Papers by Marys Renné HERTIMAN
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Sep 4, 2021
Revue d'histoire culturelle
Presses universitaires de Rennes eBooks, 2023
Images du travail, travail des images, Feb 1, 2023
Image d'archive reprise pour représenter deux gangs londoniens : le Clockwork Oranges Gang et... more Image d'archive reprise pour représenter deux gangs londoniens : le Clockwork Oranges Gang et le Forty elephants gang Mon rapport à la recherche est assez complexe, vous en parler n'est déjà pas chose aisée... Entre digressions, cohérence et sens, ce texte ne suit pas une structure cartésienne, mais témoigne d'un parcours éclectique. Même si je n'ai jamais véritablement cessé d'étudier (depuis que j'ai eu mon baccalauréat en 2004, j'enchaîne les formations et les études, tout en exerçant u..
RELIEF - Revue Électronique de Littérature Française, 2020
La mediation litteraire est souvent prise dans une dimension a caractere serviciel et qui rentre ... more La mediation litteraire est souvent prise dans une dimension a caractere serviciel et qui rentre dans une categorie de type bidirectionnel (faisant le lien entre le lectorat et les acteur.rice.s de la chaine du livre). Pourtant, cette conception de la mediation litteraire est assez reductrice. Elle s’attache a une logique editoriale (a fort enjeu economique) et ne rend pas compte des exigences ou de la capacite du lectorat vise, et encore moins des interets des autrices et des auteurs litteraires. Placer la bande dessinee comme objet central d’une reflexion sur ce type de mediation souligne la complexite, mais aussi l’ampleur des objets litteraires. Dans une approche contextualiste, le present article entend reconsiderer la notion de mediation litteraire au travers des dynamiques mediatrices instaurees par les auteur.rice.s eux-memes. Il s’agira ainsi de s’interesser aux logiques d’une mediation des litteraires. Des donnees issues d’une demarche d’observation participante (aupres de deux reseaux qui s’engagent dans la valorisation du travail des autrices de bande dessinee) permettent d’appuyer cette reflexion. Enfin, cette reconsideration de la notion de mediation litteraire, se voulant globalisante, met en evidence les rapports de force et de pouvoir qui se jouent au sein meme d’une des principales sources du savoir.
GLAD!, 2022
Résumé
Cet article porte sur les réseaux des femmes dans l’industrie de la bande dessinée frança... more Résumé
Cet article porte sur les réseaux des femmes dans l’industrie de la bande dessinée française, sur leurs spécificités et leurs enjeux. Il part d’une thèse en cours sur le répertoire d’action des créatrices de bandes dessinées en vue de leur reconnaissance. Les données ici exploitées sont issues d’un travail d’archives et de terrain (observation participante et entretiens) et rendent compte d’une étude qui prend appui des méthodes mixtes de la recherche féministe. La problématique abordée est celle de la collectivisation des créatrices de bandes dessinées, depuis l’essor de l’industrie dans les années 1970 jusqu’à la période contemporaine. Afin d’expliciter l’émergence de ces réseaux et leur rôle dans cette industrie, cet article présente d’abord la circonscription de ce groupe social. Ensuite, il signalera les phénomènes de reconnaissance propres aux réseaux des créatrices de BD. Enfin, il présentera les modalités intersubjectives et le fonctionnement de certains réseaux d’autrices de bande dessinée.
Abstract
This paper focuses on women's networks in the French comics industry, their specificities and their issues. It is based on a thesis in progress on the repertoire of contention of women comic book creators with a view to their recognition. The data used in this article is based on archival and field work (participant observation and interviews) and reflects a study that uses mixed methods of feminist research. The problematic addressed here concerns the collective bargaining of female comic book creators, from the rise of the industry in the 1970s to the contemporary period. In order to explain the emergence of these networks and their role in this industry, this article will first present the circumscription of this social group. Secondly, it will point out the phenomena of recognition specific to the networks of female comic book creators. Finally, it will present the intersubjective modalities and the functioning of certain networks of women comic book authors.
GLAD!, 2021
Résumé
L’absence présumée des créatrices de bande dessinée dans l’histoire de ce médium résulte,... more Résumé
L’absence présumée des créatrices de bande dessinée dans l’histoire de ce médium résulte, en partie, du manque de sources pouvant conduire à la restitution de leurs traces. Dans ce contexte, un groupe de chercheuses, se faisant appeler Les Bréchoises, se sont fédérées afin de provoquer les archives des femmes dans le neuvième art français et ainsi constituer des monuments voulus, des monuments-mémoire. Cet ambitieux projet de recherche rend compte d’une posture ambivalente : scientifique et militante à la fois. Dès lors, en partant de l’inexistence présupposée du matrimoine de la BD, et du dévoilement des coulisses d’un projet de mise en mémoire, cet article revient sur les composants de la pratique organique de l’archive.
Abstract
The presumed absence of female comic strip creators in the history of this medium is due, in part, to the lack of sources that could lead to the restitution of their traces. In this context, a group of women researchers, calling themselves Les Bréchoises, have joined forces to create archives of women in the French ninth art and thus to constitute desired monuments, monuments of memory. This ambitious research project reflects an ambivalent posture: scientific and militant at the same time. Starting from the presupposed non-existence of the comic book heritage and the unveiling of the backstage of a project of memorialization, this article returns to the components of the organic practice of the archive.
Questions de communication
Les Jaseuses - Carnet de recherche, 2021
Un billet qui porte sur la scientificité dans le choix de l’autoréflexivité, de l'écriture à la p... more Un billet qui porte sur la scientificité dans le choix de l’autoréflexivité, de l'écriture à la première personne, du dévoilement des coulisses de la recherche, du positionnement des chercheureuses et de la politique citationnelle de références dites mineures plutôt que de noms de grands Auteurs.
Sociocriticism, 2021
Résumé :
Cet article porte sur l’empiétement discursif, notion que je propose pour définir le pr... more Résumé :
Cet article porte sur l’empiétement discursif, notion que je propose pour définir le processus qui englobe des procédés d’ingérence, d’usurpation de la parole et de modélisation de la subjectivité. L’objet de ce travail est de présenter une réflexion au regard des figures subalternisées au travers des industries médiaculturelles. Les trois critères permettant de circonscrire l’empiétement discursif vont être illustrés par quelques exemples : celui d’un personnage féminin sans bouche, celui d’un poème sur l’exil, celui d’un film sur un délinquant maghrébin et celui des formes de ré-nomination qui agissent sur les processus identitaires. Le cadre théorique est élaboré à partir des concepts et des notions des théories décoloniales, de l’analyse du discours et de la sociologie. Le texte se structure en deux parties : la première partie, en guise d’introduction, définit et circonscrit cette forme d’oppression systémique qu’est le fait de s’emparer de la parole et de la subjectivité de l’Autre. La deuxième partie présente et explique les trois mécanismes par lesquels opère cette forme d’empiétement : l’énonciation vicariante, la dépossession et le silenciement.
Abstract:
This article deals with discursive encroachment, a notion that I propose to underline the process which encompasses processes of interference, usurpation of speech and modeling of subjectivity. This work aims to present a reflection in the light of subalternized figures through the media-cultural industries. The three criteria making it possible to circumscribe the discursive encroachment will be illustrated by a few examples: that of a female character without a mouth, that of a poem on exile, that of a film on a Maghrebian delinquent and that of the forms of re-appointment which act on identity processes. The theoretical framework is developed from the concepts and notions of decolonial theories, discourse analysis and sociology. The text is structured in two parts: the first part, by way of introduction, defines and circumscribes this form of systemic oppression which is the seizing of the word and the subjectivity of the Other. The second part presents and explains the three mechanisms by which this form of encroachment operates: vicarious enunciation, dispossession and silence.
Resumen:
Este artículo trata acerca de la usurpación discursiva, noción que propongo para definir el proceso que engloba procedimientos de injerencia, usurpación de la palabra y modelización de la subjetividad. El objetivo de este trabajo es el de presentar una reflexión sobre las figuras subalternizadas por las industrias mediáticas y culturales. Los tres criterios que permiten circunscribir la usurpación discursiva serán ilustrados por algunos ejemplos: el de un personaje femenino sin boca, el de un poema sobre el exilio, el de una película sobre un delincuente magrebí y el de formas de renominación que se ejercen sobre los procesos identitarios. El marco teórico se elabora a partir de conceptos y nociones de las teorías decoloniales, el análisis del discurso y la sociología. El texto se estructura en dos partes: la primera, a guisa de introducción, define y circunscribe esa forma de opresión sistémica que consiste en apropiarse de la palabra y la subjetividad del Otro. La segunda parte presenta y explica los tres mecanismos por los cuales se opera esta forma de usurpación: la enunciación vicariante, la desposesión y el silenciamiento.
Questions de communication, 2021
Prolongeant l’étude sur les manifestations discursives hybrides initiées par Julien A. Greimas et... more Prolongeant l’étude sur les manifestations discursives hybrides initiées par Julien A. Greimas et Louis Hjelmslév, un groupe de recherches interuniversitaire entame un chantier d’investigation qui, s’il se déroule entre 2017 et 2019, remonte à 2012. Cet ouvrage est donc le résultat de cette collaboration entre le Centre de sémiotique et rhétorique de l’université de Liège et le Groupos de Pesquisa GPS-Unesp (groupe de recherche sémiotique) de l’université de São Paulo. Dirigé par Sémir Badir, Maria Giulia Dondero et François Provenzano, ce groupe développe des recherches et des discussions sur les approches sémiotiques des productions discursives qui fusionnent deux syntaxes différentes (tabulaire [iconique] et linéaire [scripturale], par exemple) dans une dynamique globalisante « en vue de la constitution d’une totalité » (p. 15). L’équipe de travail s’est donc intéressée à un syncrétisme qui puisse être opérationnel dans des corpus variés et variables. De ce fait, trois registres discursifs ont été analysés (la poésie visuelle, la bande dessinée et l’art urbain), servant de fil conducteur à cette équipe qui clôture ses recherches avec l’organisation du colloque qui est à la base de cet ouvrage.
Le livre se structure en deux parties à dimensions inégales. La première partie se veut fondatrice et instaure les principes théoriques d’une sémiotique générale des syncrétismes. Cette partie a été rédigée par les directeurs de l’ouvrage et présente l’introduction et deux contributions qui précisent la proposition théorique autour du concept de discours syncrétique. Dès l’introduction, ce concept commence à se profiler et on comprend que celui-ci apparaît comme une production sémiotique à la fois stabilisée par une dénomination générique qui l’identifie socio-culturellement comme un ensemble homogène (« le cinéma », « la BD », « le street art »), et résultant de l’articulation entre au moins deux systèmes sémiotiques différents – notamment le texte et l’image. Une acception plus large, mais sans doute théoriquement plus rigoureuse, invite à considérer comme syncrétisme toute combinaison de grandeurs appartenant à au moins deux ordres distincts (p. 5).
Si cette présentation met en évidence l’acception que ces universitaires ont du concept de discours syncrétique, elle se poursuit aussi sur un enracinement synchronique et diachronique du syncrétisme en linguistique et dans d’autres champs théoriques. On apprend alors que ce terme qui est notamment exploité par les sémioticiens dès les années 1960 s’inscrit dans une lignée historique remontant à l’art ancien (s’appuyant, par exemple, sur des extraits bibliques, mais encore sur e travail de Michel Butor sur Les Mots dans la peinture [1969]). L’état de l’art annoncé dans l’introduction, et qui demande à être approfondi, explique comment les travaux des sémioticiens sur la publicité durant les années 1960-1970, les campagnes électorales et d’autres manifestations discursives hybrides ont permis de dégager les réflexions rhétoriques sur ces unités sémiotiques diverses à l’intérieur d’un même médium. La question de la construction du sens et des systèmes de significations est également évoquée avec la mention des courants tels que le semi-symbolisme, qui a contribué au développement d’une réflexion sur la dynamique et les rapports de syntaxes différentes.
RELIEF - Revue Électronique de Littérature Française, 2020
La médiation littéraire est souvent prise dans une dimension à caractère serviciel et qui rentre ... more La médiation littéraire est souvent prise dans une dimension à caractère serviciel et qui rentre dans une catégorie de type bidirectionnel (faisant le lien entre le lectorat et les acteur.rice.s de la chaîne du livre). Pourtant, cette conception de la médiation littéraire est assez réductrice. Elle s'attache à une logique éditoriale (à fort enjeu économique) et ne rend pas compte des exigences ou de la capacité du lectorat visé, et encore moins des intérêts des autrices et des auteurs littéraires. Placer la bande dessinée comme objet central d'une réflexion sur ce type de médiation souligne la complexité, mais aussi l'ampleur des objets littéraires. Dans une approche contextualiste, le présent article entend reconsidérer la notion de médiation littéraire au travers des dynamiques médiatrices instaurées par les auteur.rice.s eux-mêmes. Il s'agira ainsi de s'intéresser aux logiques d'une médiation des littéraires. Des données issues d'une démarche d'observation participante (auprès de deux réseaux qui s'engagent dans la valorisation du travail des autrices de bande dessinée) permettent d'appuyer cette réflexion. Enfin, cette reconsidération de la notion de médiation littéraire, se voulant globalisante, met en évidence les rapports de force et de pouvoir qui se jouent au sein même d'une des principales sources du savoir.
Publication parue dans le dossier "Sociologie de la médiation littéraire", dirigé par Maaike Koffeman et Olivier Sécardin pour RELIEF - Revue Électronique de Littérature Française, Volume 14 - Numéro 2 - 2020
This article is published under a CC-BY 4.0 license
Deshima, 2019
• Résumé en français : Cet article se centre sur la configuration du discours social dans le... more • Résumé en français : Cet article se centre sur la configuration du discours social dans les contes d’Andersen. À partir d’une méthode d’analyse multidisciplinaire (analyse du discours, sociocritique et représentations sociales) et à l'appui d'une documentation socio-historique et littéraire du Danemark, plus de 23 % de ses contes ont été étudiés. Mon analyse révèle un sujet de taille : la réappropriation d’événements factuels qui mettent en lumière l’imaginaire dominant de son époque. Les résultats montrent un auteur qui propose une ébauche de type journalistique, sociologique voir ethnologique, grâce à son observation de divers univers sociaux, avec ses codes et ses règles. C’est ainsi qu’Andersen explore et expose les thèmes inhérents aux discours sociaux qui ont marqué la révolution industrielle danoise.
• English abstract : The aim of this study is to examine the construal of the social discourse in Andersen's tales. A method of multidisciplinary analysis was applied on more than 10% of Andersen’s tales: discourse analysis, sociological criticism and social representations. My analysis reveals a major topic: the re-appropriation of factual events that emphasizes the dominant imaginary of its time. The results show, an author concerned about his time and manifest himself as reporter, or even an ethnological or sociological worker. In fact, Andersen explores, and exposes, the inherent topics of the social discourses that marked the Danish Industrial Revolution.
Discours, Signes et Sociétés_Revue électronique internationale, 2019
Revue Discours, Signes et Sociétés sur le thème "Dynamiques discursives de la vulnérabilité". I... more Revue Discours, Signes et Sociétés sur le thème "Dynamiques discursives de la vulnérabilité". Introduction :
Dans son article sur la socialité du discours misérabiliste dans les contes d’Andersen, Marys Renné Hertiman propose la construction d’un syntagme spécifique, l’« être-sans », afin de définir le paradigme des groupes sociaux “misérables” tels que l’enfant mendiant (comme la vendeuse d’allumettes, l’un des contes emblématiques d’Andersen), la femme ignorée, les prolétaires victimes de privations et d’injustice sociale, ou simplement les Danois empêchés de s’exprimer librement. L’être-sans (désignation qui redonne sa place agissante au sujet contrairement au paradigme des « sans-X ») permet ainsi d’aborder la question de la socialité dans les Contes et Histoires et de saisir le traitement d’un imaginaire socialement situé autour de la vulnérabilité. Cette œuvre littéraire ancrée dans le contexte géopolitique du Danemark au XIXe siècle offre à Marys Renné Hertiman le corpus idéal pour travailler la dimension sociale dans le texte en prenant en compte l’ensemble des phénomènes communicationnels et discursifs au cœur du dispositif d’énonciation. Interjections, apostrophes, digressions, épiphrases y suscitent l’interpellation. Le discours misérabiliste andersenien fait surgir une peinture sociale marquée par la famine, le clivage social, la censure, l’invisibilité des sujets dominés, projetant ainsi un discours éminemment politique.
Mots-clefs : imaginaires et discours sociaux, socialité, contes, misère, représentations.
Abstract
The aim of this study is to examine the construal social discours in Hans-Christian Andersen's tales. Based on multidisciplinary method (discourse analysis and socio-criticism), 23% of Andersen's tales were investigated (36 / 156). This analysis takes into account the socio-historical and literary documentation about Denmark. First of all, it will be a question of identifying the discourses and representations in these texts. Then, it will be question of their sociality being at an epistemic level. With a careful review of the images of misery, we will question the discourses and the sociability on Hans-Christian Andersen’s tales. The preliminary results of my study have revealed the treatment of the social in a newly industrialized country but also the emergence of a brand new sociocategory, that of the voiceless, which will be exposed in its final version under the effigy l’être-sans. Moreover, Andersen's reappropriation of factual events tends to nourish and highlight the social imaginary that dominated in his day. Through this exploration, Andersen exposes the failings of an entire society and shapes a whole discourse on the misery that results from Denmark's industrialization.
Keywords: imaginary and social discourses, socio-political, misery, représentations, tales.
Uploads
Papers by Marys Renné HERTIMAN
Cet article porte sur les réseaux des femmes dans l’industrie de la bande dessinée française, sur leurs spécificités et leurs enjeux. Il part d’une thèse en cours sur le répertoire d’action des créatrices de bandes dessinées en vue de leur reconnaissance. Les données ici exploitées sont issues d’un travail d’archives et de terrain (observation participante et entretiens) et rendent compte d’une étude qui prend appui des méthodes mixtes de la recherche féministe. La problématique abordée est celle de la collectivisation des créatrices de bandes dessinées, depuis l’essor de l’industrie dans les années 1970 jusqu’à la période contemporaine. Afin d’expliciter l’émergence de ces réseaux et leur rôle dans cette industrie, cet article présente d’abord la circonscription de ce groupe social. Ensuite, il signalera les phénomènes de reconnaissance propres aux réseaux des créatrices de BD. Enfin, il présentera les modalités intersubjectives et le fonctionnement de certains réseaux d’autrices de bande dessinée.
Abstract
This paper focuses on women's networks in the French comics industry, their specificities and their issues. It is based on a thesis in progress on the repertoire of contention of women comic book creators with a view to their recognition. The data used in this article is based on archival and field work (participant observation and interviews) and reflects a study that uses mixed methods of feminist research. The problematic addressed here concerns the collective bargaining of female comic book creators, from the rise of the industry in the 1970s to the contemporary period. In order to explain the emergence of these networks and their role in this industry, this article will first present the circumscription of this social group. Secondly, it will point out the phenomena of recognition specific to the networks of female comic book creators. Finally, it will present the intersubjective modalities and the functioning of certain networks of women comic book authors.
L’absence présumée des créatrices de bande dessinée dans l’histoire de ce médium résulte, en partie, du manque de sources pouvant conduire à la restitution de leurs traces. Dans ce contexte, un groupe de chercheuses, se faisant appeler Les Bréchoises, se sont fédérées afin de provoquer les archives des femmes dans le neuvième art français et ainsi constituer des monuments voulus, des monuments-mémoire. Cet ambitieux projet de recherche rend compte d’une posture ambivalente : scientifique et militante à la fois. Dès lors, en partant de l’inexistence présupposée du matrimoine de la BD, et du dévoilement des coulisses d’un projet de mise en mémoire, cet article revient sur les composants de la pratique organique de l’archive.
Abstract
The presumed absence of female comic strip creators in the history of this medium is due, in part, to the lack of sources that could lead to the restitution of their traces. In this context, a group of women researchers, calling themselves Les Bréchoises, have joined forces to create archives of women in the French ninth art and thus to constitute desired monuments, monuments of memory. This ambitious research project reflects an ambivalent posture: scientific and militant at the same time. Starting from the presupposed non-existence of the comic book heritage and the unveiling of the backstage of a project of memorialization, this article returns to the components of the organic practice of the archive.
Cet article porte sur l’empiétement discursif, notion que je propose pour définir le processus qui englobe des procédés d’ingérence, d’usurpation de la parole et de modélisation de la subjectivité. L’objet de ce travail est de présenter une réflexion au regard des figures subalternisées au travers des industries médiaculturelles. Les trois critères permettant de circonscrire l’empiétement discursif vont être illustrés par quelques exemples : celui d’un personnage féminin sans bouche, celui d’un poème sur l’exil, celui d’un film sur un délinquant maghrébin et celui des formes de ré-nomination qui agissent sur les processus identitaires. Le cadre théorique est élaboré à partir des concepts et des notions des théories décoloniales, de l’analyse du discours et de la sociologie. Le texte se structure en deux parties : la première partie, en guise d’introduction, définit et circonscrit cette forme d’oppression systémique qu’est le fait de s’emparer de la parole et de la subjectivité de l’Autre. La deuxième partie présente et explique les trois mécanismes par lesquels opère cette forme d’empiétement : l’énonciation vicariante, la dépossession et le silenciement.
Abstract:
This article deals with discursive encroachment, a notion that I propose to underline the process which encompasses processes of interference, usurpation of speech and modeling of subjectivity. This work aims to present a reflection in the light of subalternized figures through the media-cultural industries. The three criteria making it possible to circumscribe the discursive encroachment will be illustrated by a few examples: that of a female character without a mouth, that of a poem on exile, that of a film on a Maghrebian delinquent and that of the forms of re-appointment which act on identity processes. The theoretical framework is developed from the concepts and notions of decolonial theories, discourse analysis and sociology. The text is structured in two parts: the first part, by way of introduction, defines and circumscribes this form of systemic oppression which is the seizing of the word and the subjectivity of the Other. The second part presents and explains the three mechanisms by which this form of encroachment operates: vicarious enunciation, dispossession and silence.
Resumen:
Este artículo trata acerca de la usurpación discursiva, noción que propongo para definir el proceso que engloba procedimientos de injerencia, usurpación de la palabra y modelización de la subjetividad. El objetivo de este trabajo es el de presentar una reflexión sobre las figuras subalternizadas por las industrias mediáticas y culturales. Los tres criterios que permiten circunscribir la usurpación discursiva serán ilustrados por algunos ejemplos: el de un personaje femenino sin boca, el de un poema sobre el exilio, el de una película sobre un delincuente magrebí y el de formas de renominación que se ejercen sobre los procesos identitarios. El marco teórico se elabora a partir de conceptos y nociones de las teorías decoloniales, el análisis del discurso y la sociología. El texto se estructura en dos partes: la primera, a guisa de introducción, define y circunscribe esa forma de opresión sistémica que consiste en apropiarse de la palabra y la subjetividad del Otro. La segunda parte presenta y explica los tres mecanismos por los cuales se opera esta forma de usurpación: la enunciación vicariante, la desposesión y el silenciamiento.
Le livre se structure en deux parties à dimensions inégales. La première partie se veut fondatrice et instaure les principes théoriques d’une sémiotique générale des syncrétismes. Cette partie a été rédigée par les directeurs de l’ouvrage et présente l’introduction et deux contributions qui précisent la proposition théorique autour du concept de discours syncrétique. Dès l’introduction, ce concept commence à se profiler et on comprend que celui-ci apparaît comme une production sémiotique à la fois stabilisée par une dénomination générique qui l’identifie socio-culturellement comme un ensemble homogène (« le cinéma », « la BD », « le street art »), et résultant de l’articulation entre au moins deux systèmes sémiotiques différents – notamment le texte et l’image. Une acception plus large, mais sans doute théoriquement plus rigoureuse, invite à considérer comme syncrétisme toute combinaison de grandeurs appartenant à au moins deux ordres distincts (p. 5).
Si cette présentation met en évidence l’acception que ces universitaires ont du concept de discours syncrétique, elle se poursuit aussi sur un enracinement synchronique et diachronique du syncrétisme en linguistique et dans d’autres champs théoriques. On apprend alors que ce terme qui est notamment exploité par les sémioticiens dès les années 1960 s’inscrit dans une lignée historique remontant à l’art ancien (s’appuyant, par exemple, sur des extraits bibliques, mais encore sur e travail de Michel Butor sur Les Mots dans la peinture [1969]). L’état de l’art annoncé dans l’introduction, et qui demande à être approfondi, explique comment les travaux des sémioticiens sur la publicité durant les années 1960-1970, les campagnes électorales et d’autres manifestations discursives hybrides ont permis de dégager les réflexions rhétoriques sur ces unités sémiotiques diverses à l’intérieur d’un même médium. La question de la construction du sens et des systèmes de significations est également évoquée avec la mention des courants tels que le semi-symbolisme, qui a contribué au développement d’une réflexion sur la dynamique et les rapports de syntaxes différentes.
Publication parue dans le dossier "Sociologie de la médiation littéraire", dirigé par Maaike Koffeman et Olivier Sécardin pour RELIEF - Revue Électronique de Littérature Française, Volume 14 - Numéro 2 - 2020
This article is published under a CC-BY 4.0 license
• English abstract : The aim of this study is to examine the construal of the social discourse in Andersen's tales. A method of multidisciplinary analysis was applied on more than 10% of Andersen’s tales: discourse analysis, sociological criticism and social representations. My analysis reveals a major topic: the re-appropriation of factual events that emphasizes the dominant imaginary of its time. The results show, an author concerned about his time and manifest himself as reporter, or even an ethnological or sociological worker. In fact, Andersen explores, and exposes, the inherent topics of the social discourses that marked the Danish Industrial Revolution.
Dans son article sur la socialité du discours misérabiliste dans les contes d’Andersen, Marys Renné Hertiman propose la construction d’un syntagme spécifique, l’« être-sans », afin de définir le paradigme des groupes sociaux “misérables” tels que l’enfant mendiant (comme la vendeuse d’allumettes, l’un des contes emblématiques d’Andersen), la femme ignorée, les prolétaires victimes de privations et d’injustice sociale, ou simplement les Danois empêchés de s’exprimer librement. L’être-sans (désignation qui redonne sa place agissante au sujet contrairement au paradigme des « sans-X ») permet ainsi d’aborder la question de la socialité dans les Contes et Histoires et de saisir le traitement d’un imaginaire socialement situé autour de la vulnérabilité. Cette œuvre littéraire ancrée dans le contexte géopolitique du Danemark au XIXe siècle offre à Marys Renné Hertiman le corpus idéal pour travailler la dimension sociale dans le texte en prenant en compte l’ensemble des phénomènes communicationnels et discursifs au cœur du dispositif d’énonciation. Interjections, apostrophes, digressions, épiphrases y suscitent l’interpellation. Le discours misérabiliste andersenien fait surgir une peinture sociale marquée par la famine, le clivage social, la censure, l’invisibilité des sujets dominés, projetant ainsi un discours éminemment politique.
Mots-clefs : imaginaires et discours sociaux, socialité, contes, misère, représentations.
Abstract
The aim of this study is to examine the construal social discours in Hans-Christian Andersen's tales. Based on multidisciplinary method (discourse analysis and socio-criticism), 23% of Andersen's tales were investigated (36 / 156). This analysis takes into account the socio-historical and literary documentation about Denmark. First of all, it will be a question of identifying the discourses and representations in these texts. Then, it will be question of their sociality being at an epistemic level. With a careful review of the images of misery, we will question the discourses and the sociability on Hans-Christian Andersen’s tales. The preliminary results of my study have revealed the treatment of the social in a newly industrialized country but also the emergence of a brand new sociocategory, that of the voiceless, which will be exposed in its final version under the effigy l’être-sans. Moreover, Andersen's reappropriation of factual events tends to nourish and highlight the social imaginary that dominated in his day. Through this exploration, Andersen exposes the failings of an entire society and shapes a whole discourse on the misery that results from Denmark's industrialization.
Keywords: imaginary and social discourses, socio-political, misery, représentations, tales.
Cet article porte sur les réseaux des femmes dans l’industrie de la bande dessinée française, sur leurs spécificités et leurs enjeux. Il part d’une thèse en cours sur le répertoire d’action des créatrices de bandes dessinées en vue de leur reconnaissance. Les données ici exploitées sont issues d’un travail d’archives et de terrain (observation participante et entretiens) et rendent compte d’une étude qui prend appui des méthodes mixtes de la recherche féministe. La problématique abordée est celle de la collectivisation des créatrices de bandes dessinées, depuis l’essor de l’industrie dans les années 1970 jusqu’à la période contemporaine. Afin d’expliciter l’émergence de ces réseaux et leur rôle dans cette industrie, cet article présente d’abord la circonscription de ce groupe social. Ensuite, il signalera les phénomènes de reconnaissance propres aux réseaux des créatrices de BD. Enfin, il présentera les modalités intersubjectives et le fonctionnement de certains réseaux d’autrices de bande dessinée.
Abstract
This paper focuses on women's networks in the French comics industry, their specificities and their issues. It is based on a thesis in progress on the repertoire of contention of women comic book creators with a view to their recognition. The data used in this article is based on archival and field work (participant observation and interviews) and reflects a study that uses mixed methods of feminist research. The problematic addressed here concerns the collective bargaining of female comic book creators, from the rise of the industry in the 1970s to the contemporary period. In order to explain the emergence of these networks and their role in this industry, this article will first present the circumscription of this social group. Secondly, it will point out the phenomena of recognition specific to the networks of female comic book creators. Finally, it will present the intersubjective modalities and the functioning of certain networks of women comic book authors.
L’absence présumée des créatrices de bande dessinée dans l’histoire de ce médium résulte, en partie, du manque de sources pouvant conduire à la restitution de leurs traces. Dans ce contexte, un groupe de chercheuses, se faisant appeler Les Bréchoises, se sont fédérées afin de provoquer les archives des femmes dans le neuvième art français et ainsi constituer des monuments voulus, des monuments-mémoire. Cet ambitieux projet de recherche rend compte d’une posture ambivalente : scientifique et militante à la fois. Dès lors, en partant de l’inexistence présupposée du matrimoine de la BD, et du dévoilement des coulisses d’un projet de mise en mémoire, cet article revient sur les composants de la pratique organique de l’archive.
Abstract
The presumed absence of female comic strip creators in the history of this medium is due, in part, to the lack of sources that could lead to the restitution of their traces. In this context, a group of women researchers, calling themselves Les Bréchoises, have joined forces to create archives of women in the French ninth art and thus to constitute desired monuments, monuments of memory. This ambitious research project reflects an ambivalent posture: scientific and militant at the same time. Starting from the presupposed non-existence of the comic book heritage and the unveiling of the backstage of a project of memorialization, this article returns to the components of the organic practice of the archive.
Cet article porte sur l’empiétement discursif, notion que je propose pour définir le processus qui englobe des procédés d’ingérence, d’usurpation de la parole et de modélisation de la subjectivité. L’objet de ce travail est de présenter une réflexion au regard des figures subalternisées au travers des industries médiaculturelles. Les trois critères permettant de circonscrire l’empiétement discursif vont être illustrés par quelques exemples : celui d’un personnage féminin sans bouche, celui d’un poème sur l’exil, celui d’un film sur un délinquant maghrébin et celui des formes de ré-nomination qui agissent sur les processus identitaires. Le cadre théorique est élaboré à partir des concepts et des notions des théories décoloniales, de l’analyse du discours et de la sociologie. Le texte se structure en deux parties : la première partie, en guise d’introduction, définit et circonscrit cette forme d’oppression systémique qu’est le fait de s’emparer de la parole et de la subjectivité de l’Autre. La deuxième partie présente et explique les trois mécanismes par lesquels opère cette forme d’empiétement : l’énonciation vicariante, la dépossession et le silenciement.
Abstract:
This article deals with discursive encroachment, a notion that I propose to underline the process which encompasses processes of interference, usurpation of speech and modeling of subjectivity. This work aims to present a reflection in the light of subalternized figures through the media-cultural industries. The three criteria making it possible to circumscribe the discursive encroachment will be illustrated by a few examples: that of a female character without a mouth, that of a poem on exile, that of a film on a Maghrebian delinquent and that of the forms of re-appointment which act on identity processes. The theoretical framework is developed from the concepts and notions of decolonial theories, discourse analysis and sociology. The text is structured in two parts: the first part, by way of introduction, defines and circumscribes this form of systemic oppression which is the seizing of the word and the subjectivity of the Other. The second part presents and explains the three mechanisms by which this form of encroachment operates: vicarious enunciation, dispossession and silence.
Resumen:
Este artículo trata acerca de la usurpación discursiva, noción que propongo para definir el proceso que engloba procedimientos de injerencia, usurpación de la palabra y modelización de la subjetividad. El objetivo de este trabajo es el de presentar una reflexión sobre las figuras subalternizadas por las industrias mediáticas y culturales. Los tres criterios que permiten circunscribir la usurpación discursiva serán ilustrados por algunos ejemplos: el de un personaje femenino sin boca, el de un poema sobre el exilio, el de una película sobre un delincuente magrebí y el de formas de renominación que se ejercen sobre los procesos identitarios. El marco teórico se elabora a partir de conceptos y nociones de las teorías decoloniales, el análisis del discurso y la sociología. El texto se estructura en dos partes: la primera, a guisa de introducción, define y circunscribe esa forma de opresión sistémica que consiste en apropiarse de la palabra y la subjetividad del Otro. La segunda parte presenta y explica los tres mecanismos por los cuales se opera esta forma de usurpación: la enunciación vicariante, la desposesión y el silenciamiento.
Le livre se structure en deux parties à dimensions inégales. La première partie se veut fondatrice et instaure les principes théoriques d’une sémiotique générale des syncrétismes. Cette partie a été rédigée par les directeurs de l’ouvrage et présente l’introduction et deux contributions qui précisent la proposition théorique autour du concept de discours syncrétique. Dès l’introduction, ce concept commence à se profiler et on comprend que celui-ci apparaît comme une production sémiotique à la fois stabilisée par une dénomination générique qui l’identifie socio-culturellement comme un ensemble homogène (« le cinéma », « la BD », « le street art »), et résultant de l’articulation entre au moins deux systèmes sémiotiques différents – notamment le texte et l’image. Une acception plus large, mais sans doute théoriquement plus rigoureuse, invite à considérer comme syncrétisme toute combinaison de grandeurs appartenant à au moins deux ordres distincts (p. 5).
Si cette présentation met en évidence l’acception que ces universitaires ont du concept de discours syncrétique, elle se poursuit aussi sur un enracinement synchronique et diachronique du syncrétisme en linguistique et dans d’autres champs théoriques. On apprend alors que ce terme qui est notamment exploité par les sémioticiens dès les années 1960 s’inscrit dans une lignée historique remontant à l’art ancien (s’appuyant, par exemple, sur des extraits bibliques, mais encore sur e travail de Michel Butor sur Les Mots dans la peinture [1969]). L’état de l’art annoncé dans l’introduction, et qui demande à être approfondi, explique comment les travaux des sémioticiens sur la publicité durant les années 1960-1970, les campagnes électorales et d’autres manifestations discursives hybrides ont permis de dégager les réflexions rhétoriques sur ces unités sémiotiques diverses à l’intérieur d’un même médium. La question de la construction du sens et des systèmes de significations est également évoquée avec la mention des courants tels que le semi-symbolisme, qui a contribué au développement d’une réflexion sur la dynamique et les rapports de syntaxes différentes.
Publication parue dans le dossier "Sociologie de la médiation littéraire", dirigé par Maaike Koffeman et Olivier Sécardin pour RELIEF - Revue Électronique de Littérature Française, Volume 14 - Numéro 2 - 2020
This article is published under a CC-BY 4.0 license
• English abstract : The aim of this study is to examine the construal of the social discourse in Andersen's tales. A method of multidisciplinary analysis was applied on more than 10% of Andersen’s tales: discourse analysis, sociological criticism and social representations. My analysis reveals a major topic: the re-appropriation of factual events that emphasizes the dominant imaginary of its time. The results show, an author concerned about his time and manifest himself as reporter, or even an ethnological or sociological worker. In fact, Andersen explores, and exposes, the inherent topics of the social discourses that marked the Danish Industrial Revolution.
Dans son article sur la socialité du discours misérabiliste dans les contes d’Andersen, Marys Renné Hertiman propose la construction d’un syntagme spécifique, l’« être-sans », afin de définir le paradigme des groupes sociaux “misérables” tels que l’enfant mendiant (comme la vendeuse d’allumettes, l’un des contes emblématiques d’Andersen), la femme ignorée, les prolétaires victimes de privations et d’injustice sociale, ou simplement les Danois empêchés de s’exprimer librement. L’être-sans (désignation qui redonne sa place agissante au sujet contrairement au paradigme des « sans-X ») permet ainsi d’aborder la question de la socialité dans les Contes et Histoires et de saisir le traitement d’un imaginaire socialement situé autour de la vulnérabilité. Cette œuvre littéraire ancrée dans le contexte géopolitique du Danemark au XIXe siècle offre à Marys Renné Hertiman le corpus idéal pour travailler la dimension sociale dans le texte en prenant en compte l’ensemble des phénomènes communicationnels et discursifs au cœur du dispositif d’énonciation. Interjections, apostrophes, digressions, épiphrases y suscitent l’interpellation. Le discours misérabiliste andersenien fait surgir une peinture sociale marquée par la famine, le clivage social, la censure, l’invisibilité des sujets dominés, projetant ainsi un discours éminemment politique.
Mots-clefs : imaginaires et discours sociaux, socialité, contes, misère, représentations.
Abstract
The aim of this study is to examine the construal social discours in Hans-Christian Andersen's tales. Based on multidisciplinary method (discourse analysis and socio-criticism), 23% of Andersen's tales were investigated (36 / 156). This analysis takes into account the socio-historical and literary documentation about Denmark. First of all, it will be a question of identifying the discourses and representations in these texts. Then, it will be question of their sociality being at an epistemic level. With a careful review of the images of misery, we will question the discourses and the sociability on Hans-Christian Andersen’s tales. The preliminary results of my study have revealed the treatment of the social in a newly industrialized country but also the emergence of a brand new sociocategory, that of the voiceless, which will be exposed in its final version under the effigy l’être-sans. Moreover, Andersen's reappropriation of factual events tends to nourish and highlight the social imaginary that dominated in his day. Through this exploration, Andersen exposes the failings of an entire society and shapes a whole discourse on the misery that results from Denmark's industrialization.
Keywords: imaginary and social discourses, socio-political, misery, représentations, tales.