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Roland Topor

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

Roland Topor, né le 7 janvier 1938 et mort le 16 avril 1997, est un illustrateur, dessinateur, peintre, écrivain et cinéaste français.

Journal in Time, 1989

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Pour vivre, mieux vaut ne pas faire le difficile. Seuls ceux qui sont déjà morts une fois s'inquiètent de qualité.
  • Journal in Time, Roland Topor, éd. Ramsay/de Cortanze, 1989, p. 29


Sans sens critique, on n'arrive à rien.
  • Journal in Time, Roland Topor, éd. Ramsay/de Cortanze, 1989, p. 40


Puisqu'on ne vit qu'une seule fois, autant établir de bonnes relations avec soi-même.
  • Journal in Time, Roland Topor, éd. Ramsay/de Cortanze, 1989, p. 43


L'erreur, comme le rire, est humaine. Plus humaine, puis-je affirmer, puisque, si tous les humains ne rient pas, ils commettent tous des erreurs.
  • Journal in Time, Roland Topor, éd. Ramsay/de Cortanze, 1989, p. 51


La sympathie ne se commande pas.
  • Journal in Time, Roland Topor, éd. Ramsay/de Cortanze, 1989, p. 75


Il vaut mieux ne pas trop chercher à savoir d'où vient l'inspiration, sinon on devient systématique.
  • Journal in Time, Roland Topor, éd. Ramsay/de Cortanze, 1989, p. 161


Citations

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Stupéfiant ! Tout le temps que j'avais devant moi, il est derrière.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 11


Chaque jour se répéter : « Je ne serai plus jamais aussi jeune qu'aujourd'hui ».
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 26


L'année prochaine je serai grand, mince, blond et allemand.
  • Noël Simsolo, Le bon plaisir de Roland Topor, France Culture, 1986


Il fait le même temps partout.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 82


J'aime bien regarder la pluie qui tombe parce que quelque chose bouge dans le paysage. Cela oblige également les gens à bouger et à râler encore plus. Si vous prenez un taxi et que vous dites « chouette, il pleut », en général le chauffeur vous regarde avec une haine… ! comme si vous étiez le responsable de ce temps là. Je trouve ça chic d'être le maître du temps. Alors vous ajoutez : « J'espère que demain il pleuvra aussi » « Ah, non crie l'autre, parlez pas de malheur ». Cela me rappelle Cocteau : « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs. »
  • Courts termes, Roland Topor, éd. Dumerchez, coll. « Mascaret », 1994  (ISBN 2-904925-40-6), p. 81


Inutile de regarder en l'air, il n'existe aucun bar correct dans cette direction.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 50


Le prix des livres est aligné sur celui des repas. Un livre de poche correspond à un sandwich ou un hamburger, un livre d'art ou une édition originale à l'addition dans un restaurant gastronomique. Mais à prix égal, c'est toujours le livre que le public trouve trop coûteux, alors qu'il s'émerveille de la somme modique du repas.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 44


Pas besoin de livre
Tant que je suis îvre
Je veux faire une cure
Sans littérature.


Pilonner les livres est aussi barbare que les brûler, mais provoque moins d'indignation. Les feuilles vierges obtenues grâce aux pages imprimées recyclées fourmillent de fantômes. Des mots ressurgissent, des terminaisons de verbes achèvent de se décomposer, des bribes de ponctuation affleurent. L'autodafé lave quand même plus propre.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 50


Mettre des feuilles de vigne aux fleurs ?
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 98


La mort est plus nue que la vérité.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 71


Avant de s'attaquer à une huître, mieux vaut évaluer son agressivité du bout de la fourchette. Certaines sont vraiment très méchantes.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 71


De conin, qui signifiait lapin en vieux français mais désignait également le sexe féminin, ne demeure que le con. On a remplacé lapin par chatte. Le sexe est devenu carnivore.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 105


On peut dire ce qu'on veut des visages, ce ne sont pas des états d'âme.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 110


Il suffit de parler pour devenir un autre.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 116


Comme disent les Américains, conclut Part-à-Deux, même les paranoïaques ont de vrais ennemis !
  • Café Panique, Roland Topor, éd. Seuil, coll. « Point Virgule », 1982  (ISBN 2-02-006097-3), chap. L'histoire de Cou-Farci, p. 115


« Je suis rapidement sorti m'acheter des Kleenex. J'étouffais ! Tu comprends, il ne fallait pas éternuer quand Breton prophétisait, les conneries étaient sévèrement punies, on n'avait pas le droit de choisir ses amis. Breton, c'était le seul juge du bien et du mal, un vrai proviseur ! » (Roland Topor, « Actuel », n° 36, octobre et novembre 1973)
  • Roland Topor ou le rire étranglé, Frantz Vaillant, éd. Buchet-Chastel, 2007  (ISBN 978-2-283-02253-5), p. 114


« Si Breton avait dirigé un pays, il y aurait eu des goulags aussi grands que ceux des Russes ! » (« Le bon plaisir de Roland Topor », France Culture, 1986, réalisé par Noël Simsolo)
  • Roland Topor ou le rire étranglé, Frantz Vaillant, éd. Buchet-Chastel, 2007  (ISBN 978-2-283-02253-5), p. 114


Les surréalistes, à mes yeux, demeurent trop attachés à lire Freud et à en tirer des conclusions hâtives, et puis surtout à édicter des règles, à tout réglementer à coups de procès, tandis que l'affirmation dada, selon laquelle tout ce qui n'est pas art est art et tout ce qui est art, je n'en ai rien à faire, je pisse dessus, me paraît plus rafraîchissante, plus dynamique. C'est une attitude de jeunes qui ne sont pas rentrés dans le rang, je préfère cela à ces phrases pompeuses qui ponctuaient les œuvres valant des fortunes sur les murs de l'exposition Breton et qui ont perdu en réalité toute valeur iconoclaste. La vie s'en est enfuie. Le pire, c'est que les gens étudient cela avec un sérieux de bons élèves !
  • « Paroles II : « El mundo al revès » », Entretien avec Roland Topor, propos recueillis par Gérald Cahen, Autrement (ISSN 0751-0144), vol. L'Humour, un état d'esprit nº 131, septembre 1992  (ISBN 978-2-862-60378-0), p. 92-93


Trop de régimes autoritaires, d'idéologues de tous poils, de religieux et de moralistes ont prétendu produire un Homme nouveau, supérieur parce que débarrassé de son animalité et n'ont réussi qu'à créer des bêtes capables de la pire barbarie. […] Pourquoi Colin, le sexe de Marquis, est-il le seul à avoir conservé un visage humain ? Parce que notre sexe est le plus sûr garant de notre humanité.
  • Marquis, Roland Topor et Henri Xhonneux, éd. Imprimerie Nationale, 1990  (ISBN 2-11-081028-9), p. 2


Lève-toi et rampe.
  • La Princesse Angine, Roland Topor, éd. Buchet-Chastel, 1967, p. 192
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 61


Les flics, il faudrait qu'ils soient très très bien payés et qu'on puisse les tuer impunément. Ça les rendrait très humbles, parce que c'est le contraire de ce qui se passe dans les pays autoritaires.


La liberté, plus c'est premier degré, mieux c'est.


Au lieu de discourir à longueur de journée sur la violence on ferait mieux de cogner !
  • Rumsteak : morceaux choisis, Roland Topor, éd. le Dernier terrain vague, 1980  (ISBN 2-86219-016-0), p. 133


Le piaillement hystérique des alarmes anti-vol salue le naufrage du siècle.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. 167


Les journaux regorgent d’histoires de braves gens pris en otages à la banque par des gangsters, mais ils restent muets sur les cas, pourtant plus fréquents, de clients pris en otages par leur banquier.


L'homme est fou. Il a tout pour être heureux, les langoustes, les truffes, la gastronomie, les grands vins, la terre qui est si belle et les femmes si jolies, mais il s'obstine à vouloir des sous.
  • « L'argent qu'est-ce ? », Roland Topor, Contes de fins de nuits, Journal de Topor, Centre de la gravure et de l'image imprimée de La Louvière, janvier 1995, p. II (lire en ligne)


Vernissage
Le carton d'invitation spécifiait : « Vernissage en présence de l'artiste. » Effectivement, l'artiste, mort accidentellement deux jours avant l'ouverture de sa grande exposition, a tenu parole. Il n'est pas joli à voir !
  • Made in Taïwan, copyright in Mexico, Roland Topor, éd. Éditions du Rocher, 1997  (ISBN 2-268-02713-9), p. n/a


Définition de l'humour : Néant.
  • « Le Dessin d'humour ou… “le crayon entre les dents” », Roland Topor, Promesses : bimestriel (ISSN 1622-3586), nº 82, avril 1974, p. 117


Il suffit d'un gramme de merde pour gâcher un kilo de caviar. Un gramme de caviar n'améliore en rien un kilo de merde.
  • Pense-bêtes, Roland Topor, éd. Le Cherche Midi, coll. « Les Pensées », 1992  (ISBN 2-86274-256-2), p. n/a


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