Prise de possession/5
V
Unis, le monde entier ne vous résisterait pas, disait Vercingétorix aux Gaulois.
Le temps des Gaules a passé, ainsi passe celui de France, et ceux qu’on opprime, ne sont pas unis. Ils ne s’unissent que pour tomber sur d’autres esclaves dont ils rapportent à leurs maîtres empereurs, roi du glaive autrefois, financiers aujourd’hui, les dépouilles sanglantes.
Allons les Bagaudes, les Jacques, vous qui portez le collier de misère aussi dur que le collier de fer des aïeux, c’est la veillée des armes, causons en attendant l’heure !
L’été, dans vos grandes plaines, monte âpre et pénétrante l’odeur des foins, coupés au soleil d’été ; des senteurs des champs se dégage, une sorte de rêve, le rêve de la liberté.
Si l’homme n’était l’esclave d’un autre homme la nature serait belle.
Belle même sous la neige d’hiver où elle s’endort, fatiguée des germinal et des fructidor de l’année.
Le travailleur, lui, ne peut dormir, il faut qu’il peine sans relâche pour que ses maîtres ne fassent rien ; les uns crèvent à la peine, les autres à l’engrais.
Entends-tu, paysan, ces souffles qui passent dans les vents ? ce sont les chansons de tes pères, les vieux bardits gaulois.
« Coule, coule sang du captif, rouge, la terre fleurira ; rouge comme les verveines, et le captif sera vengé. »
Pourtant depuis des mille et des cents ans, tous les fils de gaule et du monde, captifs du capital s’en vont aux égorgements ; sur eux dans les champs l’herbe pousse plus haute et plus touffue. Mais la délivrance ne vient pas, c’est que tu l’implores au lieu de la prendre.
Nul n’a le droit d’asservir les autres, celui qui prend sa liberté ne fait que reprendre ce qui lui appartient, le seul bien véritable.
Entre tous les maîtres de race latine, teutone, slave peu importe, existe l’alliance de la force, les dominateurs sont unis autant que sont divisés les esclaves.
Quand les troupeaux deviennent menaçants on les décime à l’abattoir des guerres.
L’animal humain comme le cheval de course, le taureau de combat subit en aveugle l’entraînement auquel son ignorance aussi profonde que celle de la bête et son imagination plus haute le livrent tout entier.
Et les mensonges de la politique, pareils aux ailes des vampires, bercent doucement les foules dont le sang les abreuve.
Les promesses fallacieuses miroitant aux yeux des meurt-de–faim ne pourront pas durer éternellement.
Un jour, peut-être proche, du fond du désespoir soufflera la révolte, est-ce par une grève générale, par une catastrophe, l’écroulement du pouvoir aussi bien que par le soulèvement des foules, qui sait ? On la sent proche, son haleine souffle sur nous froide comme la haine et la mort.
La haine du charnier ; des geôles, des lazarets où stupidement comme s’entassent les moutons en attendant le couteau, se tient l’humanité.
Veux-tu paysan cesser ta résignation éternelle et idiote ? laisse là ta charrue jusqu’à ce que la terre appartienne à l’homme et non aux vautours ; il y a des grains entassés pour des siècles, puisque tu meurs de faim, mange le blé de tes semailles, — sois tranquille cela ne détruira pas les moissons futures, que celui qui sème le grain mange du pain !
Refuse paysan, ton fils pour aller égorger les autres peuples, ta fille, pour les plaisirs des maîtres ou des valets ; apprends leur la révolte afin qu’ils aient enfin la sociale, la République du genre humain.
Refuse tes deniers pour payer les limiers qui te mordent, refuse tout, afin que vienne plus vite la grève dernière, la grève de misère.
Et toi compagnon, qui traîne en filant la comète par les nuits froides, les lambeaux de ta blouse de travail ou de ton habit noir loqueteux, qu’attends-tu pour prendre ta place de combat, n’espère ni ouvrage ni secours.
Gouvernants et financiers ont autre chose à faire que de s’occuper de toi.
S’ils eussent été intelligents, le peuple patient comme il l’est aurait reculé l’échéance.
Tant mieux, ce ne serait un bonheur pour personne, pas même pour eux. — On étouffe dans le coupe-gorge social et ceux, quels qu’ils soient, qui ont un cœur d’homme salueront la libre aurore du XXe siècle.
Toi qui ne possède rien, tu n’as que deux routes à choisir, être dupe ou fripon, rien entre les deux, rien au delà, pas plus qu’avant — rien que la révolte.
Est-ce que le vagabond n’est pas condamné parce qu’il n’a pas volé, serait-ce cela que tu attends camarade, ou espérais-tu passer dans l’illustre pègre ou on vole par millions, où tout est à vendre ; n’y a-t-il rien qui te dise c’est l’heure de l’éveil, et vous qui possédez la nuit du 4 Août ne vous tente-t-elle pas cette fois, elle serait mille fois plus grande et plus belle que celle des aïeux, elle prendrait le monde.
Le sens de l’acquisivité existe encore chez l’homme autant que chez la bête, mais il ne faut pas croire qu’il dure, de plus en plus, s’élargit l’intelligence. Les choses qu’on craignait s’élucident. Le jour se fait sur les choses éternellement incomprises. Le communisme commence à se dessiner, personne ne possède en propre le soleil qui l’éclaire, l’océan qu’il parcourt ; en jouit-il moins ? ainsi, toutes choses seront à tous sans être partagées. Cette transformation est imminente, les événements étant plus prompts qu’on ne les attend et le temps relativement court où les leçons de choses ont porté leurs fruits, demain peut-être, les fléaux qui s’ajoutent à nos misères feront déborder la coupe.
Des épidémies venues soit de la misère profonde et noire, soit de leur source ordinaire, l’Asie, peut être du sang des hécatombes non encore séché emplissant l’air de miasmes mortels, peuvent par la désolation qu’elles répandent, accélérer la fin.
La peste comme la grève peut jeter le linceul sur le vieux monde.
Que les villes soient muettes, sans travail, sans lumière, sans vie par la grève générale, ou que la mort les couve sous ses ailes, la transformation ne se fera pas moins.
Ceux qui dorment sous les ponts dans leurs sordides guenilles ne seront pas la proie des pertes sans monter, ne fut-ce qu’une nuit aux Élysées, dormir leur dernier sommeil rêvant de la sociale, la marianne des ainés. Vous savez le refrain :
Va, va Marianne,
La torche à la main,
Sonne le tocsin.
Ce ne seraient pas les palais qui flamberaient mais les bouges infects et hideux afin que jamais plus, nul n’habite ces tanières indignes de l’humanité.
Toute éocène a sa période héroïque — les héros des légendes du temps qui va s’ouvrir, sont des peuples et non des hommes.
L’homme passe par des transformations semblables à celles des sociétés ; molécule de l’infini, il sent enfin qu’il est en rapport avec tout ce qui influe sur lui, astres, choses, êtres, et de plus en plus s’étend l’intelligence sans fin comme le progrès.
Nous parlions des légendes, elles sont plutôt l’âme de leurs époques qu’elles n’en sont l’histoire.
Notre décrépitude en a d’aussi féroces qu’on les puisse imaginer, elles ont le tort d’être vraies quoique parfaitement incroyables pour l’avenir.
En voici une toute chaude, toute chaude de sang.
Elle dira à ceux qui nous succéderont à quel point de cruauté nous sommes s’ils peuvent y ajouter foi.
Un chef de pirates, Doï-Van, devenu chef de partisans contre les envahisseurs, avait imaginé pour mieux vaincre l’ennemi, de l’étudier dans ses redoutes.
Il feignit la soumission et sachant les forces de l’ennemi, il recommença le combat pour sa liberté, c’était un audacieux, un brave, il devait subir la défaite et la mort.
Traqué par les siens même, achetés ou affolés, il fut condamné à mort, l’exécution fut si horrible qu’elle fait douter si ce n’est pas une provocation.
Cela se passe au Tonkin, entreprise néfaste qu’on représentait naguère sous cette forme saisissante, un képi sur une tête de mort.
Le jeudi 9 novembre 1889, centenaire de la Révolution, le Doï-Van, condamné à mort par le tribunal mixte de Bac-Ninh, a fait, dans une cage, comme au temps de Louis XI, son entrée dans Hanoï, la cangue au cou, les bras entravés, et s’est attaché à une potence sur une plate-forme qui doit servir à la musique des régiments qu’il a dû subir, agenouillé, la face tournée du côté du lac, la longue lecture de la sentence en français et en anamite. On avait choisi pour cela un de ses ennemis.
Ses vêtements ôtés laissent à découvert les blessures qu’il a reçues dans la lutte contre les occupants de son pays, il lui faut subir le frottement sur son cou de la main du bourreau ; les trois coups de goug qui prolongent l’agonie.
Le calme de Doï-Van ne se dément pas : « fais vite ! » dit-il au bourreau.
La tête abattue est jetée en avant, souvent des sauvageries, un chien de chasse amené par des français, la ramasse ; détail qui ne serait pas déplacé chez les cannibales.
Le corps est jeté à l’eau, la tête reprise au chien, envoyée comme trophées, je ne sais où, et ce crime va commencer de nouvelles scènes de représailles jusqu’à ce que le Tonkin s’effondre sous les cadavres ou jusqu’à ce que le monde soit libre. — En avez-vous assez, de ces horreurs ? Voulez-vous, compagnons, le travail et le pain de toute une classe valent bien ce coup de collier.
Pourtant, si cela vous plaît, prolétaires du monde entier, restez comme vous êtes — peut-être que dans une dizaine de mille ans vous aurez réussi à hisser au pouvoir trois ou quatre des vôtres ; ce qui vous fait espérer une majorité socialiste dans vingt-cinq à trente mille ans.
Mais à mesure qu’ils entrent dans cette caverne incrustative, tous sont revêtus de la même pétrification, peut-être aussi, camarades, la comédie parlementaire vous amuse, et pour peu qu’il vous plaise d’imiter le jeune Détulli, vous auriez une partie de ce qu’il fallait à la ruine de la décadence, les spectacles, quand au pain, n’y comptez pas.
Ne comptez pas non plus sur l’abri.
Par cinq cents à la fois, la rafle prend les traîne-misère qui se permettent de dormir sans toit ; leur silhouette hâve et maigre se dessine lugubrement et les bourgeois attardés, voyant passer les gens de mauvaise mine, hâtent le pas, assailli de terreurs, tandis que les escarpes et grinches de millions passent salués jusqu’à terre par bêtise humaine.
L’une chargé de reliques sera éternellement vrai.
Pourtant il existe des ressources mises à profit largement par les désespérés, dans la Seine profonde et large, on peut boire largement, on peut dormir sans crainte du réveil.
La prison aussi est ouverte, pas toujours cependant, certains ont bien de la peine à s’arranger pour y passer l’hiver.
Qu’y ferait-on de ceux qu’on ne craint pas ! La misère les a domptés, qu’ils crèvent où ils pourront, le pouvoir n’est pas atteint.
C’est l’hiver temps de fêtes pour ceux qui s’amusent, quant aux autres, la cloche de bois se balance muette, annonçant le réveillon de misère.
Le réveillon des loqueteux, des sans pain, de la ruche où les frôlons mangent le miel.
Qu’elle monte, qu’elle monte l’eau de la Seine en Océan ! qu’elle traîne des légions de spectres vers ceux qui les ont réduits à la mort, que la terre partout sue le sang dont elle est gorgée depuis toujours ; le sang des foules, qu’elle le rejette par tous les abîmes et que c’en soit fini pour toutes les iniquités passées en lois, toutes les sauvageries dites civilisation, tout ce qui rend entre eux les hommes pires que les bêtes farouches. Tocsins, tocsins sonnez la révolte !
Parfois, le paysan se lasse comme le bœuf de labour flairant l’abattoir, il devient terrible.
Le troupeau alors se rue sur les bouchers ; ce sont les jacqueries.
Il y en eut de terribles dont les plus braves subirent des traitements si épouvantables que des représailles eurent lieu parfois à des siècles d’intervalle.
Un épisode de la jacquerie de 1513, en Hongrie, semble évoqué par le récit des cruautés qui viennent de signaler la mort de Doï-Van.
Les paysans, au nom de toutes leurs misères passées et présentes, s’étaient levés armés de torches et de feux. La révolte d’une poignée d’hommes déterminés durait depuis un an. Mieux vaut disaient-ils dormir sous la terre que d’y marcher sous le fouet.
Jean Vaïvode de Transylvanie rassembla des forces nombreuses, une armée cerna les Jacques, Georges, Dosa, et quarante des siens furent fait prisonniers, on les condamna à mourir de faim.
La force était largement développée par les exercices violents, la faim se faisait cruellement sentir, c’est pourquoi on choisissait cette mort comme la plus engoiseuse.
Au bout de cinq ou six jours, neuf des condamnés étaient encore vivants, quelques-uns avaient mordu leurs bras de leurs fortes dents blanches de paysans et s’abreuvaient de leur propre sang.
On leur promit de la nourriture pour le soir et en même temps, la mort de Georges Dosa, l’un des plus ardents instigateurs de la révolte, fut fixée pour le même soir.
Dans la grande salle du palais de Hongrie, éclairée aux flambeaux, était dressé un trône de fer rougi ; Georges fut amené le premier, on lui ordonna de s’asseoir ; n’était-ce pas lui qui avait appelé les autres à la révolte.
Fier comme s’il eut à la fois tous les courages de ceux qui se levaient pour la liberté, il s’assit en silence et nulle plainte ne trahit sa douleur.
Les bourreaux lui tendirent la couronne de fer rougie comme le trône, il la posa sur sa tête.
Les bourreaux tremblaient en lui tendant le sceptre de fer rougi qu’il prit également.
Alors on fit entrer les huit autres condamnés ; quelques-uns devenus fous de douleur marchaient sur les mains, chassés par les fouets des valets.
Le dernier, grand vieillard aux cheveux blancs se tenait debout, on pouvait compter les muscles et les os sous sa peau desséchée.
Le vieux marcha droit à Georges et posant les mains sur le trône brûlant, il commença d’une voix âpre la chanson des Jacques de Hongrie.
Les valets qui chargeaient à coups de fouets les moribonds pour les forcer à mordre la chair de leur camarade avaient peur de ce supplice muet, et de ce vieillard chantant à l’agonie le lever de l’ère de justice.
Les malices effrayés plus encore que les valets élevèrent leur férocité à la grandeur de leur effroi. Les paysans compromis dans la révolte, furent empalés, écorchés vifs ou attachés à des roues de moulins.
Mais plus terrible en est venu jusqu’à nous l’écho de la chanson des Jacques.
Les mioches ne sont pas plus heureux que les autres dans cette société de privilège et d’iniquité.
Tout le monde les aiment les petits, c’est peut-être simplement une mode.
La société aussi, la vieille gueuse aime les enfants à sa manière, à la façon des ogres flairant la chair fraîche ; tout petits, petits, elle les élève dans des couveuses chauffées avec autant de soin que pour des petits poulets à qui on doit couper la gorge ; c’est que ces mioches-là, ce sont les poulets des privilégiés.
Si les parents meurent, ou sont trop pauvres pour leur donner la becquée, ce sont eux qui la procureront la becquée aux juges, qui les condamneront, dès l’âge de huit ans, plus petits peut-être, et plus tard encore, ils seront condamnés parce qu’ils l’ont été une première fois.
D’autres sont placés par l’Assistance dans des fermes ou ailleurs.
Il y a les colonies agricoles des abbés Rousselle ou autres, toutes places faites pour développer l’enfance, n’est-ce pas ?
Quel travailleur peut se flatter de l’espoir que ses petits n’iront pas là ? Il arrive tant d’accidents avec le travail.
Ce que deviennent les petits des oiseaux quand le père et la mère ont péri. Vous savez la chanson :
La femelle est morte,
Le mâle, un chat l’emporte
Et dévore ses os.
.......................
Qui veille au nid ? personne,
Pauvres petits oiseaux !
Par un matin d’avril plus glacé qu’une nuit de décembre, j’eus l’occasion de voir (une des plus heureuses) parmi les enfants abandonnés ; elle paraissait six ans à peine ; elle en avait dix à onze.
La petite poussait un troupeau d’oies à travers les grands chaumes qui la faisaient trébucher à chaque pas.
Vêtue d’une camisole trop courte et d’une jupe trop longue qu’elle oubliait de relever ; cette jupe était garnie, en bas, comme d’une large bande de velours par la boue épaisse et blanche qui l’alourdissait. On eût dit un vêtement de brocart.
Avec une intelligence au-dessus de son âge, l’enfant se faisait aider par une douzaine d’oies, qui lui obéissaient gentiment avec des minauderies, des gracieusetés d’oies, tordant et détordant leur cou, ramant avec leurs pattes pour la suivre plus vite dans la poussière du chemin, et se balançant derrière elle comme des barques.
L’enfant était maigre, ses grands yeux noirs roulaient des larmes, et pourtant une sorte d’audace lui faisait lever la tête.
Ses regards s’attachaient avec douleur sur ses bêtes, seules amies qu’elle eût. Est-ce qu’on ne va pas les lui ravir pour les vendre ou pour les enfermer les pattes clouées dans des jarres, d’où elles la regarderont tristement le matin, comme pour lui demander de les emmener avec elle ?
Sans rien y pouvoir, elle les verra souffrir. Tu n’es pas au bout, ma petite ; tu en verras bien d’autres, et pour toi et pour des petits malheureux comme toi, quoique tu passes pour heureuse où tu es.
Regardons plus bas, c’est ici l’enfer du Dante ; plus bas toujours, plus bas, dans la douleur.
Tout au fond, c’est Sophie Grant. La mère est morte, le père est au bagne. L’enfant a déjà gagné rudement sa vie ; elle avait un abri alors, mais son maître fait faillite. La chance n’est pas grande pour les petits commerçants ; il faut bien que le grand commerce s’étale, n’est-ce pas ?
Voilà Sophie Grant dans la rue, comme tant et tant d’autres, mais elle ne veut pas être une marchandise, elle ne veut pas se vendre ; la société a quelque chose à lui offrir : la prison. Il n’y a pas d’autre asile pour les petites pauvresses qui se permettent d’être dégoûtées de ce que leur offre le banquet de la vie.
Les garçons, c’est encore plus simple : on les emploiera à tout ce qu’on voudra jusqu’à vingt et un ans ; alors, ils seront toujours bons à faire de la chair à canons.
Voilà, camarades, quelques-uns des mille périls qui attendent vos enfants, si la société, telle quelle est, vit plus que vous.
Je sais bien qu’au train dont on la mène, la vieille guimbarde qu’on appelle le char de l’État n’en a pas pour longtemps. C’est pourquoi les pires sont les meilleurs parmi les gouvernants ; ils font tomber dans quelque égout la guimbarde disloquée : c’est fini, et il n’est jamais trop tôt.
Les gens de finance, de justice, de pouvoir, qui barbottent les caisses et font les millions, ont cette qualité indéniable, c’est qu’ils découvrent cyniquement les plaies, les lèpres, les crimes de l’organisation sociale.
L’empire ne pouvait plus exister après Sedan ; toute autorité est impossible après les bandes d’hommes politiques qu’on voit à l’œuvre.