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mystagogue

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Du grec ancien μυσταγωγός, mystagogos (« mystagogue, chargé des initiations ») composé de μύστης, mystes (« initié »), et ἄγω, ago (« mener, conduire »).
Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
mystagogue mystagogues
\mis.ta.gɔg\

mystagogue \mis.ta.ɡɔɡ\ masculin et féminin identiques

  1. (Antiquité grecque, Religion) Prêtre, prêtresse qui initiait aux mystères de la religion.
    • Son but est de cacher la connaissance sainte aux non-initiés, de ne pas « jeter des perles aux pourceaux » et de ne pas « donner les choses saintes aux chiens ». En lui c'est le mystagogue qui parle et non le pédagogue. — (Paul L. Gavrilyuk, Histoire du catéchuménat dans l'Église ancienne, Cerf, 2007, page 160)
    • Ce qui n’interdisait pas à la mystagogue d’être aussi bien philosophe, d’entrer, par la pratique du dialogue, qui soutenait pas à pas l’effort de compréhension de Socrate, dans la « sphère (commune) de l’existence raisonnable et indépendante » (ibid.) où elle dispensait à celui-ci un enseignement socratique : un enseignement qui introduisait son auditeur lui-même à la raison et à l’indépendance. — (Marcel Régnier, Yvon Belaval, L'Héritage de Kant, Beauchesne, 1982, page 440 → lire en ligne)
    • Ainſi Virgile a donné à Enée une Sibylle pour conductrice ; il la la nomma indifféremment, prophéteſſe, grande prêtreſſe, ou ſavante compagne : & comme la myſtagogue devoit vivre dans le célibat, la Sibylle de Cume étoit vouée à ce genre de vie, & par cette raiſon elle eſt auſſi apelée, Vierge & chaſte Sibylle. — (Guillaume Warburton, Dissertations sur l’Union de la Religion, de la Morale et de la Politique (traduction), Guillaume Darrés, 1742, page 293 → lire en ligne)

Références

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