de visite
des
créateurs chaque 2 mois
-FBPCE suivi pendant 2
ans
-RME suivi pendant 3
ans
-Incubation
Incubateurs
des -Entreprises Innovantes Mise à disposition des
Universités et Incubateur (Université)
créateurs en commun des
AFEM
-Entreprises de Femmes locaux équipés
(AFEM)
Contrat de location
M.I.C.N.T
en Créateurs potentiels
-Pépinières d’entreprises
Mise à disposition de collaboration avec les
locaux pendant une CCIS et collectivités
certaine
durée
(en locales
moyenne 18mois)
Tableau 6 : Type de prestations et de soutien post création
21
Le soutien post création se matérialise par les services d’accompagnement individuel et
collectif, des formations, l’aide à la recherche de financement, mise en relation, un suivi post
création et en fin des services d’incubation (pour les entreprises innovantes) et d’hébergement
dans des pépinières.
A-4 Les Facilités Financières :
Des prestations spécifiques dans le domaine du financement ont été mises en place pour
faciliter l’accès des PME et TPE au financement qui constitue l’un des obstacles majeurs au
développement de l’entrepreneuriat et la création d’entreprise au Maroc. Malgré les lignes de
financement garantie par l’Etat (Crédit Moukawalati et crédit jeunes entreprises), les créateurs se
plaignent souvent des difficultés rencontrées pour accéder à ces financements, le tableau suivant
résume les facilités financières mises en place :
Type de prestation
Organismes
-Financement:
-lignes
de Banques
financement
des
banques privées
Banques
-lignes
de signataires de
financement garanties la convention
Moukawalati
par l’Etat:
avec l’Etat
-Crédit Moukawalati
et
crédit
jeune
entreprise
-Garantie
des CCG
Financements
Financement
Moussanada
ANPME
Financement IMtiaz
La Cible
Tout créateur et investisseur
Observations
-Les créateurs de TPE et petites
entreprise n’accèdent pas à ces
financements (Problème de garanties
-Créateurs sélectionnés dans exigées par les banques)
le cadre Moukawalati,
-Même avec la garantie de l’état l’accès à
- Créateurs dans le cadre du ces lignes reste difficile:
crédit jeune entreprise
Sur 2281 projets déposés dans le cadre
de Moukawalati uniquement 402 crédits
débloqués.
-Retard de 3 à 6 mois pour avoir une
réponse et le déblocage dépasse 1 année.
-Créateurs dans le cadre de -Fonds de garantie destinés aux
Moukawalati
entreprises pour les projets acceptés par
-Créateurs dans le cadre du la banque, l’état assure la garantie à
hauteur de 85%, le créateur apporte
crédit jeunes entreprises
10%
-Fonds de cofinancement dédiés à la
modernisation
compétitive
des
entreprises.
-Entreprises dépassant 2 ans -Financement des actions de mise à
Ayant des difficultés de niveau
développement
et
de
compétitivité
-Entreprise à fort potentiel Financement
des
actions
de
de développement
développement
Tableau 7 : Facilités financières
B- LES PRINCIPAUX PROCESSUS DE SOUTIEN A LA CREATION
D’ENTREPRISE AU MAROC
Les principaux intervenants sur le volet Pré création
Le CJD (6 sections: Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Laayoune); il est prévu
d’atteindre 10 sections en 2009;
L’AFEM (2 sections: Casablanca, Rabat);
Les CCIS (28 CCIS) constituent un véritable réseaux de soutien pré création ;
L’OFPPT (26 Guichets Moukawalati sur tout le Royaume ; ce sont ces Guichets qui ont pris
la relève en matière de soutien à la création des entreprises surtout auprès des lauréats de
l’OFPPT);
la Fondation Banque Populaire pour la création d’entreprise (26 antennes sur tout le Maroc) ;
Maroc Entreprendre ;
22
Direction de la Technologie du Ministère de l’éducation nationale de l’enseignement
supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique ;
Ecoles de Formation supérieur.
Les principaux intervenant au niveau Création
Au Maroc, la création d’une entreprise peut être effectuée selon trois façons :
Par « soi-même » en accomplissant les différentes formalités auprès des différentes
administrations concernées ;
Par l’intermédiaire d’un prestataire privé (expert comptable, notaire, fiduciaire, cabinet conseil
spécialisé)
Par l’intermédiaire des CRI (au Maroc il existe 16 CRI répartis sur tout le Royaume) qui
constitue une sorte de Guichet Unique regroupant un ensemble de formalités à la création.
Par ailleurs, les formalités nécessaires à la création d’une entreprise sont les mêmes
quelques soit la méthode de création, et peuvent différer selon la nature de l’activité et la forme
juridique de l’entreprise.
Les principaux intervenant sur le volet Post-Création
A ce niveau du processus, on retrouve les intervenants suivants :
Le CJD (6 sections: Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Laayoune), il est prévu
d’atteindre 10 sections en 2009;
L’AFEM (2 sections: Casablanca, Rabat) ;
Les CCIS (28 Guichets Moukawalati sur tout le Royaume) ;
L’OFPPT (26 Guichets Moukawalati sur tout le Royaume) ;
La Fondation Banque Populaire pour la création d’entreprise (26 antennes sur tout le
Maroc) ;
L’ANPME ;
La Direction de la Technologie du Ministère de l’éducation nationale de l’enseignement
supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique D.T.M.E.N.E.S.F.C.R.S ;
Maroc Entreprendre ;
La Caisse Centrale de Garantie ;
Les banques ;
Les Incubateurs des Universités.
B-1. PROCESSUS DU CJD
B-1-1 Présentation du CJD:
- Crée en 2001 au Maroc
- Dispose de 6 sections : Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Laayoune; il est
prévu d’atteindre 10 sections en 2009.
- Plus de 120 membres adhérents et actifs ;
- Principales missions du CJD peuvent être résumées comme suit :
Permettre aux jeunes dirigeants de s’épanouir dans leur vie, de trouver un lieu privilégié
d’échange,
Jouer un rôle majeur dans la contribution au changement des comportements, dans l’aide
aux JD pour qu’ils prennent leur destin en main en continuant à rayonner, à former, à
échanger et à expérimenter,
Contribuer à l’épanouissement des dirigeants en les rendant plus entreprenants par leur
développement personnel, par les travaux sur la stratégie de leurs entreprises et son
expérimentation,
Contribuer à faire progresser l’environnement de nos entreprises notamment par
l’élaboration d’un « small business act » permettant un décollage de nos PME, par le
rapprochement du monde de l’éducation et de l’entreprise, le renforcement des capacités
de médiation pour un dialogue social constructif et par une proximité avec le monde
politique,
Contribuer à des initiatives nationales pour la création de micro entreprises telle que
l’INDH.
23
-Ethique : Mettre l’économie au service de l’homme
SE
Réfléchir
FORMER
POUR
Progresser
POUR PRENDRE DU
RECUL ET ANTICIPER
ETRE
JEUNE
DIRIGEANT
Expérimenter
POUR INNOVER
S’ENGAGER
POUR
influencer
Figure 5 : Les principales valeurs du CJD
Selon les missions et les valeurs du CJD, ce dernier se veut un espace pour parrainer des
programmes de soutien à l’entrepreneuriat. En effet, le CJD se veut :
Un carrefour d’échange d’idées et de rencontres ;
Un espace de formation permanente autour des métiers du dirigeant ;
Une école des dirigeants entrepreneurs conciliant les projets professionnels et personnels.
Une volonté d’expérimentation et de mise en œuvre des nouvelles pratiques managériales
dans les entreprises
Une source de développement de la performance globale par la connaissance, la coopération,
la créativité et l’innovation.
Le développement de l’entrepreneuriat passe inévitablement par les chantiers dont le CJD
est Excellent. Cette situation réconforte le positionnement du mouvement à tous les niveaux de
soutien dans le processus de création (pré ou post création).
Le CJD dispose d’un réseau très fort permettant d’apporter plusieurs solutions aux
problématiques de l’entrepreneuriat au Maroc. Le CJD est un membre actif au niveau de plusieurs
instances au niveau national, il est à ce titre :
Membre du CNE de la CGEM ;
Membre du conseil d’administration de L’ANPME ;
Membre de la commission nationale de la gouvernance d’entreprise ;
Membre du comité de pilotage du MEEA (Moroccan Employement Education Alliance) ;
Partenaire avec la fondation et l’institut CDG pour un cycle de conférences sur l’économie
et l’entrepreneuriat ;
Partenaire de l’université Hassan II pour le développement d’esprit d’entreprise ;
Membre fondateur et vice-président su REEM (Réseau pour l’Education à
l’Entrepreneuriat au Maroc)
Partenaire actif de l’émission challengers depuis sa création.
24
Depuis sa création le CJD a œuvré pour la promotion de l’entrepreneuriat et la création
d’entreprise au Maroc en réalisant un ensemble de projets et d’action au profit des étudiants et
jeunes dirigeants. Dans ce cadre on cite les projets phares comme suit :
Développer l’esprit d’entreprise, d’initiative et d’audace chez les étudiants et les
jeunes dirigeants-entrepreneurs :
Le mouvement cherche et entreprend à :
Améliorer les caractéristiques comportementales de l’étudiant, surtout universitaire, pour
qu’il puisse faire face au défi de l’intégration dans le milieu du travail, et le défi d’un milieu
du travail changeant en permanence ;
Former et accompagner les étudiants qui au bout du cycle de sensibilisation souhaitent
créer leurs entreprises ;
Accompagner les créateurs d’entreprises ;
Renforcer les caractéristiques comportementales des dirigeants entrepreneurs souhaitant
négocier un nouveau virage pour développer leurs entreprises créées depuis plusieurs
années ou reprises récemment ;
Former les accompagnateurs des quatre cibles citées plus haut ;
Piloter la semaine de l’entrepreneuriat (global entrepreneurship week).
Favoriser le développement humain en établissant un véritable dialogue de
proximité, de confiance et de compréhension et en renforçant les capacités de gestion, de
proposition et d’esprit d’initiative des associations :
A ce niveau le CJD s’est fixé un ensemble de missions qui consiste à :
Etablir un dialogue de proximité (exemple : le CJD s’installe à sidi moumen et propose ses
services dans une relation d’égal à égal)
Elaborer un guide de gestion des associations pragmatique, accessible et facile à
s’approprier
Former les associations (renforcement des capacités et vulgarisation du guide,
développement de l’esprit d’initiative)
Parrainer et accompagner les associations pilotes notamment dans la vulgarisation et
l’encouragement d’esprit d’initiative sur les AGR.
Dynamiser l’emploi et la croissance par un environnement fort des TPE et PME
(très petites, petites et moyennes entreprises)
Rendre les TPE et PME marocaines plus compétitives et plus citoyennes en suggérant des
recommandations de réformes, vues de l’angle du CJD, et en sensibilisant les parties
prenantes sur les défis dont les PME ont et auront à faire face ainsi qu’à l’initiative
d’apporter des réformes de fond.
Etablir une relation de confiance et de partenariat entre les syndicats et le secteur
privé autour de l’intérêt commun :
Œuvrer pour la signature de chartes sociales territoriales ;
Anticiper les litiges et instaurer des moyens de les éviter ou du mois les atténuer, en
renonçant aux méthodes d’exclusion et d’abus et en adoptant la négociation et le dialogue
gagnant-gagnant ;
Institutionnaliser ce dialogue et cette négociation dans un climat de confiance et de respect
mutuel ;
Diversifier les moyens de communication entre partenaires sociaux;
Approfondir et généraliser la formation continue pour promouvoir les relations sociales;
Veiller au respect et à la complémentarité avec les institutions administratives et judiciaires;
Expérimenter le code de gouvernance PME au service des différentes parties
prenantes de l’entreprise :
Ayant participé activement à la commission nationale de gouvernance d’entreprise, le CJD
se propose de sensibiliser et d’expérimenter par ses membres le code en question.
25
B-1-2. L’accompagnement des jeunes entrepreneurs
L’Approche d’accompagnement adoptée consiste à :
Une sélection rigoureuse des candidats
Un accompagnement collectif d’un groupe de porteurs de projets de création ou de
développement d’entreprises
Une formation sur les aptitudes entrepreneuriales
Un parrainage individuel des créateurs par un chef d’entreprise membre
CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DU CJD
-Démarche basée sur l’échange et les relations interpersonnelles centrées sur le porteur de
projet,
-L’accompagnement se fait par un chef d’entreprise membre du CJD
-L’objectif étant d’aider le porteur de projet à franchir les étapes pour :
Créer son entreprise
Passer de l’état de créateur à celui de chef d’entreprise
-Une charte d’accompagnement est élaborée et doit être signée par l’Accompagnant et le
Porteur de projet
-Un guide d’Accompagnateur est élaboré pour clarifier la démarche d’accompagnement
A. Point de départ
Sélection rigoureuse des
Porteurs de projet de
création ou de projet de
développement
Se mettre d’accord sur le
but à atteindre
Faire un Check-up (est
ce que le porteur du
projet et l’accompagnant
sont OK avec l’objectif)
Signer
la
charte
d’accompagnement
B. Validation de l’objectif :
Objectif est t-il atteint ?
Organiser 5 séances avant
l’accompagnement ;
Valider l’objectif , sinon,
fixer un autre
C. Accompagnement :
Accompagnement de 12 à
18 mois :
Identifier
le
vrai
scénario du créateur
Fixer un timing
Aider le créateur à se
poser
les
bonnes
questions
Faire le point sur ce qui
a déjà avancé
Amener le créateur à
trouver sa solution
Formation
Figure 6 : La cartographie du processus du CJD
26
B-2. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DES CCIS
B-2-1. Présentation concise des CCIS :
Les CCIS sont des Etablissements Publics dotés de la personnalité morale et l’autonomie de
gestion ;
Au Maroc, il existe un Réseaux de 28 CCIS répartit sur tout le territoire du Royaume ;
Plus de 1000 membres élus représentant l’Industrie, les Services et le Commerce ;
Plus de 800 fonctionnaires dont plus de la moitié sont des cadres (Economistes, Juristes et
Ingénieurs d’Etat) ;
Principaux Rôles: Rôle Administratif et Rôle d’Appui aux Entreprises :
Rôle Administratif : ce rôle est constitué par les missions administrative (délivrance
de papiers administratifs : Certificat d’Origine et Attestations d’Exercice,…) ; représentative et
consultative
Rôle d’Appui aux Entreprises :
Promotion des Entreprises et leur intégration dans leur environnement local, national
et international, et ce, par l’appui et l’assistance, l’information, organisation de missions,…etc.
Promotion des hommes :
Cette promotion passe par la formation et le perfectionnement afin d’adapter le capital
humain aux exigences de l’évolution des entreprises, et aussi par la vulgarisation des méthodes
modernes de commerce et de gestion (les CCIS peuvent créer des écoles de formation technique
ou de commerce).
Promotion des équipements collectifs pour répondre aux nécessités du
développement économique.
Promotion des idées et des connaissances :
En tant qu’espace d’information et d’expérience, les CCIS doivent répondre aux besoins des
entreprises en matière d’informations économique, scientifique et technique (création de banque
de données, de centres de veille technologique, économique et environnementale, édition de
bulletins, organisation de séminaires … etc.),
Pour atteindre ce second rôle composé d’un ensemble de services à forte valeur ajoutée pour
leurs ressortissants, le législateur a établit le règlement de 2002 qui constitue avec le statut des
CCIS la base de l’organisation actuelle des CCIS au Maroc.
Par ailleurs, selon le règlement de 2002, on distingue 2 types de CCIS : Grande CCIS et Petite
CCIS. Les Grandes CCIS sont organisées en 4 Départements et les Petites en 3 Départements.
Organisation des Grandes CCIS :
Un Département d’Appui aux Entreprises
Un Département d’Animation Economique,
Un Département d’Information et de Communication,
Un Département des Relations Internationales et Partenariat.
Organisation des Petites CCIS :
Un Département d’Appui aux Entreprises et Animation Economique,
Un Département d’Information et de Communication,
Un Département des Relations Internationales et Partenariat.
Or, la promotion de l’entrepreneuriat et la création d’entreprises sont souvent rattachées au
Département d’Appui aux Entreprises.
A ce niveau, on distingue 2 actions :
- Appui aux Investisseurs et à la création d’entreprises de manière générale,
- Le Programme Moukawalati qui consiste au soutien à la création des TPE.
27
B-2-2. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DES CCIS
Prise de RDV
Inscription
Soutien Individualisé :
- Concertation sur le projet et
Etablissement du Business Plan
- Choix de la Forme Juridique et
Assistance à l’accomplissement des
Formalités de création
-Choix des lignes de Financement,
Information, Formation et Mise en relation
Inscription à la Base de
donnée des Entreprises
Bénéfice de l’ensemble
des Services de la CCIS
Figure 7 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISE DE MANIERE GENERALE (CCIS)
Figure 8: CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DE CREATION DE TPE DANS LE CADRE DU PROGRAMME MOUKAWALATI (CCIS)
Inscription
Guichet
Moukawalati
Préselection
Sélection
Comité
de
Sélection
Régional
Formation
Accompagnem
ent Pré-création
Guichet
Moukawalati
Financement
Banques Signataires
de la convention
avec l’Etat
28
Création
Promoteur
auprès du
CRI
Suivi Post
création 1 an
Guichet
Moukawalati
B-3. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DE L’OFPPT
B-3-1.Présentation concise de la Création d’entreprise au niveau de l’OFPPT:
- La Création d’entreprises est rattachée à la Direction Formation Continue ;
- Filialisation du Programme Moukawalati et Création de Guichet Moukawalati Autonome ;
- 26 Guichets Moukawalati répartits sur tout le Royaume ;
- Principaux objectifs : Inciter les lauréats de l’office à s’auto-employer et créer leurs propres entreprises.
B-3-2.Cartographie du Processus de l’OFPPT:
Figure 9 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION DE TPE DANS LE CADRE DU PROGRAMME MOUKAWALATI (OFPPT)
Inscription
Guichet
Moukawalati
Préselection
Sélection
Responsable
GM
Formation
Accompagnem
ent Pré-création
Guichet
Moukawalati
Financement
Création
Convention entre
l’OFPPT et
Banques
Promoteur
29
Suivi Post
création 1 an
Guichet
Moukawalati
B-4. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DE LA FBPCE
B-4-1.Présentation concise de la FBPCE:
La FBPCE a été créée en 1991 ;
26 Antennes sur tout le Royaume ;
Missions de la fondation :
La prospection et l’identification des porteurs de projets à l’échelle locale, régionale,
nationale et des Marocains du monde ;
L’organisation de programmes d’assistance et de formation en faveur des créateurs
d’entreprises ;
L’élaboration de programmes d’actions promotionnelles en faveur de la création
d’entreprises ;
Toute activité à même de favoriser l’esprit de la création d’entreprises.
B-4-2. Cartographie du Processus de la FBPCE:
Figure 10 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISES DANS LE CADRE DE
LA FBPCE
Appel
à projets
Dispositif
Pré-Création
Service
Service
Service
Renseignements
Informations
Conseil
Renforcement du savoir
Coordonnées
Contacts
Documents
Etc…….
Signalisation
Structure
Fonctionnement
Procédures
Matière
Orientation
Opportunité de l’idée
Pertinence du profil
Potentialités du marché
Adaptation des moyens
Hiérarchisation actions
30
Service
Coaching
personnalisé
Service
Formation
managériale
Service
Appui au
lancement
de l’activité
Service
Stages Pratiques
Auprès Entreprise
Business plan
Étude marché
Étude technique
Étude
financière
Étude juridique
Faire faire
Thématiques
Comptabilité
négociation
Communication
Fiscalité
etc.….. fiscalité
Dossier
DRH
Formalités
banque
Production
jurid.
& administratives
Choix du
Achats
Marketing
recrutement
matériel
Création
Dispositif
Entreprise
Post-création
Service
Service
Formation
Managériales
Domiciliation
Juridique
Adresse
& commerciale
logistique
gestion courrier
commerciale
2 ans
de suivi
Service
Service
Réseautage
Suivi proximité
thématiques
Tableau de bord
Gestion de
Gest stocks
Planification
Etc..
trésor
Clubs de Créateurs
Diagnostic
Cadre
récents
Formations
régulier
Évaluations
Ecart réalisations
trimestrielles…..
Diagnostic & actions
& Business Plan
Business
Expérience
Fournisseur
d’échanges
managériales
s
Partenariat
Des Créateurs récents
pour assistance aux
nouveaux porteurs
31
B-5. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISES DU RESEAU MAROC
ENTREPRENDRE (RME)
-
Ce réseau est constitué sous forme d’association de 39 membres. Ces derniers sont des
chefs d’entreprise PDG et DG de société.
Les membres de ce réseau sont animés par une volonté personnelle pour promouvoir
l’entrepreneuriat au Maroc.
-
Figure 11 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISES DU RME
Le reste des intervenants (AFEM, Ecoles supérieurs,…) fonctionnent sans processus
formalisé.
En somme, les services dispensés par ces organismes comprennent généralement : la formation,
l’information, l’accompagnement ou l’aide au financement.
32
C. OFFRE D’ACCOMPAGNEMENT GLOBALE SELON LES ATTENTES DES CREATEURS ET LES
RECOMMANDATIONS DES INTERVENANTS ACTUELS :
Étape du Processus
Offre
d’accompagnement
Contenu de l’Offre
selon les attentes des
différentes cibles de
manière générale
PRECREATION
CREATION
POST CREATION
Promotion de l’Esprit de l’entreprise Soutien pré-création
1-Le système d’éducation nationale et de 7-Information, par la mise à la
15-Information, 21-L’accompagnement,
formation supérieure doit être basé sur le disposition des créateurs des bases 16-Conseil,
22-La formation,
développement de l’initiative privée et de de données et des informations 17-Orientation 23-L’aide à la recherche de financement,
l’esprit d’entreprise ;
fiables et actualisées
18-l’allègement 24-Mise en relation,
2-Généralisation de la formation sur
8-Accompagnement individualisé, des formalités et 25-le suivi et accompagnement
l’entrepreneuriat et la création
9-Accompagnement collectif par procédures de
individualisé d’1 année à 3 ans,
d’entreprise dans tous les niveaux de
le biais de séminaires et formation création,
26-L’incubation des jeunes entreprises
formation supérieure et formation
de courte durée,
19-guichet unique innovantes,
professionnelle ;
10-Aide à la réalisation d’étude de 20-la mise en
27-Assurer des locaux à des loyers
3-Organisation de rencontres de
faisabilité des projets de création, place de la
avantageux durant les premières années
sensibilisation et de formation sur
11-Aide et assistance au montage création
de démarrage par la multiplication des
l’entrepreneuriat par les organismes
du plan d’affaire,
on-line pour
pépinières d’entreprises,
d’accompagnement
12-Information sur les formalités réduire les délais 28-l’aide à l’accès au financement voir la
4-Organisation du concours national
de création et le choix des formes et augmenter la mise en place d’un fond dédié au
pour récompenser les étudiants ayant
juridiques,
qualité du service financement des entreprises innovantes,
proposé les meilleurs projets et les
13-Organisation des formations
des TPE et PME
accompagner dans la réalisation ;
profondes et pointues dispensées
29-Accompagnement collectif via des
5-Promouvoir l'innovation comme base par des professionnels et
clubs de lauréats et réseautage,
à la création des entreprises
multiplication de leur fréquence;
30-Aide à la mise en normes (certification
6-La stratégie de promotion de
14-Dispenser un service de
qualité,…),
l'entrepreneuriat et de la création des
proximité par la Multiplication des
31-L’aide au développement international
entreprises doit être intégrée dans une guichets qui assurent le soutien
des jeunes entreprises et la conquête des
stratégie de développement global.
pré-création et professionnaliser
marchés étrangers,
leur travail;
32-organisation de salon et foire sur la
création d’entreprise,
33
L’offre globale, selon les attentes des différentes cibles, exposées plus haut ne peut pas
être l’œuvre d’un seul organisme public, privé ou associatif, mais requiert l’unification et la
fédération des efforts de tous les intervenants dans le domaine de l’entrepreneuriat et la création
d’entreprises ; Chaque intervenant doit développer les actions et les prestations qui rentrent dans
son champ d’action. D’autant plus que le potentiel de création est conséquent et le marché existe
pour tous les opérateurs.
II.2.2- EVALUATION DES PRESTATIONS DE SOUTIEN :
A- EVALUATION DES PRESTATIONS
L’enquête sur le terrain nous a permis de relever d’une part le taux de satisfaction des
créateurs des prestations tout au long du processus, d’autre part le degré de professionnalisme
ressenti par les créateurs. Les tableaux suivants résument ces évaluations :
% de non
prestations
satisfaits
des
Degré de Professionnalisme
Pré-création
9%
85%
Post-création
6%
90%
% de non
prestations
Lenteur
Création
Organismes
financement
de
satisfaits
des
Degré de Professionnalisme
Complexité
47%
20%
74%
79%
73%
37%
Tableau 8 : Evaluation des Prestations
-
74 % des créateurs estiment que les prestations en « création » sont professionnelles.
47% et 20% des créateurs enquêtés considèrent respectivement que les formalités de
création sont encore lentes et complexe,
Plus de 70% des créateurs ne sont pas satisfaits des prestations bancaires et
considèrent qu’elles sont lentes et complexes. Alors que seuls 37% estiment qu’elles se
caractérisent par le professionnalisme.
34
L’évaluation faite par les créateurs d’entreprises aux différentes étapes du processus de
création est synthétisée au niveau des graphiques suivants :
Graphique 10 : Evaluation des Prestations
B-PRINCIPALES CONTRAINTES
En plus de l’évaluation quantitative, on a pu identifier un ensemble d’entraves au niveau
des trois volets de création ainsi qu’au niveau d’autres aspects concernant l’environnement de la
création des entreprises, de l’ensemble de ces contraintes on a retenu les principales.
B-1. PRE-CREATION
A ce niveau du processus de création, on a pu relever les obstacles suivants :
- Inexistence de bases de données et d’information fiables et actualisés, celles qui existent sont
difficilement accessibles, (l’accès aux données au niveau des organismes publics (ministères, ..)
nécessite la formulation des demandes écrites, la prise des rendez-vous, la visite sur place,..) ;
- Insuffisance des moyens humains et matériels au niveau des organismes intervenants;
- Insuffisance des cycles de formation ;
- Insuffisance des organes de soutien par rapport aux demandes ;
- Insuffisance d’accompagnement pour l’élaboration du Business Plan ;
- L’accompagnement individualisé n’est pas assez développé ;
- Problème de protection des idées des créateurs.
- Il est constaté un déficit en termes de programmes et d’outils permettant de développer le profil
d’un bon entrepreneur au niveau d’aptitudes, de motivations et de comportements.
B-2. POST-CREATION
Les points soulevés à ce niveau :
- Les problèmes de financement et d’accès aux crédits bancaires qui se caractérisent par la lenteur
et la complexité des procédures ;
- Problème des retards excessifs dans l’acquisition des autorisations pour certaines activités
(transport, touristique, enseignement,..), surtout si l’activité nécessite une autorisation au niveau
centrale ;
- Insuffisance d’encadrement et de soutien post création;
35
- Insuffisance en compétences chez le personnel chargé du soutien post- création ;
- Insuffisance des programmes d’accompagnement post – création ;
- Insuffisance de pouvoir d’influence sur les organismes de financement pour débloquer les
situations liées au financement ;
- Insuffisance des mises en relation et réseautage et l’aide à la recherche de marché.
-Insuffisances liées à l’environnement juridique et fiscal de la création d’entreprises au Maroc:
Lois sur les sociétés:
Au niveau de la SARL, l'obligation de faire recours au commissaire aux comptes, pour
l'évaluation des apports en nature dépassant 100.000,00 constitue un handicap pour les jeunes
promoteurs ;
l'arsenal répressif à l'égard des gérants et des organes de gestion des sociétés inspire crainte à
beaucoup de jeunes entrepreneurs, surtout ceux qui ne sont pas initiés à la gestion et au droit ;
les conditions d'accès à la Société anonyme qui sont très sévères (capital minimum,
publications, formalités…), et ne sont pas à la portée des jeunes entrepreneurs désireux d'adopter
cette forme de sociétés et de faire appel à l'épargne public pour développer leurs affaires ;
Le Code de Commerce
Les volets concernant le contentieux sont incompatibles à la réalité marocaine des affaires ;
Le droit de la faillite est très contraignant ;
Au niveau du financement des entreprises en difficulté. Il est impératif de trouver des
alternatifs aux financements bancaires. Une sorte de fonds de soutien aux entreprises en
redressement. Cette nécessité s'explique par la réticence des banques quant au financement de ces
entreprises ;
Pour ce qui est des procédures de traitements des difficultés de l'entreprise, les procédures de
redressement ou de liquidation sont trop compliquées et les personnes habilitées à les utiliser
doivent avoir les compétences managériales nécessaires pour les mener à bout parce qu’il s’agit de
redresser des entreprises en difficulté.
Le Code de Travail
Lenteur dans la sortie des décrets d'application : le code de travail a été voté, mais pour son
exécution, il reste tributaire de la sortie des décrets d’application ;
Le rôle de l'inspecteur du travail n’est pas bien définit ;
Manque de flexibilité dans la législation sur le droit du travail pour permettre à l’entreprise
d’opérer les ajustements économiques qui s’imposent et supporter les fluctuations de la demande
aussi bien à la baisse qu'à la hausse.
L’aspect Fiscal
Inexistence d’une fiscalité spécifique à la TPE (exemple DUBAI, l'Angleterre, la Chine et le
Canada)
Les procédures des exonérations sont très complexes ;
Inexistence d’encouragements spécifiques aux investissements dans des secteurs clés comme
les énergies renouvelable et l’écologie ;
Le mécanisme d'imposition à la patente (dernièrement taxe professionnelle) pénalise
l'investissement (investissement élevé = patente élevé) ;
Inexistence d’exonérations pour ceux qui investissent en capital dans les entreprises en
création ou pour les entreprises qui investissent en R&D ;
Le taux de l’IS fixé à 30% reste encore contraignant pour les entreprises ;
L’assiette de l’impôt pousse à l’évasion fiscale et la concentration de la pression fiscale sur
une population d'entreprises transparentes ce qui fausse le jeu de la concurrence.
36
La relation administration/contribuables se caractérise par des formalités et procédures
fiscales très complexes.
L’accès des PME au Financement
Problème d’accès des PME au Financement ;
Formalités et procédures bancaires très lentes et complexes;
Inexistence de fonds spécifiques pour le financement de l’innovation
II.2.3- COMPARAISONS INTERNATIONALES
Partout dans le monde, on trouve le même processus de création des entreprises composé
de trois étapes essentielles à savoir pré-création, création et post création. C’est le cas en
Tunisie et en France qui ont presque le même processus qu’au Maroc quoique des différences
existent.
Le processus de création d’entreprises en France se caractérise par l’existence d’une
multitude d’intervenants dans les différentes phases. La phase pré-création semble moins
développée en Tunisie.
Le processus de création en France se caractérise dans ses phases pré-création et post
création par la multiplication des intervenants, public et associations et même des organismes
privés (un nombre très important sur tout le territoire français), la diversification des services
offerts aux créateurs et le nombre important de créateurs et d’entreprises accompagnés.
En Tunisie, on constate l’existence de peu d’intervenants, on recense ainsi 3 intervenants
majeurs à savoir l’Agence de Promotion de l’Industrie (phase création) et les Chambres de
Commerce et d’Industrie et la Banque de Financement des PME (phase post création)
Les intervenants en France fonctionnent comme de véritables entreprises dans le cadre de
réseaux étoffés et réalisent des Chiffres d’Affaires et des recettes énormes, à titre d’exemple :
-Les CCI françaises ont un budget de 3,52 milliards d’euros (seul 1 milliard provient du
budget de l’Etat le reste plus de 2/3 du budget est la contre partie des services et
prestations produits) ;
-Les Centres de Gestion Agrées en France réalisent un C.A de 69 milliards d’euros.
Au niveau de la création, on trouve en Tunisie des guichets uniques affiliés à l’API et
centralisent l’ensemble des formalités et dernièrement suite à une convention entre l’API et le
ministère des Finances Tunisien, ces Guichets ont mis en place un Interlocuteur Unique des
créateurs qui jouera le rôle d’interface entre le créateur et les autres intervenants dans le processus
de création.
En France, les formalités de création sont l’œuvre des Centres de Formalités des
Entreprises CFE affiliés au CCI et non pas aux walis comme c’est le cas des CRI au Maroc. La
création s’effectue déjà en ligne via le CFEnet et l’envoi par poste des pièces justificatives au CFE
où se trouve le siège de la société. En Février 2009, ce processus sera totalement dématérialisé par
l’adoption des documents et de la signature numérisés.
37
Figure 12 : Processus de Création et Intervenants en Tunisie
Pré-création
Post création
Création
Intervenants Post-Création
Intervenants Pré- Création
-Facultés et Ecoles supérieures
- Agence de promotion de l’Industrie
API
-Banque de Financement des PME
(BFPME)
-API
Intervenants Création
-CJD : 11 sections
-Les CCI tunisiennes (8 CCI)
11 Guichets Uniques
affiliés à l’API dans les
principales régions de
Tunisie avec
Interlocuteur Unique
-Agence de Promotion de l’Investissement
Extérieur APIE
-Banque
(BFPME)
38
de
Financement
des
PME
Figure 13 : Processus de Création et Intervenants en France
Pré-création
Intervenants Pré- Création
-CJD France : 17 associations régionales et 100
locales et plus de 3000 dirigeants
- L'Agence pour la Création d'Entreprise (APCE)
-Boutiques de Gestion : 56 BG et 400 implantations
-CCI : 148 CCI. 21 CRCI. 4 500 membres élus. 30 000
collaborateurs. Une base de données de 2millions
d’entreprise. Un budget de 3,52 milliards d’euros.
Connexion Intranet généralisée. 110 CCIFE
-CMA : 107 CMA. 22 CRMA. 1000 antennes locales.
-CER(Centre d’Economie Rurale) : 800 agences. 11 500
collaborateurs. 320 000 milles clients
- Entente des Générations pour l'Emploi et l'Entreprise
(EGEE)
-Centre de Gestion Agrées : 114 CGA. 2 millions
emplois. 400 000 petites entreprises. 69 milliards
d’euros de CA
-France Initiative et ses 241 plateformes
-Réseaux de Développement Technologique - RDT
France : 22 agences
- Centre Européen d’Entreprises Innovantes (CEEI)
Post création
Création
Intervenants Post-Création
Intervenants Création
Les Démarches création :
-Centres de Formalité des Entreprise
affiliés aux CCI pour toute activité
autre que l’artisanat et l’agriculture
-Centres de Formalité des Entreprises
affiliés au CMA pour toute activité
artisanale et agricole.
- Création en ligne à travers le
CFEnet
Orientation :
- APCE
- CER
- CJD France
- L'Agence pour la Création d'Entreprise (APCE)
-Boutiques de Gestion : 56 BG et 400 implantations
-CCI : 148 CCI. 21 CRCI. 4 500 membres élus. 30 000
collaborateurs. Une base de données de 2millions
d’entreprise. Un budget de 3,52 milliards d’euros.
Connexion Intranet généralisée. 110 CCIFE
-CMA : 107 CMA. 22 CRMA. 1000 antennes locales.
-CER : 800 agences. 11 500 collaborateurs. 320 000 milles
clients
- Entente des Générations pour l'Emploi et l'Entreprise
(EGEE)
-Centre de Gestion Agrées : 114 CGA. 2 millions emplois.
400 000 petites entreprises. 69 milliards d’euros de CA
-Les Centres de Gestion et d’Économie de l’Artisanat
(CGEA)
-France Initiative et ses 241 plateformes
-France Active
-Pôles d'innovation de l'Artisanat
-Réseaux de Développement Technologique - RDT France :
22 agences
- Centre Européens d’Entreprises Innovantes (CEEI)
-Réseau Entreprise Europe
-30 Incubateurs et 50 Technopoles
-Réseau Entreprendre
39
3EME PARTIE :
SYNTHESE ET AXES STRATEGIQUES
40
III-1. PRINCIPALES CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC
Les résultats de l’enquête auprès des créateurs et intervenants nous ont permis de faire ressortir
les attentes et besoins des créateurs concernant les volets formation, information, accompagnement et
financement. Cependant, il nous semble opportun de présenter les principaux obstacles avant de
passer en revu les besoins identifiés.
A-POTENTIEL ENTREPREUNARIAL AU MAROC
Le nombre de création d’entreprises est en augmentation, 57 091 en 2007 soit 20% de plus par
rapport à 2003.le nombre de sociétés en « personne morale » a atteint 25 308 soit une évolution de
134% en 5ans. Cependant, cette évolution ne couvre pas le potentiel actuel de la population active. En
effet, cette population compte environ 15,3 millions. Le taux de chômage représente 9,8%, soit 1,5
millions de jeunes.
B-L’OFFRE ACTUELLE EN MATIERE DE PROMOTION ET D’ACCOMPAGNEMENT
Malgré les efforts consentis en matière de promotion de l’entrepreneuriat, de formation et
d’accompagnement des créateurs d’entreprises au niveau des instances public et privé, l’offre globale
couvre à peine 15% des créateurs d’entreprise. Le Maroc compte une quinzaine d’organismes publics,
privés et associatifs. Certains de ces intervenants couvrent plusieurs régions.
Les problèmes de financement et d’accès aux crédits bancaires qui se caractérisent
par la lenteur et la complexité des procédures ;
Insuffisance d’autorité ou de pouvoir d’influence sur les organismes de
financement pour débloquer les difficultés liées au financement ;
Les problèmes de lenteur des autorisations, surtout si l’activité nécessite une
autorisation au niveau de l’administration centrale ;
L’inadéquation du profil des créateurs aux exigences du marché : ouverture d’esprit,
aspects culturels, qualité relationnelle, communication, aptitudes de succès et de
persévérance,…
Phénomène de « suivisme » et d’imitation des projets existants, manque de
créativité et d’innovation,
Problèmes de formation aux sciences de l’entreprise : management, organisation,
prospection de marché, étude de faisabilité, …
Insuffisance des infrastructures d’accueil et de soutien pour les créateurs
d’entreprises ;
Insuffisance de la durée d’accompagnement post création (séances individuelles).
C-PRINCIPAUX OBSTACLES
D-BESOINS IDENTIFIES :
D-1. BESOINS EN FORMATION
Les réponses des créateurs à la question concernant leurs besoins en matière de formation nous ont
permis d’identifier les besoins en formation suivants :
Formations sur les différents aspects de création d’entreprise (business plan,..).
Formations sur la bonne gestion de l’entreprise (Management, Finance,…).
Formations sur le marché, la vente, le marketing (veille concurrentielle, mise en
réseaux, partenariats, recherche des clients, ..).
Développement de l’expertise dans son métier.
Formations en développement personnel.
Communication et langues.
Formations dans les NTIC.
41
D-2. BESOINS EN INFORMATION
Informations économiques, sectorielles,…
Etudes et analyses thématiques et sectorielles
Tendances du marché et nouveautés
Mécanismes de financement et de soutien : différents aides de l’état, localités, associations,
subventions, …
D-3. BESOINS EN ACCOMPAGNEMENT
Forte demande d’accompagnement en « séances individuelles »
D-3-1. BESOINS EN PHASE DE « PRE CREATION »
Besoin d’aide et d’assistance pour la réalisation de l'étude de faisabilité et montage du Business
Plan ;
Besoin en formations spécifiques dispensées par des professionnels ;
Protection des idées des créateurs et respect de la confidentialité des projets ;
Multiplication des guichets et leur professionnalisation ;
Renforcement des moyens humains et matériels au niveau des organismes de soutien
D-3-2. BESOINS EN PHASE DE « CREATION »
Besoin d’allégement des procédures et formalités pour les PME et TPE ;
Assurer une couverture des « guichets uniques pour la création » au niveau de tout le territoire
du Maroc.
Réduction des délais pour la création des entreprises ;
D-3-3. BESOINS EN PHASE DE « POST CREATION »
Besoins en formations spécifiques permettant aux jeunes créateurs de développer leurs
entreprises ;
Accompagnement pour l’accès au financement de démarrage ou d’extension d’activité;
Besoin de mise en relation au Maroc et à l’étranger ;
Le réseautage des entreprises nouvellement créées;
Le développement des aptitudes managériales des jeunes entrepreneurs et leurs collaborateurs ;
Besoin d’aide au développement à l’international
Plus d’implication de l’Etat pour la résolution du problème des locaux commerciaux et
industriels qui se caractérise par la rareté et la cherté, l’amplification de ce phénomène risque
d’entraver tous les efforts de promotion et de développement des PME et TPE ;
Besoin d’élargir la durée d’accompagnement après la création.
D-3-4. BESOINS EN PHASE DE « FINANCEMENT »
Besoin d’allégement des conditions d’accès des créateurs et PME au Financement ;
Besoin d’assainissement et d’allégement des procédures bancaires pour l’octroi du crédit ;
Assurer une meilleure coordination entre les organismes de soutien et les organismes de
financement
Développer une diversification des produits bancaires adaptés aux différents besoins des
créateurs
Réduire les délais d’exécution des dossiers de financement et contrôler le respect de ces délais.
Développer d’autres alternatifs de financement
42
E-BAROMETRE GENERAL:
Potentiel Entrepreneurial
Innovation
Nombre de Création
Demande
Pré-création
Création
Offre
Information
Formation
Formalités
Professionnalisme
Soutien individuel
Procédures
Délais de création
Professionnalisme
Information
Formation
Formalités
Post-création
Réseautage
Professionnalisme
Durée d’accompagnement
Financement
Moyens
Environnement
Accès au financement
Procédures (banques)
Délais d’exécution (banques)
Diversification des produits
de financement
Moyens humains et matériels
(infrastructure)
Légal
Fiscal
Protection des idées projets
et confidentialité
Usage des locaux
commerciaux et industriels
Tableau 9 : Baromètre des Prestations
43
III-2. IDENTIFICATION DES AXES D’AMELIORATIONS STRATEGIQUES
Après avoir identifié le profil du créateur, la structure des entreprises créées, le processus de
création et intervenants, les obstacles pré et post création et les besoins des créateur en terme de
soutien tout au long du processus, la stratégie de développement à mettre en œuvre s’articule autour
des axes suivants :
Axe d’amélioration stratégique
Objectif
1
Repositionnement et harmonisation de -Intégrer la stratégie de la promotion de
l’offre globale
l'entrepreneuriat et de la création des entreprises dans
une stratégie de développement économique
nationale et pérenne dans le temps
2
Développement de l’esprit de
-Augmenter le nombre annuel de création
l’entrepreneuriat et de l’innovation
-Développer la créativité et l’innovation auprès des
jeunes entrepreneurs
3
Généralisation et amélioration du
-Faire Bénéficier le maximum de créateurs du soutien
soutien pré-création
pré création
-Améliorer la qualité des prestations
4
Amélioration de l’offre des prestations - Assurer un service de proximité
en création
-Centraliser l’ensemble des procédures de création
- Réduire les délais et alléger les procédures
5 Amélioration des performances en post -Augmenter le taux de pérennité des entreprises
création
nouvellement créées
-Assurer le développement des entreprises créées
6
Amélioration des mécanismes de
-Améliorer les conditions d’accès au financement
financement
-Améliorer la qualité des prestations en termes des
délais et procédures
-Diversifier les produits de financement pour la
création
7
Amélioration de l’environnement de
- Ajuster les aspects : légal, fiscal et financier à la
l’entrepreneuriat
réalité des entreprises nouvellement créées.
-Favoriser l’entrepreneuriat et la création d’entreprise
44
4EME PARTIE :
POSITIONNEMENT STRATEGIQUE DU CJD
ET PLAN D’ACTION
45
IV-1. IDENTIFICATION DES DOMAINES D’ACTIVITE STRATEGIQUES « DAS »
DU CJD
Afin de mener à terme l’analyse stratégique et le positionnement de l’offre du CJD par rapport
aux axes d’améliorations stratégiques susmentionnées, il est primordial de procéder par une
segmentation du portefeuille des activités du CJD en domaines d’activité stratégiques (DAS).
Par définition, un « DAS » est un ensemble d’activités ayant des Facteurs Clés de Succès
semblables, partageant les mêmes ressources et le même savoir-faire.
Sur la base de cette définition, on procédera ainsi à la détermination des facteurs clés de succès
et à la segmentation de l’activité du CJD en adoptant la méthode analytique et déductive qui se décline
en trois phases :
-la phase 1:Rechercher les Facteurs Clés de Succès (FCS) dans le domaine de l’entrepreneuriat ;
- la phase 2 : Enumérer les activités du CJD ;
- la phase 3 : Regrouper les activités élémentaires selon le triptyque : produit (activité), marché
(cible) et technologie (savoir-faire) en DAS ayant des FCS semblables, offrant des perspectives propres
et nécessitant une stratégie d’approche spécifique.
A- PHASE 1 – DETERMINATION DES FACTEURS CLES DE SUCCES ET COMPETENCES
DISTINCTIVES:
Une des étapes essentielles permettant le positionnement de l’offre du CJD dans le marché de
l’entrepreneuriat est l’identification des sources d’avantage concurrentiel ou facteurs clés de succès
(FCS). Il s’agit bien des compétences, des ressources et des atouts qu’une organisation doit détenir
pour réussir dans une activité donnée.
Selon l’enquête réalisée et l’analyse du contexte concurrentiel, les facteurs clés de succès
prépondérants relèvent de deux catégories :
Le marché qui peut s’exprimer par l’image, le réseau, la proximité et la nature de l’offre
d’accompagnement
La compétence technique, la spécialisation et le professionnalisme
Sources d’avantage concurrentiel
Facteurs clés de
succès (FCS)
Compétences
distinctives
(CJD)
FCS1
FCS2
FCS3
FCS4
FCS5
FCS6
- Professionnalisme des compétences techniques des accompagnateurs
- Spécialisation dans le domaine de l’entrepreneuriat
- Réseau puissant
- Proximité
- Offre « d’accompagnement » complète
- Image
Programme et processus d’accompagnement innovant centré sur la
performance globale et le développement personnel
Intervenants de qualité, formés et expérimentés (chefs d’entreprises)
46
B- PHASE 2 – ENUMERATION DES ACTIVITES DU CJD
Le CJD entreprend plusieurs activités synthétisées dans le tableau suivant :
PRECREATION
Domaine
Promotion
de l’Esprit
de
l’entreprise
Soutien précréation
ACTIONS TRANSVERSALES
POST CREATION
CREATION
Actions réalisées par le CJD
1-Transmettre des messages sur l’entrepreneuriat auprès des étudiants dans les universités, les
écoles de commerce et écoles d’ingénieurs ;
2-Promouvoir l’esprit de l’entrepreneuriat via un jeu de simulation ;
3-Collaborer avec les partenaires du CJD pour faire avancer l’entrepreneuriat et la création ;
d’entreprise (ANPME, Fondation et Institut CDG, MEEA, CGEM, REEM, Université...) ;
4-Piloter la semaine de l’entrepreneuriat (global entrepreneurship week) afin de développer
l’esprit d’entreprise, d’initiative et d’audace chez les jeunes ;
5-Animer des ateliers et organiser des visites d’entreprises, participer à des tables rondes avec le
projet ALEF au profit des bénéficiaires des projets ESP (Eveil à l’Esprit de l’entrepreneuriat) ;
6- Développer l’entrepreneuriat auprès des universitaires dans le cadre de partenariat avec
l’université Hassan II.
7-Former les jeunes sélectionnés pour l’accompagnement sur l’entrepreneuriat et l’esprit
d’entreprise ;
8-Contribuer à des initiatives nationales pour la création de micro entreprises (INDH,…) ;
9-Accompagner les étudiants qui au bout du cycle de sensibilisation souhaitent créer leurs
entreprises ;
10-Sensibiliser et guider les jeunes créateurs dans leurs premières pas via des outils élaborés par
le CJD (Questionnaire électronique, Certificat des jeunes qui démarrent,..) ;
11-Contribuer à l’émergence des entreprises innovantes dans le cadre du programme
« Challengers ».
12-Informer et Orienter les créateurs d’entreprises.
13- Assurer l’accompagnement par un chef d’entreprise pendant une période allant de 12 à
18mois;
14- Organiser des formations en développement personnel et dans les métiers de gestion au
profit des dirigeants d’entreprises;
15- Informer les créateurs d’entreprises sur les sources de financement ;
16- Organiser des rencontres d’échange d’expérience entre jeunes dirigeants ;
17- Accompagner les jeunes dirigeants souhaitant négocier un nouveau virage pour développer
leurs entreprises créées depuis plusieurs années ou reprises récemment ;
18- Développer la performance globale au sein de l’entreprise ;
19- Organiser des formations de développement des qualités et compétences entrepreneuriales
dans le cadre du programme EDP
20- Suggérer des recommandations et des réformes pour rendre les TPE et PME marocaines
plus compétitives et plus citoyennes;
21-Œuvrer pour un climat social saint dans les entreprises ;
22-Expérimenter le code de gouvernance PME au sein des entreprises ;
23- Organiser des actions de sensibilisation envers les décideurs sur les défis dont les PME font
face (L’ANPME, CGEM, ….) ;
24- Organiser en partenariat avec la fondation et l’institut CDG un cycle de conférences sur
l’économie et l’entrepreneuriat. (le CJD est membre fondateur et membre du conseil
d’administration de l’IMA (Institut Marocaines des Administrations)) ;
25- Informer et diffuser l’information sur les différents outils et programmes des partenaires du
CJD (ANPME, CGEM, CDG, Bailleurs de fonds, …) ;
26-Organiser des forums d’échange sur l’entreprise et son environnement avec les parties
politiques.
47
C- PHASE 3 – DETERMINATION DES DAS:
A ce stade de la segmentation de l’ensemble des activités du CJD, on peut déterminer les DAS
en regroupant les activités élémentaires en fonction des similitudes et des différences des FCS, ainsi
que la cible de destination.
Les activités élémentaires qui ont des combinaisons de facteurs clés à peu prés semblables et
destinées plus ou moins à la même cible sont regroupées dans le même DAS.
Savoir-faire
Portefeuille d’activités
DAS 1
DAS 2
FCS1
Promotion de l’Esprit
de l’entreprise
Actions 1 à 6
Soutien pré-création
Création
Actions 7 à 11
Action 12
Post création
Actions 13 à 19
Actions Transversales
Actions 20 à 26
FCS2
Marché (cible)
FCS3
FCS4
FCS5
FCS6
Graphique 11 : Domaines d’activité stratégiques « DAS »
Selon cette analyse nous retenons deux domaines d’activité stratégiques, à savoir :
DAS 1
DAS 2
Dénomination
Acteurs et partenaires
Promotion de
l’entrepreneuriat
-Etat
-Différents partenaires
du CJD et intervenants
Soutien et accompagnement
-Porteurs de Projet
-Chefs d’entreprises
Cible finale
Créateurs
d’entreprises
Créateurs
d’entreprises
48
IV-2. ANALYSE SWOT DU CJD
Forces
FO1- Mouvement jeune en plein développement;
FO2- Liens de coopération et de partenariat au niveau
national et international ;
FO3- Equipe de dirigeants compétents et motivés ;
FO4- Valeurs axées sur la performance globale ;
FO5- Programme de formation et d’accompagnement
sur l’entrepreneuriat de grande qualité ;
FO6- Culture de travail axée sur le développement
personnel
FO7- Existence d’une charte d’accompagnement ;
FO8- Force de proposition reconnue ;
FO9-Présence et contribution dans plusieurs organismes
chargés de promouvoir l’entrepreneuriat (CGEM,
ANPME, MEEA, Fondation CDG, REEM, IMA,...)
FO10- Réseau puissant et influent
FO11-Accompagnement réalisé par des chefs
d’entreprises
Opportunités
OP1- Population active qualifiée de « jeune » et potentiel
énorme du marché de l’entrepreneuriat ;
OP3-Offre globale de l’ensemble des acteurs dans le
domaine de l’entrepreneuriat très faible par rapport à la
demande ;
OP4- Nombre croissant de création d’entreprises d’une
année à l’autre, spécifiquement pour les entreprises
en« personne morale » ;
OP5-Une politique volontariste de l’Etat Marocain pour
développer l’entrepreneuriat et la création d’entreprise
avec tous les avantages qui en découlent;
OP6- Plusieurs entrants de taille « banques, grandes
entreprises, fondations,.. »
ayant plus de moyens,
s’intéressent à l’entrepreneuriat, ce qui ce qui offrira au
CJD de nouveaux horizons de développement.
OP7- Emergence des programmes et accords nationaux
et internationaux dans le domaine de l’entrepreneuriat.
OP8- L’utilisation et l’exploitation des NTIC au service
de l’entrepreneuriat
Faiblesses
FA1- Présence limitée dans sept villes ;
FA2- Capacité d’accueil très limitée par rapport aux
concurrents ;
FA3- Moyens humains et financiers limités ;
FA4- Insuffisance de communication ciblée vers les
porteurs de projets sur les programmes du CJD ;
FA5- L’inexploitation des moyens NTIC pour la
promotion des actions entreprises ;
FA6- recherche de financement (Préparation et
présentation des projets pour le financement auprès
des bailleurs de fonds).
Menaces
ME1- Perte de valeur au niveau de la sélection des
membres du CJD ;
ME2- nécessité pour le CJD de préserver une taille
critique en terme d’effectif et de la qualité des
membres ;
ME3- Relève des grands projets structurants au
niveau du CJD ;
ME4- Manque ou insuffisance des moyens
financiers permettant de promouvoir et de mettre
en œuvre les actions planifiées;
ME5-Abondance des sources d’information sur
l’entrepreneuriat « non fiables » parasitant les
organismes qui offrent des prestations de qualité.
PRINCIPALES CONTRAINTES RELEVEES DANS L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT:
La lenteur dans l’adoption des lois, des réformes et leur application ;
Les obstacles d’accès au financement d’une manière générale, particulièrement pour les
PME et les TPE ;
L’absence d’alternatifs de financement et des fonds leviers pour l’encouragement de la
création des entreprises.
49
IV-3. POSITIONNEMENT DES ACTIVITES (DAS 1) ET (DAS2)
DU
CJD
Position du CJD “Secteur de l’Entrepreneuriat”
:Part du marché
+
-
A t t ra c t i v i t é e t P o t e n t i e l
DAS1 : CJD
« Soutien et
accompagnement
»
+
DAS2 : CJD
« Promotion de
l’entrepreneuriat »
Comparaison
Avec Moukawalati
« Porteurs de
projets »
0
Orientations
stratégiques
DAS1
1
DAS2
Graphique 12 : Positionnement du CJD
IV-4. ORIENTATIONS STRAGIQUES DU CJD
Les facteurs réunis cités auparavant imposent au CJD d’opérer des choix stratégiques
intelligents répondant à la fois à ses valeurs et ses principes et à la politique gouvernementale en
matière de développement de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprises.
D’après le positionnement actuel du CJD, deux orientations stratégiques se démarquent :
1ère Orientation relative au DAS1 : « Soutien et Accompagnement » :
Le positionnement du CJD dans le domaine d’activité stratégique « Soutien et
accompagnement » se réalise à travers la mise en œuvre d’une série d’actions dont les principales
sont :
-Développer davantage une offre complète au profit des porteurs de projets en renforçant
l’image du CJD et en généralisant l’offre au niveau de toutes les sections actuelles et futures ;
-Exploiter au maximum le NTIC pour mieux communiquer et rendre les services offerts
accessibles à un maximum de porteurs de projets ;
-Nouer des relations de partenariat avec les structures émergeantes dans le domaine de
l’entrepreneuriat (banques, grandes entreprises, fondations,…) ;
-Inciter les instances d’accompagnement et de soutien à renforcer leurs réseaux au niveau des
régions afin d’assurer une bonne couverture nationale ;
-Proposer l’adoption des formalités spécifiques et simplifiées aux PME et TPE ;
-Développer des projets d’essaimage et des services de portage des projets pour aider les
nouveaux créateurs ;
50
2ème Orientation relative au DAS2 : « Promotion de l’entrepreneuriat » :
Cette orientation stratégique vise le positionnement du CJD dans le domaine d’activité
stratégique « Promotion de l’entrepreneuriat ». le CJD envisage de :
- Se spécialiser et se professionnaliser dans des services pointus au profit des intervenants privés et
des services publics concernés ;
-Augmenter l’impact des actions menées en œuvrant pour la création d’une instance nationale
fédératrice de l’ensemble des intervenants et d’un observatoire dans le domaine de
l’entrepreneuriat ;
-Promouvoir l’innovation auprès des jeunes ;
-Promouvoir des systèmes agissant comme leviers de financement: prêt d’honneur, possibilité
de cumulation, business angels,… ;
-Créer et mettre en place une bourse de projets et des bases de données, des portails spécialisés
dans le domaine de l’entrepreneuriat
Les actions proposées pour accompagner ces deux orientations stratégiques du CJD dans le
domaine de l’entrepreneuriat sont détaillées dans le paragraphe suivant.
Il est primordial à ce stade de faire un travail d’alignement de tout choix stratégique avec les
valeurs et la culture que porte le mouvement CJD.
IV-5. PLAN D’ACTION
Le plan d’action global sera formé par l’intégration des actions déclinées à partir des
axes d’amélioration stratégique et la reconduction des actions relatives à l’entrepreneuriat
figurant déjà dans le portefeuille des activités du CJD.
Il y a deux types d’actions:
Les actions « directes » dont le CJD peut entreprendre ;
Les actions « indirectes » dont le CJD peut contribuer dans leur réalisation à
travers la sensibilisation des parties concernées.
IV-5.1. ACTIONS
1
Axes
d’amélioration
stratégiques
Repositionnement
et harmonisation
de l’offre globale
existante
DECOULANT DES AXES D’AMELIORATION STRATEGIQUE
:
Proposition des actions
Action
Directe
Action
Indirecte
AS.1- Œuvrer pour la création d’une instance nationale fédératrice de
X
l’ensemble des intervenants et des actions en matière de création
AS.2-Promouvoir la création d’un observatoire pour l’entrepreneuriat
X
et la création de l’entreprise
AS.3-Organiser des rencontres entre les différents intervenants pour
l’échange d’expériences et la vulgarisation des lignes de conduites et X
des bonnes pratiques
2 Développement
de l’esprit de
l’entrepreneuriat
et de l’innovation
AS.4-Œuvrer pour l’intégration des cursus de formation sur
l’entrepreneuriat au niveau du système éducatif.
AS.5-Promouvoir l’innovation via l’organisation des événements, des
salons, des prix,…
3 Généralisation et
amélioration du
soutien précréation
AS.6-Inciter les instances d’accompagnement et de soutien à renforcer
leurs réseaux au niveau des régions
AS.7- Inciter les décideurs à renforcer les organismes de soutien
(avantages et subventions étatiques,…)
AS.8-Organiser des formations au profit des accompagnateurs en pré
création
AS.9-Encourager l’implication des professionnels dans la démarche
X
X
X
X
X
X
51
d’accompagnement
4 Amélioration de
l’offre en création
5 Amélioration des
performances en
post création
6 Amélioration des
mécanismes de
financement
7 Amélioration de
l’environnement
de
l’entrepreneuriat
AS.10- Inciter les instances compétentes pour la multiplication des
antennes de création des entreprises
AS.11-Proposer l’adoption des formalités spécifiques et simplifiées aux
PME et TPE
AS.12- Explorer la possibilité de création on-line (NTIC)
AS.13-Capitaliser sur les expériences existantes (CRI,..) et engager les
corrections et les améliorations qui s’imposent.
AS.14-Favoriser la création des incubateurs et des pépinières
AS.15-Développer des projets d’essaimage auprès des grandes
entreprises
AS.16-Développer des services de portage des projets pour aider les
nouveaux créateurs, qui veulent limiter le risque, à tester leurs produits
ou projets avant de se lancer définitivement.
AS.17-Renforcer les compétences des accompagnateurs en post
création
AS.18-Organiser des rencontres et des forums de mise en relation entre
les créateurs d’entreprises,
AS.19-Inciter les décideurs à mettre en place un fond de soutien à
l’internationalisation cogéré avec les associations professionnelles pour
la conquête des marchés étrangers.
X
X
X
X
X
X
X
X
X
AS.20-Œuvrer pour l’adoption des conditions d’accès et de traitement
des dossiers de financement spécifiques et simplifiées aux PME et TPE
AS.21-Mettre en place un système d’évaluation des organismes de X
financement en matière d’octroi des crédits aux créateurs et PME
(distinction ou label)
AS.22-Mettre en place un système de veille national sur les délais X
d’exécution des dossiers, ainsi que sur le volume des dossiers traités par
organisme de financement.
AS.23- Ouvrer pour la mise en place des fonds spécifiques pour le
financement de l’innovation
AS.24-promouvoir et mettre en œuvre des systèmes agissant comme
leviers de financement: prêt d’honneur, possibilité de cumulation,
business angels,…
AS.25- Créer et développer une bourse des idées projets et projets X
prêts à la concrétisation autour des programmes phares « Plan
Emergence », « Plan Azur », « Plan vert »,…
AS.26-Mettre à la disposition des créateurs des bases de données, des X
portails spécialisés sur les nouveautés, idées projets, produits, des blogs,
favorisant l’intermédiation entre l’offre et la demande ;
AS.27-Œuvrer pour le développement de l’environnement de
l’entreprise par la mise en application des réformes et décrets au niveau
de la loi sur la SARL, le code de commerce, l’aspect fiscal régissant les
PME et TPE et le code du travail. (voir en annexe) ;
AS.28-Encourager le développement des projets et la création des
entreprises au niveau des régions « approche territoriale ».
X
X
X
X
X
X
52
IV-5.2. ACTIONS
1
2
DE L’OFFRE ACTUELLE DU CJD:
Axes d’amélioration
stratégique
Actions Actuelles
Repositionnement et
harmonisation de l’offre
globale
Développement de
l’esprit de
l’entrepreneuriat et de
l’innovation
---
3
Généralisation et
amélioration du soutien
pré-création
4
Amélioration de l’offre
en création
Amélioration des
performances en post
création
5
1-Transmettre des messages sur l’entrepreneuriat auprès des étudiants dans les universités,
les écoles de commerce et écoles d’ingénieurs ;
2-Promouvoir l’esprit de l’entrepreneuriat via un jeu de simulation ;
3-Collaborer avec les partenaires du CJD pour faire avancer l’entrepreneuriat et la création ;
d’entreprise (ANPME, Fondation et Institut CDG, MEEA, CGEM, REEM, Université...) ;
4-Piloter la semaine de l’entrepreneuriat (global entrepreneurship week) afin de développer
l’esprit d’entreprise, d’initiative et d’audace chez les jeunes ;
5-Animer des ateliers et organiser des visites d’entreprises, participer à des tables rondes
avec le projet ALEF au profit des bénéficiaires des projets ESP (Eveil à l’Esprit de
l’entrepreneuriat) ;
6- Développer l’entrepreneuriat auprès des universitaires dans le cadre de partenariat avec
l’université Hassan II.
7-Former les jeunes sélectionnés pour l’accompagnement sur l’entrepreneuriat et l’esprit
d’entreprise ;
8-Contribuer à des initiatives nationales pour la création de micro entreprises (INDH,…) ;
9-Accompagner les étudiants qui au bout du cycle de sensibilisation souhaitent créer leurs
entreprises ;
10-Sensibiliser et guider les jeunes créateurs dans leurs premières pas via des outils élaborés
par le CJD (Questionnaire électronique, Certificat des jeunes qui démarrent,..) ;
11-Contribuer à l’émergence des entreprises innovantes dans le cadre du programme
« Challengers ».
12-Informer et Orienter les créateurs d’entreprises.
13- Assurer l’accompagnement par un chef d’entreprise pendant une période allant de 12 à
18mois;
14- Organiser des formations en développement personnel et dans les métiers de gestion au
profit des dirigeants d’entreprises;
15- Informer les créateurs d’entreprises sur les sources de financement ;
16- Organiser des rencontres d’échange d’expérience entre jeunes dirigeants ;
17- Accompagner les jeunes dirigeants souhaitant négocier un nouveau virage pour
développer leurs entreprises créées depuis plusieurs années ou reprises récemment ;
18- Développer la performance globale au sein de l’entreprise ;
19- Organiser des formations de développement des qualités et compétences
entrepreneuriales dans le cadre du programme EDP
6
Amélioration des
mécanismes de
financement
---
7
Amélioration de
l’environnement de
l’entrepreneuriat
20- Suggérer des recommandations et des réformes pour rendre les TPE et PME
marocaines plus compétitives et plus citoyennes;
21-Œuvrer pour un climat social saint dans les entreprises ;
22-Expérimenter le code de gouvernance PME au sein des entreprises ;
23- Organiser des actions de sensibilisation envers les décideurs sur les défis dont les PME
font face (L’ANPME, CGEM, ….) ;
24- Organiser en partenariat avec la fondation et l’institut CDG un cycle de conférences sur
l’économie et l’entrepreneuriat. (le CJD est membre fondateur et membre du conseil
d’administration de l’IMA (Institut Marocaines des Administrations)) ;
25- Informer et diffuser l’information sur les différents outils et programmes des partenaires
du CJD (ANPME, CGEM, CDG, Bailleurs de fonds, …) ;
26-Organiser des forums d’échange sur l’entreprise et son environnement avec les parties
politiques.
53
IV-5.3. SYNTHESE DU PLAN D’ACTION:
Axes d’amélioration stratégique
1
2
3
4
5
6
7
Repositionnement et harmonisation
de l’offre globale
Développement de l’esprit de
l’entrepreneuriat et de l’innovation
Généralisation et amélioration du
soutien pré-création
Amélioration de l’offre en création
Amélioration des performances en
post création
Amélioration des mécanismes de
financement
Amélioration de l’environnement de
l’entrepreneuriat
Actions de
« l’offre
actuelle du
CJD »
--Actions N° :
1à6
Actions N° :
7 à 11
Action N° : 12
Actions « directes »
déclinées des axes
d’amélioration
stratégique
Actions : AS.1, AS.2,
AS.3
Action : AS.5
Action : AS.8
---
Actions N° :
13 à 19
---
Actions : AS.15, AS.16,
AS.17, AS.18
Actions : AS.21, AS.22
Actions N° :
20 à 26
Actions : AS.25, AS.26
Actions « indirectes »
déclinées des axes
d’amélioration
stratégique
--Actions :
AS.4
Actions :
AS.6, AS.7, AS.9
Actions :
AS.10, AS.11, AS.12,
AS.13
Actions : AS.14, AS.19
Actions : AS.20, AS.23,
AS.24
Actions : AS.27, AS.28
En résumé, le plan d’action comprend :
Les actions actuelles (A.1 à A.26) : Actions à renforcer et à reconduire
Les actions AS.1, AS.2, AS.3, AS.5, AS.8, AS.15, AS.16, AS.17, AS.18, AS.21, AS.22,
AS.25, AS.26 : Actions à promouvoir « actions directes »
Les actions AS.4, AS.6, AS.7, AS.9, AS.10, AS.11, AS.12, AS.13, AS.14, AS.19, AS.20,
AS.23, AS.24, AS.27, AS.28: Contribuer dans leur promotion à travers la
sensibilisation des parties concernées.
54
CONCLUSION:
Le Maroc a réalisé d’énormes progrès en matière de promotion de l’entrepreneuriat et de soutien
à la création d’entreprises, cependant des entraves persistent en termes d’accès au financement et
d’amélioration de l’environnement de la création des entreprises.
Pour combler les insuffisances en matière de soutien et d’assistance des jeunes promoteurs,
l’offre publique directe reste très limitée et globalement non satisfaisante. Se sont les organismes privés
spécialisés qui peuvent relever le défi et réaliser un maximum d’impact. En effet, l’état peut agir
indirectement en encourageant l’émergence de ces organisations (associations professionnelles, ONG
ou autres).
Depuis sa création en 2002, le CJD se positionne comme acteur stratégique dans ce secteur à
travers une multitude d’actions entreprises. A ce jour, les efforts consentis par le CJD couvrent
plusieurs champs dans le domaine de l’entrepreneuriat, à savoir, le développement de l’esprit
d’entrepreneuriat et de l’innovation, le soutien et l’accompagnement des porteurs de projets tout au
long du processus de création et la contribution dans l’amélioration de l’environnement de
l’entrepreneuriat et du climat des affaires d’une manière générale. Nous citons dans ce cadre les
actions visant le rapprochement entre le monde de l’éducation et l’entreprise et les différents
partenariats signés (ANPME, Fondation CDG, CGEM,…).
Le CJD vise un repositionnement stratégique permettant l’harmonisation des différentes offres
existantes dans le domaine de l’entrepreneuriat. Pour y parvenir, le CJD envisage de contribuer à la
création d’une instance nationale fédératrice et à la création d’un observatoire dans le domaine de
l’entreprenariat.
Selon l’enquête réalisée auprès des créateurs d’entreprises et des différents intervenants dans le
domaine de l’entrepreneuriat au Maroc, les mécanismes de financement sont perçus comme une
contrainte majeure au développement entrepreneurial.
Le CJD entamera une panoplie d’actions incitatives œuvrant pour la simplification des
conditions d’accès au financement et la promotion de nouveaux systèmes leviers de financement (prêt
d’honneur, business angle,..).
Par le biais de cette étude, Le CJD cherche plus d’efficacité et plus d’impact dans sa quête de
développer l’entrepreneuriat au Maroc.
55
ANNEXE 1: PROPOSITIONS D’AMELIORATION
La loi sur la SARL :
Réduire encore le capital de la SARL (en France à 1 euro, on peut créer une SARL)
Le code de commerce :
Revoir les volets concernant le contentieux pour les rendre plus compatibles à la réalité
marocaine des affaires;
Permettre l’assouplissement des procédures de liquidation et de transmission des entreprises ;
Faciliter la procédure de transfert du siège.
Revoir le droit de la faillite qui a été largement inspiré de la législation française, et plus
précisément de la loi de 1994. Celle-ci a récemment connu une réforme substantielle afin de
corriger ses nombreuses imperfections actuelles, surtout en ce qui concerne le traitement
amiable, et donner plus de prérogatives au conciliateur ;
Mettre en place des fonds de soutien aux entreprises en redressement.
Mettre en place un statut spécifique aux entreprises innovantes
Le code de travail :
Introduire plus de flexibilité dans la législation sur le droit du travail (conditions de
licenciement et d’embauche)
L’aspect fiscal :
Introduire une fiscalité spécifique à la TPE (exemple la France, DUBAI, l'Angleterre, la Chine
et le Canada)
Encourager les secteurs spécifiques (les énergies renouvelable, l’écologie,..) (exonérations
fiscales,..)
Encourager les investissements en capital et en R&D
Œuvrer pour la réduction des taux d’imposition sur les entreprises
Résoudre les problèmes liés à la domiciliation des entreprises
56
ANNEXE 2: LISTE DES GRAPHIQUES, DES FIGURES ET DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES :
Graphique 1 : Evolution du nombre de création d’entreprise [2003-2007]
Graphique 2 : Répartition des entreprises créées par région[2007]
Graphique 3 : Profil des créateurs d’entreprises
Graphique 4 : Les Motivations des créateurs (Source enquête)
Graphique 5: Répartition selon le Capital social (Source enquête)
Graphique 6: Répartition selon le montant d’investissement (Source enquête)
Graphique 7: Effectif d’emplois créés (Source enquête)
Graphique 8: Prévisions sur l’évolution de l’entreprise sur les 2 prochaines années (Source enquête)
Graphique 9: Principales difficultés rencontrées par les créateurs en France
Graphique 10 : Evaluation des Prestations
Graphique 11 : Domaines d’activité stratégiques « DAS »
Graphique 12 : Positionnement du CJD
LISTE DES FIGURES :
Figure 1 : Situation des tentatives de création dans le passé (Source enquête)
Figure 2: démarrage des entreprises après leurs création (Source enquête)
Figure 3: Processus général de l’entrepreneuriat
Figure 4 : Intervenants dans le processus de création et au Maroc
Figure 5 : Les principales valeurs du CJD
Figure 6 : La cartographie du processus du CJD
Figure 7 : Cartographie du processus création d’entreprise de manière générale (CCIS)
Figure 8: Cartographie du processus création de TPE dans le cadre du programme MOUKAWALATI (CCIS)
Figure 9 : Cartographie du processus création de TPE dans le cadre du programme MOUKAWALATI (OFPPT)
Figure 10 : Cartographie du processus création d’entreprise dans le cadre de la FBPCE
Figure 11 : Cartographie du processus création d’entreprise dans le cadre du RME
Figure 12 : Processus de Création et Intervenants en Tunisie
Figure 13 : Processus de Création et Intervenants en France
LISTE DES TABLEAUX :
Tableau 1 : Répartition par Régions des Certificats Négatifs accordées
Tableau 2 : Comparaisons intérnationales par genre de créateurs
Tableau 3 : Comparaisons intérnationales selon l’âge moyen des créateurs
Tableau 4 : Synthèse des prestations de promotion de l’entrepreneuriat
Tableau 5 : Synthèse des prestations d’accompagnement pré création
Tableau 6 : Type de prestations et de soutien post création
Tableau 7 : Facilités financières
Tableau 8 : Evaluation des Prestations
Tableau 9 : Baromètre des Prestations
57