in Mégarika. Nouvelles recherches sur Mégare et les cités de la Propontide et du Pont-Euxin. Archéologie, épigraphie, histoire. Actes du colloque de Mangalia (8-12 juillet 2012),Textes réunis et édités par A. Robu et I. Bîrzescu, avec le concours de D. Knoepfler et A. Avram, Paris 2016, p. 333-375.
This study proposes a full analysis of the series of inscribed funerary tablets found in the thre... more This study proposes a full analysis of the series of inscribed funerary tablets found in the three cities of Megaris (Megara, Aigosthena, Pagai). Since inscriptions of this type are very rare in the ancient Greek world, we can speak, in this case, of a Megarian epigraphical habit. I gather in this article all the Megarian tablets, published and unpublished, dating back to the Classical and Hellenistic periods (in total 63 inscriptions and 2 anepigraphical stelai). The new finds confirm that the tablets were inserted into free-standing stelai: I publish for the first time a Megarian stele with a rectangular hollow in its upper part, in which a tablet fits perfectly. The tablets were therefore not placed in tombs, as has sometimes been argued, but rather they were made to be seen. I also argue that this epigraphical custom spread to the Black Sea cites, at Tauric Chersonesos and Callatis, through the Megarian colonization networks. This confirms that transfers between the metropolis and its “colonies” (apoikiai) include also the epigraphic culture.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Books by Adrian Robu
Pour comprendre le mouvement mégarien de colonisation, nous avons divisé notre recherche en trois grandes parties. La première se propose d’examiner quelques événements de l’histoire archaïque de Mégare, à savoir la formation de l’État mégarien et les rapports de la cité avec Corinthe et Athènes, en traitant simultanément du développement et des conflits internes de la société mégarienne. En second lieu, nous nous penchons sur les fondations mégariennes, en mettant l’accent sur l’occupation globale du territoire, sur les relations entre les différents groupes d’apoikoi (« premiers colons ») et d’époikoi (« colons ultérieurs ») grecs et sur les contacts avec les indigènes. La troisième partie porte sur les institutions politiques (subdivisions civiques et magistratures) d’origine mégarienne attestées dans les colonies fondées par Mégare.
Papers by Adrian Robu
Besides the Megarian cults, several cults show us religious innovations and confirm the dynamic of cultic facts in the Propontic and Pontic Greek cities. In this respect, I study in my article several gods and heroes who offer protection to sailors for the passing through the Bosporus. The navigation in this region is very difficult, the sailors need a guide to pass through the strait, and in the ancient sources, it is often a deity who helps them. The sailors give thanks to Poseidon and to the twelve gods at Hieron, to the “Sea Old Man” in the territory of Byzantium, or to the local hero named Stomianos at the entrance of the Black Sea. It is my intention to study all these cults in order to show the connections between the gods and the heroes who guide sailors through the strait of Bosporus.
Cette étude porte sur les liens politiques et les rapprochements cultuels entre les Mégariens et les Béotiens dans l’Antiquité. Tout d’abord, elle fait état des relations entre les Mégariens et les Béotiens qui évoluent entre alliances et conflits depuis l’époque archaïque jusqu’à l’époque hellénistique. Le point culminant du rapprochement entre les deux ethnè est l’adhésion de la Mégaride en 224 av. J.-C. à la Confédération béotienne. L’appartenance de la Mégaride au koinon béotien influence les institutions de ses cités, ainsi que leurs pratiques épigraphiques. Les Mégariens reviennent même dans le koinon béotien à l’époque impériale. L’enquête détaille ensuite le rôle de la Béotie dans la création du paysage religieux en Mégaride. Les cultes de Poséidon, de Mégareus, d’Achéloos, d’Inô/Leucothée, les monuments d’Alcmène et d’Autonoé témoignent des liens cultuels entre la Béotie et la Mégaride. La déesse Héra règne sur le mont Cithéron, à la frontière entre les deux régions. De même, lors de sa période béotienne, la cité d’Aigosthènes noue des relations étroites avec Siphai. Les deux cités du golfe Halcyonique fondent une communauté de culte, établie sur le « dévouement » (eunoia) et la « concorde » (homonoia) entre leurs citoyens. Les relations étroites entre les Aigosthénitains et les Béotiens sont probablement responsables de l’arrivée du culte d’Héraclès à Aigosthènes. Les liens avec la Béotie s’avèrent ainsi fort importants dans l’évolution des composantes des panthéons de Mégare et d’Aigosthènes et confirment la place privilégiée des Béotiens dans les légendes et les cultes de la Mégaride antique.
Mots-clés : Mégare, Aigosthènes, Pagai, Confédération béotienne, Ligue achéenne, Siphai, panthéon mégarien.
Abstract :
This study presents the political links and cultic relations between Megarians and Boeotians in Antiquity. First, it shows that the relationships between Megarians and Boeotians are moving between alliances and conflicts from the Archaic to the Hellenistic period. The rapprochement between the two ethne peeked in 224 BC, when Megarid joined the Boeotian confederacy. The belonging to Boeotian Koinon marked the institutions of the cities of Megarid as well as their epigraphical habits. The Megarians returned also to the Boeotian Koinon during the imperial period. Second, the article examines the role of the Boeotians in the establishment of the religious landscape of Megarid. The cultic links between Boeotia and Megarid are revealed by the cults of Poseidon, of Megareus, of Acheloos, of Ino/Leucotheia, the monuments of Alcmene and Autonoe. The goddess Hera rules over Mount Citheron, at the border between the two regions. Moreover, the city of Aigosthena developed strong relationships with Siphai during her Boeotian period. The two cities of the Alcyonic Gulf established a cultic community based on the « goodwill » (eunoia) and the « concord » (homonoia) between their citizens. The introduction of the cult of Herakles at Aegosthena is probably due to the close relationships between the Aigosthenitans and the Boeotians. The links with Boeotia were so very important for the evolution of the pantheons of the Megara and Aigosthena and confirm the privileged position of the Boeotians in the establishment of the legends and the cults of the Ancient Megarid.
Keywords: Megara, Aigosthena, Pagai, Boeotian Confederation, Acheaen League, Siphai, Megarian Pantheon
Keywords: Megara, Aigosthena, Calendars, Greek Institutions, Greek Colonization, Greek Federalism.
Pour comprendre le mouvement mégarien de colonisation, nous avons divisé notre recherche en trois grandes parties. La première se propose d’examiner quelques événements de l’histoire archaïque de Mégare, à savoir la formation de l’État mégarien et les rapports de la cité avec Corinthe et Athènes, en traitant simultanément du développement et des conflits internes de la société mégarienne. En second lieu, nous nous penchons sur les fondations mégariennes, en mettant l’accent sur l’occupation globale du territoire, sur les relations entre les différents groupes d’apoikoi (« premiers colons ») et d’époikoi (« colons ultérieurs ») grecs et sur les contacts avec les indigènes. La troisième partie porte sur les institutions politiques (subdivisions civiques et magistratures) d’origine mégarienne attestées dans les colonies fondées par Mégare.
Besides the Megarian cults, several cults show us religious innovations and confirm the dynamic of cultic facts in the Propontic and Pontic Greek cities. In this respect, I study in my article several gods and heroes who offer protection to sailors for the passing through the Bosporus. The navigation in this region is very difficult, the sailors need a guide to pass through the strait, and in the ancient sources, it is often a deity who helps them. The sailors give thanks to Poseidon and to the twelve gods at Hieron, to the “Sea Old Man” in the territory of Byzantium, or to the local hero named Stomianos at the entrance of the Black Sea. It is my intention to study all these cults in order to show the connections between the gods and the heroes who guide sailors through the strait of Bosporus.
Cette étude porte sur les liens politiques et les rapprochements cultuels entre les Mégariens et les Béotiens dans l’Antiquité. Tout d’abord, elle fait état des relations entre les Mégariens et les Béotiens qui évoluent entre alliances et conflits depuis l’époque archaïque jusqu’à l’époque hellénistique. Le point culminant du rapprochement entre les deux ethnè est l’adhésion de la Mégaride en 224 av. J.-C. à la Confédération béotienne. L’appartenance de la Mégaride au koinon béotien influence les institutions de ses cités, ainsi que leurs pratiques épigraphiques. Les Mégariens reviennent même dans le koinon béotien à l’époque impériale. L’enquête détaille ensuite le rôle de la Béotie dans la création du paysage religieux en Mégaride. Les cultes de Poséidon, de Mégareus, d’Achéloos, d’Inô/Leucothée, les monuments d’Alcmène et d’Autonoé témoignent des liens cultuels entre la Béotie et la Mégaride. La déesse Héra règne sur le mont Cithéron, à la frontière entre les deux régions. De même, lors de sa période béotienne, la cité d’Aigosthènes noue des relations étroites avec Siphai. Les deux cités du golfe Halcyonique fondent une communauté de culte, établie sur le « dévouement » (eunoia) et la « concorde » (homonoia) entre leurs citoyens. Les relations étroites entre les Aigosthénitains et les Béotiens sont probablement responsables de l’arrivée du culte d’Héraclès à Aigosthènes. Les liens avec la Béotie s’avèrent ainsi fort importants dans l’évolution des composantes des panthéons de Mégare et d’Aigosthènes et confirment la place privilégiée des Béotiens dans les légendes et les cultes de la Mégaride antique.
Mots-clés : Mégare, Aigosthènes, Pagai, Confédération béotienne, Ligue achéenne, Siphai, panthéon mégarien.
Abstract :
This study presents the political links and cultic relations between Megarians and Boeotians in Antiquity. First, it shows that the relationships between Megarians and Boeotians are moving between alliances and conflicts from the Archaic to the Hellenistic period. The rapprochement between the two ethne peeked in 224 BC, when Megarid joined the Boeotian confederacy. The belonging to Boeotian Koinon marked the institutions of the cities of Megarid as well as their epigraphical habits. The Megarians returned also to the Boeotian Koinon during the imperial period. Second, the article examines the role of the Boeotians in the establishment of the religious landscape of Megarid. The cultic links between Boeotia and Megarid are revealed by the cults of Poseidon, of Megareus, of Acheloos, of Ino/Leucotheia, the monuments of Alcmene and Autonoe. The goddess Hera rules over Mount Citheron, at the border between the two regions. Moreover, the city of Aigosthena developed strong relationships with Siphai during her Boeotian period. The two cities of the Alcyonic Gulf established a cultic community based on the « goodwill » (eunoia) and the « concord » (homonoia) between their citizens. The introduction of the cult of Herakles at Aegosthena is probably due to the close relationships between the Aigosthenitans and the Boeotians. The links with Boeotia were so very important for the evolution of the pantheons of the Megara and Aigosthena and confirm the privileged position of the Boeotians in the establishment of the legends and the cults of the Ancient Megarid.
Keywords: Megara, Aigosthena, Pagai, Boeotian Confederation, Acheaen League, Siphai, Megarian Pantheon
Keywords: Megara, Aigosthena, Calendars, Greek Institutions, Greek Colonization, Greek Federalism.
II. Mégare et ses colonies de la Propontide et du Pont-Euxin. »
Conférences à l'EPHE, le mardi, de 09h00 à 11h00. Salle Fabri de de Peiresc/Walter Benjamin, INHA - 2 rue Vivienne - 75002 Paris.
- le 26 mars 2019 (salle Fabri de Peirsec). La topographie religieuse de la Mégaride : les sanctuaires de Zeus.
- le 2 avril 2019 (salle Fabri de Peirsec). L’organisation des espaces sacrés dans la ville de Mégare : les sanctuaires d’Athéna et d’Aphrodite.
- le 9 avril 2019 (salle Fabri de Peirsec). Les lieux de culte de l’acropole Caria à Mégare et leurs connexions avec le monde souterrain.
- le 7 mai 2019 (salle Walter Benjamin). La topographie religieuse du Bosphore thrace I. Les cultes d’Apollon et de Poséidon à Byzance et à Chalcédoine.
- le 14 mai 2019 (salle Fabri de Peirsec). La topographie religieuse du Bosphore thrace II. Associations et cultes dans le territoire de Byzance.
- le 21 mai 2019 (salle Walter Benjamin). Callatis, Mégare et l’oracle de Delphes : le panthéon callatien et ses évolutions à l’époque hellénistique.
Dans un premier temps, les conférences visent à rendre compte de l’organisation de l’espace sacré en Mégaride et des connexions cultuelles des Mégariens à différentes périodes. Tout d’abord, nous étudions la dimension spatiale des faits religieux, en prenant comme études de cas les sanctuaires de Zeus, d’Athéna, d’Aphrodite, des lieux de culte qui ont une signification particulière par rapport à leur emplacement topographique (sur l’acropole, sur des falaises ou promontoires). Nous nous pencherons ensuite sur les divinités ayant un rapport avec le monde des morts, car elles constituent un pôle distinct à Mégare. À cet égard, il est intéressant de noter la concentration sur l’acropole Caria des divinités liées au monde souterrain : Dionysos Nyktélios, l’oracle de la Nuit, Déméter, dont la présence est associée à une entrée des Enfers. Notre intention est de mettre en lumière les relations qui existent entre ces divinités et leurs domaines de compétences respectifs.
L’enquête sur les cultes mégariens tire aussi profit de notre contribution à la refonte du corpus épigraphique de la Mégarde (IG VII2 1), et dans ce cadre, nous présenterons des inscriptions nouvelles ou récemment publiées.
Dans un second temps, nous nous intéresserons aux parentés cultuelles existant entre Mégare et ses colonies (apoikiai) de la Propontide et du Pont-Euxin. Cette étude sera menée dans la perspective des liens entre métropoles et apoikiai, mais elle rendra également compte des évolutions des institutions religieuses dans le milieu colonial. Dans ce cadre, il est de notre intention de montrer à travers trois exemples portant sur la vie religieuse de Chalcédoine, Byzance et Callatis, la dynamique des cultes dans les colonies mégariennes depuis l’époque archaïque jusqu’à l’époque impériale. Les documents émanant de ces cités permettent en effet de saisir des phénomènes distincts et l’évolution des cultes appartenant à l’horizon mégarien.
Par ailleurs, j’examine d’autres questions concernant la colonisation mégarienne en Sicile et les rapports entre les cités de Mégare, Mégara Hybalea et Sélinonte. Je montre que malgré l’opinion De Angelis, les documents ne témoignent ni de l’appartenance de la péninsule de Pérachora à Mégare, ni de l’existence d’un commerce de céréales entre Mégare et ses colonies à l’époque archaïque. Enfin, pour les rapports entre Sélinonte et les cités élymes de la Sicile occidentale (Ségeste, Entella), j’évoque plusieurs domaines dans lesquels l’influence sélinontine sur les sites indigènes s’était manifestée : l’alphabet, les cultes (notamment le culte des Euménides), les institutions politiques.