«La beauté n'est pas le privilège d'une seule tranche d'âge» : Virginie Efira se livre sur les injonctions anti-vieillissement

Ne parlez pas d’«anti-âge» à Virginie Efira. La comédienne de 47 ans aborde sereinement le temps qui passe. «La beauté n'est certainement pas le privilège d'une seule tranche d'âge. Sur ces questions, notre époque évolue dans le bon sens : les esprits bougent et les représentations aussi», s’est-elle réjouie dans un entretien au média aufeminin  publié le 27 août. Avant de souligner : «Mais le truc le plus important à changer, ce sont les choses que nous nous infligeons pour nous conformer à telle ou telle vision de la beauté. Et à ce niveau-là, il y a du bon dans le fait de prendre de l'âge.»

En effet, c’est au fil des décennies que la compagne de Niels Schneider a réussi à prendre confiance en elle et à se réconcilier avec son image dans le miroir. «Cette vision de soi est toujours en mouvement. Jeune, j'avais plus de complexes. Je ne sais pas si je les ai totalement dépassés, mais disons que je les accepte», raconte-t-elle, admettant ne pas avoir toujours été sereine face à la caméra au cours de sa carrière, au point de se réfugier derrière le make-up. «Il m'a fallu du temps. Au début, à la télévision, je n'étais pas du tout à l'aise. J'étais maquillée comme un camion volé, je ne reconnaissais pas mon visage... Mais grâce à l'humour, j'ai réussi à investir quelque chose.»

Maternité et carrière

Elle affirme elle-même qu’avancer en âge n’a pas été une entrave à sa carrière, au contraire. En effet, c’est à l’aube de la quarantaine, depuis son rôle dans la comédie Victoria de Justine Triet (2016), qu’elle s’est vue offrir «des rôles plus nuancés, plus complexes», dit-elle. «Dans ce milieu aussi, les choses changent ! Je trouve que c'est une joie de pouvoir regarder des comédiennes d'âges différents, d'observer ce qu'une époque de la vie peut constituer comme possibilités», poursuit-elle, «surtout que le cinéma, c'est très particulier : on peut s'approcher d'un visage, regarder ce qu'il raconte, chercher ce qui se cache derrière. Dans ces conditions, la beauté peut surgir d'un regard, d'un mouvement. Et ce sont ces choses-là que l'on retient en tant que spectateur.»

La mère du petit Hiro, un an, et de Ali, 11 ans a admis que la maternité a aussi changé le regard qu’elle posait sur elle-même. «Au départ, je n'aimais pas l'idée de dire : "Je suis une mère". Je craignais que cela me cantonne à ce rôle-là. Comme si j'avais peur que la femme puisse disparaître... Et puis je me suis rendu compte que non», confie l’égérie Lancôme. «Mais être mère oblige à aller davantage au cœur des choses, parce qu'on a moins de temps. Alors on précise ses choix, ses envies. Et finalement, ce mélange mère/femme me plaît beaucoup. Ouvrir mon sac, trouver une tétine à côté du rouge à lèvres. C'est bordélique et joyeux.»

À lire aussiHuile anti-vergetures, massage thaïlandais... Les secrets de beauté post-grossesse de Virginie Efira

«Risquer des choses» avec l’âge

Pour conclure, l’héroïne du film Rien à perdre de Delphine Deloget a adressé un dernier message optimiste aux jeunes générations au sujet du vieillissement : «Quand on est jeune, on a l'impression que le temps est court. Que tout est obstacle. Et que si on rate, c'est la fin. Avec l'âge, on se rend compte qu'on a le temps, et qu'on peut risquer des choses. On a toujours quelque chose à offrir à soi-même ou aux autres. Et si on se trompe, ce n'est pas grave», assure-t-elle.