Après être passé, en moins de trois ans, des orchestrations somptueuses de « Your Song » et de « Levon » aux histoires de bistrot de « Honky Cat » et de « Crocodile Rock », Elton John tenait à faire ce qui s’apparentait à une grande note d’intention regroupant toutes ses inspirations musicales. Le double album Goodbye Yellow Brick Road a confirmé non seulement son éclectisme sans bornes, mais aussi le fait que son public était prêt à le suivre quel que soit le chemin qu’il emprunterait. Le résultat marque son apogée tant critique que commerciale — un album dont la tracklist ressemble à s’y méprendre à une anthologie de ses meilleurs titres. La séquence d’ouverture de l’album représente en quelque sorte une esquisse du début de la carrière d’Elton John et de son apogée, associant de radicales fluctuations musicales aux textes de Bernie Taupin, de plus en plus cinématographiques et complexes. La déferlante rock de « Funeral for a Friend / Love Lies Bleeding » fait place à l’hommage sentimental à Marilyn Monroe « Candle in the Wind », avant l’incandescent « Bennie and the Jets ». De nombreux morceaux (comme l’énergique « Saturday Night’s Alright for Fighting ») sont devenus des standards, tandis que d’autres titres mériteraient plus d’attention qu’ils n’en ont reçue — probablement en raison de la profusion de musique de qualité sur Road.
Clips vidéo
Extras audio
- Une erreur en studio est à l’origine du faux habillage « live ».
- Le tout dernier rappel d’Elton John au Dodger Stadium, à L.A.
- Daryl Hall & John Oates
- Paul Simon